Les Old charges en témoignent : pour les opératifs, Géométrie et Maçonnerie sont synonymes et elles évoquent tantôt Pythagore, tantôt Euclide, comme l’un des fondateurs du métier qui enseigna la maçonnerie aux Égyptiens.
Les maçons, même les spéculatifs, reçoivent avec leur initiation une filiation pythagoricienne. Le Delta placé à l’orient en témoigne… Et ce n’est là que le premier témoignage que rencontre le maçon spéculatif.
Malheureusement, la culture contemporaine est très éloignée du pythagorisme qui n’est rien d’autre qu’une « métaphysique des nombres et des figures géométriques ». Il en résulte que cet aspect du symbolisme est souvent, non pas négligé, mais ignoré. Il est même, par certains, considéré comme sans intérêt…
Digression nécessaire : Nombres, figures, symboles
Les nombres sont des idées abstraites, les figures sont la traduction ou plutôt la manifestation de ces idées dans le monde intermédiaire « dit de la création » : le monde où est conçue l’idée d’espace et de forme, mais où il n’existe encore ni espace ni forme… Ce sont donc des « objets de l’esprit »
Les figures géométriques sont imparfaitement reproduites dans le monde créé celui où existent l’espace et la matière : Il ne peut y avoir dans le monde créé ni point, ni droite, ni cercle, ni aucune figure géométrique. Il n’existe dans le monde créé que des représentations imparfaites de ces figures qui sont comme les nombres : des vues de l’esprit.
En témoigne la définition du point donnée par Euclide dans ses Éléments de géométrie [1]:
« Les physiciens disent que le point est le moindre objet de la vue et que celui-ci peut être [dessiné] avec [de l’] encre ou autre chose » Voilà selon Euclide la définition, non du point, mais de sa représentation dans le monde matériel.
« Mais les mathématiciens, rejetant cette définition disent que le point est un objet de l’intellect si subtil qu’il ne peut être divisé en aucune partie : Et ce dernier ne se peut écrire [dessiner] mais seulement entendre et imaginer »
En clair, le point est un concept qui ne peut exister dans le monde matériel. Euclide ajoute aussitôt que « pour le représenter à nos sens extérieurs » nous nous servons du « point physique ».
Puis il revient au concept de point (au point du mathématicien) en précisant que celui-ci n’a aucune dimension (ni longueur ni largeur ni épaisseur) mais est le principe de toutes les dimensions.
Cette distinction entre le « point concept » et son imparfaitereprésentation matériellequ’Euclide nomme le « point physique » est essentielle pour comprendre le symbolisme des figures.
Par ailleurs, avant d’aller plus loin, il faut savoir que les auteurs pythagoriciens ne se préoccupaient que des concepts et témoignaient d’un profond mépris pour les mathématiques appliquées (leurs mathématiques étaient en réalité une métaphysique). Cependant nous traitons de symbolisme maçonnique et la Maçonnerie, fusse-t-elle spéculative est l’héritière (au moins spirituellement) d’une maçonnerie, qui pour bâtir, utilisait les mathématiques appliquées, ce qui a influencé la nature et le sens des symboles maçonniques. Nous serons, pour cette raison (et parce que les mathématiques qu’on enseigne de nos jours sont orientées sur la pratique) contraints d’envisager les propriétés particulières des représentations matérielles des figures géométriques. Pour cela nous emprunterons à René Guenon la notion d’unité minimum absolue de distance[2] dont l’existence dans le monde matériel est une conséquence directe de la double définition du point donnée par Euclide.
Le point matériel (physique) est donc, pour nous, Francs-maçons, un symbole : la représentation d’un concept universel « le point du mathématicien ».
Il représente le point mathématique, ce dernier étant lui-même l’image idéale de L’unité. L’Unité mathématique, qui, comme le point géométrique, ne peut être divisée[3].
Cette Unité relève de l’arithmétique, mais ces deux aspects des mathématiques sont tellement liés qu’Euclide consacre la totalité de son septième livre a l’exposé de l’arithmétique.
