Imaginez un voyage initiatique qui commence dans l’ombre d’une loge française mystérieuse pour se transformer en une épopée tumultueuse au Maroc, où des intrigues, des alliances et des trahisons redessinent la carte de la franc-maçonnerie. À l’aube des années 2010, Nadia Doghmi pose le pied sur le sol marocain, peut-être déjà marquée par une initiation en France dont les traces restent insaisissables.
Ce qui suit est une histoire complexe, accessible à tous, racontant son parcours controversé, les luttes internes qu’elle a suscitées et les bouleversements qu’elle a provoqués dans le paysage maçonnique marocain. Préparez-vous à plonger dans une aventure humaine et institutionnelle aussi fascinante que déroutante.
Un début flou : l’initiation introuvable

Vers le début des années 2010, Nadia Doghmi arrive au Maroc, son passé maçonnique enveloppé de mystère. On suppose qu’elle a été initiée en France, mais aucune preuve concrète ne relie son nom à une loge mère identifiable. Ce vide documentaire sème le doute dès son arrivée lorsqu’elle tente de s’affilier à la Respectable Loge Nejma, rattachée au Droit Humain International à Rabat. Le diplôme qu’elle présente suscite des interrogations : certains membres le jugent douteux, voire invalide, remettant en cause la légitimité de son initiation. Malgré l’absence d’archives confirmant son parcours, l’appui du Vénérable Maître de l’époque et d’une amie proche, elle aussi maçonne, permet à Nadia d’être reconnue comme membre. Ce début chaotique pose les bases d’une carrière marquée par des tensions.
Une ascension rapide et des nuages à l’horizon

Une fois intégrée, Nadia bénéficie du soutien de cette amie, surnommée sa « Sœur » dans le jargon maçonnique. Grâce à cette alliée, elle gravit les échelons avec une vitesse inhabituelle : elle obtient une augmentation de salaire symbolique, puis son exaltation à un grade supérieur en un temps record. Cependant, son comportement – jugé parfois autoritaire ou provocateur – et ses propos suscitent des frictions. Ces différends la conduisent à plusieurs reprises devant le Conseil des Maîtres, l’instance disciplinaire de la loge, où elle frôle l’exclusion. Refusant de plier, elle élabore un plan audacieux avec sa Sœur : fonder une nouvelle obédience qu’elles dirigeraient ensemble. Mais le projet révèle des failles. L’irrégularité de l’idée, combinée à l’ambition démesurée de Nadia qui cherche à dominer seule, pousse son amie à se retirer. Cette rupture marque la fin de leur alliance, et l’amie reste fidèle au Droit Humain International.
La naissance d’une obédience controversée

En 2018, Nadia concrétise son rêve avec la formation de la Grande Loge Mixte du Maroc (GLMM), naissance qui s’inscrit dans un contexte de rivalités maçonniques. En effet, fin 2016, le Grand Orient Mixte du Maroc (qui deviendra plus tard Grand Orient Maroc-Méditerranée) émerge, issu d‘une scission conflictuelle avec la Grande Loge du Maroc (GLM) notamment en raison du choix du seul Coran comme Livre de la Loi Sacrée et de la gestion autoritaire de la Grande Loge du Maroc. Pour contrer cette concurrence, la Grande Loge du Maroc encourage en 2018 la création de la GLMM, lui offrant l’accès à ses temples via un traité d’amitié. Au départ, la GLMM adopte le Rite Français pour attirer les membres du Grand Orient Mixte, mais son manque de maîtrise de ce rite et son absence de vision humaniste la conduisent à basculer vers le Rite Écossais Ancien et Accepté.

Cette stratégie inclut des tactiques agressives : la GLMM cible deux loges du Droit Humain International, à Rabat (Nejma) et Mohammedia. La loge de Mohammedia est vidée de ses membres et ne s’en remet pas, tandis que Nejma survit grâce au soutien temporaire du Grand Orient Maroc-Méditerranée. Finalement, Nejma s’installe dans le temple de la Grande Loge du Maroc à Rabat (loge Ibn Rochd) après un nouveau rapprochement entre le Droit Humain International et la Grande Loge du Maroc.
