jeu 09 janvier 2025 - 23:01

« La Franc-maçonnerie n’est plus ce qu’elle était » selon Mauro Cerulli

De notre confrère italien trucioli.it – de Gianfranco Barcella

Entretien avec Mauro Cerulli : avocat, essayiste, philologue et journaliste indépendant

Mauro Cerulli, avocat, essayiste, philologue et journaliste indépendant, prend la parole. « La franc-maçonnerie n’est plus ce qu’elle était. Mais tout change… aux origines. Elle n’est pas née en opposition à la doctrine chrétienne, bien au contraire. 

Je rencontre Mauro Cerulli, avocat pénaliste et civil dans son cabinet, situé à Savona. Il est au seuil des soixante-dix ans mais est toujours actif, engagé sur plusieurs fronts : au-delà de la profession d’avocat il cultive des études sur les communions ésotériques des XVIIIe et XIXe siècles, de la franc-maçonnerie au martinézisme, avec une grande rigueur philologique et une passion pour l’histoire. Et il ne néglige pas non plus l’étude et la valorisation des plus belles traditions de Savone, en restaurant et en mettant en ligne les films réalisés par les cinéastes de la ville il y a plus d’un demi-siècle.

L’avocat Cerulli est une figure très connue également parce qu’il a été conseiller municipal et qu’il a participé activement pendant une courte période à la vie politique de la ville ; Il est en outre assez souvent présent sur les réseaux sociaux, sur lesquels il n’épargne pas de critiques cinglantes à l’encontre de Carlo Nordio, qu’il considère comme le pire ministre de la Justice que le pays ait connu depuis l’époque de Numa Pompilio. Mais ses critiques visent également les dernières lois sur la décriminalisation et la réforme Cartabia, qui, selon lui, ont été une innovation réglementaire qui a donné le coup de grâce à un système déjà dans le coma. La discussion nous mènerait loin et je préfère le presser avec cette question sur sa précieuse activité d’érudit et de chercheur.

Avocat, pouvez-vous m’expliquer votre activité d’universitaire et de journaliste ?

« Depuis près de trente ans, pendant mon temps libre, je me consacre à la restitution et au commentaire de textes anciens sur des sujets ésotériques écrits en français et en anglais, avec une attention particulière aux rituels maçonniques anciens et aux écrits kabbalistiques. Rite de Perfection dédié aux degrés de Vengeance et à ceux de la Voûte Sacrée, dont une version très augmentée constitue le quatrième volume d’une série consacrée au Rite Écossais. J’ai également traduit les textes alchimiques de Théodore de Tschoudy en italien en 2015 et restitué la quasi-totalité des rituels du Rite de Memphis et de celui de Misraim, à partir des textes d’ Etienne Marconis de Negre et du Rite de Venise.

La plupart de mes travaux ont été publiés par Place and Book Publishing, mais certains ont été publiés par Tipheret et Fontana. Un texte que je voudrais signaler s’intitule : Magie théurgique et thaumaturgique au siècle des Lumières. Il s’agit de la correspondance de Martinez De Pasqually avec Jean-Baptiste Willermoz et les Adeptes Cohen qui est conservée à la bibliothèque de Lyon également pour les types PlaceBook. La doctrine diffusée par Martinez de Pasqially peut en quelque sorte être considérée comme issue d’une tendance chrétienne ésotérique particulière de la franc-maçonnerie. Davide Delbono écrit dans la préface : « Martinez de Pasqually est certainement l’un des personnages les plus fascinants et énigmatiques de l’ésotérisme et de l’occultisme ». Je ne peux m’empêcher de rappeler avec plaisir que les illustrations de presque tous mes volumes, dont deux à paraître prochainement, ont été réalisées par Riccardo Cerulli, mon fils, professeur d’art et diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Brera.

De plus, la plupart de mes volumes sont édités par Fortunato Guerra, un mathématicien napolitain, qui se consacre patiemment à ce travail de diffusion depuis des années.

