De notre confrère elnacional.com – Par Mario Munera Muñoz PGM
L’immortalité de l’âme est un sujet qui fascine et divise depuis des millénaires. Au-delà des croyances religieuses, certains mouvements philosophiques et initiatiques s’intéressent également à cette question. Parmi eux, la Franc-maçonnerie se distingue par son approche rationnelle et symbolique. Cette institution, loin d’être une religion, s’appuie sur des symboles pour explorer des concepts profonds, comme celui de l’immortalité de l’âme. C’est un chemin initiatique qui pousse à transcender la raison pour atteindre une compréhension plus spirituelle.
Contrairement aux religions établies, la Franc-maçonnerie ne repose ni sur des dogmes ni sur un livre sacré, bien que le respect des croyances religieuses soit fondamental. Lors de ses réunions, un livre de loi adapté à la religion locale est souvent présent, un héritage des premières loges fondées en Angleterre au XVIIIe siècle. Pourtant, cette tradition n’empêche pas certaines obédiences, comme Le Grand Orient de France, de s’éloigner de ces pratiques en abolissant le terme de “Grand Architecte de l’Univers” et le recours aux textes religieux.
Si la Franc-maçonnerie n’a pas de dogmes, c’est précisément pour éviter de limiter la quête de vérité. Le Franc-maçon ne croit pas : il cherche à comprendre. À mesure qu’il progresse dans les degrés, il acquiert des connaissances destinées à approfondir sa compréhension des mystères de l’existence, y compris celui de l’immortalité de l’âme. Ce concept, ancré dans de nombreuses traditions, est souvent associé à l’idée que l’âme transcende le corps physique et perdure après la mort.
Les grandes philosophies de l’Antiquité, tout comme les religions, ont souvent envisagé l’âme comme le souffle vital qui anime le corps. Dans le christianisme, par exemple, l’être humain est perçu comme composé de trois éléments : le corps, l’âme et l’esprit. Mais qu’entend-on exactement par “âme” ? Pour la Franc-maçonnerie et certaines philosophies orientales, l’âme n’est pas seulement le siège de l’émotion ou de la vie, elle est également une sorte de mémoire énergétique. Dans la tradition hindoue, par exemple, on parle des “archives akashiques” pour désigner cette mémoire cosmique, une vaste bibliothèque où sont conservées les traces de toutes nos vies et de toutes nos expériences.
L’idée d’immortalité prend ici un sens plus large. L’esprit humain serait éternel parce qu’il fait partie de cette grande énergie créatrice qui régit l’univers. Dans ce contexte, chaque vie que nous menons n’est qu’un épisode d’un cycle plus grand de réincarnations et de transformations. Chaque incarnation permet de progresser, d’évoluer, jusqu’à atteindre un état de conscience supérieur. C’est dans cet esprit que les grands maîtres spirituels de l’histoire, tels que Bouddha, Jésus ou Moïse, sont parfois perçus comme des êtres ayant transcendé leur humanité pour atteindre un niveau de sagesse et de compréhension ultime.
La quête de l’immortalité de l’âme n’est donc pas seulement un débat théologique ou philosophique. Elle est un chemin initiatique qui pousse à rechercher la vérité et la sagesse, à se connaître soi-même pour mieux comprendre l’univers et sa place en son sein. Dans ce cadre, l’âme devient un vecteur de progression, une énergie qui enregistre et conserve les acquis de chaque vie pour les transmettre à la suivante.
L’immortalité de l’âme ne s’arrête pas aux frontières de la mort. Pour les tenants de cette vision, notre esprit est éternel et, bien qu’il soit voilé par les limitations de notre condition physique, il contient en lui une part du divin. Cette conception rejoint d’ailleurs certains enseignements du christianisme. Ainsi, lorsque Jésus dit dans l’Évangile selon Jean : « Moi et le Père sommes un », il souligne l’union entre l’esprit humain et l’énergie divine, une idée que l’on retrouve aussi chez Paul dans la première épître aux Corinthiens : « Mais quiconque est uni au Seigneur est avec lui un seul esprit. »
Pour ceux qui suivent cette voie initiatique, l’immortalité de l’âme est indissociable de cette fusion avec le divin, un processus par lequel l’esprit humain transcende les limites du corps physique pour s’unir à la grande énergie universelle. C’est un cheminement complexe, où chaque étape de compréhension permet de se rapprocher un peu plus de cette réalité ultime.
Ainsi, l’immortalité de l’âme, loin d’être un simple concept religieux ou mystique, devient un véritable parcours d’évolution intérieure. Que l’on soit croyant ou non, la réflexion sur ce thème ouvre des perspectives profondes sur la nature humaine, la vie et la mort, et la quête universelle de sens.
Sauf sans information confirmée la GLDF n’a pas abandonné le Gadlu vous allez vous des ennemis
Ce n’est pas la Grande Loge de France mais le Grand Orient de France qui a aboli l’obligation de la référence au Grand Architecte de l’Univers,laissant les loges libres de leur choix.
La Grande Loge de France maintient la mention de G Ade l’U sans lui accoler de signification religieuse.
Bonjour,
L’auteur de l’article a commis une erreur en citant : ” Pourtant, cette tradition n’empêche pas certaines obédiences, comme la Grande Loge de France, de s’éloigner de ces pratiques en abolissant le terme de “Grand Architecte de l’Univers” et le recours aux textes religieux.”
À la Grande Loge de France, nous avons sur l’autel des serments les Trois Grandes Lumières qui sont le compas, l’équerre et le Volume de la loi sacrée qui, dans notre obédience est impérativement la Bible ouverte au Prologue de Jean. Et nous avons recours aux textes religieux dans nos rituels et nos cérémonies, mais en dehors de tout dogme religieux.
Bonjour,
Je suis désolé de te contredire, mais la Grande Loge de France n’a pas aboli le GADLU.
En GLDF, nous travaillons à la gloire du GADLU.
La GLDF ne dit pas que le GADLU est Dieu, au sens religieux. La GLDF nous laisse libre de donner notre propre sens au GADLU.
BIen à toi ma sœur.
Chez Jung la notion d’archétypes peut éventuellement être proche de l’idée de l’âme des croyants . À méditer