sam 21 septembre 2024 - 00:09

Lieu symbolique : Caral, au Pérou, considérée comme la plus ancienne cité d’Amérique

Caral, située dans la vallée de Supe au Pérou, est considérée comme la plus ancienne cité d’Amérique. Fondée autour de 3000 avant J.-C., elle est souvent surnommée la “Cité Mère” de la civilisation andine. Cette ville antique offre un aperçu remarquable des débuts de l’urbanisation en Amérique du Sud.

Caral a été découverte dans les années 1990 par l’archéologue péruvienne Ruth Shady. Les fouilles ont révélé une série de pyramides, de places circulaires et de structures résidentielles, démontrant une organisation sociale complexe et avancée pour l’époque. Les chercheurs ont également trouvé des instruments de musique, des textiles, et des restes de poissons, suggérant une société qui pratiquait l’agriculture, la pêche et possédait des réseaux d’échanges commerciaux.

Ruth Shady, en 2014

Importance archéologique

Caral est célèbre pour ses structures monumentales, dont la Grande Pyramide qui mesure environ 20 mètres de haut – 18 disent certains spoécialistes. Les constructions montrent une connaissance avancée de l’architecture et de l’urbanisme.

La Grande Pyramide

La Grande Pyramide de Caral, aussi connue sous le nom de « Pyramide Mayor », mesure environ 20 mètres de haut avec une base couvrant près de quatre hectares. Cette structure massive est construite en utilisant des pierres et de la terre, disposées en terrasses successives.

Sa fonction

La pyramide servait probablement à des fins cérémonielles et religieuses. Au sommet, des vestiges d’autels et de feux rituels ont été découverts, suggérant qu’elle jouait un rôle central dans les activités rituelles de la cité.

Les autres structures notables : places circulaires enfoncées, complexes résidentiels et amphithéâtre   

Caral comporte plusieurs places circulaires enfoncées, situées à la base des pyramides. Ces places étaient probablement des lieux de rassemblement pour les cérémonies publiques et les activités sociales. Elles montrent une connaissance avancée de l’ingénierie et de l’architecture.

La ville comprend également des complexes résidentiels élaborés, indiquant une stratification sociale. Les résidences étaient construites en adobe et en pierre, avec des cours intérieures et des espaces communs. Un amphithéâtre circulaire a été découvert, suggérant des performances et des activités culturelles importantes. La présence d’instruments de musique tels que des flûtes en os de pélican renforce cette hypothèse.

Les techniques de construction

L’utilisation de « shicras ». Les constructeurs de Caral utilisaient des sacs en filet remplis de pierres, appelés « shicras », pour stabiliser les structures et prévenir les dommages sismiques. Cette technique démontre une compréhension sophistiquée de l’ingénierie sismique.

Conception et orientation

Les pyramides et autres structures de Caral sont alignées avec précision selon des axes astronomiques, ce qui reflète une connaissance avancée de l’astronomie et des cycles saisonniers. Cette orientation permettait probablement de marquer des événements solaires importants, tels que les solstices et les équinoxes.

Importance culturelle et historique

Les structures monumentales de Caral témoignent d’une société hautement organisée et technologiquement avancée, bien avant l’apparition de la civilisation inca. L’architecture de Caral n’est pas seulement un exploit technique, mais aussi un reflet des pratiques sociales, culturelles et religieuses de ses habitants.

Et l’économie dans tout ça ?

Les habitants de Caral cultivaient principalement du coton, des haricots et des courges. Les découvertes de coquillages et de poissons indiquent qu’ils avaient des échanges avec les communautés côtières.

Fait intéressant, aucune preuve de fortifications ou d’armes n’a été trouvée, suggérant que Caral était une société pacifique.

La reconnaissance de l’UNESCO

En 2009, l’UNESCO a inscrit Caral au patrimoine mondial, reconnaissant son importance exceptionnelle pour l’histoire de l’humanité et de la civilisation andine. Aujourd’hui, Caral attire de nombreux touristes et chercheurs du monde entier, désireux de comprendre les origines des premières civilisations américaines.

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Yonnel Ghernaouti
Yonnel Ghernaouti
Yonnel Ghernaouti, directeur de la rédaction de 450.fm, est chroniqueur littéraire, membre du bureau de l'Institut Maçonnique de France, médiateur culturel au musée de la franc-maçonnerie et auteur de plusieurs ouvrages maçonniques. Il contribue à des revues telles que « La Chaîne d’Union » du Grand Orient de France, « Chemins de traverse » de la Fédération française de l’Ordre Mixte International Le Droit Humain, et « Le Compagnonnage » de l’Union Compagnonnique. Il a également été commissaire général des Estivales Maçonniques en Pays de Luchon, qu'il a initiées.

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