mer 08 janvier 2025 - 13:01

10 ans après les attentats du 7/01/15 : une presse toujours debout face aux fanatismes

Il y a dix ans, le 7 janvier 2015, des assaillants armés prenaient d’assaut la rédaction de Charlie Hebdo, fauchant la vie de douze personnes, parmi lesquelles des figures emblématiques du journalisme satirique. Ces événements tragiques ont provoqué une onde de choc mondiale, réveillant une réflexion profonde sur la liberté d’expression et les principes universels de tolérance, de fraternité et de justice, valeurs chères aux francs-maçons.

Dans cette période de commémoration, il est crucial de réaffirmer ces idéaux et de défendre la liberté de la presse et le droit à l’irrévérence face à tous les fanatismes, qu’ils soient religieux, politiques ou idéologiques. À travers ce regard maçonnique, revenons sur les défis, les résistances et les leçons d’une décennie marquée par des luttes pour la préservation des lumières.

Dans les jours qui ont suivi les attentats, un élan de solidarité a uni la France et le monde autour du slogan « Je suis Charlie », un cri d’attachement aux valeurs fondamentales de liberté et d’humanisme. Mais pour les francs-maçons, ce moment de communion a aussi révélé l’urgence de combattre les forces d’obscurantisme qui s’opposent à ces principes.

Depuis 2015, les attaques contre la presse se sont multipliées. Dans de nombreux pays, journalistes et caricaturistes font face à des menaces croissantes, qu’elles émanent de régimes autoritaires ou de groupes extrémistes. En France, les rédactions ont dû adopter des mesures de sécurité draconiennes, parfois au prix d’une autocensure. Ces réalités posent une question essentielle : comment préserver la liberté dans un monde où la peur tente de museler la parole ?

La satire, longtemps perçue comme un simple exercice humoristique, est en réalité un outil de remise en question et d’éveil des consciences. Charlie Hebdo, cible des attentats du 7 janvier 2015, incarne cette mission : provoquer, questionner, et défier les certitudes. Dans une perspective maçonnique, ce rôle est central pour maintenir une société éclairée.

Cependant, la satire n’est pas exempte de controverses, y compris dans les démocraties. Les débats sur les limites de la liberté d’expression reflètent une tension entre la nécessité de préserver un espace critique et le respect des sensibilités. Mais l’idéal maçonnique nous rappelle que la vérité, même dérangeante, est un pilier de la construction de l’Homme et de la société.

La défense de la liberté de la presse dépasse les frontières nationales. Partout dans le monde, des journalistes sont emprisonnés ou assassinés pour avoir dénoncé des abus de pouvoir ou exposé des vérités dérangeantes. Selon Reporters sans frontières, ces attaques sont en constante augmentation, mettant en péril le rôle de contre-pouvoir des médias.

Face à cette réalité, des initiatives collectives émergent. Les francs-maçons, en tant que défenseurs de la lumière contre l’obscurantisme, soutiennent ces efforts. À travers des conférences, des publications et des actions humanitaires, ils participent activement à la préservation d’un espace de dialogue et d’échange d’idées.

Dix ans après le 7 janvier 2015, la mémoire des victimes appelle à une vigilance constante. La liberté de la presse n’est pas un acquis définitif, mais un idéal à protéger et à transmettre. Les loges maçonniques, en tant qu’ateliers de réflexion et d’action, ont un rôle clé à jouer dans cette lutte contre tous les fanatismes.

Au-delà des mots et des dessins, ce combat incarne l’esprit d’une humanité éclairée : une humanité capable d’accepter les divergences, de cultiver le doute constructif, et de résister à ceux qui cherchent à imposer le silence. Aujourd’hui, plus que jamais, l’idéal maçonnique selon lequel « la lumière triomphe des ténèbres » trouve une résonance particulière dans cette quête de vérité et de justice.

Sylvain Zeghni

Grand Maître National
Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Mixte International Le Droit Humain

1 COMMENTAIRE

  1. Citer Reporter sans Frontières comme défenseur de la liberté de la presse c’était vrai la plupart du temps.
    Mais il ne faut pas oublier que RSF , sous l’impulsion de Christophe Deloire, a voulu interdire CNews.
    Comme défense de la liberté d’expression, il y a mieux !

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