Des pratiques éthiques remises en question

La GLMM, sous l’impulsion de Nadia, adopte des méthodes critiquées. Elle pratique un « siphonnage » systématique, démarchant les membres d’autres obédiences mixtes et féminines avec des promesses alléchantes : des promotions rapides au grade de Maître pour les Apprentis et Compagnons, ou le recrutement de Maîtres déjà formés pour gonfler ses effectifs. Elle intègre même des membres radiés par d’autres loges, brisant les codes de la fraternité maçonnique. Plus troublant encore, Nadia, en tant que « Grande Maîtresse », facilite l’accès aux grades en fournissant des planches – des textes préparés pour les rituels – copiées sur internet, selon des témoignages locaux. Cette approche, mélange de pragmatisme et de contournement des traditions, choque les obédiences marocaines, qui y voient une dérive.
Une scission spectaculaire et des titres fantaisistes
En 2019, l’ambition de Nadia atteint son apogée avec une rupture avec la Grande Loge du Maroc. Elle négocie une « triple patente » avec Joseph Castelli, un Frère décédé depuis, coutumier des transmissions de grades éclairs, lui conférant en quelques minutes le 33e degré du Rite Écossais, le 97e degré du Rite de Memphis-Misraïm et le 5e Ordre de Sagesse du Rite Français.
Cette promotion, dépourvue de légitimité reconnue, lui permet de créer un Suprême Conseil et de distribuer à son tour des 33e degrés à des membres fraîchement initiés.
Face à cette mascarade générale, la Grande Loge Mixte Nationale suspend son traité d’amitié (voir courrier ci-dessous) et interdit à la GLMM l’accès à ses temples. La Grande Loge Mixte de France avec son grand Maître Félix Natali, suit le mouvement et rompt le traité avec la Grande Loge Mixte du Maroc lors de son Convent de juin 2025.


Des alliances mouvantes et une crédibilité en jeu
Nadia se tourne alors vers la Grande Loge Unie du Maroc (GLUM), qui lui ouvre ses temples pour contrer la Grande Loge du Maroc. Mais cette alliance tourne court. En 2023, la loge Les Compagnons de l’Atlas à Marrakech (GLUM) exclut la loge Nafass de la GLMM – devenue quasi virtuelle après la démission de sa Vénérable Maître et de sa fille – pour manque de discrétion et comportements jugés immoraux. Une proposition de confédération maçonnique entre la GLUM et la GLMM, évoquée lors d’un convent en janvier 2023, échoue, révélant un manque de réelle volonté d’ouverture.

Le mystère du traité avec le Grand Orient de France : une logique insaisissable
C’est en 2025 que l’histoire prend une tournure encore plus énigmatique. Nadia Doghmi, malgré les critiques unanimes des obédiences marocaines et la dénonciation récente du traité entre la Grande Loge Mixte de France, soumet une demande de traité d’amitié au Grand Orient de France (GODF). Cette démarche, soutenue par des Frères et Sœurs franco-marocains influents au sein du Conseil de l’Ordre, soulève des questions troublantes.
Pourquoi le GODF, conscient des irrégularités de la Grande Loge Mixte du Maroc – diplôme douteux, pratiques éthiques contestées, rejet par la majorité des maçons marocains sauf quelques expatriés déconnectés du terrain – envisagerait-il une telle alliance ?
Cette décision interpelle d’autant plus, que le GODF, obédience prestigieuse prônant la régularité et l’éthique maçonnique, a historiquement renoncé ou suspendu des traités avec des structures qu’il jugeait controversées. Un article publié sur 450.fm en novembre 2023, intitulé « Quelqu’un peut-il expliquer la logique des traités d’amitié du GODF ? », avait déjà mis en lumière l’opacité de certaines alliances douteuses du GODF, suggérant que des motivations politiques, économiques ou personnelles pourraient primer sur les principes maçonniques. (Voir en fin d’article l’état précis des traités du GODF)
Dans le cas de Nadia Doghmi, plusieurs hypothèses émergent. Certains y voient une tentative de renforcer l’influence française au Maroc via une obédience docile, d’autres soupçonnent des pressions de lobbies franco-marocains cherchant à élargir leur réseau. Une troisième piste évoque une erreur stratégique, le GODF sous-estimant l’ampleur des dérives de la GLMM. Cette question reste sans réponse !

