Binche est une ville située dans la région wallonne de Belgique, dans la province de Hainaut. Elle est particulièrement célèbre pour son Carnaval de Binche, l’une des célébrations de carnaval les plus anciennes et les plus traditionnelles de Belgique, reconnue par l’UNESCO comme un chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité.
Le Carnaval de Binche est célébré durant les semaines précédant le Carême, avec les activités les plus significatives se déroulant pendant les trois jours précédant le Mercredi des Cendres. L’événement est célèbre pour ses personnages uniques, en particulier les “Gilles”, des participants masculins vêtus de costumes élaborés, incluant des masques de cire et des sabots en bois, et qui lancent des oranges à la foule comme geste de bonne chance.
Binche elle-même est une ville charmante avec une riche histoire, présentant une architecture médiévale, des remparts anciens et plusieurs musées, dont le Musée international du Carnaval et du Masque, qui expose les traditions carnavalesques de Binche et d’autres cultures à travers le monde.
En plus de son carnaval, Binche offre aux visiteurs un aperçu du riche patrimoine culturel de la Belgique, avec ses bâtiments historiques, sa cuisine locale et son atmosphère accueillante. C’est une destination qui combine traditions festives avec la beauté et l’histoire de la région wallonne.
En 2024, la Ville de Binche fêtera un double anniversaire
En 2024, la ville de Binche en Belgique célèbre deux anniversaires significatifs : les 900 ans de sa fondation et les 20 ans de la reconnaissance de son célèbre Carnaval par l’UNESCO comme chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité.
La fondation de Binche remonte à 1124, ce qui en fait l’une des villes les plus anciennes de Belgique, riche d’une histoire qui s’étend sur plusieurs siècles. Cette histoire est marquée par des événements importants, des développements architecturaux et des traditions culturelles qui ont façonné l’identité de la ville.
Le Carnaval de Binche est l’un des points culminants de cette riche tradition culturelle. Reconnu mondialement pour son caractère unique, ce carnaval se distingue par ses figures emblématiques, les Gilles, ainsi que par d’autres personnages comme les Paysans, les Arlequins, et les Pierrots, qui participent à des festivités étalées sur plusieurs jours. La reconnaissance de l’UNESCO en 2003 a mis en lumière l’importance de cette tradition, non seulement pour la communauté de Binche mais aussi comme partie intégrante du patrimoine culturel mondial.
La célébration des 900 ans de la ville, conjointement avec les 20 ans de la reconnaissance de son carnaval par l’UNESCO, offre une occasion exceptionnelle de mettre en avant la richesse historique et culturelle de Binche. Il s’agit d’un moment de fierté pour les habitants et d’une opportunité pour attirer des visiteurs du monde entier, désireux de découvrir les traditions, l’histoire et l’atmosphère festive qui font la réputation de Binche.
Ces célébrations seront probablement marquées par des événements spéciaux, des activités culturelles et des festivités qui mettront en lumière le patrimoine unique de la ville et de son carnaval, renforçant ainsi son statut de joyau culturel en Belgique et en Europe.
Roger Dachez, Président de l’Institut Maçonnique de France en conférence
À Binche, les loges maçonniques très actives organisent des réunions et des événements pour leurs membres et leurs amis(ies) profanes, travailler sur des projets de bienfaisance et participer à la vie communautaire. Rappelons que la franc-maçonnerie en Belgique est traditionnellement divisée en plusieurs obédiences, chacune avec ses propres spécificités et orientations philosophiques.
Un écrin mythique, la collégiale Saint-Ursmer
La Collégiale Saint-Ursmer de Lobbes est un édifice religieux d’une grande importance historique. Un véritable trésor architectural.
C’est dans cette église, considérée comme l’un des plus anciens édifices de style roman en Belgique, que les loges locales recevront le vendredi 19 avril, à 19h30, Roger Dachez qui viendra plancher sur le thème : « Les francs-maçons bâtisseurs du Moyen Âge : Traditions et postérité. »
Ouverte à toutes et à tous, l’entrée est libre et gratuite.