Les termes monde de la création et monde créé que nous avons employé dans cette introduction étaient certes pratiques adaptés à notre explication, mais ne correspondent pas aux concepts qui seront utilisés par la suite. Nous devrons en effet employer les termes :
« Monde des idées » ou des concepts et « Monde sensible »
Le « Monde sensible » englobant toutes les « choses et êtres, phénomènes » qui sont perceptibles aux sens.
Le « Monde des idées » englobant tout le reste dont, entre autres, nos pensées.
Fin de la digression
Le Delta : un symbole.
Que les travaux maçonniques soient ouverts au nom du G. A. D. L. U, de l’Humanité ou de quoi que ce soit d’autre, le Delta Lumineux est à l’Orient.
Aspect physique
C’est un delta, donc la lettre grecque majuscule du même nom qui a la forme d’un triangle isocèle qui est (en typographie) presque un triangle régulier (équilatéral[4]). Pourquoi « presque » ? Parce que la perfection n’est pas de ce monde et que notre delta est matériel. Dans le dessin de la lettre grecque cette imperfection est volontairement perceptible. Quant au delta de l’orient c’est un triangle régulier… mais forcément imparfait puisque matériel.
Tout triangle fusse-il lumineux qui ne présenterait pas à l’œil l’image d’un triangle régulier (qui est le concept du delta) ne pourrait être appelé « Delta ». Nous reviendrons marginalement sur cette question.
Sens
Pour ceux qui utilisent ce terme, le Delta représente « la première manifestation du Grand Architecte de L’univers ». Pour les autres, il représente forcément quelque chose d’équivalent un « commencement des choses » parce que le triangle est la plus simple et le principe de toute surface.
Le delta et le point physique
Le point du mathématicien (ou du métaphysicien) est un objet de l’intellect. Sa représentation dans le monde sensible est le point physique qui a des dimensions (certes minimales) et une forme.
Le dessinateur qui veut déterminer un point, trace l’intersection de deux lignes. Le typographe, qui veut représenter un point utilise l’image d’un cercle assez petit pour représenter le « point physique ». Nous devons donc observer que le point du typographe n’a pas la même forme que le point du dessinateur. Cette réalité étant constatée, il devient légitime de se poser cette question :
Quelle serait la forme symbolique idéale du point matériel pour qu’il représente le point du physicien ?
Étant matériel notre représentation devrait avoir une surface aussi petite que possible. Il en résulte que la représentation idéale du point du physicien (le moindre objet de la vue) serait le triangle tracé en joignant trois points mathématiques assez distants les uns des autres pour que la surface triangulaire obtenue soit visible.
Autrement dit, il faudrait commencer par déterminer trois points juste assez éloignés les uns des autres pour que l’espace entre eux puisse être vu par l’observateur puis joindre les trois points…. Comme l’acuité de la vue de l’observateur est variable, cette représentation est un pur concept.
En revanche ce raisonnement peut et même doit nous conduire à affirmer que le delta lumineux à l’orient, étant la représentation démesurément agrandie, du point du physicien, symbolise (entre autres choses) le point mathématique et par conséquent l’unité mathématique.
De ce fait, il symbolise également l’Un. Le point central l’unité métaphysique.
Le delta : un triangle régulier.
C’est donc une figure composée de trois points reliés entre eux par des segments de droite. Comme son nom l’indique le triangle se relie au ternaire….
Remarquons que du point de vue des anciens, tout triangle « non régulier » est un triangle déformé ou imparfait.
Le delta : une lettre grecque
Telles sont les quatre premières lettres de l’alphabet grec. Le delta est la quatrième lettre et représente le nombre quatre. Il en est de-même de notre delta à l’Orient, parce que le delta est l’initiale de Zeus en grec, de Dia (dieu en dorique) qui donne Deus en Latin et Dio en italien… Il s’agit bien entendu de ce que les Églises chrétiennes appellent « Dieu le Père ».
Mais pourquoi le delta triangulaire représente-t-il le quatre ?
Avant d’aller plus loin considérons la forme des lettres grecques
A se compose de trois traits qui mettent en valeur un minuscule triangle… Deux côtés de ce triangle, prolongés laissent penser qu’il pourrait croître.
B entoure deux surfaces suggérant une dualité. On pourrait penser que ces surfaces signalent à l’observateur la proximité de deux points géométriques.