Mais pour beaucoup, la Franc-maçonnerie reste encore une association enveloppée de brouillard…

Je voudrais tout d’abord préciser que, de ce que j’ai appris au cours de mes études, la Franc-maçonnerie est née comme une communion sur une base initiatique, ésotérique et fraternelle. Répandue dans de nombreux États du monde, ses origines remontent aux temps modernes en Écosse, d’où elle s’est ensuite propagée en Irlande, en Angleterre et enfin sur le continent, en France, grâce aux exilés de la maison Stuart, exilée à la fin du siècle XVII lorsque la dinastía hanovrienne monta sur le trône de Saint Georges.

Une forte impulsion a été donnée par les francs-maçons de la Royal Society anglaise, tels que Newton, Boyle, Fludd et bien d’autres, mais il s’agissait toujours d’organisations hautement élitistes, qui s’occupaient des sciences occultes, de l’alchimie, de la physique et de la philosophie.

Il n’existe pas beaucoup de certitudes quant aux origines de la franc-maçonnerie moderne et les chercheurs ont souvent émis des opinions contradictoires. Il y a ceux qui prétendent qu’elle descend des corporations médiévales, héritières de celles qui existaient à l’époque de l’Empire romain, les collegia fabrorum, confréries d’artisans qui rassemblaient les métiers nécessaires à tout type de construction et qui accompagnèrent les légions dans la colonisation. de nouveaux territoires. D’autres soutiennent qu’il s’agit d’une forme de continuation de l’ Ordre des Templiers, dont les survivants de la conspiration de Philippe le Bel et de Clément V s’étaient en grande partie réfugiés en Écosse.

Ensuite, il ne faut pas oublier la légende qui situe les origines de la tradition maçonnique à l’époque de Salomon, roi d’Israël au 10ème siècle avant JC. Hiram Abif, un maître bâtisseur de la ville de Tyr, en aurait été le maître d’oeuvre. du temple que Salomon avait bâti à Jérusalem. Même si dans la Bible il n’est mentionné que comme un artisan étranger, dans la mythologie maçonnique il est indiqué comme le principal responsable de la construction du temple et dans sa légende, qui rappelle sa résurrection, beaucoup ont vu une référence précise à Jésus-Christ, que les anciens rituels appellent le « Grand Maître ».

En parlant de constructions, la thèse a été avancée selon laquelle les Templiers médiévaux installés à Jérusalem avaient appris l’art sacré de l’architecture directement auprès des savants musulmans lors de leur séjour en Terre Sainte, lors des différentes croisades ou qu’ils y avaient en tout cas découvert quelque chose de caché depuis longtemps. Après la suppression de l’ Ordre du Temple par le pape Clément V en 1312, les Templiers se dispersèrent sur tout le continent européen, s’installant, comme nous l’avons dit, principalement en Écosse, où ils donnèrent vie à ce qui pourrait être une sorte de continuation de l’Ordre du Temple. est l’œuvre de l’ordre dissous, une manière de survivre dans une extrême discrétion pendant plusieurs siècles.

Cette hypothèse reposait sur le caractère initiatique de l’ordre des Chevaliers du Temple. En fait, ses membres subissaient un rituel d’initiation dont nous ne savons pratiquement rien, et nous savons aussi qu’ils s’inspiraient du soufisme islamique, dont les confréries suivaient les enseignements mystiques de divers maîtres, et dont les secrets et les rites sont peut-être devenus partie intégrante des traditions les plus anciennes. ancien rituel de maçonnerie.

Et maintenant dissipons une légende : certains attribuent la naissance de la maçonnerie moderne à 1717 lorsque quatre loges qui se réunissaient dans des tavernes décidèrent de se fédérer pour créer ce qu’on appelle communément la Grande Loge, une structure qui aurait unifié les critères et donné des règles communes à celles-ci. sociétés qui voulaient adhérer.

