« Démystifions l’Histoire ! » Voilà l’injonction avec laquelle Phil Mason nous accueille dans son ouvrage audacieusement intitulé Les testicules de Jeanne d’Arc et autres surprises de l’Histoire. Dès les premières pages, l’auteur s’engage à débusquer les vérités cachées derrière les légendes dorées de notre passé collectif, proposant une lecture iconoclaste qui ne laissera personne indifférent. Parfait pour une lecture estivale qui allie plaisir et découverte.
Phil Mason nous entraîne dans une galerie de portraits historiques où les héros se dévoilent sous un jour moins flatteur. George Washington, par exemple, loin de l’image du grand altruiste patriote, apparaît sous un angle plus nuancé, révélant des aspects de sa personnalité et de ses actions qui sont souvent passés sous silence.
Le premier président des États-Unis, figure emblématique de la Révolution américaine, est souvent célébré pour son leadership et son intégrité. Mais serait-il aussi un homme de pouvoir et de mystère ?
De même, Jules César, habituellement perçu comme la victime d’un assassinat tragique, voit ici son histoire réévaluée à la lumière de nouvelles interprétations.
L’auteur ne s’arrête pas là et plonge dans les coulisses obscures de la politique. Les sombres dessous de nombreuses décisions et événements politiques sont mis à nu, illustrant combien la soif de pouvoir et les trahisons ont souvent guidé le cours de l’Histoire. Cette exploration sans concession se poursuit avec un regard critique sur les guerres, où les réalités dérangeantes des conflits sont exposées avec une franchise déconcertante.
Les dynasties royales, habituellement auréolées de mystique et de grandeur, ne sont pas épargnées. Phil Mason scrute les façades royales pour en révéler les scandales, les mensonges et les manipulations. La science et les découvertes, souvent célébrées comme des triomphes de l’esprit humain, sont également revisitées pour exposer les conflits d’intérêt, les erreurs et les vols de crédit qui jalonnent l’histoire des progrès scientifiques.
L’un des aspects les plus captivants de ce livre est la manière dont Phil Mason s’attaque aux idées reçues. En brisant ces mythes ancrés dans notre conscience collective, il invite le lecteur à reconsidérer ce que nous tenions pour acquis. Cette démarche culmine dans une exploration des arts, où les grands créateurs sont présentés avec leurs pathologies et leurs faiblesses, humanisant ainsi des figures souvent idéalisées.
Phil Mason, avec son style incisif et son humour mordant, réussit à captiver son audience tout en l’instruisant. Son approche irrévérencieuse et parfois provocatrice est toujours étayée par des recherches rigoureuses et des faits documentés. Ce ton accessible et vif, souvent ponctué de traits d’esprit, rend la lecture à la fois divertissante et enrichissante.
Né en 1951, Phil Mason est un historien et auteur reconnu, spécialisé dans la démystification des grandes figures et événements de l’Histoire. Sa capacité à combiner érudition et narration vivante a fait de lui une figure respectée dans le domaine des études historiques.
Les testicules de Jeanne d’Arc et autres surprises de l’Histoire est une œuvre qui interroge, provoque et éclaire. En déconstruisant les mythes et en exposant les vérités souvent cachées, Mason nous offre une nouvelle perspective sur l’Histoire, nous invitant à regarder au-delà des apparences pour découvrir la complexité et l’humanité des personnages historiques. C’est un livre indispensable pour quiconque souhaite comprendre l’Histoire sous un angle différent, loin des manuels traditionnels et des récits édulcorés.
Les testicules de Jeanne d’Arc et autres surprises de l’Histoire
Phil Mason – Les Éditions de l’Opportun, 2011-Poche 2014, 334 pages, 6, 90 € en version poche
Ce livre prétend que Jeanne d’Arc était un homme, ce qui est absurde : elle a été examinée deux fois pour prouver sa virginité, ce qui a également prouvé qu’elle était une fille, selon les témoignages oculaires de ces examens. Ce livre n’est pas une « histoire » mais plutôt juste un paquet d’ordures sensationnalistes.
Cher CGesance,
Et s’il n’y avait que cette histoire sur Jeanne d’Arc (c. 1412 – 1431), surnommée posthumement « la Pucelle », cheffe de guerre et sainte de l’Église catholique.
