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Introduction à la Franc-Maçonnerie :
La franc-maçonnerie est une confrérie mondiale réputée pour ses rituels élaborés, ses enseignements moraux et philosophiques et sa communauté diversifiée de membres. Issue des guildes locales de tailleurs de pierre à la fin du XIVe siècle, la franc-maçonnerie a évolué pour devenir une institution sociétale importante. Parmi ses différentes branches, la franc-maçonnerie libérale ou franc-maçonnerie continentale se distingue par ses valeurs progressistes et ses pratiques inclusives.
Qu’est-ce que la franc-maçonnerie libérale ou continentale ?
La franc-maçonnerie libérale, également connue sous le nom de franc-maçonnerie continentale, franc-maçonnerie adogmatique ou franc-maçonnerie progressiste, diverge de la franc-maçonnerie anglo-américaine plus traditionnelle ou de la franc-maçonnerie régulière.
La franc-maçonnerie libérale se caractérise par une approche plus inclusive et philosophique des éléments traditionnels de la franc-maçonnerie. Elle met fortement l’accent sur la liberté personnelle, la diversité et les valeurs progressistes. Contrairement à la franc-maçonnerie traditionnelle, qui peut être plus rigide et exclusive, la franc-maçonnerie libérale encourage l’ouverture d’esprit et l’adaptabilité aux valeurs sociétales modernes.
Les idéaux clés de la franc-maçonnerie libérale
Liberté absolue de conscience
Au cœur de la franc-maçonnerie continentale se trouve le principe de la liberté absolue de conscience. Cet idéal soutient la croyance selon laquelle chaque individu a le droit d’avoir et d’exprimer ses propres croyances religieuses ou philosophiques sans être imposé. Contrairement à la franc-maçonnerie traditionnelle, qui peut exiger une croyance en un Être suprême ou en un Volume de la Loi sacrée, la franc-maçonnerie libérale défend les principes suivants :
- Croyances individuelles : les membres adhèrent à des croyances personnelles, qu’elles soient religieuses, philosophiques ou laïques. Cela favorise une culture de l’individualité et du respect.
- Respect de la diversité : Mettant l’accent sur le droit aux croyances personnelles, la franc-maçonnerie libérale favorise une communauté diversifiée, accueillant des personnes de tous horizons et encourageant un dialogue ouvert et respectueux.
- Dialogue ouvert : Les loges servent d’espaces d’échanges libres et respectueux, favorisant la croissance personnelle et l’apprentissage communautaire.
Favoriser l’égalité des sexes grâce à des loges mixtes
La Franc-Maçonnerie Continentale prône l’égalité des sexes en accueillant hommes et femmes sur un pied d’égalité dans ses loges. Cette inclusion s’aligne sur le principe maçonnique libéral plus large d’égalité et de non-discrimination, enrichissant le parcours maçonnique par des expériences et des perspectives partagées.
Exploration d’une variété de rites maçonniques
La Franc-Maçonnerie continentale est éclectique dans son acceptation et sa pratique de multiples rites maçonniques. Cette diversité permet aux membres d’explorer une variété de rituels et de traditions maçonniques, tels que le rite français et le rite écossais, améliorant ainsi leur compréhension des philosophies et des pratiques maçonniques.
Clarification du terme « libéral »
Le terme « libéral » dans la franc-maçonnerie libérale ne fait pas référence aux idéologies politiques, en particulier celles communément associées au libéralisme moderne aux États-Unis. Il fait plutôt référence à la position philosophique progressiste et inclusive de ces loges à l’égard de l’adhésion et de leur interprétation des traditions maçonniques. Cette approche prône la liberté intellectuelle, les droits individuels et la poursuite du savoir, au-delà des affiliations politiques.
Les Constitutions d’Anderson de 1723, base de la Franc-Maçonnerie dans ce qu’elle peut avoir d’universel, stipule que NE PEUVENT PAS ETRE Maçon : “les athées STUPIDES et les libertins IRRELIGIEUX . Cette Maçonnerie d’Anderson, par essence, étant libérale au sens philosophique du terme, il reste à définir ce qu’est la stupidité pour un athée et l’irreligion pour un libertin, sachant que ce terme avait au XVIIIème siècle un sens plus large que celui qu’on lui donne actuellement.
