De notre confrère britannique thesquaremagazine.com
Dans les annales de l’histoire britannique, la franc-maçonnerie occupe une place particulière. Cette société séculaire, enveloppée de symbolisme et connue pour ses rituels maçonniques, s’est entrelacée avec la famille royale britannique de manière fascinante. La relation entre la franc-maçonnerie et la famille royale est aussi complexe que durable, un mélange de tradition, de pouvoir et de mystère qui continue de captiver l’imagination du public.
L’influence de la franc-maçonnerie sur la monarchie britannique n’est pas un récit simple. C’est une histoire d’influence mutuelle et de valeurs partagées, où chaque institution a laissé son empreinte sur l’autre au fil du temps.
Les principes de la franc-maçonnerie de fraternité, de moralité et d’illumination philosophique ont trouvé un écho auprès de nombreux membres de la famille royale, qui y voyaient une incarnation de leurs propres valeurs.
Cet alignement n’était pas accidentel ; La franc-maçonnerie cherchait à attirer des individus de haut rang social, et ses principes étaient donc adaptés pour plaire à la noblesse.
Dans le même temps, le patronage de la monarchie envers la franc-maçonnerie conférait prestige et légitimité à l’organisation.
L’acte même d’un monarque ou d’un royal devenant franc-maçon signifiait une approbation tacite des idéaux de la société, renforçant sa position à la fois en Grande-Bretagne et à l’étranger.
Cependant, l’influence n’était pas unidirectionnelle. Les idéaux d’égalité et de fraternité de la franc-maçonnerie, où les membres se rencontrent « au niveau », peuvent avoir eu un impact subtil sur les perspectives royales sur la classe et la responsabilité sociale.
La participation des membres de la famille royale aux rituels maçonniques, où ils ont interagi avec des membres de divers niveaux sociaux, pourrait bien avoir influencé leur vision et leurs actions dans leurs rôles officiels.
La famille royale et la franc-maçonnerie : une histoire d’engagement
Les liens de la monarchie britannique avec la franc-maçonnerie remontent au XVIIIe siècle et, au fil du temps, de nombreux membres de la famille royale ont revêtu le tablier du franc-maçon.
L’une des premières relations royales était Frederick, prince de Galles, qui a été nommé grand maître en 1723, et ces liens royaux-maçonniques ont persisté jusqu’au 21e siècle.
Remarquable parmi les francs-maçons royaux était le roi Édouard VII. Initié à la confrérie en 1868, il occupe divers postes au sein de l’organisation, dont celui de Grand Maître de la Grande Loge Unie d’Angleterre. Son père, le roi George IV, et son grand-père, George III, étaient également francs-maçons.
GAUCHE : SAR LE DUC DE KENT – GRAND MAÎTRE UGLE
DROITE : SAR LE PRINCE MICHAEL DE KENT – GRAND MAÎTRE MARK MASONS
IMAGE LIÉE : WIKIMEDIA ATTRIBUTION 4.0 INTERNATIONAL (CC BY 4.0)
La monarchie actuelle perpétue cette tradition. Le duc de Kent, cousin germain de feu la reine Elizabeth II, est le Grand Maître de la Grande Loge unie d’Angleterre depuis 1967, marquant l’un des plus longs mandats dans ce rôle.
L’influence de la franc-maçonnerie sur la gouvernance royale et la diplomatie
Bien qu’il soit difficile de quantifier l’influence directe de la franc-maçonnerie sur la gouvernance royale et la diplomatie, il est plausible que l’accent mis par la société sur la fraternité universelle et l’entraide ait eu un certain impact.
Ces idéaux auraient pu guider subtilement les interactions royales avec les puissances étrangères, encourageant la diplomatie et la négociation pacifique en cas de conflit.
De plus, le réseau international de la franc-maçonnerie, avec ses loges réparties dans le monde entier, aurait pu servir de canal diplomatique informel, facilitant la communication et la compréhension entre les différentes nations.
L’influence de la famille royale sur la franc-maçonnerie
Tout comme la monarchie a été influencée par la franc-maçonnerie, la royauté a également laissé sa marque sur la société.
Leur implication a donné à la franc-maçonnerie un air de respectabilité, attirant d’autres personnalités de haut rang dans ses rangs. Le patronage de la monarchie a également contribué à protéger la franc-maçonnerie des critiques et des soupçons du public, contribuant à sa longévité et à son influence.
De plus, les francs-maçons royaux occupaient souvent des postes de direction au sein de l’organisation, leur permettant de façonner sa direction et son évolution.
Par exemple, le duc de Sussex, en tant que Grand Maître au début du 19ème siècle, a joué un rôle crucial dans l’unification des factions maçonniques rivales dans la Grande Loge Unie d’Angleterre, un moment charnière dans l’histoire de la franc-maçonnerie britannique.
