La Fontaine Saint-Michel de Paris attire comme un aimant les parisiens et les touristes depuis son inauguration en 1860, un succès qui semble aller de soi puisqu’elle est située au carrefour de voies parisiennes majeures de circulation traçées par le baron Haussmann. Les passants aiment à se croiser en ce lieu particulier donnant à la vie en mouvement une autre densité et au temps présent le sens d’un rendez-vous avec les autres et avec soi-même. Puis ils passent leurs chemins et redeviennent les badauds d’une vie ordinaire, loin de ce lieu et de ce moment insaisissables pour des esprits rationnels accrochés à l’aspect extérieur des choses.

Ce monument semble tout faire pour désorienter les badauds par une composition d’ensemble et des motifs éclectiques sans cohérence, tout au moins en apparence. Dès son inauguration, les critiques s’en prirent à la polychromie de ses matériaux, à la profusion de statues de sculpteurs différents annulant leur talent individuel, et même à l’emplacement du monument devant un mur, et non au centre de la place.
Pourtant, la coloration des volumes de la fontaine conçue par l’architecte Gabriel Davioud permet de la distinguer des immeubles monochromes qui l’entourent, tout en répondant au cahier des charges d’une composition chromatique précise. Ainsi, les vasques et le bassin sont en pierre de Saint-Ylie (Jura) d’un gris jaune nuancé de rouge ; le rocher de l’archange en pierre bleue de Soignies (Belgique) ; le reste de l’élévation en pierre blanche de banc royal de Méry (Oise). Les marbres sont aussi utilisés en abondance : rouge, blanc ou vert. Et Davioud joue avec les patines du bronze : claire pour l’archange, plus foncée pour le diable.

Les férus de symbolisme qui voient au-delà des apparences soupçonnent derrière cette polychromie d’ensemble une composition symbolique racontant une histoire aux chapitres illustrés par des couleurs différentes, une base en forme de vasque d’eau et un sommet couronné donnant un sens global à l’histoire. Cette symbolique offerte aux regards des passants avertis les projette dans la verticalité dès qu’ils suivent la direction indiquée par le doigt levé de l’archange Saint-Michel. Mais aussitôt après, l’archange ramène les regards à lui, à l’épée flamboyante qu’il tient en main droite, au démon qu’il terrasse, et globalement au combat victorieux du bien contre le mal qu’il incarne et symbolise. Car Saint-Michel en occident est plus qu’un symbole et incarne la conscience spirituelle active face au chaos.

Le christianisme n’a jamais représenté Saint-Michel triomphant définitivement de ses ennemis, mais comme le témoin actif d’une tension permanente entre lui et un dragon vivant prêt à le blesser à mort, et avec lui les chevaliers à la conscience spirituelle endormie. Mais cette tension intérieure est aussi une source d’énergie mise à profit par les adeptes de l’alchimie spirituelle pour se battre contre leurs propres dragons et se transformer intérieurement. L’issue positive de ce combat glorifiée par les artistes alchimistes de la Renaissance, tel Albrecht Dürer, est le terrassement de ce dragon intérieur. Même si ce combat se prolonge indéfiniment et son issue se fait attendre désespérément, tous les coups donnés au dragon marquent la mémoire des chevaliers combattants, comme est intégrée en soi-même « la geste » de Saint-Michel à l’issue nécessairement positive.

La Fontaine Saint-Michel représente la progression et les stades successifs de ce combat des chevaliers par un ensemble de symboles alchimiques. Les étages de pierres successivement lisses et rugueuses des deux pans latéraux et de la niche où œuvrent Saint-Michel et les chevaliers qui s’y reconnaissent et s’y projettent, symbolisent cette succession de vécus intérieurs faciles et difficiles accompagnant leur transformation intérieure.