G, le Gamma a la forme d’une équerre, deux droites perpendiculaires joignent trois points[5].
Le D est un triangle. C’est la première figure fermée, il délimite une aire mesurable, mais ne comporte toujours que trois points… Il a pour valeur quatre mais symbolise à la fois : le UN (le point), le trois, et le dix qui est l’unité de second rang.
Comment le delta peut-il symboliser tant de nombre
La clé qui permet de le comprendre est l’arithmétique de la Grèce ancienne (empruntée à l’Égypte et à Babylone qui l’avaient eux-mêmes emprunté à L’Inde). En un mot l’arithmétique antique.
Les nombres y sont représentés par des points.
. représente le 1, : représentent le 2, \représente le 3.
1 n’est pas un nombre, mais le principe de l’imparité. Ce n’est pas un nombre parce qu’il ne répond pas à la définition antique du nombre impair : Un nombre impair peut être divisé en deux parties inégales ». Or, par définition l’unité ne peut pas être divisé.
2 n’est pas, non plus, un nombre, parce qu’il ne répond ni à la définition antique du nombre pair ni à celle du nombre impair et qu’il n’existe que deux sortes de nombres : les pairs et les impairs. « Définition du nombre pair « Un nombre pair peut être divisé en deux parties égales ou en deux parties inégales ». Deux est le principe de la parité. (quatre est le premier nombre pair : on peut le diviser en deux parties égales – 2 + 2 = 4 et en deux parties inégales – 3 + 1 = 4.
3 est le premier nombre et le premier impair (on ne peut le diviser qu’en deux parties inégales) : 2 + 1 = 3.
4 est le 2e nombre et le premier nombre pair (on peut le diviser en deux parties égales (2 + 2 = 4) et en deux parties inégales (3 + 1 = 4).
Ces principes étant posés, arrivons-en à la clé : les nombres triangulaires.
Le symbolisme du delta par les triangulaires
Définition : Le triangulaire (ou triangle) de rang r est la somme des nombres de 1 à r
De cette définition, il résulte que pour tracer le triangle de rang 1, nous dessinons 1 point sur la première ligne. Le triangle de rang 1 est 1.
Pour tracer le triangle de rang 2, nous dessinons 2 points sur la seconde ligne. Le triangle de rang 2 est 1 + 2 = 3.
Pour tracer le triangle de rang 4, nous dessinons 4 points sur la quatrième ligne. Le triangle de rang 4 est 1 + 2 + 3 + 4 = 10.
Notre delta situé à l’Orient symbolise l’Unité parce que la représentation du point la plus parfaite est triangulaire (voir ci-avant).
Pour la même raison, il symbolise le trois : parce que le triangle est la première manifestation spatiale possible (dans un espace à deux dimensions[6]).
Parce que la lettre Delta vaut 4, il vaut quatre… et symbolise aussi le 4 d’ailleurs :
- Étant triangle régulier il peut être inscrit dans un cercle et le centre de ce cercle est alors également le centre du triangle. Il comporte donc trois points visibles plus un point invisible soit quatre points.
- Le triangle régulier est la projection sur le plan du solide appelé tétraèdre, solide qui a quatre sommets et quatre faces triangulaires… Il comporte donc trois points visibles plus un point invisible soit quatre points (trois dans le plan et un hors du plan). C’est la première manifestation possible dans un espace à trois dimensions.
Cependant, le tétraèdre est peu utilisé en architecture et, quand le pythagoricien pense tétraèdre (pyramide à base triangulaire), le maçon pense pyramide ou pyramidion.
Le tétraèdre a quatre sommet, et quatre est le nombre pyramidal d’ordre 3 de rang 2 : le premier qui puisse représenter un volume. Le tétraèdre est un triangle à 3 dimensions
La pyramide a base carrée (ou le pyramidion) qui a cinq sommets, est le pyramidal d’ordre 4 de rang 2 …
Un pyramidal d’ordre o de rang r est égal au pyramidal d’ordre 3 de rang r auquel on ajoute, o-3 fois, le pyramidal d’ordre 3 de rang r-1. Quant au pyramidal d’ordre 3 de rang r, c’est la sommes des triangles de 1 à r (tout comme le triangle est la somme des nombres de 1 à r).
