dim 09 mars 2025 - 22:03

L’énigme des maîtres -9- Renversements

Pour lire l’épisode précédent : ici

Au musée national de Prague

– Il y a quelque chose de grave qui est arrivé ! S’écria Alexander en voyant les voitures au quadrillage jaune et bleu de la Policie, alignées stratégiquement autour du musée.

Le clignotement bleu intermittent des lumières d’urgence jette des ombres inquiétantes sur les murs, créant une atmosphère tendue. Des faisceaux de lumière blanche balayent les façades historiques, révélant une scène d’activité fébrile.

Des policiers en arme sortent des véhicules, leurs radios crépitant avec des instructions rapides et précises. Certains érigent des barricades temporaires pour sécuriser la zone, tandis que d’autres établissent un périmètre de sécurité, gardant les badauds à distance.

Au milieu de l’agitation, un petit groupe de neuf personnes en combinaisons blanches, portant des boîtes d’équipement et des appareils sophistiqués, se frayent un chemin à travers la foule pour pénétrer dans le musée.

– Amélie ? pensa aussitôt Alexander envahi d’une chaleur d’angoisse en se précipitant vers le musée suivi de Guido et d’Archibald.

– Nos archives ? dirent en cœur Archibald et Guido

Un agent de sécurité, ayant compris qu’ils étaient des étrangers, leur demanda en anglais de ne pas s’approcher. La carte professionnelle que Guido montra leur servit de laisser-passer.

Elle était là dans le hall du musée, discutant avec le chef de la police locale qui s’était déplacé en personne.

– Justement les voilà, lui dit-elle, en apercevant les trois amis, cela vous évitera de les faire chercher. Ils m’avaient prévenue hier après-midi qu’un risque de vol pouvait avoir lieu, comme je vous l’ai expliqué avant qu’ils n’arrivent.

Se tournant vers Guido elle l’informa

– On a retrouvé ce matin le corps sans vie du conservateur Jakub Novák dans son bureau. D’après les premiers éléments de l’enquête, il aurait été torturé cette nuit, pour lui faire avouer le code d’entrée et comment désactiver les alarmes de l’entrepôt où une tentative de vol a eu lieu.

Ce fut un choc intense, un sentiment de stupeur où l’esprit refuse de croire à la réalité de l’horrible situation. Une tristesse écrasante accabla Archibald et Guido. Ils entendirent à peine ce que disait le chef de la police

– Il a dû céder à ses tortionnaires. Mais les voleurs qui étaient plusieurs, on en est sûr, n’ont pas pu entrer dans l’entrepôt. Un des gardes de jour est revenu cette nuit pour une raison inconnue. Il a dû les surprendre tandis qu’ils essayaient le code. Il a fait usage de son arme. Heureusement pour la collection, cela a déclenché une alarme générale, mais malheureusement pour lui, il a été tué dans la fusillade.

– Nous étions les seuls à en connaître la formule choisie ensemble ; heureusement que je n’étais pas là, murmura Amélie avec un tendre regard de soulagement vers Alexander.

– Cela a mis en fuite les cambrioleurs, un ou plusieurs ont été blessés aux vues du sang traçant le chemin de leur échappée compléta le chef de la police. La police technique est sur les lieux, on en saura davantage bientôt. Et maintenant, nous avons affaire pour organiser la recherche des assassins. Cher collègue, Monsieur Lhermitt, je vous prie de me suivre, nous allons commencer par le bureau de ce pauvre conservateur.

– Archibald, venez avec moi, nous ne serons pas de trop de deux pour nous soutenir.

Amélie se rapprocha alors d’Alexander et s’adressa à lui ; ce qu’aperçut Archibald qui n’entendit pas ce qu’Amélie raconta à Alexander. Guido lui avait déjà mis une main affectueuse sur l’épaule, le conduisant vers le bureau du conservateur qui les attendait. S’adressant à Alexander sans se retourner, il lui dit d’un ton bienveillant mais ferme

– Ce soir, nous t’attendrons pour le dîner.