Cette signature potentielle pourrait aussi refléter une logique interne au GODF, où des factions divergentes s’affrontent sur la direction à prendre. Avec près de 50 000 membres et 1399 Loges, le GODF n’est pas à l’abri de luttes de pouvoir et un traité avec la Grande Loge Mixte du Maroc pourrait être une concession à des membres influents soutenant Nadia Doghmi. Pourtant, cette hypothèse soulève une contradiction : pourquoi s’allier à une structure que la Grande Loge Mixte de France, partenaire et allié très fidèle au GODF a elle-même rejetée ? Les rencontres mensuelles entre Grands Maîtres, où cette demande a été évoquée, pourraient révéler des tractations secrètes, mais aucune transparence n’a été offerte à ce jour.
Pour les maçons marocains, cette décision est un affront à leur souveraineté maçonnique, déjà fragilisée par les rivalités locales. Elle risque aussi de ternir la réputation du GODF, accusé par certains de sacrifier ses valeurs pour des gains à court terme. Les profanes, quant à eux, pourraient y voir un exemple de plus des intrigues qui entourent la franc-maçonnerie, renforçant les stéréotypes de complots et d’opportunisme.

Un avenir incertain pour la franc-maçonnerie marocaine
Aujourd’hui, la trajectoire de Nadia Doghmi et de la Grande Loge Mixte du Maroc soulève des questions. Son diplôme douteux, ses pratiques contestées et son isolement progressif la rendent peu représentative de la maçonnerie marocaine. Les obédiences locales, malgré leurs rivalités, s’accordent sur la nécessité de préserver l’éthique et la régularité maçonnique. Pour les profanes, cette saga illustre les défis d’une institution tiraillée entre tradition et ambition personnelle. L’avenir dira si la GLMM survivra ou si elle s’effacera, laissant derrière elle un legs controversé dans l’histoire maçonnique du Maroc.
Il reste toutefois à comprendre ce que le GODF est venu faire dans cette galère… l’avenir nous le dira sous peu.
État des traités du GODF en 2024




Bonjour,
Il est vrai que l’article est un peu » hard ».
En revanche je m’étonne des réactions de certains qui montent au créneau en sortant l’épouvantail du colonisateur.
C’est une posture facile et récurrente dans ce type de situation (Orient/Maghreb/Occident) qui attise les passions et rassemble immédiatement et efficacement.
Je n’ai pas du tout eu l’impression que cet article traite de la maçonnerie marocaine mais simplement d’une obédience particulière.
A en croire le document en fin d’article, deux obédiences sont reconnues officiellement par le GODF ( donc encore plus par d’autre couleur maçonniques).
Je passe le règlement de compte (potentiel), le contexte qui m’échappe probablement, je peux comprendre que l’on fasse le ménage d’une Obédience non régulière ( sauvage).
C’est aussi cela préserver la régularité institutionnelle.
Pourquoi les personnes qui ont défendu cette Obédience ne parlent t-elle pas du fond de l’article au lieu d’invoquer des notions générales .
Si ce qui est dit ici est opposable, que la parole circule !
Qu’elle circule oui, mais ailleurs, ça c’est certain!
Nous avons enfin trouvé le champion des francs-maçons 2025 : Charles-Albert Delatour.
Je me permets de réagir à ce texte à la tonalité pour le moins surprenante, voire déplacée, concernant la Franc-maçonnerie au Maroc et Monsieur Charles-Albert Delatour.
Tout d’abord, réduire plus de trois siècles d’histoire maçonnique à des jugements à l’emporte-pièce ne rend service ni à la vérité ni à ceux qui, sincèrement et discrètement, œuvrent à l’amélioration de l’humanité et de leur société, y compris au Maroc. La Franc-maçonnerie marocaine existe, qu’on le veuille ou non, et elle rassemble des femmes et des hommes engagés, instruits et profondément attachés aux valeurs de tolérance, de liberté de conscience et de fraternité.