Les colonnes de marbre rouge et blanc, aux châpiteaux corinthiens, encadrent deux macarons circulaires et leurs motifs de bronze vert, symboles du lion rouge et du lion vert et du moment où le lion vert mange le soleil et devient le lion rouge. Une tête de lion solaire surmonte chaque colonne pour célébrer ce triomphe solaire, et à l’aplomb des têtes de lions, sur des socles prennent place les quatre vertus cardinales : la Prudence, la Force, la Justice, et la Tempérance, emblèmes actifs de l’Œuvre alchimique encadrant dans la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul de Nantes le tombeau de François II de Bretagne et de Marguerite de Foix.

Ces vertus encadrent deux écus où s’enlacent les deux lettres majuscules M et S, initiales des éléments clés de l’Œuvre, le Mercure et la Soufre, qui après s’être combattus aux stades précédents des pierres lisses et rugueuses, sont à présent en paix et prêts à donner naissance au REBIS androgyne. Des pommes de pin, symboles universels de la glande épiphyse et du troisième œil des êtres éveillés spirituellement, encadrent aux angles supérieurs des écus des visages d’angelots contemplant avec bienveillance l’œuvre accomplie. En bas des écus, des cornes d’abondance gratifient les « œuvrants » des fruits matériels et spirituels de leur travail intérieur, offerts à présent sans compter par la vie.

Cette vie gratifiante des alchimistes épanouis intellectuellement, mentalement, et spirituellement, est célébrée par la frise centrale entre les écus et les vertus, et symbolisée par des boucles en rotation, symboles des pensées en mouvement se croisant avec intelligence et harmonie, véritables générateurs de beauté et d’énergie. Des angelots volent et se laissent porter avec joie dans ces courants d’air et ces tourbillons, le tout dans dans une profusion de feuilles d’acanthe, symboles d’immortalité et de résurrection. Cet état bienheureux pourrait même faire tourner la tête des alchimistes s’ils n’avaient pas la maîtrise de l’Art Royal, l’art de fixer certaines limites à ces tourbillons, comme ici par un cadre aux proportions définies ; une allégorie du « fixe » et du « volatil » des alchimistes qui fixent le volatil, avant de rendre volatil le fixe, et ceci indéfiniment.

Car après ce triomphe solaire, l’Œuvre se poursuit sous d’autres influences et d’autres cieux figurés par la partie supérieure de la fontaine où trônent la Puissance et la Modération soutenant les armes de Paris, le tout sous une puissante couronne, droit dans l’axe vertical central de la fontaine. Mais ce niveau spirituel de l’Œuvre échappe aux alchimistes qui doivent juste entretenir une tension intérieure pour se laisser aspirer par un au-delà qui les transcende. Les boucles et les entrelacs qui s’enchaînent verticalement de part et d’autre du panneau central supérieur où est inscrite la dédicace de la fontaine, traduisent cette aspiration individuelle dans un autre espace-temps. Les lacs d’amour des tableaux de loges maçonniques tracés horizontalement en sont le prélude collectif. Tout le symbolisme ultime de cette élévation spirituelle est ainsi déjà présent dès les premiers degrés des rites maçonniques, comme est présente la lumière dans la « pierre noire » initiale de l’Œuvre alchimique frappée de son épée par l’archange Saint-Michel pour en faire jaillir une fontaine.

Le travail sur la Pierre des Maçonnes et Maçons équivaut ainsi à la recherche et la préparation de la pierre intérieure par les alchimistes, symbolisée par les « vierges noires » en occident. « C’est la « vierge » et la « mère des métaux » que les textes décrivent comme un corps noir, d’aspect peu attirant, un individu déshérité de la grande famille des minéraux. Elle est pourtant à l’origine de la « fontaine de jouvence » dont l’eau dispense aux êtres des trois règnes « vie, force, et santé ». Traditionnellement, la première opération des travaux du « premier œuvre » consiste à frapper ce « rocher », considéré comme le « patient » avec une verge de fer, pour en faire sortir l’eau mercurielle qu’il contient avec abondance. Cette réalité expérimentale est voilée dans les traités, l’iconographie et les légendes, sous les images de chevaliers combattant des dragons, ou du jaillissement miraculeux de sources sortant d’un rocher ou du pied d’un vieux chêne.

