De notre confrère regardsprotestants.com
A l’occasion d’une conférence organisée par le Forum Veritas, à Paris, le romancier et philosophe Eric-Emmanuel Schmitt et le pasteur baptiste Thomas Hodapp, échangent sur les complexités de la foi et invitent à une réflexion personnelle sur la croyance et la spiritualité.
Lors d’une conférence-débat du Forum Veritas organisée par les Groupes Bibliques Universitaires (GBU) à Paris, le philosophe Éric-Emmanuel Schmitt et le pasteur Thomas Hodapp ont engagé une profonde discussion sur l’essence de la foi.
Le pasteur baptiste Thomas Hodapp insiste sur le fait que la foi ne doit pas être considérée comme un saut aveugle dans l’irrationnel ou une fuite de la réalité. Il définit plutôt la foi comme une confiance raisonnée, fondée sur des faits historiques, plutôt que comme une simple croyance sans preuve. Il illustre son propos en opposant deux scénarios d’alpinistes perdus en montagne : l’un s’appuie sur une intuition sans fondement, tandis que l’autre se fie aux conseils dignes de confiance d’un guide de montagne expérimenté.
En réfléchissant à son propre parcours, de l’athéisme à la foi, le philosophe Éric-Emmanuel Schmitt reconnaît les complexités et les défis de la croyance. Sa formation universitaire en philosophie a initialement renforcé son scepticisme. En étudiant des penseurs comme Diderot et Kant, il développe une approche critique de la religion, considérant souvent la foi comme une illusion. Cependant, au fil de ses recherches, Éric-Emmanuel Schmitt commence à ressentir un vide spirituel et une quête de sens.
Cette introspection le conduit à explorer différentes traditions spirituelles et religieuses. Il lit des œuvres de mystiques et de théologiens, cherchant à comprendre la nature de l’existence et la place de l’homme dans le cosmos.
Son intérêt pour la littérature et le théâtre joue également un rôle clé dans son parcours. Écrivant des pièces qui questionnent les thèmes de la foi, de l’amour et de la souffrance, Éric-Emmanuel Schmitt trouve une nouvelle manière d’aborder les grandes questions existentielles.
Finalement, ce cheminement personnel l’amène à une conversion spirituelle, où il reconnaît la valeur de la foi non pas comme une simple croyance, mais comme une expérience enrichissante et transformatrice. Aujourd’hui, il partage sa vision à travers ses écrits, cherchant à inspirer les autres à explorer leur propre spiritualité.
Pour Éric-Emmanuel Schmitt comme pour Thomas Hodapp, la foi implique une responsabilité : une décision consciente de s’engager et d’embrasser les complexités de la vie et de la spiritualité. Pour eux, la foi est une interaction dynamique entre la grâce divine et le choix humain, invitant les participants à réfléchir à leurs propres croyances et expériences.
Production : Forum Veritas – fr.veritas.org
Intervenants : Éric-Emmanuel Schmitt, Thomas Hodapp
Merci Alice pour ce beau morceau de bravoure que tu nous proposes et qui peut abondamment alimenter notre réflexion. Voici bien volontiers une pierre à utiliser à cet effet :
La TRADITION distingue trois types d’hommes : 1) : l’Homme CHARNEL (le Corps et ses sens avec l’instinct pour guide) , 2): l’Homme PSYCHIQUE (l’Esprit et sa raison avec le savoir pour guide) , 3) : l’Homme SPIRITUEL( l’Ame et sa Conscience avec , l’Entendement pour guide )
Ces trois hommes sont en chacun de nous de façon inégale et plus ou moins développée . Il faut en prendre conscience et apprendre à faire grandir le ou les plus déficients de ces trois êtres humains .
Dans ces conditions on peut poser que :
a) : CROIRE est un Savoir personnel PAR DEFAUT, issu de l’Esprit , qui met alors sa Raison au service de cette Croyance.
b) AVOIR LA FOI ‘est un élan de confiance de l’Entendement issu de l’Ame qui met alors sa Conscience au service de cette Foi.
Croyance et Foi vont alors interférer en chacun de nous de façon indissociable et quasi intriquée bien que distinctes dans leurs définitions.