La pyramide a base carrée est un carré à 3 dimensions.
Enfin il symbolise la dizaine, parce que le triangle de rang quatre vaut 10 et parce que 10 est l’unité de second rang (voir la représentation des nombres sur l’abaque ci-avant).
Parce qu’il symbolise à la fois l’unité de rang 1 et l’unité de rang 2 on doit le considérer comme le symbole de toutes les unités de rang impair et pair. : unités, dizaines, centaines, milliers …
On doit également considérer qu’à ce titre il est symbole de la totalité. En effet, la totalité est semblable à l’unité, parce qu’elle est indivisible : la totalité divisée cesse d’être la totalité.
Délire ? Élucubrations ? Certainement pas ! ces aspects symboliques du triangle sont validés à la fois par l’arithmétique et par la géométrie.
Le triangle en arithmétique et en géométrie
Tout nombre entier plus grand que 3 est une somme de triangulaire :
Quatre (le carré de deux) est la somme du triangle de rang 1 (1) et du triangle de rang 2 (3). Cela vaut pour tous les carrés ! le carré du nombre n est égal à n x par n ou à la somme du triangle de rang n et du triangle de rang n-1 par exemple 9, carré de 3 est la somme du triangle de rang 3 (6) et du triangle de rang 2 (3).
Cinq est la somme du triangle de rang 2 (3) et de deux fois le triangle de rang 1 (1). Ce nombre est le prototype des nombres dits pentagonaux (ou pentagone). Le pentagone de rang n est égal à la somme du triangle de rang n et de deux fois le triangle de rang n-1.
Et ainsi de suite…
Ainsi si nous appelons « ordre » le nombre de sommet d’un polygone nous pouvons écrire :
Le polygonal d’ordre o et de rang 1, vaut 1.
Le polygonal de d’ordre o et de rang 2 vaut o.
Le polygonal d’ordre o et de rang n vaut la somme du triangle d’ordre n et de o-3 fois le triangle de rang n-1.
Ainsi 153, le nombre de poissons pêchés par les disciples du Christ peut être ainsi calculé :
le nombre 153 est :
Polygone d’ordre 153 de rang 2.
- Il peut être calculé comme :
Polygone d’ordre 52 de rang 3
Soit le triangle de 3 (6) + 49 fois le triangle de 2 (3) → 6 + (49 x 3),
donc : 6 + 147 = 153[7].
Polygone d’ordre 6 de rang 9
Soit le triangle de 9 (45) + 3 fois le triangle de 8 (36) → 45 + (36 x3),
donc : 45 + 108 = 153. - Polygone d’ordre 3 de rang 17 :
La somme des nombres de 1 à 17 ou selon la formule de calcul rapide :
17 x 18 / 2 = 153.
Toute surface polygonale est une somme de triangles
Donc toute surface polygonale peut être pavée avec des triangles d’une ou de plusieurs façons. Ici un petit dessin sera plus parlant qu’un long exposé.
Ainsi tout nombre et tout polygone est composé de triangles. Par ailleurs, dans le monde sensible la courbe n’existe pas, et ne peut exister en raison de l’existence d’une unité minimum absolue de distance en deçà de laquelle deux points matériels sont confondus. Il en résulte que dans le monde sensible le « cercle » est une approximation : un polygone avec un nombre indéfini de côtés…
Revenons donc à notre delta en tant que symbole du point primordial, de la première manifestation de l’espace.
Il est évidemment ; de la même façon la plus petite surface que l’on puisse dessiner.
Pourquoi le delta est-il souvent représenté dans un cercle ?
Souvent ce cercle est un cercle de nuages, il existe une explication astronomique qui justifie cette représentation. Cela dit, cette représentation se justifie mathématiquement. Considérons notre point primordial.
Les trois sommets d’un triangle représentant le point primordial sont, puisqu’il est le moindre objet de la vue, séparés d’une distance inférieure ou égale à l’unité minimum absolue de distance. Le triangle étant inscriptible dans un cercle et un seul on peut en conclure que les trois sommets du triangle sont situés sur un cercle dont le rayon est (c x √3)⁄ et sa circonférence mesure c x 2√3 x pi.