– Cher Alexander, j’ai besoin de ton aide. J’allais vous solliciter tous les trois, mais monsieur Lhermitt est retenu par les autorités sans pouvoir se soustraire et Lord Archibald l’a suivi.

Amélie, d’un ait contrit venait de rompre le silence affligé dans lequel Alexander se tenait encore.

Elle lui expliqua.

– Avant de venir à Prague, j’ai reçu un mot de Jakub Novák me demandant de retrouver un dossier dans une bibliothèque avec cette signature tfpiksf. Je ne sais pas pourquoi je n’en n’ai rien dit à la police. Mais, je crains que cela soit en rapport avec ce qui s’est passé cette nuit, je ne suis pas rassurée de le faire seule.

Alexander remarqua, aussitôt,  les sept lettres sur le mot que lui montrait Amélie. À son air entendu, Amélie comprit qu’il pourrait l’aider et sans douter d’Alexander, Amélie lui demanda

– Tu as reconnu la signature, n’est-ce pas ?

– C’est vrai, j’ai vu au musée de Vienne une médaille à l’effigie de Dante réalisée par Pisanello. Les médailles de ce grand artiste étaient censées assurer l’immortalité de la personne représentée, la finesse du portrait de l’avers exprimait l’individualité et le caractère du personnage. Au revers de la médaille qui représente Dante, on peut lire notre suite de lettres mais inversée : « f.s.k.i.p.f.t. ». Certains pensent que ces initiales peuvent être celles des sept vertus cardinales et théologales chères à Pisanello et à Dante : Fides, Spes, Kharitas, Justitia, Prudentia, Fortitudo, Temperantia.

L’anomalie orthographique sur le K (Caritas ne s’écrit pas Karitas en latin), est vraisemblablement issue de la septante où  la « Grâce » se lit χάρις, Kháris, en grec ancien et qui sera traduite par le mot caritas dans la vulgate latine.

Ces lettres signifient « Fidei Sanctae Kadosh Imperialis Principatus Frater Templarius ». En qualifiant Dante de Frère Templier, Saint de la Foi, cette médaille est non seulement une preuve supplémentaire de la relation étroite qui unissait Dante aux Templiers, mais elle sous-entend aussi que les Fidèles d’Amour furent sans doute les vrais et seuls gardiens des valeurs morales et spirituelles de l’Ordre du Temple, après sa dissolution officielle, en 1312[1]. D’ailleurs Dante aurait assisté à l’exécution de Jacques de Molay et de Geoffroy de Charnay, le 18 mars 1314.

– Alors, nous devons retrouver un dossier dans une bibliothèque en rapport avec Dante, mais où ? ajouta Amélie.

– Cette signature est trop connue pour n’être que l’évocation de Dante. Peut-être dans l’inversion y a-t-il une autre indication ?

– Inverse, inverse, inverse ne cessait de dire Amélie comme essayant de faire surgir un sens au mot.

– Et si ce mot « inverse », puisque nous sommes à Prague, devait être exprimé dans la langue du pays, celle du conservateur ? proposa Alexander tout en pianotant « inverse » sur le logiciel de traduction en tchèque de son portable.

– Voilà : Obrácený ! Cela te dit-il quelque chose ?

Amélie en oublia ses craintes dans l’enthousiasme de cette révélation.

– Oui, c’est certainement cela. Il y a un manoir abandonné, sur la Collinede Petřín, qui porte ce nom. Je m’en souviens, j’ai vu dans le journal local une annonce de sa mise en vente.

Obrácený

Le vieux manoir d’Obrácený se dresse fièrement sur le flan de la colline, une relique du passé, ses pierres séculaires racontant des siècles d’histoires mystérieuses. Les tours gothiques aux gargouilles sculptées semblaient surveiller silencieusement les secrets du manoir depuis des générations. Les jardins qui l’entourent, envahis par la végétation sauvage dissimulent des statues émergeant parfois des buissons, un étang stagnant reflète la lueur du matin. Les allées pavées, presque effacées, témoignent de l’état d’abandon du lieu. 

La façade du manoir est une toile délavée par le temps, des vignes grimpantes s’enroulent autour des colonnes de pierre.