En réalité, rien ne s’est passé en 1717. La franc-maçonnerie existait depuis longtemps et celle créée à Londres en 1717 n’est en aucun cas la communion la plus importante : la véritable franc-maçonnerie moderne est née en France, comme mentionné précédemment, par des exilés écossais. Ce n’est pas un hasard si tous les principaux rites maçonniques ont leurs racines dans le territoire transalpin et que toutes les figures les plus importantes de la franc-maçonnerie historique sont françaises ou d’origine écossaise.

Et en Italie ?

Le problème de la franc-maçonnerie en Italie, à ne pas confondre avec la franc-maçonnerie italienne, qui malheureusement s’effondre entre disputes et scissions, dont je ne veux et ne peux rien dire, étant étranger à des milieux que je respecte certes mais que je connais peu, doit être encadré dans le cadre général de son histoire.

Disons que la contribution la plus importante et la plus innovante apportée à la franc-maçonnerie moderne par l’Italie est constituée par l’œuvre de Raimondo di Sangro, prince de San Severo, à qui l’on doit la création des fondations sur lesquelles reposent les rituels alchimiques du Rite de Misraim.

En Italie, la franc-maçonnerie est née sous l’impulsion étrangère, principalement française mais aussi allemande, si l’on considère qu’au XVIIIe siècle il existait des loges italiennes de la Stricte Observance Templière fondées en 1751 par le baron Karl von Hund.

Les premiers ateliers maçonniques documentés furent ceux de Florence (1731) et de Rome (1734). Cependant, il faut rappeler qu’en 1738 le pape Clément XII excommunia les francs-maçons et que leur chemin devint plus difficile. Malgré tout, en l’espace d’une soixantaine d’années, entre 1859 – 1862 et entre 1922-23, quatre présidents du Conseil des Ministres sont issus de la Franc-maçonnerie : De Pretis, Crispi, Zanardelli et Fortis mais s’il avait un projet pour s’implanter en tant que <parti de l’État>, cela n’a jamais abouti. Même Ernesto Nathan, peut-être le meilleur maire que Rome ait jamais eu, n’était pas seulement franc-maçon mais était le Grand Maître du Grand Orient d’Italie.

C’est un thème passionnant qui touche à l’Histoire, à la Philosophie, au Droit, à la Sociologie…

Permettez-moi de citer à nouveau l’ouvrage de Fichte intitulé : « Philosophie de la franc-maçonnerie ». Publié en Allemagne entre 1802 et 1803, de manière anonyme et sous forme de conférences. La Philosophie de la franc-maçonnerie est l’œuvre de l’un des plus grands représentants du romantisme allemand : Johann Gottlieb Fichte. L’esprit qui anime les interventions de Fichte, qui peuvent être considérées comme de véritables leçons magistrales, fait ressortir avec force et rigueur la centralité de la traction initiatique et ésotérique. Pour Fichte, la tradition n’exige pas de preuves historiques, encore moins de méthodes rationnelles attestant de son authenticité. L’essence de la franc-maçonnerie, à laquelle le philosophe a été initié, ne consiste donc pas dans son histoire, mais dans le fait qu’elle existe dans le cœur de ceux qui y adhèrent. Fichte démontre ainsi qu’il a compris, quoique dans un domaine romantique, l’essence ésotérique de la franc-maçonnerie : la recherche de l’Absolu, de la Totalité, de l’Être. Je voudrais également ajouter que, bien que cela soit inconnu de la plupart, bon nombre des grandes figures qui ont apporté une contribution substantielle à l’histoire de l’humanité au cours des trois derniers siècles ont rejoint la franc-maçonnerie. Ils ont apporté une contribution notable au progrès culturel de la société, comme un brillant exemple du travail initiatique nécessaire pour atteindre les objectifs humains les plus élevés, entre autres : Voltaire, Benjamin Franklin, Mozart, Oscar Wilde, De Amicis, Carducci, Pascoli, Alfieri. et dans le cadre du spectacle Gino Cervi et Totò.