« Le produit ainsi obtenu a reçu le nom de « griffon », animal fabuleux, mi-lion mi-aigle, à la fois fixe et volatil, qui passait pour veiller sur les trésors (comme les deux griffons veillant sur la fontaine devant les vasques). Ce vocable désigne aussi l’endroit précis d’où jaillit une source d’eau minérale. Dans la fontaine Saint-Michel, l’eau sortant de la roche tombe successivement dans trois vasques superposées où elle subit trois décantations, image des trois purifications requises pour la réussite de l’opération canonique. Si la roche noire qui donne naissance à la source figure le patient ou la « femelle » (mercure), l’agent ou le « mâle » (soufre) est évidemment Saint-Michel lui-même, et son instrument est le feu sidéral représenté ici par l’épée dite « flamboyante » parce que sa lame imite les ondulations de la flamme. » (Paris et l’Alchimie, Bernard Roger)
La Fontaine Saint-Michel est ainsi l’allégorie de l’Œuvre alchimique dans son ensemble, de son commencement à des fins spirituelles qui dépassent les œuvrants eux-mêmes. Chaque phase y est magnifiée sous les ciseaux de sculteurs inspirés et guidés par Gabriel Davioud, et sans doute aussi par des maîtres anonymes. Il y a encore beaucoup à dire sur les correspondances entre cette eau de source et l’eau du corps des alchimistes, sur le sens alchimique des armoiries de Paris « un écu dont le champ est de gueules, à la nef d’argent, au chef d’azur, semé de fleurs de lys d’or », sur les volutes baroques et les projections verticales de la conscience dans la partie supérieure de la fontaine, sur les cornes d’abondance et leurs cascades de fruits gratifiant chaque projection en son au-delà spirituel …

