ven 22 novembre 2024 - 06:11

Le journaliste du Courrier des stratèges, Éric Verhaeghe fait son « coming out » maçonnique

Du site lecourrierdesstrateges.fr

« Pourquoi je suis devenu franc-maçon »

J’ai toujours été partisan de la transparence de la caste sur son patrimoine, qu’il soit financier ou “social”. En particulier, et on le sait, l’appartenance aux réseaux, en France, compte dans le parcours de chacun, sans qu’il soit parfois possible de mesurer les influences dont chacun bénéficie pour contourner les règles de la méritocratie républicaine.

Souvent interrogé par des lecteurs sur cette question, je fais le choix d’expliquer les raisons “intimes” de mon parcours maçonnique. De mon point de vue, il s’agit d’un engagement citoyen, auxquels tous ceux qui appartiennent à d’autres réseaux : catholiques (ah ! l’Opus Dei !), Juifs, homosexuels, politiques, et tant d’autres… devraient également se soumettre. Les règles du jeu seraient ainsi plus claires pour tout le monde, et permettraient de renouer la confiance dans le fonctionnement de notre société.

Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe, né le 9 décembre 1968 à Liège, est un haut fonctionnaire, essayiste, journaliste économique belge naturalisé français. Eric Verhaeghe est né dans un quartier populaire de Liège (Sainte-Walburge). Ses grands-parents étaient paysans, son père maçon et sa mère sans emploi. Il suit des humanités classiques à l’Athénée royal Charles Rogier. Il suit ensuite une hypokhâgne et une khâgne au lycée Henri-IV.

Après une formation classique, notamment à l’université Paris-I, où il obtient une maîtrise en philosophie et un diplôme d’études approfondies (DEA) en histoire, Éric Verhaeghe entame un parcours dans le service public, notamment à la ville de Paris et au ministère de l’Éducation nationale.

Après cinq ans à la Ville de Paris, il devient élève de l’ENA (promotion Copernic) en 2000-2002, dont il sort 67e sur 106e. Durant ses études à l’ENA, il fut élu représentant des élèves au conseil d’administration, avec 75 % des voix. Il y présenta un mémorandum pour la démocratisation de l’école.

Activités professionnelles

Éric Verhaeghe (capture d’écran FranceSoir, 18 janvier 2021).

Il dirige pendant trois ans le Service interacadémique des examens et concours (Siec).

En 2007, il rejoint la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) où il dirige les affaires sociales.

En 2009, il devient président de l’Association pour l’emploi des cadres (APEC), élu pour deux ans, au nom du MEDEF. Sous son mandat, l’APEC met fin au magazine Courrier des Cadres pour des raisons financières.

En 2009, il donne des cours de culture générale à Paris-II.

Il démissionne en janvier 2011 de la présidence de l’APEC et de tous ses autres mandats au MEDEF : à l’Agirc, l’ACOSS, l’Unedic, la CNAV et Pôle emploi. Il déclare être « en désaccord avec les orientations générales du Medef concernant l’Apec et au-delà ». D’après Le Monde, Éric Verhaeghe soutenait notamment l’idée d’un « développement maîtrisé des activités commerciales de l’APEC », tandis que le MEDEF avait défendu au contraire un recentrage de l’APEC sur ses missions de service public, un projet rejeté par les syndicats en décembre 2010. Selon le journal, Éric Verhaeghe a également taxé le MEDEF d’« immobilisme brejnévien » et a froissé le patronat français en critiquant dans son livre Jusqu’ici tout va bien « l’égoïsme et l’avidité d’une certaine élite économique ». Selon Libération, Éric Verhaeghe a également adopté une position hétérodoxe, critiquant notamment l’idée que le coût du travail serait trop élevé « alors qu’au contraire les salariés ont dû s’endetter depuis des années, contribuant ainsi à l’instabilité financière ».

À la suite de son départ de l’APEC et de l’abandon de ses mandats patronaux, la FFSA lui retire la direction des affaires sociales, qui lui reproche de l’avoir mise « devant le fait accompli ». La FFSA considère qu’il « met à mal la position [du] secteur, en termes d’image et de relations avec les partenaires sociaux ».

En novembre 2011, il fonde le cabinet d’innovation sociale Parménide, spécialisé dans l’élaboration de réseaux sociaux.

En décembre 2012, il est élu à l’unanimité président de l’association Réavie.

En décembre 2014, il fonde Tripalio, société de presse qui publie de l’information sociale.

Il a contribué à la création de la Gazette de l’Assurance, un site de publication dédié aux assureurs, ainsi qu’à Courtage Network, le premier réseau social créé pour les courtiers spécialistes de la protection sociale, et Expert Network, le premier réseau social créé pour les experts-comptables.

Il est créateur de Cosmico, en août 2018, une société de « médecine non conventionnelle ».

Activités journalistiques et militantes

Éric Verhaeghe publie dans les journaux Atlantico, Contrepoints, FigaroVox et Décider & Entreprendre, et intervient parfois à Radio Courtoisie.

En 2012, dans son essai Faut-il quitter la France, il énonce la notion de « démocratie liquide », une forme supérieure de démocratie, qui utiliserait internet pour ouvrir la décision publique à l’ensemble des citoyens.

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