De notre confrère italien lospiffero.com – Par Stefano Rizzi
Le conservateur spécial a accepté ses thèses, dans le domaine qui l’oppose au Seminario calabrais. La sentence est attendue en janvier. Une histoire qui s’éternise depuis les élections de mars dernier.
Le sceau de la cour manque toujours, mais Léo Taroni peut déjà se préparer à porter le tablier et le col de Grand Maître du Grand Orient d’Italie. En fait, la controverse maçonnique semble sur le point d’être résolue, atterrissant rapidement devant une justice profane, issue des élections contestées de mars dernier pour désigner le successeur de Stefano Bisi à la tête de la principale obédience maçonnique du pays.
Le curateur spécial Raffaele Cappiello , désigné par le tribunal pour donner au Goi un représentant légal en attendant de résoudre le problème qui oppose Taroni de Romagne à Antonio Seminario de Calabre et leurs factions respectives après la contestation du vote, a accepté les demandes des partisans de Taroni, décrétant en substance la validité de son mandat pour le quinquennat 2024-2029. La position du conservateur spécial était accompagnée d’un signal clair : la démocratie interne doit être respectée, même lorsqu’il s’agit d’associations historiques comme le Goi. À notre connaissance, le principe du vote favorable, invoqué par les avocats de Taroni, a été au cœur de la décision.
Près d’un an de recours superposés, de papiers tamponnés, d’avis juridiques, etc., il a écrit une page inédite et à bien des égards peu édifiante de l’institution maçonnique. Même une décision de justice donnant raison à Taroni ne lui a pas permis d’accéder à la tête du Goi où, temporairement, reste Stefano Bisi, fervent partisan du Seminario comme successeur, bien qu’il soit désormais ancien Grand Maître dans un contexte juridique très précaire.
Une position, à tel point que tous les documents qu’il avait signés avaient été gelés. D’où la décision de nommer un mandataire spécial, mais certainement pas pour l’activité ésotérique, uniquement pour toutes les nombreuses tâches administratives et juridiques du Goi.
Il gère un patrimoine non négligeable, notamment immobilier, et dispose d’un pourcentage des capitations, c’est-à-dire des parts payées par les Frères dans chaque Loge individuelle à laquelle ils appartiennent.
La position prise par le curateur en faveur de Taroni, décevante par rapport aux attentes du camp adverse où l’on espérait une réponse négative aux demandes du Romagne, est un prélude au jugement du tribunal dont le verdict est attendu en janvier. Ce n’est qu’à ce moment-là que l’on pourra dire que l’affaire sera effectivement conclue et que Taroni pourra prendre pleinement ses fonctions de Grand Maître.