Pour développer ces points et prolonger cet exposé écrit,
Patrick Carré donne rendez-vous à ses lecteurs devant la Fontaine Saint-Michel le samedi 11 ocobre 2025 à 10h, pour une conférence interactive (durée 2h).
Un groupe WhatsApp sera créé à cette occasion pour accueillir les participants, après demande par mail à l’adresse patricarre@orange.fr
Il sera demandé aux participants d’apporter un livre du conférencier pour participation aux frais.
Les livres « Francs-Maçons Alchimistes », « Dürer Alchimiste », « Nous sommes tous Androgynes », « L’Epopée alchimique (poèmes), incluant le CD Le Flambeau », sont à commander chez les libraires et les grands distributeurs sur internet, ou directement à l’éditeur LiberFaber à l’adresse (avancer dans la page vers le bas et choisir parmi les auteurs) :
https://www.liberfaber.com/autres
Le livre « Méditations du Sphinx » est à commander directement à l’éditeur GAMAYUN à l’adresse :
Merci Hector. Tout est symbole. Les symbolistes ont juste l’art de les relier entre eux pour réécrire un histoire qui leur ressemble …
Quelle belle lecture, Quel lieu extraordinaire et quelle chance d’avoir eu le privilège grâce à ce site, et surtout grâce à la plume à la fois claire et passionnée de Patrick Carré, de découvrir cette lecture alchimique d’1 fontaine dont peu perçoivent sans doute le niveau profond de lecture. Sans risquer de tomber dans “un tourisme spirituel de masse”, l’auteur est l’1 de ceux qui ne s’isolent pas dans la condescendance d’1 tour d’ivoire durement méritée, mais qui restant parmi les hommes pour faire monter le niveau de conscience dans 1 humanité plongée dans 1 risque évident de retour à la barbarie, agissent par leur enseignement et diffusent à leur niveau – et à celui des lecteurs de ce site – une lumière bienvenue pour contrer l’obscurantisme.
Si l’on ne peut tout révéler à tout le monde d’1 coup, il demeure néanmoins de la responsabilité des éveillés d’indiquer le chemin. Le prendre ensuite reste “à faire” de chacun. Merci à l’Alchimiste de l’âme pour cette lecture !
Ma Soeur Françoise alchimiste dit tout du combat à mener contre l’obscurantisme et l’ignorance, mais aussi de la victoire finale qui nécessite un enrichissement du vocabulaire et de nouvelles connaissances dans tous les domaines. Merci beaucoup !
La fontaine Saint-Michel, ou anciennement fontaine de Sébastopol –fontaine conçue par Gabriel Davioud et inaugurée en 1860 sur la place Saint-Michel dans le 6e arrondissement de Paris – est-elle vraiment alchimique ?
Oui, selon les zozotéristes !
Non, pas au sens de l’intention originale !
Les archives historiques la montrent comme un monument civique-chrétien, pas un plan alchimique…
La lentille ésotérique est une superposition subjective, courante dans les traditions occultes où les symboles quotidiens sont réinterprétés pour une profondeur spirituelle.
Si vous êtes passionné par l’alchimie ou la Maçonnerie, elle peut sembler alchimique, mais c’est une projection, PAS UN FAIT !
Pour une vue équilibrée – les Maçons diraient juste et parfaites –, les historiens mainstream la rejettent comme une surinterprétation, tandis que les écrivains ésotériques l’embrassent.
Pour en savoir plus, le mieux est de consulter des textes d’histoire de l’art sur le Paris d’Haussmann…
Bien ouej, ma Frangine.
Ceux qui bavardent le plus de l’Art royal sont souvent ceux qui en ignorent les portes. Ils oublient que l’alchimie n’est pas affaire de discours, mais de silence et de feu intérieur. Albert le Grand, maître de l’Université de Paris au XIIIᵉ siècle, l’avait édicté parmi ses huit règles : la première demeure essentielle. « L’alchimiste sera discret et silencieux. Il ne révélera à personne le résultat de ses opérations. » Car le Grand Œuvre n’appartient pas aux bavards, mais à ceux qui savent taire pour mieux transmuer, et garder en eux le secret ardent qui transforme la pierre en lumière.
La véritable intention première était d’ériger un monument glorifiant Napoléon 1er, mais ce projet fut abandonné. La fontaine actuelle qui l’a remplacé surprend par son éclectisme depuis 1860 mais n’a pas été rejetée. Pourquoi ? Parce que les esprits étaient beaucoup plus ouverts à la création qu’aujourd’hui où tout est passé au tamis de la raison. À présent l’imaginaire est condamné au rang d’accessoire, alors qu’il est fondateur de tout ce qui dépasse des cadres calibrés et normés.
