Presqu’un an, jour pour jour, Yonnel Ghernaouti offrait sa note de lecture sur Le droit d’emmerder dieu, de Richard Malka – chez Grasset, il s’est vendu à plus de 100 000 exemplaires.
Aujourd’hui, inspiré de cet ouvrage, « Dieu peut se défendre tout seul », le film, sort en salle ce jour.
Ce documentaire poignant et essentiel, réalisé par Isabelle Cottenceau, est une œuvre, d’une durée de 1h26. Au cœur de ce film se trouve la figure de Richard Malka, avocat de la partie civile dans le procès des attentats de Charlie Hebdo, dont la plaidoirie sert de fil conducteur à une réflexion profonde sur la liberté d’expression et la laïcité en France.
Le documentaire s’articule autour de la préparation de Richard Malka pour ce procès historique, entremêlant des séquences de lecture de sa plaidoirie dans un cadre épuré et théâtral avec des moments saisis sur le vif, capturant l’essence de cet homme décrit comme pressé et impatient. Cette structure narrative permet de tisser un lien entre le passé et le présent, entre l’histoire de la liberté d’expression et les défis contemporains auxquels elle fait face.
Isabelle Cottenceau, réalisatrice chevronnée dans le domaine du documentaire, aborde ce sujet sensible avec une approche à la fois intime et universelle. Son travail précédent, explorant des thèmes variés allant des sans-abri aux défis environnementaux, l’a préparée à traiter cette matière complexe avec nuance et profondeur. La réalisatrice souligne l’importance de ce projet, né d’une conviction personnelle et d’un désir de contribuer au débat public sur des questions cruciales pour la société française.
La mise en scène de Isabelle Cottenceau juxtapose deux temporalités dans son documentaire : d’une part, la lecture en studio de la plaidoirie de Richard Malka, filmée dans une atmosphère théâtrale épurée, et d’autre part, des séquences plus dynamiques et improvisées sur le terrain. Cette dualité permet de donner du rythme au récit tout en mettant en lumière la tension et l’urgence des thèmes abordés. La lecture de la plaidoirie par Richard Malka, capturée avec une diction sobre et une émotion palpable, confère une solennité et une gravité à ses propos, soulignant l’importance historique et morale de ses arguments. Les passages en extérieur, quant à eux, offrent un contraste en montrant Richard Malka dans son quotidien, au milieu des défis et des tensions qu’il doit affronter. Cette alternance entre la réflexion posée et l’action immédiate renforce l’impact du message du film.
Le processus de création du film, marqué par des difficultés de financement et un long développement, reflète paradoxalement les obstacles auxquels se heurte la liberté d’expression dans le contexte actuel. Isabelle Cottenceau évoque le défi de condenser deux siècles d’histoire dans un format cinématographique, soulignant le travail minutieux de sélection des archives et d’écriture pour créer un récit cohérent et percutant. Avec le chef monteur Bertrand Collard, ils ont fait en sorte que cet entrelacs – la plaidoirie, le live et les images d’archives – soit comme un uppercut qui touche au cœur et à l’esprit, et bien sûr à la mémoire.
Richard Malka, personnage central du documentaire, est présenté comme un défenseur acharné de la liberté d’expression, dont la carrière d’avocat et d’écrivain est intimement liée aux grandes batailles juridiques et intellectuelles de notre époque. Sa plaidoirie, décrite comme un manifeste pour nos libertés, est mise en scène de manière à en faire ressortir toute la puissance et l’émotion.
Le film ambitionne de transcender le simple récit biographique pour ouvrir un débat plus large sur des thématiques universelles et intemporelles. En retraçant l’histoire de la laïcité en France, arrachée à l’Église catholique au fil des siècles, et en abordant les menaces actuelles posées par l’islamisme radical, le documentaire se positionne comme un outil de réflexion et de mémoire collective.
La production, portée par La Famiglia et Upside Films, s’inscrit dans une démarche de création de contenus engagés et universels. Le choix de sortir le film à une date symbolique, proche de la commémoration des attentats de Charlie Hebdo, souligne l’intention des créateurs de maintenir vivace le débat sur la liberté d’expression et la nécessité de défendre l’Histoire.
