De nos jours, la « Franc-Maçonnerie » est protéiforme, ses adeptes pouvant aller de la quête spirituelle à des pratiques beaucoup plus ancrées dans le social, le quotidien matérialiste. Il n’en demeure pas moins que les voies dites « initiatiques » ont toujours visé prioritairement le domaine spirituel (qu’aujourd’hui on pourrait qualifier de « vibratoire ») et, malgré cela, il est de coutume de considérer tous les membres de la Franc-Maçonnerie comme des « initiés(e) » quelles que soient leurs obédiences ou leurs aspirations personnelles.
De coutume certes, mais quid de la réalité ? Que faut-il entendre par initié ?
Etymologiquement, cela renvoie à une idée d’initialisation, de mise en route.
Factuellement, cela revient à initier une recherche personnelle sur soi-même avec l’appui d’un corpus symbolique qui s’enrichit peu à peu.
Ces « progrès » sont assortis de titres (parfois très « ronflants ») et de décors de parade derrière lesquels il est aisé de s’imaginer parvenu à la connaissance.
Toutefois, « savoir » et « connaissance » (« ça voir » et « con essence » pour ceux qui sont familiarisés avec la langue des oiseaux) ne sont pas à confondre et, trop souvent, ces atours ne parent que de brillants intellectuels plus attirés par les honneurs et le « pare être » que par une réelle évolution personnelle à laquelle ils substituent une apparence de « brave homme » et de « bon citoyen ».
Alors comment s’y retrouver ?
De mon point de vue, devenir un exégète dans l’approche intellectuelle de l’un des domaines qui imprègnent les rites maçonniques (histoire, kabbale, ésotérisme chrétien, alchimie…) n’offre qu’une satisfaction égotique assortie d’une indéniable capacité à « briller ». Mais ce qui brille n’éclaire pas. En fait, j’ai la faiblesse de penser que la Franc-Maçonnerie mène à tout… à condition d’en sortir.
En effet, notre cursus symbolique renferme de nombreuses idées vouées à déboucher sur des applications quotidiennes, et non sur des explications alambiquées.
Encore faut-il se donner la peine d’accéder aux dites idées dissimulées sous les symboles et les éléments du rituel, parcours dans lequel le mental analytique se révèle souvent comme un handicap.
Et c’est une quête incessante tant nos symboles sont nombreux et porteurs de sens ; on n’est jamais « parvenu » et aucun titre ou degré ne peut s’y substituer.
Bien évidemment, chacun(e) est libre de ses aspirations personnelles et de la voie qui lui semble adaptée pour y parvenir. Simplement, le terme « initiatique » ne s’applique pas vraiment à la pluralité des démarches.
Reste que, même si nous ne sommes pas les plus nombreux(ses), d’aucuns(es) ne se lassent pas de suivre ces pistes, de chercher hors des sentiers intellectuels régulièrement développés, de s’investir dans une quête plus quantique que linéaire.
Ils suivent le chemin de réhabilitation du féminin sacré (Si, si,… il est inscrit dans nos rituels…en filigrane) en eux(elles)-même, s’ouvrant à l’intuitif délaissé par l’analyse intellectuelle : ils(elles) s’éveillent.
Ces quelques considérations préalables, sont simplement destinées à offrir une piste supplémentaire, plus particulièrement à ces derniers(ères), en présentant l’ouvrage de Régis BELAMICH : « Le corps sacré ».
Régis, n’est pas franc-maçon, et cela ne lui serait d’aucune utilité. Guérisseur énergéticien, conférencier, auteur, rédacteur en chef du magazine Métamorphose, il est formé à la médecine ayurvédique et au yoga. Accessoirement, il met gratuitement à disposition de ses contemporains de nombreuses méditations sur sa chaîne Youtube.
Cette brève présentation peut sembler nous éloigner du principe de l’initiation précédemment développé et pourtant…
Dans cet ouvrage, écrit dans un langage très clair et très imagé, Régis partage, en toute humilité et sans fausse pudeur, sa propre initiation de Vie.
Toutes les étapes en sont détaillées et les synchronicités avec nos rites et symboles sont étonnantes.
Des nombres qui nous sont connus à l’approche de ce que l’Inde nomme un « Vénérable Maître » en passant par le nécessaire travail sur notre temple intérieur et sa dimension sacré, tout est présenté avec clarté. Mais Régis ne se contente pas de relater sa propre expérience. Il émaille son récit en détaillant les pratiques qui lui ont été enseignées, faisant de son ouvrage un référentiel, un guide à l’usage de chacun(e).
Mieux encore, les liens vibratoires entre les plans physique, énergétique et spirituel sont exposés en phase avec nos évolutions scientifiques.
A titre personnel, je témoigne que la simple lecture (en conscience) de certains des mantras dévoilés n’est pas sans provoquer un réel bien-être ; étonnant !
Si Régis était un Compagnon opératif, je dirais qu’il présente ici son « chef-d’œuvre ».
Comme il est habituel de reconnaitre un initié au fait que « ses frères le reconnaissent comme tel », c’est un plaisir pour moi de le reconnaître sous ce vocable, voire comme « Vénérable Maître » au sens étymologique de ce titre.
Bref, pour toutes celles et tous ceux qui s’inscrivent dans une réelle démarche spirituelle, « Le corps sacré » est à considérer comme un vrai guide et je remercie 450.fm de me donner l’opportunité de ce partage.
Cet ouvrage est disponible dans toutes les bonnes librairies dès le 7 novembre 2024.
Par Philippe Roux