Vous êtes Franc-maçon ou Franc-maçonne depuis quelques semaines, quelques mois, quelques années… Quelle que soit votre ancienneté, bien des choses vous paraissent étranges, peut-être même incongrues. Et pourtant, chacun de vous peut être certain d’une chose : on ne devient pas Franc-maçon comme on entre dans un club service, simplement en s’inscrivant et en payant une cotisation.

On est tout d’abord reçu Apprenti franc-maçon au terme d’un processus relativement long, qui aboutit à un engagement, pris solennellement, en pleine conscience, en pleine liberté. D’autres serments, d’autres engagements, viendront compléter le premier, lorsque l’Apprenti deviendra Compagnon puisque lorsque le Compagnon sera relevé Maître.
On pourrait penser que ces serments demandés au franc-maçon à chaque étape de sa progression ne règlent que ses devoirs vis-à-vis de l’Ordre et de ses Frères. Cela est vrai, naturellement, de ce qui a trait à la discrétion, ou encore à la fraternité.
Mais ce à quoi s’engage le franc-maçon dès le soir de son initiation va bien au-delà. Le chemin sur lequel il s’engage à progresser implique naturellement qu’il vive activement les tenues de sa Loge.
Vivre activement les tenues, cela ne veut pas dire nécessairement prendre la parole, pour plancher ou intervenir dans le débat, ni non plus occuper un plateau, ou remplir un office. Au demeurant, les Apprentis et les Compagnons ne peuvent encore faire ni l’un ni l’autre pleinement. Mais ils peuvent déjà assurément vivre activement les tenues.

Vivre activement les tenues, cela signifie d’abord vivre le rituel. Il faut s’en imprégner, s’imprégner de son sens, le laisser opérer, le laisser remplir sa fonction qui est de créer l’ordre intérieur de la Loge et l’ordre intérieur en chacun des Frères et des Sœurs, ce qui permet de quitter l’agitation des parvis, de ne plus être dans le monde profane, mais bien de s’élever ensemble, le regard tourné vers la Lumière.
Vivre le rituel, c’est aussi faire en conscience l’effort de se conformer aux formes, en particulier avant toute prise de parole : les éléments du décor de la loge, les places occupées par chacun, le mode de déambulation, la posture exigée de ceux qui prennent la parole, le silence absolu qui s’impose à ceux à qui elle n’est pas donnée, tout est réglé. Cette fixité de la forme du tout ritualisé permet de ne se concentrer que sur le sens du fond.
Vivre le rituel, ce n’est pas s’en tenir simplement à une exécution « mécanique » de ce qui est écrit, mais bien plutôt s’ouvrir au contenu initiatique et symbolique de chaque rituel, ouverture et fermeture des travaux, initiation ou augmentation de salaire.
Vivre activement les tenues, c’est aussi et surtout se mettre en ouverture, à l’écoute ; c’est s’ouvrir à la pensée de l’autre. C’est permettre à la pensée de l’autre, du Frère ou de la Sœur qui s’exprime, de venir interpeller notre propre pensée, pour la conforter ou pour la remettre en question, dans tous les cas pour l’enrichir.
Comme notre République, la plupart des obédiences maçonniques de France ont inclus dans leur devise « Liberté, Egalité, Fraternité ».
Peut-être n’avez-vous jamais pensé que le premier champ d’application de cette devise était notre propre comportement. Ces trois valeurs majeures sont les premières qu’il nous faut conquérir.

La démarche maçonnique est une démarche de libération. Je veux être un homme libre, dégagé des préjugés et des dogmes. Et si je revendique la liberté pour moi, je me dois de la revendiquer pour chacun.
Pour tous et pour chacun car l’autre est mon égal, à tout le moins en dignité. En tant qu’homme, je ne suis l’inférieur de quiconque, ni son supérieur. Ce principe d’égalité commande que je le respecte comme je souhaite qu’il me respecte moi-même.
L’autre et moi sommes libres et égaux, comme le dit la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. L’autre et moi, nous sommes Frères en humanité. Et cette fraternité crée le devoir de solidarité.
Notre attention portée à l’autre est l’un des piliers essentiels de notre engagement en Franc-maçonnerie. Il suffit pour s’en convaincre de relire le Chapitre Premier de la Constitution du REAA :
La Franc-maçonnerie est un ordre initiatique traditionnel et universel fondé sur la Fraternité.