C’est le cas de la fontaine, qui suscite depuis l’origine des interrogations. Les raisonnants raisonnables se contentent de décrire les matières de la fontaine en se gardant bien de répondre aux questions qu’elles suscitent, de peur de se faire censurer ou moqué (pauvre époque) alors qu’au contraire les créatifs tentent de percevoir les intentions de ses concepteurs. Et pour y parvenir, il faut un peu d’imagination, une denrée rare chez les castré(e)s de la raison qui s’appliquent essentiellement à répéter ce que les autres disent, et même à reprocher aux autres de ne pas rentrer dans leur moule exotériste triste et fade.
Les zozotéristes, comme vous dites en vous moquant des ésotéristes, sont sans doute les seuls de nos assemblées à oser réaliser des pas de côté intérieurs et se désorienter pour mieux se retrouver soi-même, et l’ésotérisme offre justement à ces aventuriers de l’intériorité un ensemble de voies permettant à l’imaginaire de déployer ses ailes. Les ronronraisonnants n’offrent rien de semblable et ne peuvent donc reprocher aux hommes et aux femmes de vouloir s’épanouir intégralement en développant à la fois leur raison et leur imaginaire intuitif.
Oui il faut se taire, comme l’enseignent les Maîtres … mais quand ? … à partir de quel niveau de connaissances et de conscience ? Vous pouvez lire tous les livres de la terre, si vous ne mettez rien en pratique, à quoi bon ? La fontaine n’est pas qu’un entassement de pierres et de couleurs, c’est une composition où chaque détail est mesuré et pesé pour donner du sens et raconter une histoire et un cheminement. Après, libre à chacun(e) de reconstituer ou non cette histoire avec les mots de l’alchimie.
Merci à chacun pour ses apports. Ce fil illustre combien une œuvre telle que la Fontaine Saint-Michel peut susciter des regards différents : historique, symbolique, imaginaire ou initiatique.
Plutôt que de chercher une vérité définitive, il est peut-être plus fécond de considérer qu’aucune lecture, aussi inspirée soit-elle, ne fait le chemin à la place de quiconque. Toute interprétation n’est jamais qu’une carte : utile pour s’orienter, mais distincte du territoire, qui reste à parcourir par chacun. Le symbole, en ce sens, n’est pas une explication close mais une évocation : il suggère, met en rapport, ouvre un espace intérieur où notre conscience est conviée à résonner.
Ce qui est dit ici de la Fontaine Saint-Michel vaut d’ailleurs pour tout autre symbole. Nous ne parlons pas de ce qu’il « est » en soi, mais de ce qu’il éveille en nous, avec nos limites et nos tentatives. Chaque symbole est comme un miroir : il ne livre rien d’autre que la mesure de ce que nous sommes capables d’y voir.
Le symbole n’est pas une convention décorative mais une écriture vivante, un langage qui relie le visible et tout ce champ de l’invisible où se joue la plus grande part de notre existence : émotions, pensées, perceptions, mémoire. Sa force n’est pas d’expliquer mais de faire vibrer, de rendre sensible ce qui autrement resterait muet.
Ce que l’on découvre dans cette confrontation n’est jamais que cela : où l’on en est pour soi-même. Mais encore faut-il discerner la différence entre une avancée réelle et une illusion de l’ego, entre la Lumière et ces reflets partiels qui aiment à s’y faire passer. Nous sommes tous, à des degrés divers, encore perdus dans nos brumes. Alors que dire quand quelqu’un se croit autorisé à juger de l’éveil d’autrui ou à s’instituer guide ? Il en va de l’éveil comme de l’intelligence : chacun se croit pourvu, puisque c’est avec cela même qu’il juge.
Le Cherchant avance ainsi comme un funambule : il marche entre deux précipices, celui de l’érudition desséchée et celui de la superstition aveugle. Son équilibre ne vient ni d’un savoir accumulé ni d’une croyance exaltée, mais de l’effort patient à rester attentif, lucide et ouvert.
En réalité, le chemin ne se mesure jamais pour les autres. Il reste toujours à reprendre pour soi, et au début à chaque fois : le Maître remet sans cesse son Ouvrage sur le métier.
On peut rappeler ici brièvement ce qu’impliquent les trois pôles de la démarche :
L’ésotérisme n’est pas un secret arbitraire mais un état de conscience, une identification intérieure avec ce que le symbole désigne. Il n’est jamais donné par des mots mais éveillé par une expérience.
Le symbole est un langage vivant qui relie visible et invisible, le sensible et l’intime, pour éveiller en nous l’intelligence du cœur.
L’initiation est ce passage intérieur où la conscience se laisse instruire par cette vibration et se transforme. Elle ne consiste pas à accumuler des savoirs, mais à éprouver dans sa chair et dans son cœur ce que le symbole met en jeu.
Ainsi, la Fontaine Saint-Michel, comme tant d’autres figures, demeure une invitation : à chacun de choisir s’il en fait un décor à commenter, ou un miroir à traverser.