Quant à Monsieur Delatour, libre à chacun de contester ses prises de position, mais le faire en s’attaquant à sa qualité de franc-maçon ou à son parcours professionnel relève plus de l’attaque ad hominem que du débat d’idées. La Franc-maçonnerie n’est ni un diplôme à exhiber ni un totem d’immunité : c’est un chemin personnel exigeant, avec ses imperfections humaines, certes, mais aussi ses aspirations sincères. Disqualifier quelqu’un sur la base d’un désaccord ou d’un ton qui ne plaît pas, c’est s’écarter de l’esprit même de la démarche maçonnique.
Enfin, ironiser sur sa passion pour l’histoire des sociétés secrètes ou évoquer les Illuminati pour tourner ses recherches en dérision ne fait que nourrir les fantasmes qu’on prétend dénoncer. Soyons sérieux.
La Franc-maçonnerie mérite mieux que ces règlements de comptes personnels, surtout quand ils sont publics.
Fraternellement,
LD
Cher profane , cher apprenti chers frères et sœurs ne soyez pas troublés par cet article nous sommes à la veille de notre convent du GO chaque année il est de coutume de sortir nauséabondes . je suis d’accord avec vous on ne vient pas en maçonnerie pour cela et pourtant certains oublient leur devoir je ne parlerai pas de ce devoir d’exemplarité piétiné allègrement par contre comme vous je n’ai pas saisi grand chose à cette tambouille digne des pires officines politicienne. lors du convent refusez de voter pour financer des sondages ou réflexions sur notre image dans la société cet article montre parfaitement pourquoi notre image se dégrade.la plus grande partie des FM en on assez de ces opérations boules puante. fichez nous la paix et réglez ceci entre vous. il ne peu avoir de débat dans cette affaire car nos n’avons toutes les données pour pouvoir sereinement réfléchir.
MTCS et MTCF maçons de cœur et d’esprit,
En tant que membre fondatrice de la GLMM , je répond CALOMNIE !
Comment peut-on qualifier cet article d’investigation ?
Pour rappel :
Investigation : enquête approfondie et indépendante, examen minutieux des faits sur observations.
Cet auteur est-il venu au Maroc pour vérifier ses dires?
Je ne reviendrai pas sur les principes et les valeurs de la maçonnerie universelle bafoués dans cet article.
Je vous exprime la déception d’une sœur, d’une maçonne.
– Ce qui m’a choquée
c’est cette attaque nominative : à notre initiation ne nous sommes pas invités à tendre la main à notre ennemi dans le monde profane ? Le respect de la discrétion n’est-il plus de mise ?
– ce qui m’a choquée
C’est cette expression « bourbier marocain » ! Ce n’est plus la GLMM , mais l’ensemble de la maçonnerie marocaine qui est attaquée.
Ce qui m’a choquée
Ce sont les propos qui font peu de cas du potentiel intellectuel qui forme la maçonnerie marocaine: qui se laissent « siphonner » par une obédience naissante et dont les membres sont incapables de produire des planches personnelles.
Que de mépris pour la la franc maçonnerie Marocaine !
Ce qui m’a choquée
C’est de sentir encore en 2025 ce relent de l’esprit colonialiste.
Alors j’ai essayé de comprendre la visée réelle de cet article.
– Détruire la réputation d’UNE personne ?
– Cet étalage malodorant est-il le fruit de personnes malintentionnées probablement remerciées par la GLMM?
– Attaquer, par le biais de la franc maçonnerie marocaine, le GODF?
Permettez moi pour finir, de rappeler que la création de la Grande Loge Mixte du Maroc a pour but de proposer un espace maçonnique Maroco/ Marocain
Mixte. Et que, au delà de la mixité de genre nous travaillons en bonne intelligence dans une mixité religieuse, idéologique et internationale.
J’ai dit
Cet article, en exposant au grand jour des querelles internes, des accusations précises et des trajectoires personnelles, illustre tristement un manquement grave à l’un des piliers fondamentaux de la franc-maçonnerie : la discrétion.
En citant nommément des sœurs et des frères, en détaillant des parcours et des tensions, on foule aux pieds cette vertu cardinale, particulièrement essentielle en terre d’Islam, où la prudence et le respect des sensibilités locales sont indispensables pour protéger les travaux et préserver la sérénité des loges.
La franc-maçonnerie n’est pas un théâtre d’expositions publiques ni un champ de bataille où l’on règle ses différends devant le monde profane. C’est un espace sacré où l’on œuvre à bâtir ensemble et à rassembler ce qui est épars, dans l’humilité et le respect mutuel, quelles que soient les divergences.
