dim 24 novembre 2024 - 08:11

ARGENTINE : Franc-maçonnerie et la négociation avec l’Église : les secrets du mausolée San-Martin

De notre consoeur Yasmin Ali de www.diario26.com

Depuis 1880, le Libérateur de l’Amérique repose dans la cathédrale de Buenos Aires, bien que son passé maçonnique ait peut-être été travesti par l’histoire et que sa dernière demeure est peut-être ailleurs. Il faut reconnaître que l’histoire du retour des restes corporels de celui-ci, ainsi que la réticence du clergé catholique à accepter qu’ils y reposent ne sont pas simples.

Le 11 avril 1877, un décret fut signé pour mettre sur pied une Commission chargée du rapatriement de la dépouille. Elle était mandatée par Mariano Acosta, le vice-président de la Nation. La polémique n’a pas tardé à poindre puisque le clergé s’est d’abord opposé à ce que le mausolée soit construit dans une église, car Saint Martin, était franc-maçon, il « ne pouvait donc pas être hébergé dans un lieu consacré ».

L’origine officielle du différend entre francs-maçons et église catholique est lié avec l’expulsion des jésuites du Río de la Plata en 1767. Malgré les divergences, ils parvinrent à un accord. L’église aurait accepté après que la commission s’était engagée à financer les travaux de restauration de la cathédrale. Les ecclésiastiques acceptèrent avec plaisir et finalement le mausolée fut construit dans la cathédrale, sur un espace qui se trouvait près de la crypte, comme dans presque toutes les églises du monde.

La dépouille du général arriva donc le 28 mai 1880 à bord du bateau ARA Villarino. À l’arrivée, un char tiré par six percherons noirs transporta le cercueil recouvert du drapeau de l’Armée des Andes, deux couronnes une avec des palmes de Yapeyú – son lieu de naissance – et une autre avec des segments de pin de San Lorenzo. le convoi voyaga du Retiro à la cathédrale.

La chapelle Notre-Dame de la Paix , où reposent actuellement ses restes, est située dans la nef droite de la cathédrale et possède un sol en mosaïque avec de petites stèles qui dessinent des épines, des clous et d’autres motifs de la Passion qui s’étendent dans toute la cathédrale. Le monument où repose le Libérateur est en marbre rose et le socle est fait du même matériau, un rouge de France. De son côté, la pierre tombale, également en marbre, est rouge impérial et le sarcophage est noir belge. L’un des mythes les plus commentés sur le mausolée est l’ emplacement du tiroir , on dit que la tête de celui-ci est placée inclinée comme symbole de la prédestination à l’enfer qui attend les franc-maçons. La vérité est qu’il est placé incliné, mais parce que San Martín a été placé dans un triple cercueil : un de plomb, un autre de chêne et l’autre de sapin et par conséquent, le sarcophage où il a été placé était trop petit.

Il existe d’innombrables histoires qui ont surgi autour de San Martín, certaines avec un brin fantaisiste, la vérité est que plus de 120 ans après sa mort, les différentes versions de la façon, dont l’arrivée de sa dépouille et la laborieuse négociation qui l’avait précédée, pour qu’il puisse parvenir enfin à son repos éternel à l’ endroit qui symbolisait le mieux la gratitude du peuple envers son héros, sont toujours d’actualité

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