Au-delà de la fraternité entre initiés, la Franc-maçonnerie invite naturellement à la fraternité entre tous les hommes, au nom des valeurs qu’elle développe chez ceux et celles qui y adhèrent et cherchent à s’y perfectionner.
Mais la moindre des choses, la première étape, c’est bien d’avoir un comportement véritablement fraternel à l’intérieur de la Loge, vis-à-vis de chacun de nos Frères ou sœurs. Il n’est pas possible de se contraindre à avoir la même sympathie, la même affection pour chacun. Avoir un comportement fraternel c’est respecter son Frère pour ce qu’il est, aller vers lui, lui prêter attention et assistance si cela est nécessaire.
Voici donc ce qu’est un Maçon qui se comporte comme tel au sein de sa Loge. Cette Loge n’est pas un avatar, né spontanément à partir de rien et vivant en autarcie. Elle vit dans un cadre, en fait un double cadre, celui d’une obédience et celui d’un Rite.
Il n’existait originellement en Franc-maçonnerie que deux grades : Apprenti et Compagnon, auxquels s’est ajouté le grade de Maître, jusque-là réservé à ceux qui avaient été Vénérables , en 1725.

C’est la raison pour laquelle les anglo-saxons regroupent les degrés au-delà du troisième sous l’appellation de « degrés latéraux », c’est-à-dire des degrés de complément, d’instruction ou de perfectionnement. Comment sont nés ces degrés, et à quoi correspondent-ils ?
À partir des années 1730, ici et là, différents auteurs, pour la plupart en France et en Angleterre, écrivirent des rituels et fondent des ateliers pour de nombreux degrés additionnels. L’objectif était de prolonger et d’enrichir la mythologie des trois premiers degrés, de pousser plus avant la réflexion afin de poursuivre son cheminement spirituel et moral.
Dans les années 1760, on dénombre ainsi plus d’une centaine de degrés additionnels, pratiqués chacun dans un seul ou dans quelques Orients, et qui sont tous pratiqués de manière disparate, sans cohérence particulière, sans continuité. Peu à peu, on voit apparaître des ébauches de séquences, avec une suite de degrés formant un tout progressif et cohérent. Ainsi, à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle se créent ou plutôt s’organisent les principaux rites maçonniques.
Tel qu’il a été organisé en 1801 et qu’il est encore pratiqué, le Rite Écossais Ancien et Accepté est aujourd’hui encore le plus important de tous les Rites, par le nombre de Frères et d’institutions maçonniques qui le pratiquent, dans les trois premiers degrés ou au-delà.
Pour le Maçon écossais, chaque degré éclaire d’une lumière nouvelle la vision initiale des degrés antérieurs : plus le franc-maçon s’élève dans les degrés, plus il enrichit sa palette des éclairages nécessaires à la perception de ce qu’il cherche.
La démarche de progression proposée par le Rite Écossais Ancien et Accepté fait appel à un fort contenu symbolique, ce qui permet de faire travailler simultanément conscient et inconscient.

C’est l’enchaînement des contenus symboliques, degré après degré, qui crée une dynamique de la pensée. Et c’est cette dynamique de la pensée qui engendre une modification des états de conscience tels qu’ils structurent la construction individuelle.
On peut se demander si la cohérence du Rite dans sa progression est le fruit d’une construction délibérément pensée dans ce but, ou si cette cohérence aurait pu être différente. En fait, chaque Maçon découvre progressivement la cohérence du Rite au travers de sa propre progression, c’est-à-dire de la construction progressive de sa propre cohérence.
C’est l’un des sens de la devise du Rite : Ordo ab Chao.

