De notre confrère thesquaremagazine.com
Le troisième degré de la Franc-Maçonnerie est appelé le Sublime Degré et ce titre est tout à fait justifié. Même dans son aspect exotérique, son pouvoir simple, mais dramatique, doit laisser une impression durable dans l’esprit de chaque candidat. Mais sa signification ésotérique contient une partie de l’enseignement spirituel le plus profond qu’il soit possible d’obtenir aujourd’hui.
Même l’homme moyen, qui s’est lancé dans l’Art sans se rendre compte de sa véritable antiquité et de la solennité de celle-ci, son plus grand degré, sa puissance immense réside dans sa franchise et son apparente simplicité.
L’exotérique et l’ésotérique sont si merveilleusement entrelacés qu’il est presque impossible de les séparer l’un de l’autre, et plus on les étudie, plus on se rend compte de la sagesse profonde et ancienne qu’ils recèlent. En fait, il est probable que nous ne maîtriserons jamais tout ce qui se cache dans ce degré jusqu’à ce que nous ayons vraiment traversé la réalité dont il est une allégorie.
Les deux degrés qui précèdent, aussi grands et beaux soient-ils, ne sont que la formation et la préparation au message que le troisième degré contient dans presque chaque ligne du rituel.
Ici, nous apprenons enfin le véritable but de la Franc-Maçonnerie. Ce n’est pas simplement un système de moralité voilé d’allégorie et illustré de symboles, mais une grande aventure, une quête de ce qui a été perdu ; en d’autres termes, la Quête Mystique, le désir de l’Âme de comprendre la nature de Dieu et de parvenir à l’union avec Lui.
Les hommes sont très différents les uns des autres ; certains sont attirés par les enseignements les plus profonds, tandis que d’autres recherchent des instructions plus simples et plus directes. Mais il n’existe guère d’homme qui n’ait pas, à un moment ou à un autre, au milieu des troubles et des distractions de ce monde matériel, éprouvé un désir étrange et inexplicable de savoir pourquoi il a été envoyé ici, d’où il est venu et où il va.
À ces moments-là, il se sent comme un vagabond dans un pays étranger, qui a presque oublié son pays natal, parce qu’il l’a quitté il y a si longtemps, mais qui se rend vaguement compte qu’il est un exilé, et désire ardemment un message de ce pays qu’il a connu autrefois.
C’est la voix de l’Étincelle Divine dans l’homme qui appelle à l’union avec la Source de son être, et à de tels moments, le troisième degré porte avec lui un message que jusqu’alors, peut-être, le frère n’avait pas réalisé.
Les vrais secrets sont perdus, mais on nous dit comment et où nous les trouverons. La porte de la découverte ouvre la voie vers le p. au sein du c, où l’esprit désireux trouvera la paix dans les bras du Père de tous.
Ainsi, on verra que le troisième degré frappe une note plus solennelle que celle du d. lui-même, et j’ai essayé dans ce petit livre de transmettre sous forme schématique une partie au moins de ce sublime message.
Comme dans mes livres précédents, je reconnais volontiers que je n’ai pas couvert tout le sujet. Non seulement il serait impossible de le faire dans un livre de cette taille, mais en le faisant, j’aurais contrecarré l’un de mes principaux objectifs en écrivant, à savoir inciter les autres à étudier par eux-mêmes et à s’efforcer de trouver dans nos cérémonies des significations plus profondes et plus approfondies.
Le succès des premiers livres montre clairement que mes efforts n’ont pas été vains et que les frères sont plus que désireux de sonder le sens profond des cérémonies que nous aimons tous tant.
Ce livre complète la série traitant de la signification des trois degrés d’artisanat, mais leur popularité m’a convaincu que l’expérience de produire un petit manuel peu coûteux était complètement justifiée.
J’ai donc été encouragé à écrire d’autres volumes, et le prochain de la série sera un aperçu de l’histoire de la franc-maçonnerie « depuis des temps immémoriaux ».
Article de : JSM Ward
John Sebastian Marlow Ward (22 décembre 1885 – 1949) était un auteur anglais qui a publié de nombreux ouvrages sur la franc-maçonnerie et l’ésotérisme.
Il est né dans ce qui est aujourd’hui le Belize. En 1908, il a obtenu son diplôme d’histoire à l’Université de Cambridge avec mention, suivant les traces de son père, Herbert Ward, qui avait également étudié l’histoire avant d’entrer dans la prêtrise de l’Église anglicane, comme son père l’avait fait avant lui.
John Ward est devenu un écrivain prolifique et parfois controversé sur une grande variété de sujets. Il a contribué à l’histoire de la franc-maçonnerie et d’autres sociétés secrètes.
Il était également un médium psychique ou spiritualiste, un éminent homme d’église et est toujours considéré par certains comme un mystique et un prophète des temps modernes.