De notre confrère geo.fr
C’est une rare découverte qui a été faite à Reims, par les archéologues de l’Inrap le 19 septembre dernier : le squelette d’une femme, ainsi que plusieurs artefacts déposés à l’intérieur d’un sarcophage gallo-romain.
S’il n’est pas inhabituel, pour les archéologues, de faire quelques jolies découvertes au cours de travaux de fouilles préventives, celle qu’a fait l’Institut national d’archéologie préventive (INRAP) à la mi-septembre, à Reims, présente elle une saveur toute particulière.
Découverte d’un sarcophage gallo-romain
2,6 tonnes. C’est le poids du sarcophage gallo-romain mis au jour par les archéologues de l’Inrap dans la vaste nécropole antique découverte en 2022, rue Soussillon, à Reims. Imposant, ce sarcophage de calcaire mesure près d’un mètre de haut, 1,65 m de long et 80 cm de large, apprend-on grâce à France 3 Régions. Au-dessus, un couvercle de 800 kilos maintenu par des chevilles de fer scellées au plomb.
Après avoir passé l’objet aux rayons X, les archéologues l’ont exploré à l’aide d’une caméra endoscopique, laquelle a révélé la présence d’une squelette de femme et de plusieurs objets, dont un miroir, quatre lampes à huile, deux récipients contenant du parfum, un anneau d’ambre et un peigne.
[#Actu ✨] À Reims, une équipe de l’Inrap a fouillé pour la première fois une nécropole antique jusque-là préservée des pillages et des destructions de la Grande Guerre.
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Durocortorum, grande ville de l’Empire Romain
La ville de Reims, anciennement Durocortorum, était la capitale de la Gaule Belgique, et l’une des plus grandes villes de l’Empire romain. Délimitée par une grande muraille, elle s’étendait jadis sur près de 600 hectares, rappelle Arkeonews. Mais une grande partie des vestiges de la ville, qui avait alors tout d’un musée à ciel ouvert, ont malheureusement été détruits au cours de la Première guerre mondiale.
“C’est tout à fait exceptionnel, c’est la première fois que l’on trouve une tombe intacte et non pillée”, s’est émue Agnès Balmelle, directrice scientifique et technique adjointe de l’Inrap Grand Est, auprès du Parisien. En 22 ans de recherches, 5 000 tombes ont été explorées.
L’Inrap, qui met au point une base de données génétiques relative aux ensembles funéraires antiques de la ville de Reims, a prélevé l’ADN du squelette présent dans le sarcophage à l’aide d’une dent. Celui-ci sera comparé aux échantillons déjà récoltés afin de déterminer si la défunte appartenait à une certaine élite locale.