Donc le tiers de la circonférence est un nombre inférieur à deux. Entre deux sommets du triangle, aucun point situé sur le cercle exinscrit ne peut donc être figuré. En voici la démonstration graphique. L’unité minimum absolue de distance est appelée u.
Sur notre schéma, le centre n’apparait pas. Il se situe à moins d’une unité minimum absolue de distance des points A B et C. C’est donc un point géométrique, mais ce ne peut être un point des physiciens. Si nous appelons ce centre O, les points A B et C matérialisent physiquement le « lieu géométrique des points (du physicien) équidistants du point O[8] » … Il en résulte que notre plus petit triangle matériel possible est aussi le plus petit cercle matériel possible.
Au-delà du delta…
En revanche dans un cercle de diamètre deux u, On peut placer un triangle qui soit le reflet du premier. On obtient un hexagone étoilé dont les sommets sont distants de u. Les six sommets de l’hexagone, sont les seuls points matériels qui peuvent être placés sur la circonférence du cercle.
Le centre est ici figuré par un triangle pointe en bas, comme dans la tradition tantrique.
Définition du cercle par Euclide :
« Le cercle est une figure plane contenue par une seule ligne qu’on appelle circonférence vers laquelle toutes les lignes droites menée du d’un seul point de ceux qui sont en icelle figure sont égales entre-elles.
Et ce point est appelé centre. »
Résumé : Le Delta a l’Orient représente l’unité, le point matériel, donc la première manifestation du créateur dans le monde des idées puis dans le monde matériel. Comme il représente l’unité, il symbolise aussi la totalité. Parce que tous les nombres sauf 3 sont des « sommes de triangles (nombres triangulaires) et parce que toutes les figures polygonales sont des sommes de triangles, il est la clé de la compréhension des nombres et des formes.
[1] Les quinze livres des éléments géométriques d’Euclide Paris 1632 – disponible sur Google Books. Cette traduction a l’avantage de ne pas être commentée par un mathématicien contemporain.
[2] Voir Le symbolisme de la croix et Les principes du calcul infinitésimal qui, contrairement à ce que son titre laisse penser est un ouvrage de métaphysique.
[3] Du point de vue métaphysique et symbolique les nombres décimaux doivent être considérés comme un artifice de calcul ou d’écriture et relèvent du quantitatif quand l’unité et les nombres évoqués ici relèvent du qualitatif.
[4] C’est la même chose ! Le triangle équilatéral que j’avais étudié à l’école primaire est devenu un triangle régulier quand je suis entré au collège.
[5] Je ne sais pas si ces observations symboliques répondent à une quelconque tradition, mais elles semblent correctes pour les quatre premières lettres majuscules… Pour les suivantes, je ne sais pas
[6] Trois est aussi, le premier nombre pouvant exprimer une aire et donc le premier nombre à deux dimensions (aire du triangle de base 2 et de hauteur 3 – ou demi aire du rectangle de 2 sur 3).
[7] Nous utilisons pour ces calculs la formule Tr = r(r+1) / 2 qui est plus rapide qu’une somme de 1 à n.
[8] Cette définition moderne est incorrecte du point de vue pythagoricien, car selon Euclide la ligne du mathématicien est « une longueur sans épaisseur ». Elle ne saurait être composée de points, mais c’est, comme lui, un « objet de l’esprit ».
On ne peut pas dire que le delta est le point puisque le premier nécessite trois points. De même le 0 n’est pas le 1. Il faut s’en tenir à ce qu’en dit l’école pythagoricienne. En plus de Nicomaque de Gerase, Jamblique et Boèce il faut lire Platon.
Le Delta pythagoricien est l’essence du cosmos car il forme les éléments eau, air et feu (icosaèdre, octaèdre, tétraèdre). Platon l’explique de façon détaillée dans le Timée.
Du triangle équilatéral on construit aussi aisément le Pentagone. Et douze d’entre eux forment l’essence de l’éther.(Dodécaèdre).