Une fascinante conférence de Roger Dachez
Le thème « Les francs-maçons bâtisseurs du Moyen Âge : Traditions et postérité » renvoie à une période fascinante de l’histoire de la franc-maçonnerie, souvent entourée de mythes et de légendes. Il est important de distinguer la franc-maçonnerie spéculative, telle que nous la connaissons aujourd’hui, et les guildes de maçons opératifs qui existaient au Moyen Âge. Ces dernières étaient des organisations de métier composées d’artisans hautement qualifiés dans l’art de la construction, notamment des cathédrales, des châteaux et d’autres édifices importants de l’époque.
Francs-maçons bâtisseurs du Moyen Âge
Au Moyen Âge, les “francs-maçons” (ou “freemasons” en anglais) étaient des maçons libres, c’est-à-dire des artisans qui avaient le privilège de voyager librement d’un chantier à l’autre à travers l’Europe pour offrir leurs services. Ces maçons opératifs étaient organisés en guildes ou en loges, qui non seulement régulaient leur métier mais leur fournissaient également une assistance mutuelle et maintenaient des secrets de construction. Ces techniques de construction, transmises de maître à apprenti, étaient considérées comme des connaissances hautement spécialisées et précieuses.
Traditions et rites
Les rites et les traditions de ces guildes de maçons opératifs, notamment leur utilisation de symboles, de gestes et de mots de passe pour reconnaître les membres et protéger leurs connaissances, ont influencé la franc-maçonnerie spéculative moderne. Ces éléments rituels ont été adaptés et symboliquement intégrés dans les pratiques de la franc-maçonnerie spéculative, qui s’est développée à partir du XVIIe siècle. La franc-maçonnerie moderne, tout en étant principalement une organisation fraternelle et philosophique, puise une grande partie de sa symbolique et de ses enseignements dans l’imaginaire et les traditions des anciens maçons opératifs.
Postérité
L’héritage des francs-maçons bâtisseurs du Moyen Âge persiste dans la mythologie, les rituels et la symbolique de la franc-maçonnerie moderne. Les outils du maçon, tels que l’équerre, le compas, et la truelle, sont devenus des symboles maçonniques centraux, représentant des valeurs morales et éthiques. La fascination pour les bâtisseurs médiévaux a également contribué à un riche corpus de littérature, de recherches et de théories sur le lien entre la franc-maçonnerie, l’architecture sacrée et les mystères du passé.
La transition de la maçonnerie opérative à la maçonnerie spéculative marque un tournant dans l’histoire de la franc-maçonnerie, où l’accent s’est déplacé des compétences physiques de construction vers la construction symbolique de soi-même en tant qu’édifice moral et spirituel. La postérité des francs-maçons bâtisseurs du Moyen Âge se retrouve donc non seulement dans les bâtiments qu’ils ont érigés mais aussi dans l’héritage culturel et spirituel qu’ils ont laissé à la franc-maçonnerie contemporaine.
Le modérateur : Eddy Caeckelberghs, journaliste et ancien 1er Grand Maître adjoint du Grand Orient de Belgique
Eddy Caeckelberghs est un journaliste belge connu pour son travail dans les médias belges francophones, notamment pour la RTBF (Radio-télévision belge de la communauté française), où il a animé et participé à diverses émissions de débat et d’information. Son rôle en tant que journaliste lui a permis de couvrir un large éventail de sujets, allant de la politique à la culture, et de se forger une réputation dans le paysage médiatique belge.
En plus de sa carrière journalistique, Eddy Caeckelberghs a été activement impliqué dans la franc-maçonnerie, une dimension de sa vie moins connue du grand public. Sa position en tant que premier Grand Maître adjoint du Grand Orient de Belgique (GOB), l’une des principales obédiences maçonniques en Belgique, indique son engagement profond dans les activités et les valeurs maçonniques. Le Grand Orient de Belgique est réputé pour son approche libérale et progressiste de la franc-maçonnerie, mettant l’accent sur les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité, ainsi que sur la laïcité et le questionnement philosophique.
Binche et l’art royal, en livres : Libre-pensée, laïcité & franc-maçonnerie à Binche (3cinq7, 2022) par Patrick Leroy. Pour télécharger l’affiche, c’est ICI.