Dans notre société dite « moderne », tout le monde lutte pour sa propre survie, et c’est toujours le plus fort et le plus égoïste qui s’en sort le mieux. Cette idée reçue est inculquée dès l’école. Pourtant, cette loi de la jungle n’explique pas tout. Longtemps, on a présenté la compétition comme un phénomène inhérent au vivant. Désormais, explique le biologiste Pablo Servigne, la science montre au contraire l’importance de l’entraide chez les plantes, les animaux… et les hommes. La question sous jacente est : « Les maçons sont tous très croyants, mais sont-ils réellement pratiquants en ce domaine ? » Rien n’est moins sûr !
Dans le livre que Pablo Servigne a coécrit avec Gauthier Chapelle, « l’Entraide. L’autre loi de la jungle » (paru aux éditions Les Liens qui Libèrent), Pablo Servigne montre comment la biologie du XXe siècle a délibérément surévalué les comportements de compétition dans la nature, en minimisant l’importance de la coopération. Tous égoïstes ? Non. Les découvertes de cette nouvelle sociobiologie ont des implications majeures…
Les Francs-maçons sont-ils réellement solidaires et Fraternels ?
La franc-maçonnerie, traditionnellement perçue comme un bastion de fraternité et de solidarité, semble aujourd’hui confrontée à des défis internes remettant en question ces valeurs fondamentales. Malgré une rhétorique axée sur l’unité et l’entraide, des tensions et des divisions internes émergent, révélant un fossé entre les idéaux proclamés et la réalité vécue au sein des loges.
Des témoignages récents font état de rivalités personnelles et de luttes de pouvoir qui minent la cohésion fraternelle. Certains membres dénoncent une hiérarchisation excessive et un élitisme croissant, créant un sentiment d’exclusion parmi les frères. Cette dynamique interne compromet l’esprit de solidarité qui devrait prévaloir.
Sur le plan de la solidarité financière, des disparités notables sont observées. Alors que certaines loges disposent de fonds substantiels pour soutenir leurs membres en difficulté, d’autres peinent à offrir une assistance adéquate. Cette inégalité soulève des questions sur la gestion des ressources et l’engagement réel envers l’entraide.
Des statistiques internes, bien que rarement rendues publiques, indiquent une diminution de la participation aux œuvres caritatives et aux actions communautaires. Cette tendance suggère un désengagement progressif des membres envers les principes de bienfaisance qui ont historiquement caractérisé la franc-maçonnerie.
En outre, la diversité au sein des loges reste un sujet sensible. Malgré des discours prônant l’inclusion, des obstacles subsistent pour les femmes et les minorités, limitant la richesse des perspectives et l’universalité de la fraternité maçonnique.
Face à ces constats, il est impératif pour la franc-maçonnerie de réévaluer ses pratiques internes et de renforcer son engagement envers la fraternité et la solidarité. Sans une introspection sincère et des actions concrètes, le risque est grand de voir ces valeurs fondamentales s’éroder, compromettant ainsi l’essence même de l’ordre maçonnique.