L’énigme de la franc-maçonnerie : rituels et symbolisme
L’attrait de la franc-maçonnerie ne réside pas seulement dans sa signification historique ou ses membres influents, mais aussi dans ses rituels et ses symboles.
Ces pratiques, entourées de mystère et riches en allégories, offrent un aperçu des fondements philosophiques de la société.
Les rituels de la franc-maçonnerie sont essentiellement des pièces de moralité, menées au sein des réunions de chaque loge. Ils sont destinés à donner des leçons de morale aux membres, en utilisant les outils et le langage des tailleurs de pierre médiévaux dont la société tire sa symbolique.
Alors que les spécificités de ces rituels sont étroitement gardées par la fraternité, connues uniquement des membres, leur influence s’étend au-delà des murs de la loge.
Les valeurs qu’ils inculquent – de fraternité, d’intégrité et de lumière – sont destinées à guider les francs-maçons dans leur vie quotidienne.
Il est plausible de supposer que ces rituels et leurs enseignements ont eu un certain impact sur les membres de la famille royale qui y ont participé.
Ils ont peut-être influencé leur vision du monde, leur sens du devoir et leur approche de leurs rôles, ajoutant une autre couche à la relation entre la franc-maçonnerie et la monarchie.
L’avenir de la franc-maçonnerie et de la famille royale : un lien durable ?
Pour l’avenir, la relation entre la franc-maçonnerie et la famille royale ne montre aucun signe de déclin. La société continue d’attirer les membres de la famille royale, qui y voient une tradition de service et de fraternité qui correspond à leurs propres devoirs.
Cependant, les deux institutions évoluent pour répondre aux exigences du monde moderne. La franc-maçonnerie, tout en restant fidèle à ses rituels et à ses principes, s’efforce de se débarrasser de son image de secret et d’exclusivité.
La monarchie aussi s’adapte, équilibrant ses rôles historiques avec la nécessité de rester pertinente dans une société en évolution rapide.
Dans ce contexte, l’intersection de la franc-maçonnerie et de la monarchie présente un cas fascinant de rencontre entre la tradition et la modernité.
Alors que les deux institutions relèvent les défis du 21e siècle, leur histoire et leurs valeurs communes peuvent servir de boussole, les guidant vers un avenir qui honore leur passé tout en embrassant les possibilités du présent.
En fin de compte, l’histoire de la franc-maçonnerie et de la famille royale témoigne de l’attrait durable de la tradition, du pouvoir des valeurs partagées et de l’intrigante interaction des influences. C’est un récit qui continue de se dérouler, captivant ceux qui se plongent dans sa tapisserie riche et complexe.
Petite Coquille dans l’article Royal.
Edouard VII était le fils de la Reine Victoria, qui elle-même était la grand-nièce de George V et Arrière-grand-nièce de George IV. Sur ceux-ci nous ne possédons de preuve nous permettant de les lier à la FM — A moins que l’auteur fasse référence à Edouard VIII (Duc de Windsor, jamais couronné) frère de George VI et fils de George V qui eux sont 3 massons prouvés et reconnus.
Dans la ligne de cet article, nous ne pouvons que vous recommander la lecture du numéro 92 mai/juin 2023 de « Franc-Maçonnerie magazine » dont le sous-titre est « Actualité I Philosophie I Tradition I Culture I Débat » qui nous gratifie d’un remarquable article sur la Grande Loge Unie d’Angleterre réalisé par le célèbre journaliste indépendant, collaborateur des magazines « Capital » et « VSD » (en 1997) et ancien grand reporter au « Quotidien de Paris » (de 1984 à 1991) et intitulé
« Royaume-Uni – Une franc-maçonnerie déclinante et mal aimée ».
Voilà qui met les points sur les ‘’i’’ et les barres au ‘’t’’ quant à cette franc-maçonnerie qui se réclame régulière et de tradition !!!
Ou comment passer de 358 214 membres en 1998 à 193 495 en 2020 (source « List of Lodges Masonic »). UGLE déclarant, à cette heure, sur son site “L’UGLE est l’organe directeur d’une organisation composée de 175 000 membres répartis dans plus de 7 000 loges à travers le monde…” La chute continue, et dire qu’il y a plus de 30 ans, elle comptait plus d’un millions de Frères. Triste décadence ! https://bit.ly/419VAJw
Avec une dissidence, en Angleterre, maçonniquement parlant – DH, GLDF, GODF –, qui, selon l’auteur, « se portent bien ».
Sans compter sur une étonnante conclusion dont nous vous laissons le soin de découvrir en lisant l’article…
Nous aimerions tant être une suprême petite souris en chef afin de connaître ce qu’en pense les différents Grands Maîtres qui reçoivent FM mag en service de presse…