Enfin, Giuseppe Garibaldi était franc-maçon dès son plus jeune âge et fut le représentant le plus célèbre de la franc-maçonnerie italienne du XIXe siècle. Il parvint à occuper les plus hautes fonctions et pensa que la franc-maçonnerie pouvait être l’organisme capable de réaliser le plan politique de recomposition de toutes les forces dispersées de la gauche démocratique italienne en un front unique. Garibaldi incarnait le symbole de l’idée républicaine et de la lutte contre le pouvoir temporel des papes et l’obscurantisme de l’Église catholique. La franc-maçonnerie était absente de la scène italienne de 1820 à 1859 ; interdit par tous les États avant l’unification après le Congrès de Vienne parce qu’il inspirait les forces révolutionnaires et qu’il était farouchement combattu par l’Église catholique. En Italie, il ne réapparut que vers la fin de 1959, lorsqu’à Turin un groupe de libéraux de confession cavourienne fonda la Grande Oriente Italiano, qui devint plus tard la Grande Oriente d’Italia. Il fut ensuite rejoint par le Conseil Suprême du Rite Écossais”.

J’ai aussi entendu parler de la cabale maçonnique et de l’ésotérisme

On appelle initiation maçonnique, l’ascension de l’humain vers le Divin. Nous définissons le processus inverse comme la Kabbale maçonnique. En vérité, il ne s’agit pas de deux processus, ni de deux chemins, ni de deux échelles, mais d’une échelle unique dans laquelle se rencontrent descendants et ascendants. Les premiers transmettent la science de la maçonnerie ; ces derniers le reçoivent. Cette rencontre est donc une transmission-réception ; pour les Compagnons c’est Réception, pour les Maîtres c’est Transmission. En vérité, l’Artificier Universel réserve aux Apprentis la lumière qu’ils sont capables d’apprécier puisqu’ils ont à bien des égards les yeux bandés et profanes. Ils n’utilisent que la sensorialité, mais cette possibilité n’est pas mince, puisque c’est précisément par les sens que l’élu entre en contact avec le monde, d’abord matériel, puis spirituel et progressivement plus spirituel.

L’ésotérisme est un système de pensée, même s’il ne reste pas une pure abstraction, mais il donne généralement l’impulsion à certaines pratiques. Cela nécessite également une attitude d’obéissance au principe qui interdit de révéler aux non-initiés certaines parties d’un rite ou d’une doctrine, notamment religieuse.

Un autre volume d’un grand intérêt historique intitulé « All’ombra di De Molay » sortira prochainement, publié par Place Book Publishing. Le thème central concerne <le caractère chrétien de la franc-maçonnerie originelle>, ignoré ou mal compris par la plupart.

L’ouvrage traite de l’élément templier dans les sociétés initiatiques du XVIIIe siècle et est le résultat d’une longue recherche à travers des documents vieux de plusieurs siècles. Et l’élément chrétien est dominant, même s’il est mélangé à des éléments issus de l’Ancien Testament.

Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui sont amenés à penser, notamment en raison du contraste historique entre les communions maçonniques et l’Église de Rome, que la franc-maçonnerie constitue l’expression forte d’une laïcité pleinement affirmée et, dans certains cas, aussi une solide barrière contre un pouvoir ecclésiastique excessif. C’est certainement le cas aujourd’hui, notamment en France, où un athée est autorisé à faire partie de la franc-maçonnerie, alors qu’autrefois cela était interdit. Mais en même temps, même aujourd’hui, dans certaines communions, l’adhésion n’est autorisée qu’à ceux qui se déclarent chrétiens et, dans certains cas, un acte de baptême est requis.