Rarement un personnage historique n’aura suscité autant de rumeurs et de légendes que Jeanne d’Arc. Il est temps de démêler le vrai du faux pour mieux connaître cette héroïne nationale.
Tout d’abord, il est erroné de la considérer comme une pauvre bergère. Contrairement à la légende, Jeanne d’Arc n’était pas issue d’une famille démunie. Son père, Jacques d’Arc, était un laboureur prospère, possédant terres, animaux et une maison en pierre. Jeanne, loin d’être une misérable gardienne de troupeaux, avait même son propre lit, un luxe rare pour l’époque.
Ensuite, la virginité de Jeanne d’Arc a souvent été mise en doute. Certains récits, comme celui du film de Luc Besson, suggèrent qu’elle aurait été violée par des soldats ennemis, alimentant ainsi sa haine des Anglais. Toutefois, sa chasteté a été confirmée à deux reprises : lors de sa rencontre avec Charles VII en 1429 et pendant son procès à Rouen. Dès l’âge de 13 ans, elle avait fait vœu de garder sa virginité jusqu’à la libération de la France des Anglais.
Une autre rumeur tenace est celle de son origine royale. Selon cette fable, Jeanne serait la fille illégitime de la reine Isabeau de Bavière et du duc d’Orléans, ce qui expliquerait la confiance que lui aurait accordée Charles VII. Or, cette histoire, inventée au XIXe siècle, n’a aucun fondement historique et est en contradiction totale avec les faits connus.
Contrairement à ce que l’on croit souvent, Jeanne ne fut pas immédiatement capturée par les Anglais. En 1430, elle tombe entre les mains des Bourguignons, alliés des Anglais, et est vendue au roi d’Angleterre. Son procès, bien que sous influence anglaise, fut principalement mené par des juristes français, dirigés par l’évêque Pierre Cauchon, un Bourguignon acquis à la cause anglaise.
L’idée que Jeanne aurait été subtilisée avant le bûcher est également une pure légende. Des témoins oculaires ont confirmé qu’elle fut bel et bien brûlée vive à Rouen en 1431. Les histoires de résurrection et de fausses Jeanne, comme celle de Claude des Armoises, ne sont que des fables sans aucune preuve.
Les prétendues reliques de Jeanne d’Arc, telles que des armes, des casques ou des épées, sont souvent des fabrications du XIXe siècle. Un exemple frappant est ce bocal supposé contenir ses restes, qui s’est avéré renfermer des morceaux d’une momie égyptienne. Il n’existe à ce jour aucune relique authentifiée de Jeanne, ses cendres ayant été jetées dans la Seine.
Quant à la bague exposée au Puy du Fou, bien que datée du XVe siècle et portant l’inscription « Jésus-Maria », son authenticité reste sujette à caution. La traçabilité de l’anneau, depuis Jeanne jusqu’à nos jours, n’est pas clairement établie, et les spécialistes restent prudents.
Enfin, l’affirmation selon laquelle Jeanne d’Arc aurait été un homme est une spéculation fantaisiste sans aucun fondement historique. Ce mythe, aussi intrigant soit-il, n’a aucune crédibilité et relève davantage de la fiction que de la réalité.
Ainsi, en dépit des nombreuses légendes et fausses croyances qui l’entourent, Jeanne d’Arc demeure une figure emblématique de l’histoire de France. Les faits historiques nous permettent de mieux comprendre le véritable parcours de cette héroïne nationale, loin des mythes qui ont contribué à façonner son image au fil des siècles.
Encore un historien qui, pour vendre un livre va décortiquer tous les défauts des hommes qui ont fait l’histoire. C’est sûr que Jeanne d’Arc en avait une grosse paire comme on dit aujourd’hui… bien plus que les hommes et les femmes politiques du 21e siècle qui en sont dépourvus .
Ils sont bizarres tous ces grands historiens inconnus.!
Le journaliste Phil Mason n’a fait sans doute que rependre la thèse émise, en 1981, par le “British journal of sexual médecine” qui avait publié un papier éclairant la vie de Jeanne d’Arc sous un jour nouveau : il s’agissait peut-être d’un jeune homme…