En donnant en pâture aux profanes les noms, les grades, les querelles et les manœuvres, on oublie que chaque maçon a prêté serment de préserver l’honneur de l’Ordre et d’agir en constructeur, non en démolisseur.
Cet article met aussi en lumière un autre danger : la dérive vers l’ambition personnelle au détriment du travail collectif. Les traités d’amitié, les alliances stratégiques et les décisions d’obédiences ne devraient jamais devenir des instruments d’ego ou de pouvoir, mais rester au service du but commun : l’élévation morale, intellectuelle et spirituelle des êtres humains.
La maçonnerie marocaine, comme toute maçonnerie, mérite mieux que ces expositions médiatiques et ces affrontements stériles. Elle mérite que l’on garde le silence lorsque le silence protège, que l’on parle lorsque la parole éclaire, et que l’on se souvienne que le temple ne se construit pas à coups de polémiques, mais pierre après pierre, main dans la main.
Le paysage maçonnique marocain, à l’image de la maçonnerie universelle connaît beaucoup d’affluent et encore plus de rites, toutefois et en connaissance de la discipline de la GLMM, de la rigueur de ses surveillants et sous la bienveillance de ses Vénérable maîtres et de son SGM, je ne peux que témoigner de la qualité de leurs tenues, planches ou cérémonies, là où des temples se ridiculisent dans l’hexagone pour s’organiser, les fois où j’ai eu l’honneur d’assister à leurs travaux ont été un témoignage de professionnalisme où chaque M. C ou App connaît par cœur son rituel, où la perfection est perceptible et où l’egregore s’accompli
Une triple batterie pour cette jeune obédience et à notre TCS SGM pour le travail qu’elle accompli et pour la qualité des planches et des pierres de son obédience
Et encore une fois n’oublions pas que le Maroc est la seule terre d’islam qui tolère et protège la FM, alors ne mettons pas en danger la sécurité de nos FF et SS avec des articles et publications qui ne peuvent que leurs nuir
Vive la FM universelle, et longue vie à la GLMM que j’ai eu le plaisir de découvrir
Nous ne pouvons que regretter la tonalité profondément biaisée de cet article, à mille lieues des valeurs d’objectivité, de respect et de discernement que prône la franc-maçonnerie. Lorsqu’on connaît véritablement la réalité du paysage maçonnique marocain et le travail accompli par la Grande Loge Mixte du Maroc, on ne peut qu’éprouver du respect pour le chemin parcouru.
Son Sérénissime Grand Maître a su, avec détermination et sagesse, faire émerger une obédience à la fois mixte, souveraine et respectueuse de ses racines, en terre d’Islam – un accomplissement qui mérite reconnaissance et non mépris. Cela a été fait malgré les nombreux défis, dans un esprit de tolérance, d’ouverture et de fidélité aux idéaux maçonniques universels.
Employer des termes comme « bourbier » à propos du Maroc constitue une insulte non seulement aux frères et sœurs maçons marocains, mais à tout un peuple. Une telle rhétorique ne divise pas, elle renforce au contraire la solidarité de ceux qui, par leur engagement, leur travail discret et leur attachement aux valeurs humanistes, œuvrent pour un monde meilleur.
La franc-maçonnerie ne doit pas être l’otage de règlements de comptes ou de postures idéologiques déplacées. Elle est, et doit rester, un espace de dialogue, de fraternité et de respect mutuel par-delà les frontières et les différences.
Bien Fraternellement
Badia
Ayant été initié en 2018 et ayant accédé à la maîtrise au printemps 2025, j’ai apprécié ce temps de cheminement réflexif. À la lecture de cet article, je pense à cet adage que j’ai lu un jour :
« Le progrès fait rage et le futur ne manque pas d’avenir c’est pour ça que rien n’est perdu »
Merci aux rédacteurs sur 450.fm je me régale à chaque fois
J’ai dit
D’après mes informations, elle aurait été initiée (si, si, pour de vrai) à Bordeaux, dans une loge dec la (je bipe, hein, pour ne pas faire de tord à cette obédience que j’aime bien, sérieuse et très discrète. Néanmoins, elle n’y est pas restée longtemps.
