lun 25 novembre 2024 - 12:11

Guildes et compagnonnage, défendre son métier au Moyen Âge

De notre confrère radiofrance.fr

Guildes, confréries ou communautés de métiers, les travailleurs du Moyen Âge s’organisent ! Ces associations de métiers, constituées d’artisans ou de marchands, se rassemblent afin de représenter leurs intérêts communs face au pouvoir royal…

Avec

  • François Rivière Docteur en histoire médiévale, rattaché au Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris et au laboratoire Institutions et dynamiques historiques de l’économie et de la société
  • Julie Claustre Maîtresse de conférences en histoire du Moyen Âge à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste de l’histoire de la société parisienne

Le 1er mars 1927, La Voix du peuple, journal syndicaliste, organe de la Confédération générale du travail, consacre un gros dossier à l’histoire syndicale, intitulé : “Des Maîtrises et Jurandes à l’Organisation Syndicale”. Voilà ce que la lecture historique du syndicalisme nous apprend : “Les antiques collèges romains, les anciennes ghildes (sic) germaniques, les vieilles corporations du Moyen Âge, les syndicats de l’heure présente, révèlent à travers les siècles cet instinct d’association puissant qui pousse les êtres humains les uns vers les autres et qui provoque le progrès social, le développant sans cesse après l’avoir fait surgir.” Existait-t-il une organisation des travailleurs au Moyen Âge ?

S’organiser pour transmettre un savoir-faire

Les associations ou organisations de métiers médiévales sont fréquemment confondues avec leurs héritières du XVIIIe siècle, les corporations. En réalité, elles diffèrent par leur complexité et par les liens qui unissent les acteurs principaux de ces groupements professionnels. Souvent analysées par le passé comme des communautés en quête de rentes ou assoiffées par l’idée de monopole, les associations médiévales de métiers n’obéissent pas aux logiques d’organisations entrepreneuriales autonomes caractéristiques des siècles suivants. “Métier par métier, l’organisation est censée apporter un savoir-faire et garantir une qualité de production. La dignité des travailleurs est indexée sur ce savoir-faire qualitatif”, souligne l’historienne Julie Claustre.

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