A cet égard, je voudrais rappeler, comme l’auront constaté tous ceux qui ont lu nos volumes consacrés aux origines du Rite Écossais (< Aux origines du Rite Écossais. Volumes 1 à 4, tous publiés chez Place and Book Publishing entre 2020 et 2023 éd.), que les communions maçonniques nées de l’époque du roi Jacques Ier jusqu’au XVIIIe siècle avaient des caractéristiques complètement laïques et reposaient en effet sur une vision résolument et profondément chrétienne de la monde; être un bon chrétien, quelle que soit sa confession, était donc une condition absolument nécessaire pour rejoindre la franc-maçonnerie.

En même temps, il faut rappeler qu’en général la franc-maçonnerie a été et est toujours anticléricale, dans le sens où elle a toujours été, ou a toujours été considérée comme une sorte de contre-pouvoir par rapport à l’Église de Rome, qui a toujours été a toujours considéré la franc-maçonnerie comme un obstacle à sa prétention à contrôler la conscience des individus, comme elle l’a fait avec succès pendant de nombreux siècles et a affirmé continuer à le faire jusqu’aux temps modernes. Mais la philosophie et les principaux objectifs de la franc-maçonnerie originale, indépendamment de ce qu’a pu écrire le surfait et bien connu James Anderson (Anderson, 1679 – 1739, écossais et prêtre, était un ministre du culte de l’église presbytérienne écossaise et, en tant que franc-maçon, parmi les rédacteurs des constitutions des francs-maçons, connues sous le nom de Constitutions d’Anderson ( dont il est considéré comme le père, ndlr), étaient tous de nature profondément chrétienne”.

Pouvez-vous développer ce sujet ? Il me semble opportun de réfuter de nombreuses inexactitudes concernant la franc-maçonnerie.

« Comme on peut le comprendre à la lecture des rituels contenus dans les volumes cités précédemment, les références à Jésus et à sa doctrine évangélique sont larges et claires, tandis que les influences juives restent en arrière-plan. Le Psaume 133 de l’Ancien Testament lui-même, à la page duquel la Bible a été ouverte pendant le travail de l’Apprenti et sa lecture lors de la cérémonie de réception, a un caractère résolument évangélique car il appelle à la fraternité, et ce n’est pas un hasard s’il a été adopté par l’Ordre des Martinistes pour cette inspiration chrétienne ( Psaume 133 : < Voyez comme il est bon et agréable pour des frères de vivre ensemble. Et comme une huile parfumée qui, aspergée sur la tête, tombe sur la barbe, le barbe d’Aaron, qui descend jusqu’au bord de ses vêtements ; c’est comme la rosée de l’Hermon, qui descend sur les montagnes de Sion ; car là le Seigneur a ordonné qu’il y ait une bénédiction, la vie éternelle ).

Si par exemple, le Rite de Perfection d’ Etienne Morin, puis tous les rites qu’il a inspirés, dont le Rite écossais, ainsi que les rituels alchimiques du baron Théodore de Tschoudy, s’inspirent ensuite de la tradition juive pour le choix initiatique, le rite chrétien la matrice n’a jamais échoué. Il suffit de penser au contenu du XVIIIe Degré pour voir comment cela fait revivre au candidat ce qui est décrit par le Credo chrétien : ( Jésus)… est mort et a été enterré, il est descendu aux enfers ; le troisième jour, il ressuscita des morts. Le candidat, tout comme Jésus, avant d’être admis à la Chambre Rouge, ignorant la Parole, doit descendre aux enfers.

La déchristianisation de la franc-maçonnerie en général a commencé au XIXe siècle en France et fut l’un des fruits de la Révolution, qui avait introduit le culte de l’ Être suprême et de la déesse de la Raison. Cette sécularisation progressive de l’institution maçonnique atteint son apogée dans la seconde moitié du XIXe siècle en France et fut l’un des fruits de la Révolution qui avait introduit le culte de l’ Être Suprême et de la Déesse de la Raison. Cette sécularisation progressive de l’institution maçonnique a trouvé son point culminant dans la seconde moitié du XIXe siècle lorsque même les athées déclarés ont commencé à être acceptés dans le corps de la franc-maçonnerie et que des loges individuelles ont été autorisées à supprimer la figure du Grand Architecte de l’Univers parmi la maçonnerie. symboles. La franc-maçonnerie originelle ne prévoyait pas de formule particulière pour la dédicace des œuvres : celle-ci commençait par la lecture du Psaume 133 et la simple déclaration que les œuvres étaient ouvertes. Nous avons procédé de même pour la clôture dans laquelle la bénédiction du Ciel était invoquée tout aussi simplement (Ciel dans le texte original)”.