Au delà de la saveur intéressante de cet article, on peut quand même se poser la question de la cohérence de l’obédience politique Française, qui brandit syndicalement et très gauchement l’étendard de la république à tout va, dans un pays dont la Monarchie est une institution vénérable et respectée.
Et que j’aime cette hypocrisie qui consiste à dire « notre reconnaissance est un gage de qualité, nous savons d’où viennent les obédiences que nous reconnaissons, sinon tout le monde peut se dire maçon »… pardon, j’ai ri…
Bref, quand on est une obédience politique, on ne sait rien faire d’autre que de la politique… Mais la Franc-Maçonnerie, c’est définitivement autre chose… Mais on ne peut pas le dire, c’est un secret 🙂
Cet « article » n’est pas une analyse encore moins une enquête rigoureuse. Il s’agit d’un tissu de contre-vérités, d’insinuations malsaines et de règlements de comptes personnels, qui bafouent les principes fondamentaux de notre Ordre et les valeurs que nous sommes censés incarner en tant qu’initiés : la Vérité, la Fraternité, le Respect, la Discrétion.
L’auteur de ce texte que je ne peux qualifier de « Frère » tant son approche viole les principes élémentaires de la démarche initiatique, se permet de dévoiler noms, photos et faits internes à notre obédience. Cette exhibition publique, dans un contexte maçonnique fragile en terre d’Islam, démontre une méconnaissance ou un mépris total du devoir de discrétion et de préservation de l’image collective de notre Ordre.
Comment un initié, censé incarner la Sagesse, la Force et la Beauté, peut-il ainsi salir par la plume ce que nous construisons par la truelle ? Où est l’éthique ? Où est la Fraternité ? Où est la cohérence ?
Ce texte sous une apparence pseudo-historique, s’appuie sur des sources anonymes, des récits partiaux et des interprétations déformées. Il ne vise pas à informer, il vise à nuire.
Il s’agit là d’un pamphlet déguisé, dont l’objectif n’est autre que de discréditer la GLMM, son histoire, sa légitimité, et son engagement constant pour une maçonnerie marocaine mixte, moderne et fidèle à ses valeurs.
Ce qui est présenté comme des « dérives » ne sont que des projections de frustrations personnelles. Que certains soient dérangés par notre croissance, notre dynamique fraternelle, et notre attachement indéfectible à la terre du Maroc, cela peut se comprendre… Mais que ces ressentiments se traduisent par une entreprise de démolition publique et honteuse, cela ne peut être toléré.
Depuis sa fondation, la Grande Loge Mixte du Maroc œuvre sans relâche pour développer une franc-maçonnerie sincère, solidaire, ancrée dans la réalité du pays, respectueuse de ses traditions, et ouverte sur le monde.
Notre obédience accueille des FF et SS engagés, dévoués, issus de divers horizons, unis par une même volonté de faire rayonner les valeurs de liberté, d’égalité, de justice et de progrès spirituel.
Je ne peux malheureusement imaginer m’adresser à vous comme à un Frère, car le respect, la fraternité et la loyauté sont les fondements mêmes de notre lien. En trahissant publiquement ces valeurs, en jetant en pâture des centaines de Frères et Sœurs, en tentant de discréditer toute une obédience et, au-delà, l’image même de la franc-maçonnerie marocaine, vous avez manqué de discernement et d’élévation.
Votre « article » ne cible pas une personne, mais bien plus. Il attaque un projet collectif, une dynamique fraternelle, et surtout tout un pays que nous défendons avec honneur et loyauté. (Voir le titre de votre « article »)
J’ai ni le temps ni le goût de répondre à chaque mensonge ou insinuation. Le bruit ne construit rien. Je préfère avec mes FF et SS continuer à bâtir. Bâtir dans le silence, dans la rigueur, dans le respect du Rite et des Hommes.
Le succès dérange, c’est vrai. Il éclaire aussi les esprits chagrins et révèle les âmes ternes. Mais jamais il ne nous détournera de notre mission, faire vivre une franc-maçonnerie vivante, rayonnante et fidèle à l’esprit de l’Initiation.