Pythagore a laissé aucun écrit. On sait qu’il animait une école des mystères de la vie, de la mort, de la connaissance de l’univers. Comme Esope, il avait un double langage, l’exotérique et l’ésotérique. Son école était une école du mysticisme. Pour exemple, il y professait la métempsycose. Pythie et Pythagore sont du même monde, celui du temporel de l’homme, celui du spirituel de l’invisible. Le point est , et il ne l’est pas. Il l’est selon la géométrie du visible, et il ne l’est pas selon la géométrie de l’invisible. Nicomaque de Gerase, Jamblique et Boece, Platon et d’autres sont de la même famille de pensée que celle de Pythagore. Mais à quoi cela peut-il servir, si on ne sait pas lire entre les lignes ce que certains hommes du passé nous ont laissé en héritage? Le calendrier en est un autre exemple? Selon le récit biblique et le Credo Dieu créa le ciel et la terre, le monde visible et le monde invisible en six jours, six nuits. 24 heures du jour et de la nuit multipliées par 6 = 144. Apocalypse de Jean – verset 21 alinea 17″ il mesura la muraille, et trouva 144 coudées, mesure d’homme, qui était celle de l’ange” ?
Je me dois d’être en accord avec vous, en loge tout est symbole… Et tout doit être expliqué symboliquement simplement il semble que nous ne concevions pas le symbole de la même façon. De mon point de vue le monde est symbole : les objets du monde sont symboles, les mouvements des astres aussi, la croissance et les proportions des plantes etc… Les cycles lunaires sont également des symboles mais l’origine de ces symboles est la connaissance astronomique de ces cycles… Par exemple le cycle synodique de la Lune a un sens différent de son cycle sidéral le premier étant en rapport avec le nombre 12 et le second avec le nombre 108 Etc. …
Les symboles sont faits pour être compris par le plus grand nombre. Mais vous le savez, la langue, l’éducation de l’homme changent constamment au cours des siècles. Ce qui était compréhensible avant, ne l’est plus aujourd’hui, Sauf si on veut bien se mettre dans le contexte des époques qui nous préoccupent. Ce qui est important, n’est pas de connaître le cycle synodique et sidéral de la lune , mais de savoir placer Septentrio, Subsolanus, Auster et Favonius sur les quatre points cardinaux en Loge maçonnique.
Mon cher Frère, je vais fermer les travaux, il est minuit, je n’y reviendrai pas. Mais je ne peux le faire sans vous suggérer de dessiner un carré, de tracer une croix à partir des angles de ce carré. Tirez mentalement vers le haut l’endroit où se croisent les deux lignes. Vous aurez ainsi construit une pyramide. Comme tout est symbole en Loge, la croix est aussi la 24ème lettre de l’alphabet , qui dit minuit. La main droite du soleil posée sur l’épaule gauche de la lune du Vénérable Maître j’adresse aux frères et soeurs pauvres et dans la détresse, de ne pas savoir qui ils sont, et où ils doivent aller dans le labyrinthe maçonnique, mes plus sincères salutations fraternelles.. .
Merciiiiiiiiii
💜👌👌👌👌💜
😘
Dans le cadre de la justification astronomique, le franc-maçon a y trouver aucun intérêt ou peu dans ce que les rituels lui donnent à y découvrir. L’astronomie a eu son intérêt pour le commun des mortels instruits de ces anciennes époques pour connaître les saisons et pour savoir comment se déplacer. Pour l’intérêt symbolique, c’est autre chose. Pythagore connaissait l’astronomie à partir de laquelle il a laissé ce simple message de base : il avait compris qu’il voyait qu’une face la lune, qu’elle soit pleine ou vide; donc sur terre elle indiquait qu’il y avait deux hémisphères terrestres. Donc , avec la lune deux lunes à chaque fois son cycle du plein et du vide, 2 et 2. Je vais pas alourdir cette explication de chiffres, mais ce 22 a été transmis de différentes façons à travers les siècles. La plus connue récemment sont les 22 arcanes du tarot, on la trouve aussi avec les 22 marches d’escaliers de certains édifices comme dans la ville Templière de Provins en Seine et Marne. Mais revenons à Pythagore et aux trois points maçonniques : pour que le trois existe au moment de la création, il fallait une énergie positive 0 et une énergie négative 1, ce qui fait savoir que 0 est à considérer aussi en une entité 1, donc, tout a commencé avec 2 énergies contraires = 1+2 =3 selon Pythagore. Toute chose dans l’univers a un pôle positif et un pôle négatif et un renvoi . L’homme fonctionne de la même façon, pôle positif, pôle négatif avec renvoi à la terre? les prises de courant mâle et femelle en sont le bon exemple. Le problème pour l’homme, sans entrer dans l’histoire biblique, ‘est qu’il s’est déréglé. Je reviens vers vous plus tard, je dois m’absenter. Je vous laisse en attendant le 3 selon Pythagore, qui doit trouver sa limite = 1+2+3+4+5+6 = 21; il me semble que le baiser maçonnique par 2 et 1 ou 1 et 2 le confirme.
