Revue des francs-maçons du Grand Orient de France
Collectif – Conform édition, novembre 2021, N° 333, 128 pages, 15 € port compris
Le sommaire :
Éditorial :
Christophe Devillers : La vocation d’Humanisme
Vitriol
Giorgio Gelsi : Vous avez dit : « Expert » ?
Actualité des Lumières
Cécile Révauger : Et si l’on oubliait Ramsay pour ne se souvenir que de son discours ?
Evénement (1)
Georges Sérignac : Discours au Mur des Fédérés, 29 mai 2021
Evénement (2)
Laurent Kupferman : Osez Joséphine
Hommage
Samuël Tomei : Hommage à Alexandre Dorna (ancien rédacteur en chef d’Humanisme)
Anniversaire (1)
Dominique Papon : Pierre Leroux, sa mort, sa vie
Anniversaire (2)
André Combes : Radicaux et maçons jusqu’à la fondation du Parti radical
Idées
Stéphane François : L’irrationalisme dans l’écologie
Dossier : Regards profanes
– Grégor Tacite : Que le risque soit la clarté
– Christiane Taubira : Une institution capable d’inspirer La flûte enchantée conserve son utilité
– Stéphane Rozès : Rallumer les Lumières
– Boualem Sansal : De la peur de vivre à la peur de la vie ou l’échec des médiateurs autoproclamés
– Marcel Gauchet : Donner un sens supplémentaire à une riche histoire
– Cédric Villani : Maçons, si vous pouvez aider…
– Roland Cayrol : Deux ou trois choses que je crois savoir (ou pas) de vous…
– Nathalie Heinich : Axiologie de la franc-maçonnerie
Littérature
Damien Cesselin : Une fresque humaniste : les Rougon-Macquart,
La Conquête de Plassans (4/20)
Chroniques humanistes
Charles Conte : Panique morale aux USA
Musique
Jean Kriff : Un aventureux compositeur, Gaspare Spontini (1774-1851)
7e art
Jean-Louis Coy : Filmer « Dune », réussir une gageure
Livres
Rachel Kahn : Racée
Paul Baquiast & Bertrand Sabot : Emmanuel Arago (1812-1896) ou le roman de la République
Revue Cités : La langue sous contrôle ?
Marie-Monique Robin : La Fabrique des Pandémies
André Bellon & Jean-Pierre Crépin : Pour la souveraineté du peuple [nous sommes tous des constituants]
Jean-Michel Décugis – Pauline Guéna & Marc Leplongeon : La Poudrière
[NDLR : Nous apprenons qu’Humanisme, en la personne de Christophe Devillers, a un nouveau rédacteur en chef. Dans son éditorial, il met en avant que la revue « a toujours incarné la quintessence de ce qu’était l’obédience », rendant aussi hommage à tous ces prédécesseurs. Le dossier spécial intitulés « Regards profanes » est, bien évidemment, écrits par des profanes qui, dans notre esprit, n’a rien de péjoratif puisqu’issu du latin profanus, de pro « devant » et fanum « lieu consacrés » signifiant « celui qui n’est pas initié », dont Christophe Devillers souligne « Majoritairement sans complaisance pour l’Ordre, ils sont cependant unanimes à louer la qualité de l’écoute et de la parole qui prévaut en loge et la capacité sans égale de la franc-maçonnerie à poser les bases de l’échange respectueux d’arguments affûtés ».
La 4e de couverture :
Le dossier du numéro que vous avez entre les main, Regards profanes, est original à plus d’un titre. Car en dehors du coordonnateur du dossier, nul n’est francs-maçons parmi les signataires. Dans sa volonté de dialogue avec le monde extérieur, le Grand Orient de France a interrogé une dizaine de personnalités, parmi celles qui l’invite régulièrement dans ses temples, sur leur vision de la franc-maçonnerie. Celles qui se sont prêtées au jeu l’on fait avec plaisir, et leurs mots à eux, acérés ou complices, mais sans complaisance.
Les textes qui se succèdent indique au lecteur l’ampleur de la tâche qui reste à accomplir. Car au fond, le monde profane (lorsqu’il est édifié et se tient loin des haines complotistes ancestrales) attend beaucoup des francs-maçons.
Quand Stéphane Rozès part de la franc-maçonnerie et de ses combats universalistes pour rappeler et analyser les atteintes du moment à l’humanisme, Marcel Gauchet espère de la franc-maçonnerie qu’elle soit plus que jamais un lieu de formation pour les citoyens éclairés. Cédric Villani ne dit pas autre chose, après s’être livré à une comparaison originale entre pratiques maçonnique et mathématique.
Sans doute Roland Cayrol, rétif au rituel, et Christiane Taubira, égale à elle-même, sont-ils les plus critiques. Le premier, même s’il apprécie la qualité des débats lorsqu’il est invité en loge, extrapole les risques de favoritisme auquel mène la solidarité maçonnique. La seconde, qui entre dans l’arène l’exégèse de l’article premier de la constitution du Grand Orient de France, entreprend avec habileté une critique par ricochet de la franc-maçonnerie au travers de son engagement laïque.
Pourtant à mille lieues l’un de l’autre, Boualem Sansal et Nathalie Heinich convoquent respectivement la littérature et l’axiologie pour conclure pareillement à un devoir de vocation spirituelle de la franc-maçonnerie.]