L’accès, étonnamment, n’était pas gardé. La porte éventrée leur permit d’y pénétrer

Les fenêtres, aux vitraux jadis colorés, sont maintenant ternes et fissurées, créant des motifs intrigants de lumière et d’ombre à l’intérieur. Les rayons du jour traversaient, çà et là, des toiles d’araignée dessinant de rosaces de leurs ombres labyrinthiques sur les murs.

 Les faisceaux de lumière de leurs téléphones portables révèlent des tapisseries défraîchies qui, racontant des histoires oubliées de gloire et de tragédie, ornent les murs sur lesquels des portraits de figures nobles, aux yeux scrutateurs, semblent observer chaque pas des visiteurs. 

Ce fut facile de trouver la bibliothèque, joyau du manoir, un sanctuaire de savoir. Des étagères en bois massif s’élevaient du sol au plafond, recouvertes de volumes poussiéreux et de parchemins jaunis. Des globes terrestres anciens, des télescopes antiques et des artefacts énigmatiques étaient dispersés entre les étagères, créant une atmosphère d’érudition oubliée. 

– On dirait que personne n’est venu ici depuis des lustres, dit Amélie avec la banalité d’une évidence, tout en poussant des piles de livres pour en révéler d’autres à la recherche d’un indice identifiant l’étagère où trouver le dossier.

– Attends Amélie. Regarde il y a des nombres gravés sur le bord des étagères. Et d’un doigt qu’il fit glisser pour enlever la poussière qui les dissimulait, Alexander révéla des chiffres gravés.

En raisonnant, Alexander poursuivit.

– Dante se sert souvent du chiffre 9 comme chiffre sacré, symbolisme de la trinité : esprit, âme, corps, chacun ayant trois aspects et trois principes. Ce chiffre, également très symbolique pour les Templiers, rappelle les 9 fondateurs traditionnels de l’Ordre, ainsi que les 9 provinces du Temple d’Occident. Nous devrions chercher l’étagère 9.

C’est dans cette bibliothèque oubliée, sur l’étagère 9, couverte de toiles d’araignée et des piles de livres anciens, qu’Amélie trouva des œuvres de Dante : des éditions anciennes de la Divine Comédie ; de la Vita Nuova oùDante exprime son amour pour Béatrice, fille de Folco Portinari et épouse de Simone dei Bardi; son traité en latin De Monarchia ;  celui sur l’usage de la langue vernaculaire italienne De Vulgari Eloquentia et Épîtres où Dante écrivit plusieurs lettres politiques et poétiques.

Mais aussi, à côté des dossiers contenant des lettres jaunies, des parchemins vieillis, et des esquisses cryptiques, il y avait deux grands carnets dévoilant des illustrations détaillées accompagnées d’explications codées, des équations alchimiques, et des correspondances astronomiques.

En s’en saisissant Alexander reconnut les deux carnets disparus de la Collection de Byrom dont lui avait parlé Archibald.

Là, il tomba aussi sur un dossier renfermant des lettres de correspondances entre des personnages liés aux portraits ; les archives de Jacub Novàk pensa-t-il.

Sans plus attendre, comprenant l’importance de la découverte, il demande à Amélie de mettre les deux carnets et le dossier dans son cabas fourre-tout Neverfull qu’elle portait en bandoulière.

Le soleil était redescendu de son zénith dans le ciel de Prague tandis qu’Amélie et Alexander quittaient le manoir, le cœur battant à tout rompre. Les précieux documents dérobés à la bibliothèque oubliée pesaient lourd dans le sac qu’Alexander, par courtoisie, portait contre lui.

Mais à peine eurent-ils franchi le portail que trois silhouettes surgirent de l’ombre, les encerclant comme des prédateurs, des hommes vêtus de survêtements noirs, des cagoules dissimulant leur visage, une aura de menace mortelle émanant de leur présence.

– Donnez-nous les dossiers, gronda une voix gutturale, un poignard scintillant dans la lumière.

Alexander serra davantage les documents contre lui, un refus déterminé dans son regard.

