dim 10 août 2025 - 07:08

Testez-vous pour savoir si vous êtes un maçon cratophile

Autodiagnostic avec une touche d’humour noir !

Cratophilie : le virus chic qui ronge les loges

Mes chers Frères et Sœurs, préparez-vous à un examen de conscience… avec un sourire en coin ! Le terme « cratophilie », brillamment forgé par notre Frère Daniel Béresniak, désigne cet amour maladif du pouvoir qui contamine hommes et femmes, de gauche comme de droite, et – ô surprise ! – même nos rangs maçonniques. Pas besoin de cordon jaunâtre ou de tablier rutilant pour choper ce rhume institutionnel : il suffit d’un grade ronflant ou d’une place à l’Orient pour que le virus s’installe, aussi insidieux qu’un coup de chaleur en plein été.

Pendant ce temps, Pierre Roudy, avec son « caméroquet » – ces roquets aboyeurs qui lèchent les bottes des grands –, nous avait déjà mis sur la piste. Mais Daniel, lui, va plus loin : lisez son Embrochons la bêtise et la cratophilie (Detrad / AVS, 15 €) pour un remède à ce mal !

Les symptômes : entre zozotérisme et collectionnite aiguë

invitaion à entrer, miroir, passage, chemins

Les maçons les plus vulnérables ? Ceux pour qui la franc-maçonnerie symbolique n’est qu’une activité « zozotérique » – un jargon ronronnant qui sonne bien mais vide de sens. Ces âmes perdues trouvent dans la cratophilie une excuse parfaite pour camper sur leurs colonnes : une ribambelle de titres, de plateaux et de grades devient leur trophée de chasse. Imaginez le tableau : après 20 ans d’exposition, ils dégagent une aura contagieuse, transformant la loge en salle d’attente pour l’Orient éternel… mais dans un état bien plus pitoyable qu’à leur entrée ! Triste ironie : le polissage de la pierre brute s’achève en un caillou érodé par l’ego.

Le test cratophile : osez vous regarder dans le miroir !

Alors, Frère, Sœur, êtes-vous cratophile ? Répondez sans tricher : ressentez-vous un frisson à l’idée d’un nouveau cordon ? Comptez-vous vos grades comme des médailles olympiques ? Si oui, gare à vous : le virus a frappé ! Posez-vous la question socratique : est-ce vrai, bon, utile ? Ou n’est-ce qu’un décor pour briller dans les salons maçonniques ? Les vrais initiés, eux, préfèrent tailler leur pierre en silence plutôt que de parader avec des fanfreluches. Et si vous toussez déjà un « Très Puissant » entre deux gorgées de vin d’honneur, il est peut-être temps de consulter… un bon livre de Béresniak !

Riez de vous pour mieux guérir

humour, rire, comique

Mes chers compères, la cratophilie n’est pas une fatalité, mais un miroir hilare de nos faiblesses. Alors, avant de partir à l’Orient éternel avec un bagage de vanité, testez-vous, riez de vous-même et revenez à l’essentiel : la fraternité, pas les fanions. Car, comme le dit l’adage, un maçon sage préfère une loge sobre à un trône branlant. À vos équerres, et que la lumière – pas les lustres ! – vous guide !

9 Commentaires

  1. Il y a dans la franc-maçonnerie une part, peut-être,essentiel, de jeu. Et les initiés, dans cet esprit, sont ceux qui connaissent les règles (du jeu). La cratophilie, (terme que je découvre) dans cette logique, revient à se mettre hors-jeu, à ne pas jouer le jeu. A faire, une confusion des sphères.

  2. Ah, la cratophilie !
    Combien de SS et de FF se voient opposer une fin de « non proposition » d’accéder aux grades d’approfondissement alors qu’ils remplissent toutes les conditions pour cela (Assiduité, travail, régularité avec les obligations matérielles,..) ? Combien de SS et de FF restent officiers « éternellement » dans leurs loges ? (Il est vrai qu’à raison de 3 ans par plateau, il faut 30 ans pour les « connaître » tous !) Combien de SS et de FF cumulent les postes de présidents d’ateliers au fur et à mesure qu’ils/elles « progressent » ?
    Soyons simples, humbles et modestes ! N’est-ce pas ce à quoi nous engagent les serments que l’on peut prêter au cours de notre chemin initiatique. Un adage ne nous rappelle-t-il pas que : « Ce n’est pas le chemin qui est difficile mais que c’est le difficile qui est le chemin »?
    Et puis pensons à l’avenir, la franc)maçonnerie aura toujours besoin de SS et de FF bien formés et convaincus pour se perpétuer, alors favorisons autant que faire se peut la jeunesse de nos loges. Nous ne pouvons que tenter de préparer un avenir dont nous ne sommes pas propriétaires. Bien fraternellement vôtre.

  3. L’essentiel est, me semble-t-il, contenu dans une formule très sobre et pourtant pleine de sens: « Etre sérieux sans se prendre au sérieux. »
    Tout le temps passé à se prendre au sérieux est du temps volé à celui que nous devons consacrer à être sérieux. Or le boulot ne manque pas.
    L’autodérision est pour moi le meilleur remède que j’ai trouvé dès que je sens pointer l’orgueil qui ne manque pas de nous attaquer insidieusement et périodiquement. Il suffit de baisser la garde et c’est fichu!

  4. Très juste, malheureusement, et l’épidémie ne semble pas prêt d’être endiguée par le fait que beaucoup trop achèvent dans le temple l’œuvre commencée au dehors. Les guides se prennent pour des dirigeants et brillent plus qu’ils n’éclairent en s’étonnant de certaines désaffections…

  5. Les quelques mots livrés par l’auteur de cette planche peuvent sembler hilarant dans son style satyrique mais interpellent le maçon dont l’esprit carriériste et dont la quête effrénée du pouvoir est orientée vers ses ambitions démesurées et égoïstes.
    Le véritable maçon doit bien que ses titres honorifiques le distinguent des autres tailler consciemment et assidûment sa pierre brute qu’il figure afin de la polir et affiner en permanence.

    Très respectueusement !

  6. C’est un joli moment que de repenser aux moments maçonniques forts, ceux qui ont révélés votre vraie nature.
    C’est pourquoi mon choix n’est pas l’abandon de la culture maçonnique, mais la sortie de la grande maison …. la cohabitation avec certains « frères  » devenant insoutenable.

  7. Il ne faut pas oublier que l’on ne savons ni lire ni écrire et plus nous avançons nous réalisons que nous ne sommes que des ignorants et comme l’on dit l’habit ne fait pas le Moine.

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Charles-Albert Delatour
Charles-Albert Delatour
Ancien consultant dans le domaine de la santé, Charles-Albert Delatour, reconnu pour sa bienveillance et son dévouement envers les autres, exerce aujourd’hui en tant que cadre de santé au sein d'un grand hôpital régional. Passionné par l'histoire des organisations secrètes, il est juriste de formation et titulaire d’un Master en droit de l'Université de Bordeaux. Il a été initié dans une grande obédience il y a plus de trente ans et maçonne aujourd'hui au Rite Français philosophique, dernier Rite Français né au Grand Orient de France.

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