La Franc-maçonnerie d’aujourd’hui a-t-elle conservé les valeurs chrétiennes de ses origines ?

« Nous avons aujourd’hui, notamment en France, à côté d’une franc-maçonnerie encore traditionnellement chrétienne, une franc-maçonnerie plus laïque qui fait de sa laïcité proclamée son point fort, même si cet aspect implique la suppression d’éléments qui à notre avis étaient et restent fondamentaux. Pensez par exemple au rituel du Prince Rose+Croix qui est l’apothéose de la Résurrection du Christ. En supprimant l’élément chrétien par quelque chose de différent, on obtient un résultat très étranger, un peu comme si l’on voulait remplacer la tomate pour assaisonner les spaghettis avec de la confiture. C’est une position respectable, à mon avis, et probablement nécessaire ou du moins appropriée dans un monde globalisé et multiculturel (et trop souvent éloigné de la spiritualité), mais qui est décidément loin de l’esprit qui imprégnait la franc-maçonnerie de l’époque. Cet esprit imprègne presque tous les rites maçonniques du XVIIIe siècle et donc aussi les différentes versions des diplômes évoquant des thèmes chrétiens. La principale caractéristique de la franc-maçonnerie de l’époque était celle d’un rituel d’ouverture et de fermeture des œuvres, réduit à l’essentiel, tandis qu’un grand espace était consacré au travail en profondeur typique des communions initiatiques, sans fioritures mais qui prêtait attention à la question”.

Aujourd’hui, d’après ce que j’ai pu constater en lisant les textes qui me sont parvenus, disons que la peau a augmenté et la pulpe a diminué. Mais c’est un problème qui ne me concerne pas, mais uniquement ceux qui travaillent dans les loges.

Gianfranco Barcella

CURRICULUM DE L’AVOCAT MAURO CERUALLI DU SITE WEB DE LA RÉGION DE LIGURIE

Il est né le 25/12/1954. EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE De 1977 à 1979 employé au spa privé TV Savona-TV en tant que technicien RVM et opérateur de télévision.
Il exerce le droit depuis 1982. Actuellement sous forme associée en tant que membre du cabinet d’avocats associé Cerulli-D’Angelo.

De 1983 à 1985, il a enseigné le droit et l’économie à l’Institut Technique des Comptables de Loano et Varazze et à l’ITIS de Savone.
Depuis 1992, inscrit au registre des journalistes – section publicistes de Ligurie. Collaboration de 1986 à 2006 avec des magazines du secteur audiovisuel pour la partie juridique.

En 1994, membre de la Commission Anti-Piraterie Audiovisuelle du Ministère de l’Intérieur.
Conseil pour l’élaboration de la loi communautaire de 1994 pour la mise en œuvre de la directive CEE no. 100/93 sur la protection des œuvres audiovisuelles.
Fiduciaire de Compagnies d’Assurances depuis 1986. Actuellement du Groupe Assicurazioni Generali.

Collaboration avec l’Office Régional des Avocats de Ligurie depuis 2000.

FORMATION ET FORMATION Diplômé en droit en 1981 de l’Université de Gênes avec une thèse en droit romain : “Gestion du patrimoine impérial au Bas Empire”.

Habile à exercer la profession d’avocat avec le titre d’avocat, session de 1985 près la Cour d’Appel de Gênes. Habile à exercer devant les juridictions supérieures depuis 1998. Qualifié en 2011 pour exercer comme médiateur civil professionnel. Domaine d’activité : droit civil, pénal et fiscal.

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