sam 23 novembre 2024 - 20:11

Le Sénat honore la Franc-maçonnerie : « Nous avons des secrets, mais nous ne sommes pas secrets »

De notre confrère brésilien portaldeprefeitura.com.br – Par Rodolfo Kosta

C’est ce que déclare le sénateur en participant à un événement et en se déclarant franc-maçon. Vendredi dernier, le 18 août, une séance solennelle s’est tenue au Sénat pour commémorer la Journée de la franc-maçonnerie, présentée par les sénateurs Izalci Lucas, Hamilton Mourão et le général adjoint Girão.

Les participants à la séance solennelle de commémoration de la Journée de la franc-maçonnerie, vendredi 18 août dernier, célébrée ce dimanche 20 août, ont rappelé que la franc-maçonnerie a joué un rôle fondamental dans l’indépendance du Brésil et ont affirmé que l’organisation doit s’efforcer de préserver les principes démocratiques.

La séance a été demandée par les sénateurs Izalci Lucas (PSDB-DF), Hamilton Mourão (Republicanos-RS) et le général adjoint Girão (PL-RN).

Pour Izalci, qui a présidé la session, les francs-maçons d’aujourd’hui devraient s’inspirer de leurs anciens collègues pour défendre les progrès dans des domaines tels que la sécurité publique, la santé et l’éducation.

« C’est ce jour-là [le 20 août], en 1822, que Joaquim Gonçalves Ledo [franc-maçon et journaliste de Rio de Janeiro] prononce un discours retentissant en faveur de l’indépendance du Brésil. Il a déclaré : « C’est maintenant qu’il faut reprendre possession de la liberté (…) Les gens ne sont la propriété de personne. Le discours sensibilisa le prince régent [Dom Pedro I], qui dans quelques jours proclamerait l’Indépendance (…). Les francs-maçons d’aujourd’hui ont incorporé une grande tâche, qui nous met au défi de brandir la bannière d’un nouveau mouvement de libération face aux réalités de notre temps. La phrase qui nous a libérés du Portugal peut nous libérer de la drogue et de la violence et devrait être notre exigence envers les élus pour représenter le peuple brésilien », a-t-il déclaré.

Mourão a souligné que la franc-maçonnerie doit préserver et défendre ses valeurs historiques. Pour lui, certaines actions du pouvoir judiciaire ont provoqué une crise de la démocratie et de l’État de droit, considérés comme des principes de la société et de l’organisation maçonnique.

« La franc-maçonnerie est régie par des principes et des valeurs qui, quand on regarde autour de soi, semblent être écrasés. Par conséquent, la franc-maçonnerie doit continuer son travail silencieux. La démocratie souffre d’un déséquilibre entre ses pouvoirs. Il y a un poids croissant dans le pouvoir judiciaire. L’Etat de droit est fissuré à partir du moment où l’arbitraire est commis par les plus hauts représentants du Pouvoir Judiciaire. Quand on a des enquêtes où les responsables dénoncent, enquêtent, jugent et sont victimes, où est l’Etat de droit ?

Histoire

Le général adjoint Girão a expliqué que la franc-maçonnerie est une association de personnes intéressées par le développement social et intellectuel.

« La franc-maçonnerie n’est pas une religion, ce n’est pas un parti politique, ni un club social. C’est l’union d’hommes libres de bonnes mœurs, une société philosophique, philanthropique et universelle. Leurs ateliers s’appellent des loges, que l’on retrouve sur les cinq continents de la planète. Nous avons des secrets mais nous ne sommes pas secrets. Nous mettons un point d’honneur à valoriser au quotidien l’historique de notre commande », précise-t-il.

L’implication des francs-maçons dans l’indépendance du Brésil a été un sujet discuté en profondeur par le député Lafayette de Andrada (Republicanos-MG). Selon lui, la libération de la domination portugaise en 1822 a été précédée d’une autre lutte, menée par les francs-maçons : la révolution de Pernambuco, en 1817. Le parlementaire a également souligné que l’organisation avait déjà vu ses libertés restreintes dans le passé.

« La franc-maçonnerie [au Brésil] a commencé à la toute fin du XVIIIe siècle, avec l’Aeropago de Itambé, à Pernambuco, Cavaleiros da Luz, à Bahia, et União, à Rio de Janeiro. En 1808, Dom João VI est venu au Brésil et a commencé à étendre plus de magasins. Un historien de l’Université de Bahia a découvert un document imprimé à Londres par Hipólito da Costa [journaliste franc-maçon et fondateur d’un des premiers journaux brésiliens, Correio Braziliense] visant la Révolution [Pernambucana] de 1817, qui serait l’indépendance de Brésil. Tout est planifié par la franc-maçonnerie, les principaux dirigeants sont fusillés, d’autres arrêtés… En 1817, Dom João VI interdit la franc-maçonnerie au Brésil, qui tombe alors dans la clandestinité. Tous les ordres ont commencé à se cacher en secret, jusqu’à ce qu’en 1822, avec le retour de Dom João VI au Portugal, la franc-maçonnerie ait refait surface », a déclaré le député,

Selon Izalci, la franc-maçonnerie moderne, dont l’étymologie vient du mot “maçon”, a été initialement fondée par “des maçons de profession, ainsi que des architectes, des peintres et d’autres professionnels de l’art” dans le contexte des idées des Lumières.

Ont également participé à la session le Grand Maître Adjoint du Grand Orient du Brésil (GOB), Adalberto Aluízio Eyng, le Président Grand Maître de la Confédération Maçonnique du Brésil (Comab), Cristian Adrian Flores Maldonado, et le Secrétaire Général du Confédération de la franc-maçonnerie symbolique du Brésil (CMSB), Edilson de Oliveira.

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