J’invite mes FF et SS de toutes obédiences à ne pas se laisser troubler par ces manœuvres. Que chacun juge sur pièces, sur l’œuvre, sur la réalité vécue dans nos ateliers et non sur des récits empoisonnés.
Que la lumière continue de guider nos pas,
Et que la Maçonnerie, au Maroc comme ailleurs reste un lieu de construction, pas de destruction.
Très fraternellement
Un membre fièr de la GLMM
merci d’apporter de la lumière en réponse article dénuée de celle ci 💡
les delires couteux du godf …exporter la laïcité dans un pays musulman ..quelle blague ..
Cet article offre une perspective éclairante et bien documentée sur les dynamiques complexes de la franc-maçonnerie au Maroc, en mettant en lumière des faits souvent occultés par les voiles de la discrétion maçonnique.
Connaissant bien nos amis marocains dans ce beau pays où le roi Mohammed VI est descendant du Prophète Mohammed (saw) – une lignée décrite dans cet arbre généalogique tracé à travers les siècles jusqu’à nos jours –, et sachant que la dynastie alaouite, à laquelle appartient Sa Majesté Mohammed VI, remonte à Fatima, la fille du Prophète, et à Ali Ibn Abi Talib, son cousin et gendre, tout en appréciant un peu l’art royal, je remercie sincèrement 450.fm pour cette enquête approfondie qui nous ouvre les yeux sur les coulisses d’une institution riche en histoire, mais parfois entachée par des ambitions personnelles et des irrégularités. Grâce à ce travail journalistique rigoureux, nous pouvons mieux appréhender les défis éthiques et les évolutions institutionnelles qui animent ce monde fascinant, favorisant ainsi une réflexion constructive sur la préservation des valeurs maçonniques authentiques comme la fraternité, l’intégrité et l’humanisme.
Si Madame Nadia Doghmi a effectivement tout reçu de Joseph Castelli – ce Frère passé à l’Orient Éternel dont nous connaissons bien les pratiques expéditives et controversées en matière de transmissions de grades – cela souligne à quel point certaines traditions peuvent être dévoyées par des raccourcis qui privilégient la rapidité à la profondeur initiatique.
Joseph Castelli, avec ses « promotions éclairs » comme le 33e degré du Rite Écossais Ancien et Accepté, le 95e voire le 97e du Rite de Memphis-Misraïm accordés en quelques minutes – sans parler de la Profession et la Grande Profession du Rite Écossais Rectifié, incarnait une approche que beaucoup considèrent comme une dérive, mais qui, dans ce contexte, révèle les vulnérabilités d’un système où l’ambition peut primer sur la régularité.
Cela nous invite à célébrer les aspects positifs de la maçonnerie : sa capacité à inspirer des quêtes spirituelles et sociales, tout en appelant à une vigilance accrue pour éviter les pièges de l’opportunisme.
Mais qu’est-ce que le Grand Orient de France va faire dans ce bourbier marocain ?
Cette question, soulevée avec pertinence par l’article, mérite une exploration optimiste : peut-être s’agit-il d’une opportunité pour le Grand Orient de France, avec sa longue tradition de progressisme, d’ouverture, mais aussi d’hégémonisme, d’apporter un cadre éthique plus solide à un paysage fragmenté…
En s’engageant, le Grand Orient de France pourrait promouvoir une maçonnerie inclusive et régulière, aidant à unifier les efforts au Maroc plutôt que de perpétuer les divisions. L’avenir nous dira si cette alliance potentielle se transforme en un levier positif pour renforcer les liens franco-marocains maçonniques, en misant sur la transparence et les principes fondateurs.
En tout cas, cet épisode nous rappelle la vitalité de la franc-maçonnerie, capable de se réinventer face aux défis, et je salue 450.fm pour avoir initié ce débat enrichissant.
Bonjour.
Ayant vécu au Royaume du Maroc durant 8 années et travaillé en FM, je pense avoir découvert les vrais Maçons. Rien de commun avec cette opportuniste malhonnête.
Bravo aux Respectables Soeurs et Frères qui luttent contre ces magouilles qui nuisent aux vrais F.M.
Le rôle du FM c’est de rassembler ce qui est épars, donc de construire positivement et non d’amener les conflits avec les destructions de R.L.
J’ai dit.