Les grandes obédiences ne pourront ignorer l’initiation des femmes, nous ne pouvons laisser de côté 50% de l’humanité, bien que je travaille en masculin. Nous avions demandés à la GLDF de comparer nos travaux une ou deux fois par an.
Nous ne pouvons pas dire que nous sommes le Centre de l’Union, Réunir ce qui est Épart et Bâtir la Cité Idéale en laissant nos sœurs sur le bord du chemin. Bien évidemment, il faut le faire sans précipitation dans la sérénité, comme toute société la FM doit être en harmonie.
“exclusion de 50% de l’humanité à la GLDF mais pourquoi il n’y a jamais ce reproche pour nos sœurs de la GLFF? nous avions eu ce débat et cet argument au GO je leur avait proposer de faire une demande à la GLFF pour qu’elles ne soient pas privées de 50% de l’humanité de leur côté . nous avions voter contre l’initiation et l’affiliation des sœurs par contre nous les recevions sans réserve. . 12 ans après suite à une demande d’affiliation nous avons réexaminer la question dorénavant dans notre loge on peu initier nos avons affilier et intégrer des sœurs de diverses obédiences . je les trouve sérieuses et posent moins de problème que certains frères .
LIBERTÉ DE CONSCIENCE
«Car pour être libre, il ne suffit pas de se libérer de ses chaînes, il faut vivre en respectant et en augmentant la liberté des autres.» (Nelson Mandela)
On peut en trouver l’expression dans l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 : «Toute personne a droit à la LIBERTÉ de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.» Cette Déclaration consacre l’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen du 26 août 1789 : «La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.».
Toutefois cette déclaration n’était qu’une résolution de principe non obligatoire. À l’opposé, la Convention de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, communément appelée Convention européenne des droits de l’Homme, signée à Rome le 4 novembre 1950 a un caractère obligatoire à travers les sanctions et le fonctionnement de la Cour européenne des droits de l’Homme. Dans son article 9, cette Convention précise de façon explicite la liberté de conscience
– Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites.
– La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui. Ainsi la liberté d’expression doit être limitée dans l’espace public,
– que celles qui interdiraient, outre la diffamation des personnes, les provocations à la haine, à la
violence et à l’exhibitionnisme sexuel.
Encore faudrait-il définir la conscience ! youtu.be/r-RHHrrdbfM.
Cette liberté s’étend aux convictions morales et philosophiques qui découlent des choix faits, à la liberté d’opinion, en particulier politique. Toutefois, l’Administration, qui ne peut pas écarter les convictions politiques, peut éventuellement prendre en compte l’extériorisation de ces convictions.
Les clauses de conscience sont de plus en plus nombreuses à la lumière de la diversité sociale (par exemple, des dispenses peuvent aussi être accordées pour que des personnes ne travaillent pas un jour religieux).
Le RITE permet à tous les francs-maçons de concilier liberté de conscience et ART ROYAL ; la liberté de conscience a pour corollaire la TOLÉRANCE sans laquelle la Franc-maçonnerie adogmatique ne pourrait se revendiquer en tant que Centre de l’UNION. La liberté de conscience ouvre la possibilité d’adhérer ou non selon son libre arbitre à telle ou telle religion. La liberté de conscience, au sens strict du terme, s’inscrit donc dans la sphère de la question de la liberté religieuse. La liberté de penser, plus large encore, confère à l’homme la possibilité d’user de sa raison pour pousser sa recherche du vrai jusqu’où il le peut sans rencontrer aucune entrave, fût-elle religieuse. Ainsi du XVIIe siècle au XVIIIe siècle où les défenseurs de la liberté de conscience comme Bayle et ceux de la liberté de penser comme Spinoza s’inspirent soit de références bibliques soit de la critique scripturaire naissante pour affirmer non seulement le droit à la liberté de conscience et de penser mais encore la nécessité de cette liberté pour le progrès de l’homme.