Comme indiqué précédemment le cycle lunaire est à la base de toutes les anciennes religions, comme il l’est pour le cycle maçonnique. La rotation de la terre sur elle même se faisant par la gauche, il faut lire à l’envers le 21 le 12. Si on a bien lu précédemment que 0 est l’équivalent du chiffre1; Le nombre 12 est à lire 10 et 2 devenant 11 et11, 22. Au rituel français, au moment des voyages du compagnon passant et repassant à l’extérieur de l’entrés de la Loge, le Vénérable Maître à l’intérieur de la Loge a levé les bras en forme de la lettre V, 22 ème lettre de l’alphabet. Je reviens vers vous plus tard pour vous donner le pourquoi du rituel maçonnique, son but originel oublié.
Mon Bien aimé Frère, Je vous appelle ainsi puisque vous êtes un “vieux maçon” Je suis très étonné que vous évoquiez le 0 en parlant de pythagorisme. Les pythagoriciens n’ont jamais utilisé de 0 parce que le zéro est un signe qui indique l’absence de valeur. Je vous invite, pour ce qui est du pythagorisme à relire avec attention Nicomaque de Gérase ou Théon de Smyrne ou même Boèce et son “l’Institution arithmétique” qui fut jusqu’au XIXe siècle (à la révolution) le manuel d’arithmétique des écoles que nous appelons “primaires”… Quant à vos considérations sur le 10 et le 2 … Cela s’appelle les unités de premier rang (le2) et celles de second rang (en l’occurrence le1 dans le cas du douze…. Je ne commente pas la suite.
Vous mélangez les éléments de mon explication. J’ai utilisé le système Pythagoricien pour faire simple. J’aurais pu expliquer à votre façon professorale , façon qui ne dit pas à quoi tout cela doit servir, en utilisant le scander, l’hexamètre et le pentamètre., etc.. . Il ne s’agissait pas de faire étalage de connaissance élitiste stérile, mais du vécu. L’instruction sans l’intelligence Eolienne ne peut conduire qu’à l’Erebe.
Pourquoi un delta dans un cercle ? Il ne faut pas oublier d’y associer le carré. Le cercle a une circonférence de 360°, le carré a quatre angles à 90°: 4 x 90 = 360. Cette quadrature du cercle permet de comprendre le symbolisme du delta lumineux si on veut bien se souvenir que les astres sont sphériques. Le carré devient donc un cube à six faces et à quatre angles : 6 X 4 = 24 = minuit, mais aussi la course du zodiac , puisque six faces carrés font 360° : 360 X 6 = 21600 ans de la course macrocosme de l’univers à ramener au microcosme de l’être humain : 2+1+6 = 9 ou 2X1X6 = 12. Si on veut bien se souvenir que 24 est minuit et aussi 12 comme est aussi 12 pour midi, nous avons le midi-minuit céleste représenté par le cycle lunaire qui est l’envers du cycle terrestre. Alors pourquoi un delta dans un carré? Le delta est un triangle qui est une pyramide qui peut s’inverser pour indiquer le haut et le bas, donc deux pyramides; La pyramide a une base carrée surmontée de quatre triangles : 4 fois X 3 angles = 12; 12 heures de jour multipliées par 12 heures de nuit = 144; Apocalypse ( révélation) de Jean verset 21 alinea 17 ” il mesura la muraille, et trouva 144 coudées, mesure d’homme, qui était celle de l’ange” de Dieu à faire venir en lui ” Esprit saint “.