Le combat fut bref et brutal. Alexander se battit avec courage, mais il était seul contre trois. La douleur explosa dans son épaule quand une lame l’entailla et il lâcha le sac tout en essayant de le retenir par une des brides. Il vit Amélie se baisser, tentant de le rattraper au moment où un nouveau coup, qui lui était destiné, dévia sur la nuque de la jeune femme, provoquant une profonde estafilade ce qui la fit s’évanouir.

Alors qu’ils étaient sur le point d’être submergés, avant même que les assaillants puissent ramasser la besace, une voix tonitruante retentit :

– Lâchez-les !

Un homme jaillit, un semi-automatique en main dont il fit usage devant le danger mortel des deux amis. C’était Parker, le chauffeur de Lord Archibald qui, inquiet pour Alexander,  lui avait demandé par téléphone de les suivre discrètement. Son intervention fut salvatrice. Les trois agresseurs, surpris et blessés, s’enfuirent à bord d’une camionnette qui les attendait un peu à l’écart.

Le sang d’Alexander coulait sur la manche de son costume, résultat de la profonde entaille qui l’avait atteint. Amélie gisait inconsciente sur le sol.

– Vite Parker, aidez-moi, seul je n’y arriverai pas.

Parker souleva Amélie comme une jeune mariée et la déposa à l’arrière de la voiture, sans précaution pour les sièges de cuir clair de la limousine. Avant de monter dans le véhicule, Alexander, de son bras valide ramassa la précieuse sacoche pour la rapporter à ses amis.

– à l’hôpital ! Vite mon ami ! Et Alexander, à son tour, en se sentant en sécurité, perdit connaissance sous l’effet de la baisse d’adrénaline.

Le manoir et ses mystères étaient derrière eux, mais l’énigme ne faisait que se renforcer.

Au Globe Hôtel

Alexander, reprenant ses esprits, se retrouva sur un lit à l’hôtel.

– Amélie ? Fut sa première pensée. À côté de lui, assis dans un fauteuil, Guido semblait l’avoir veillé.

– Ne t’inquiète pas, tout va pour le mieux. Elle est dans une chambre.

– à l’hôpital ?

– Non, ici à l’hôtel. Après vous avoir récupérés, Parker a téléphoné à Archibald qui a jugé nécessaire de vous ramener ici où il a fait venir un discret médecin de ses amis. Inutile d’alerter les autorités à qui il faudrait donner des explications de votre présence au manoir d’Obrácený et de ce que vous y avez fait.

Au fait, les documents rapportés méritaient bien une véritable épreuve et tu l’as bien passée avec seulement quelques gouttes de sang. Tu seras fier de ta cicatrice qui te rappellera ton aventure d’aujourd’hui.

Guido pouvait maintenant plaisanter, une façon de mettre à distance l’angoisse qu’il avait eue en découvrant son ami et Amélie ramenés par le fidèle Parker.

– Je te résume, poursuivit Guido. Tu as été ramené inconscient, déposé dans cette chambre où tu t’es endormi pendant plusieurs heures sous l’effet du sédatif que l’on t’a administré pour recoudre ta plaie.

Cela nous a laissé peu de temps pour survoler  les lettres que tu as rapportées mais de premier abord ce sont des récits de rencontres secrètes dans différents pays et à différentes époques. Ces échanges évoquent aussi des connaissances ésotériques que les membres partageaient, dévoilant des observations astronomiques, et discutant de rituels alchimiques.

Les doigts joints, symbole récurrent, sont fréquemment évoqués dans ces lettres. Ils semblent être un code partagé entre ces érudits, une clé pour déchiffrer des vérités profondes et des mystères cachés dans l’ombre des connaissances interdites.

Cela confirme que les portraits énigmatiques ne sont pas simplement des représentations individuelles, mais des pièces d’un puzzle qui raconte une histoire plus vaste de quête spirituelle, de transmission de sagesse et d’unité. Bien que l’histoire occulte soit souvent imprégnée de mystère et de légende, plusieurs personnages historiques réels ont participé à la vie ésotérique de Prague au fil des siècles. Tu verras, il y a même un jeu de piste à suivre.

Archibald les rejoignit, abrégeant la narration de Guido, ils décidèrent de rendre visite à Amélie dans la chambre où elle reposait.