« Dieu peut se défendre tout seul » se présente comme une œuvre ambitieuse, mêlant habilement l’intime et l’universel, le passé et le présent, pour livrer un plaidoyer cinématographique en faveur de la liberté d’expression. À travers le prisme de la plaidoirie de Richard Malka et le regard sensible d’Isabelle Cottenceau, ce documentaire promet d’être un « uppercut qui touche au cœur et à l’esprit », invitant le spectateur à une réflexion profonde sur les fondements de notre société et les défis qu’elle doit relever pour préserver ses valeurs fondamentales.
« Dieu peut se défendre tout seul », le regard maçonnique
Chers lecteurs, notre regard dans cette perspective maçonnique se propose d’examiner les thèmes de la liberté d’expression, de la laïcité, et de la quête de justice sous l’angle de nos belles valeurs.
La liberté d’expression est un pilier fondamental dans la recherche de la vérité, une valeur chère aux Francs-maçons. Le documentaire montre comment Richard Malka défend ce principe essentiel, illustrant le combat pour maintenir un dialogue ouvert et honnête, même face aux menaces et à la violence.
La liberté d’expression peut être vue comme un symbole de la lumière, permettant d’éclairer l’obscurité de l’ignorance et de la peur. Malka, dans sa plaidoirie, agit comme un porteur de lumière, cherchant à illuminer les esprits avec des arguments rationnels et des appels à la justice.
La laïcité, en tant que principe, permet de garantir la tolérance et le respect des croyances de chacun, sans imposition de dogmes religieux. Les Francs-maçons prônent cette tolérance, et le documentaire illustre comment la laïcité protège les droits individuels et favorise une société harmonieuse.
La laïcité est également un moyen de promouvoir l’universalité, un principe maçonnique qui transcende les différences religieuses et culturelles pour établir une fraternité humaine.
Le combat de Richard Malka pour la justice représente un effort pour améliorer la société, un idéal maçonnique. Sa préparation rigoureuse et sa passion pour défendre la liberté d’expression montrent un engagement profond envers l’amélioration de la condition humaine.
Dans le contexte du procès, la solidarité entre les victimes, leurs familles, et les défenseurs de la liberté d’expression illustre la fraternité maçonnique. Cette solidarité est un soutien crucial dans les moments de crise, démontrant l’importance de l’entraide et de la communauté.
La structure narrative du film, entremêlant des séquences théâtrales de la plaidoirie avec des scènes du quotidien de Richard Malka, peut être vue comme une métaphore du voyage initiatique maçonnique. Chaque étape du procès et chaque moment capturé représente une étape de réflexion et de croissance personnelle et collective.
Par ailleurs, les scènes de lecture dans un cadre épuré et théâtral peuvent symboliser le temple maçonnique, un lieu de réflexion et de quête de vérité. Ce cadre épuré renforce l’idée de la pureté des intentions et de la clarté des arguments présentés par Malka.
Le franc-maçon regardant « Dieu peut se défendre tout seul » trouvera une résonance profonde avec nos idéaux maçonniques.
DIEU PEUT SE DÉFENDRE TOUT SEUL – Bande-annonce
Présentation YouTube : Le 7 janvier 2015, douze personnes ont été assassinées dans les locaux de Charlie Hebdo. Richard Malka, avocat de la partie civile, se prépare à un procès mouvementé. Au fil de sa plaidoirie, il retrace l’histoire de la liberté d’expression, faisant écho à la montée de l’intolérance. Un manifeste poignant et essentiel pour la liberté et la laïcité.
450.fm tient à exprimer sa sincère gratitude pour l’invitation à la projection privée du film « Dieu peut se défendre tout seul ». Nous remercions chaleureusement les organisateurs pour cette expérience enrichissante et mémorable.
Combien d’êtres humains ont ils perdu la vie suite à l’intolérance, synonyme de méconnaissance, d’obscurantisme. C’est le grand drame de notre société. Non l’Homojeans ne les a pas rendu plus tolérants
au contraire, l’apparence est un leurre. Je me bats depuis ma naissance pour mon droit à la différence et je ne vais pas arrêter à 83 ans.