J’y ajoute un oubli du passé confirmant le savoir de quelques initiés venus d’Angles-Terre occupée à l’origine par différents envahisseurs, dont les derniers furent les normands.
Vous avez raison l’Angleterre est la terre des Angles, lesquels étaient l’un des nombreux peuples habitant les îles britanniques … Je ne suis pas certain pour autant qu’il faille voir là un rapport avec les angles du géomètre… Cela dit les anciens devoirs montrent à ceux qui les ont lus que les souverains anglais faisaient venir pour leur grands chantiers des maçons d’autres pays dont celui qui deviendra plus tard la France puisqu’ils citent dans l’histoire du métier un certain Charles Martel… Venons-en au Delta Je te retourne la question : pourquoi l’inscrire dans un carré, quelles en sont les justifications géométriques ? Le rapport entre le cercle et le carré est évident : non content d’être le lieu géométrique des points équidistant s du centre, ce dernier est également celui des points qui voient un diamètre sous un angle droit. En clair si on joint les extrémités d’un diamètre à un point quelconque situé sur la circonférence on obtient un angle droit… C’est pourquoi on voit souvent l’équerre et le compas entrecroisés.
Quant à inscrire le triangle équilatéral dans un carré, c’est possible mais il n’existe pour ce faire aucune construction rigoureuse à la règle et au compas. Il en résulte que le triangle équilatéral inscrit dans le carré ne peut pas être un symbole maçonnique… D’ailleurs je n’ai jamais vu cette représentation à l’orient d’aucune loge… Le reste de ce commentaire est à l’avenant et les considérations qui suivent apprendront beaucoup aux lecteurs de ce commentaire qui seront heureux d’apprendre que 4 x 90 =360 et que « 360 * 6 = 21600 » en réalité 2160 qui correspond au mois précessionnel, 1/12 de la grande année de 25920 ans…. Mais ce qui leur apportera le plus est la haute signification spirituelle accordée à ces considérations numériques. Enfin je cite : « nous avons le midi-minuit céleste représenté par le cycle lunaire qui est l’envers du cycle terrestre » Parfait mais la justification astronomique de cette affirmation ne me parait pas évidente quant à sa justification symbolique j’avoue ne pas la connaître.
Tout est représentation symbolique en Loge. Associer un triangle, un carré et un cercle est symbolique. Mais je l’ai expliqué précédemment, le triangle permet d’indiquer la direction, celle du haut et celle du bas du cycle lunaire comme l’indique le damier blanc et noire de la Loge La pyramide permet d’obtenir le nombre 12 ( rappel : base carrée pour 4 et quatre triangles à trois angles 4×3=12). Le 12 se lit ici à l’envers s’agissant du sens lunaire 21, 20 est aussi le chiffre 8, 21 devient 81 lu à l’envers 18 pour 6 . Le damier est une représentation par les carrés des quatre quartiers lunaires, qui font la pleine et vide lune. Ce carré est un cube, comme expliqué précédemment, donc à nouveau 6. Les boules noires et blanches confirment un troisième 6, puisque un cercle a une circonférence de 360°, et que le carré a quatre angles à 90°=360. Le triangle représente la lune, le carré la terre, le cercle le soleil, 666. Chacun de ces trois astres a ses propres phases, et chacun contient les deux autres astres. 6+6+6= 18 = 6. Le delta a été choisi pour représenter la course du temps des épreuves sous l’oeil de Dieu . Ce symbolisme doit nous conduire à une réalité, celle de la véritable initiation, celle de l’âme, de l’esprit, et du corps. Je ne peux en révéler plus à ce sujet. Le cabinet de réflexion, où le néophyte doit y rédiger son testament philosophique, dit tout le danger que représente la véritable initiation, affronter la mort des sens . Le testament rédigé, le néophyte est introduit en Loge, pourquoi l’obliger à se baisser . Symboliquement il revient dans le ventre de la mère y vivre le chaos de la création , et y renaître des 9 mois qu’indiquent les 9 cierges des colonnes au grade de maître, comme la représentation du ventre de la Vierge. Bonne renaissance aux enfants de la Veuve . Je suis né, il y a longtemps, à la Respectable Loge La porte Saint Jean N°596 à l’Orient de Provins ( GLNF).