Ce processus de construction de soi-même n’a pas de fin. Si chacun de nous a fait quelques progrès après quelques années, il est loin d’être au bout du chemin. C’est en fait comme l’horizon : il recule à chaque pas que l’on fait pour avancer. Ce n’est donc pas d’être arrivé qui importe, mais chaque étape, chaque moment du chemin.
Voici donc ce qui doit être à l’esprit de tout Maçon qui s’interroge sur ce que signifie « Maçon dans ma Loge ».

Mais les engagements du Maçon vont clairement au-delà, et impliquent son comportement largement à l’extérieur de l’espace sacré du temple et du temps sacré des tenues. La démarche initiatique n’est pas une démarche de philosophie théorique. Elle invite à une éthique, à une morale en action.
Lors de l’initiation, on précise que ce à quoi s’engage l’impétrant ne saurait, en aucune manière, être incompatible avec les devoirs d’un honnête homme et d’un bon citoyen. En fait, ce à quoi s’engage le franc-maçon est de nature à l’aider, autant que sa nature et ses résolutions antérieures l’y préparent déjà, à être véritablement un honnête homme et un bon citoyen.
Ce à quoi s’engage le franc-maçon est effectivement de l’ordre de l’adhésion. Non seulement de l’adhésion intellectuelle, mais bien de l’adhésion concrète. De la praxis au-delà du logos.

On n’est pas franc-maçon parce qu’on participe deux fois par mois à une tenue de deux ou trois heures en loge avant de partager une agape fraternelle. Être franc-maçon c’est forger et fortifier sa propre conviction et sa propre détermination en s’inspirant des principes et des valeurs sur lesquels le travail parmi les Frères ou les Sœurs, a permis de réfléchir.
On est franc-maçon parce que l’on agit en toutes circonstances dans le respect de ces principes et de ces valeurs. Bien plus qu’adhésion à une pratique, fût-elle chargée de sens et inspirée des plus hauts principes spirituels, c’est l’engagement d’une vie d’Homme, au service d’un idéal.
On entend parfois, pour parler d’un homme honnête, ouvert, engagé et généreux, dire que c’est un Maçon sans tablier.

Ce n’est guère une expression acceptable. Il y a des hommes vertueux qui auraient eu toutes les vertus pour être d’excellents Maçons. Mais ils ont choisi une autre voie. La voie maçonnique est une voie initiatique, un chemin de progression et d’élévation spirituelle. D’autres voies d’accomplissement et de réalisation existent naturellement, tout aussi capables de rendre des hommes meilleurs. La voie que nous avons choisie n’est ni la seule, ni la meilleure. C’est une voie exigeante, mais formidablement gratifiante pour qui s’y engage résolument et y travaille à sa propre évolution, afin de concourir à l’évolution du monde qui l’entoure. C’est l’initiation qui fait le Maçon. Et il ne peut donc pas y avoir de Maçon sans Tablier.
En revanche, il peut y avoir des tabliers sans Maçon hélas, mais c’est une autre histoire…
Le point de départ de la démarche maçonnique, c’est l’effort de lucidité. La lucidité c’est la faculté de voir et de comprendre les choses avec clarté et justesse ; le mot vient du latin luciditas, qui signifie « clarté, splendeur, lumière ».

Lors de la cérémonie d’initiation, en ôtant le bandeau qui obscurcissait la vue de l’impétrant, on lui a symboliquement donné la lumière.
Aller vers la lumière c’est d’abord être lucide. D’une certaine manière, le premier devoir du Maçon c’est de s’efforcer de se connaître et de connaître le monde qui l’entoure avec lucidité, avec objectivité. Puis d’agir selon le bien et le juste.
Le rôle de la Franc-maçonnerie est de ce point de vue de nous éveiller de telle manière que nous nous éclairions sur ce que nous sommes nous-mêmes, et que nous essayions à partir de là d’éclairer un peu plus la société dans laquelle nous évoluons.
La démarche maçonnique doit nous aider à penser le monde autrement pour pouvoir agir le monde autrement. Se comprendre soi-même, comprendre le monde qui nous entoure et s’y comporter comme un individu responsable parce qu’éclairé.