Le corridor qui desservait les chambres était décoré de somptueux bouquets de fleurs posés sur des consoles. Alexander en retira un altier lys blanc pour l’offrir à Amélie en entrant dans la chambre.

Elle semblait remise, juste un peu lasse, un bandage autour du cou, installée près de la fenêtre sur un confortable fauteuil dont le revêtement jaune et blanc en tissu doux rappela à Alexander leur nuit délicieuse.

– Chère enfant, commença Archibald étonnamment affectueux, nous sommes heureux de vous voir en si bonne forme. Vous nous avez sincèrement inquiétés. Je dois vous avouer que lorsque vous avez appris le but de la mission de Guido, vous avez eu une réaction qui m’a alerté. À l’évidence cela venait de ce que vous aviez des informations qui vous ont soit contrariée soit inquiétée.

Les derniers événements montrent à l’évidence que votre vie est en danger et que vous en connaissez la raison.

– Oui j’ai peur, une sombre prémonition me préoccupe. En effet, j’ai commencé à en dévoiler quelques informations à Alexander. Je pense qu’il est temps de vous faire savoir que je suis membre d’une confrérie pour le moins discrète Les Fidèles d’Amour, je m’en étais ouverte à mon ami Jakub Novák qui a été assassiné. L’exposition en était une manifestation qui sous couvert de cette culture, voulait montrer à un grand public quelques uns de nos membres fondateurs, des érudits explorant les connaissances de leur époque pour y apporter des réponses sur le sens des rapports de l’homme avec lui-même, les autres et le cosmos. Ayant compris, avec le but de votre visite au musée que m’a donné Guido, que leurs œuvres étaient menacées, je me suis  sentie moi-même menacée et, depuis, avec la mort du conservateur et avec l’attaque à laquelle nous avons pu nous échapper, ma prémonition s’avère devenir réalité.

– Pour le moment rassurez-vous, nous sommes près de vous dit paternellement Archibald.

– La soirée est avancée. Reposez-vous, vous pouvez dormir tranquillement, vous n’avez plus rien à craindre, mes services sont alertés, ils feront ce qu’il faut pour protéger l’hôtel et demain nous aviserons.

Prenant tendrement la main d’Amélie, se penchant pour l’embrasser, Alexander lui murmura en souriant à la mièvrerie des mots qu’il prononça

– Je serais, si tu l’acceptes, ton chevalier fidèle et courageux pour te protéger.

Guido et Archibald comprirent par cet ostensible baiser à Amélie qu’Alexander voulait l’associer au groupe et qu’il faudrait qu’elle soit, aussi, mise au courant de leurs intentions.

Ils choisirent d’attendre un jour et une nuit avant de repartir de Prague pour qu’Amélie se remette un peu mieux.

Dans cet intervalle de temps, elle leur parla de son affiliation aux Fidèles d’amour. Parce que cette société avait les mêmes idéaux, mettre l’esprit humain et l’intellect au-dessus des religions, avec l’ambition de créer une ecclesia par l’union d’hommes de bien, ils s’accordèrent pour qu’elle fût instruite des événements depuis la découverte des photos dans la galerie.

Presque rien ne lui fut caché, hormis que le comte et même Guido appartenaient à Mensura, ce qu’avait compris Alexander. Ce fut un pacte confiant de confidentialités qui scella le groupe.

Le voyage, maintenant des quatre dans la voiture conduite par Parker, les ramena à la résidence d’Eaton square, choisie par le comte Archibald parce qu’elle était suffisamment grande et confortable pour accueillir les hôtes qui allaient travailler ensemble au dépouillement des lettres, trésor des archives de M caché par Jakub Novák. 

La suite la semaine prochaine


[1] Selon René Guénon.

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Solange Sudarskis
Solange Sudarskis
Maître de conférences honoraire, chevalier des Palmes académiques. Initiée au Droit Humain en 1977. Auteur de plusieurs livres maçonniques dont le "Dictionnaire vagabond de la pensée maçonnique", prix littéraire de l'Institut Maçonnique de France 2017, catégorie « Essais et Symbolisme ».

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