L’originalité de la Maçonnerie spéculative consiste précisément à affirmer cette double nécessité mais dans le cadre d’une quête spirituelle. Ce n’est qu’au convent du GODF de 1877 que sera abandonnée la référence au Gadlu. L’après-Convent de 1877 conduit à des retouches plus hardies. En 1879, le Grand Collège des Rites, chargé par le Conseil de l’Ordre du Grand Orient, fait disparaître des rituels les formules trop ouvertement religieuses, comme la référence au Grand Architecte de l’Univers, les devoirs envers Dieu au 1°, l’explication métaphysique de la lettre G au 2° et l’invocation à Dieu du signe d’horreur au grade de maître. En 1886, une commission de 12 membres, présidée par l’avocat Louis Amiable (1837-1897), procède à une nouvelle révision adoptée en Conseil de l’Ordre les 15-16 avril. Le nouveau rituel français, qui prendra le nom de son principal rédacteur, est accompagné d’un Rapport sur les nouveaux rituels pour les loges rédigé par Amiable lui-même. Ce codicille explique que le nouveau texte, en partie inspiré des rituels du Grand Orient de Belgique, se réfère grandement au positivisme. Sa philosophie générale est la “neutralité entre les diverses croyances” et le fait que les données certaines fournies par l’état actuel de la science devaient être par nous mises à profit».
La Franc-maçonnerie offre une voie spirituelle qui est une voie spécifique en dehors de tout dogme et de toute doctrine, qui permet à chaque homme de poursuivre son chemin vers la Connaissance. La Franc-maçonnerie propose un idéal de liberté, de tolérance et de FRATERNITÉ dans le respect des opinions de chacun, laissant à l’homme une liberté de travail qui lui permet de poser son propre rythme et de reculer constamment ses limites sur le chemin de l’élévation spirituelle et MORALE n’acceptant aucune entrave dans sa recherche.
La liberté de conscience est une liberté irréductible en Franc-maçonnerie.
Voir l’intervention de Jean-Robert Daumas: youtu.be/9fNiDmGLDto?t=3304.
On ne confondra la liberté de conscience avec la libre pensée. «La libre pensée est un courant de pensée diffus qui refuse tout dogme et milite en faveur d’une pensée libre où aucune idée révélée, décrétée, ou présentée comme une certitude, ne fait autorité, en particulier dans les questions religieuses. La réflexion est guidée par la raison et les religions révélées sont vues comme des obstacles à l’émancipation de la pensée. Par extension, le terme est utilisé lorsqu’on s’affranchit de toute croyance religieuse.»
Le Jardin des Délices, et le mouvement du Libre-Esprit. Laissez-vous vous méduser par l’analyse de l’œuvre majeure de Jérôme Bosh, le jardin des délices. dans ce documentaire sur Jérôme Bosch. Sous forme d’un exposé en trois parties. Dans un premier volet, une introduction à la vie et l’œuvre de Jérôme Bosch. Sa naissance, ses débuts artistiques, ses principales œuvres, sa relation à son époque. On y découvre un homme religieux, un artiste original, un fin satiriste, témoin lucide de ton temps et créateur d’une utopie magnifique. Dans un deuxième volet consacré au Jardin des Délices, on récapitule ce qu’on sait sur son probable commanditaire, puis on analyse en détails le triptyque : la création du monde, l’éden, le jardin des délices, et l’enfer. On verra que Bosch dépeint ici une utopie magnifique mettant en scène ce que serait pour lui l’humanité si elle n’avait jamais commis le péché originel. Une humanité réconciliée avec une nature abondante, vivant en totale innocence, en toute liberté, et jouant pour l’éternité dans un bonheur absolu. Dans la troisième et dernière partie, on parle du mouvement du Libre-Esprit, nom sous lequel on a regroupé des milliers d’hommes et de femmes, ayant vécu partout en Europe occidentale, du XIIième au XVIème siècle. Ces fanatiques de la liberté vivaient en se sentant Dieu, en niant le péché originel, et toute autorité religieuse, politique, ou morale. Ils pratiquaient un panthéisme extatique, une liberté sexuelle totale, un retour de l’innocence du jardin d’Éden, sous le signe du bonheur et de l’insoumission. Comment ont vécu ces mouvements révolutionnaires méconnus? Et qu’ont-ils à nous apprendre en ce troisième millénaire? youtube.com/watch?v=8zmUhulMcyA ; youtube.com/watch?v=rtzF8Bd9Tv4 ;
youtube.com/watch?v=wHHgnpdQYeQ.
Extrait du “Dictionnaire vagabond en Franc-maçonnerie”, 2ème édition, à paraître en septembre 2024.
“Liberté de conscience” ? … Lorsque cette “conscience” est endormie, que devient la Liberté de l’autre ?