Ce n’est donc pas que le fait d’avoir été initié qui fait d’un homme libre et de bonnes mœurs un véritable franc-maçon. C’est le fait de travailler, de travailler dans les formes que propose la Franc-maçonnerie.
Il n’y a donc pas de francs-Maçons en dehors d’une Loge, je veux dire en dehors d’une fréquentation régulière, assidue de son atelier.
A la fin de chacune de nos tenues, nous sommes invités à nous comporter en Maçons dans la vie profane.
Souvenons-nous des paroles qui accompagnent la Chaîne d’Union, par exemple :
« Bien au-dessus des soucis de la vie matérielle, s’ouvre pour le franc-Maçon le vaste domaine de la pensée et de l’action. Avant de nous séparer, élevons-nous ensemble vers notre idéal. Qu’il inspire notre conduite dans le monde profane, qu’il guide notre vie, qu’il soit la lumière sur notre chemin. »
Et s’il fallait douter de l’invitation à être Maçon chaque jour, à chaque heure de notre vie, au-delà des portes du lieu de nos réunions, il suffit de rappeler ce que dit le Vénérable Maître juste avant que l’extinction des colonnettes marque le début de la fermeture des Travaux :
« Que la Lumière qui a éclairé nos Travaux continue de briller en nous pour que nous achevions au dehors l’œuvre commencée dans ce Temple… ».
Tout est dit.

La démarche initiatique n’est pas une ascèse solitaire ; le Maçon n’est pas un ermite. La démarche initiatique est au contraire un partage, un vécu partagé.
C’est une démarche spirituelle personnelle, que nous conduisons collectivement.
Être franc-Maçon ou franc-maçonne, c’est s’engager dans une démarche de perfectionnement. En soi, pour soi, mais par les autres, et aussi pour eux.
Nous attendons en effet de nos Frères et de nos Sœurs qu’ils s’engagent et qu’ils agissent non pas collectivement mais à titre individuel, faisant ainsi preuve personnellement d’initiative et de responsabilité, en faisant vivre dans leur quotidien, dans leur environnement personnel, familial ou professionnel, et plus largement dans la Cité, les valeurs et les principes cultivés lors de nos travaux. L’engagement n’obéit à aucun mot d’ordre, et procède ici davantage de l’exemplarité qu’il donne.
Son exemplarité est une vertu essentielle pour le franc-maçon, dans la Loge comme hors de la Loge.

Chacun de nous, selon ses aptitudes, son environnement, ses capacités, peut et donc doit s’engager et s’efforcer d’« être un membre utile et conscient de la société ».
La place du franc-maçon ou de la franc-maçonne dans les défis lancés à notre société, par exemple le respect de la dignité humaine, le devoir de solidarité ou le devoir d’équité, c’est la place qui revient à des humains conscients de ces problèmes, conscients de ce qu’ils font, notamment à titre individuel sur le plan politique local, régional ou national. Ses actions concourront à davantage d’équité, de solidarité ou de dignité dans nos sociétés.
Nous sommes naturellement loin du but.
La Franc-maçonnerie se retrouve en fait exactement dans la perspective des constructeurs de cathédrale dont elle se réclame. C’est-à-dire que quand un ouvrier maçon commençait une cathédrale au Moyen-âge, il savait qu’en posant cette première pierre il ne verrait jamais l’édifice achevé.
Pour nous aujourd’hui qui souhaitons construire une cathédrale qui s’appelle la société humaine, il est clair que nous-mêmes ne verront pas l’édifice achevé. Mais cela ne doit pas être pris comme prétexte pour ne pas se mettre au travail.
On m’objectera que les constructeurs de cathédrale avaient un architecte qui pensait l’ensemble.
Si effectivement le Compagnon ouvrier, lui, lorsqu’il commençait à tailler sa pierre, savait pertinemment qu’il ne verrait pas la fin de l’ouvrage, il y avait un architecte qui le pensait en beauté, en solidité, on pourrait dire en force et en sagesse.
Aujourd’hui, il n’y a pas d’architecte de nos sociétés. Ou il y en a tellement que l’on a le sentiment que la plus grande confusion semble régner puisque les plans des uns contrarient ceux des autres. Le chaos et le désordre règnent nationalement et mondialement.

Eh bien nous sommes de ceux qui justement entendent donner un sens à leur vie et faire triompher l’ordre sur le chaos.
Nous sommes de ceux qui doivent affirmer qu’il ne faut pas se dire que les hommes ont toujours été des loups pour les hommes et que par conséquent il y aura toujours des guerres tribales, de l’injustice, de l’égoïsme entre les sociétés humaines et à l’intérieur de notre société, parce que c’est dans la nature de l’homme.

Ne soyons pas naïfs : nous n’éradiquerons pas ces cancers sociaux demain.
Mais, si nous travaillons effectivement de plus en plus nombreux, si nous travaillons avec ardeur, sincérité et persévérance à améliorer notre pensée, à améliorer notre objectivité, notre lucidité lorsque nous regardons le monde qui nous entoure, alors nous pouvons espérer concourir véritablement à améliorer la condition humaine et aider l’humanité à faire quelques progrès.
A ceux qui pensent que la Franc-maçonnerie est obsolète, dépassée, et surtout inutile, il faut répondre qu’ils n’ont de la Maçonnerie qu’une vision étroite et passive, qu’ils ne s’en tiennent qu’aux formes, qui sont effectivement attachées à une tradition multi-séculaire, et non au fond, qui s’adresse à des hommes et des femmes du temps présent et tournés vers l’avenir. Non pas leur avenir personnel uniquement, mais bien plus largement l’avenir de notre société, l’avenir collectif de l’humanité, à commencer par celui de l’avenir de ceux qui les entourent, dans leur quartier, dans leur commune, dans leur région, dans leur pays.
Et à ceux qui veulent engager davantage les francs-maçons en tant que tels dans des combats séculiers, politiques ou autres, on peut leur objecter que tel de devrait pas être l’objet de l’Ordre maçonnique tel que l’envisagent les obédiences de la Maçonnerie traditionnelles.
En revanche, il appartient au Franc-maçon et à la Franc-maçonne, à titre personnel, de s’engager hors du Temple, chacun selon ses inclinations, afin de prolonger et à concrétiser au-dehors l’œuvre commencée dans le Temple.
La Franc-maçonnerie donne aux Frères et aux Sœurs les outils et l’opportunité de travailler sur les valeurs et les principes qui peuvent inspirer leur action, leur engagement dans la Cité.
Que chaque Maçon ou Maçonne dont la conscience aura été éveillée par le travail initiatique s’engage à titre individuel là où il pense devoir et pouvoir être utile, parti, syndicat, ou association. Dès lors que les valeurs et les vertus cultivées en Loge inspireront son action, ils ne peuvent se tromper.
Et lorsque cela est nécessaire, qu’ils regroupent leurs efforts, sans qu’il soit nécessaire de mettre leurs sautoirs ou leurs cordons, ni de défiler avec la bannière de leur Atelier en tête de cortège, pour faire avancer ensemble le chantier.
Vous ne recevrez jamais d’instruction sur le choix à faire au moment d’une échéance électorale, ou le soutien à apporter à tel candidat ou à tel courant d’opinion.
Vous êtes des hommes ou des femmes libres, libres de vos choix, libres de vous mobiliser comme bon vous semble. La seule chose que nous puissions attendre de vous, c’est que vous respectiez vos engagements et que vous agissiez selon les principes auxquels vous avez librement choisi d’adhérer. C’est cela, être Maçon. C’est s’efforcer d’aller vers la maîtrise de soi, la maîtrise de ses choix, la maîtrise de sa vie, ou en tous cas de son destin. Être Maçon, c’est s’efforcer de devenir maître du sens de sa propre existence.
Quand l’ordre maçonnique dit qu’il travaille à l’amélioration de la condition humaine, quand l’ordre maçonnique dit que ses valeurs essentielles sont la liberté, l’égalité et la fraternité, quand il dit que c’est le respect de l’autre, quand il dit qu’il travaille à la dignité de chacun et aux droits de l’homme, il n’y a rien à modifier.
Rien à modifier mais tout à faire.