Robert Burns (1759-1796) est un poète écossais, l’un des plus connus à avoir écrit en scots. Considéré également comme un précurseur du romantisme, il devient une source d’inspiration pour le libéralisme et le socialisme. Son influence générale sur la littérature écossaise est considérable.
Son œuvre, inspirée de la vie à la campagne, de la nature et de culture populaire est aussi nourrie de nombreuses références à la poésie classique et contemporaine. Son audace naturelle l’amène à refuser les normes critiques de son époque. Sa poésie d’une grande sensibilité a contribué à l’éclosion du romantisme.
Il fut un critique acide de l’Église calviniste et de l’aristocratie, ce qui lui valut de grandes inimitiés.
Robert Burns, « Scotland’s favourite », est le
« fils préféré de l’Écosse ».
La Burns Night et le Souper
La Burns Night marque l’anniversaire de la naissance de Robert Burns, tous les ans, le 25 janvier. Tenu dans le monde entier à l’occasion de la Burns Night, où aux alentours de celle-ci, un souper de Burns traditionnel est un événement se déroulant en soirée pour célébrer la vie et l’œuvre du poète.
Au commencement
Le premier souper de Burns fut organisé en juillet 1801, lorsque neuf proches amis de Burns se réunirent pour marquer le cinquième anniversaire de sa mort. La soirée, qui se déroula au Burns Cottage à Alloway, inclut un repas savoureux, avec du haggis, des représentations des œuvres de Burns et un discours en l’honneur du grand barde, désormais connu sous le nom de Souvenir inoubliable.
La soirée connut un tel succès qu’ils décidèrent de célébrer à nouveau l’événement, cette fois-ci en l’honneur de la naissance de Robert Burns. C’est ainsi que débuta cette tradition que l’on célèbre toujours aujourd’hui.
Une agape bien ordonnancée
Tous les convives dégustent un repas copieux, qui comprend du haggis, des navets et des pommes de terre, accompagnés d’une goutte de whisky, des poèmes et des chansons de Burns sont récités et l’on rend hommage au grand barde.
Chaque souper de Burns est unique, mais se déroule généralement de la manière ci-dessous :
Pour commencer : tout le monde se rassemble, l’hôte prononce quelques mots, tout le monde s’assied et la Selkirk Grace est dite.
Le repas : l’entrée est servie, le haggis est introduit au son des cornemuses, les hôtes récitent Address to a Haggis, tout le monde trinque à santé du haggis et le repas principal est servi, suivi du dessert.
Après le repas : la première récitation de Burns a lieu, le Souvenir inoubliable, le discours principal en hommage à Burns, est prononcé, la deuxième récitation de Burns a lieu. Elle est suivie d’un Toast aux dames, puis d’une Réponse au Toast aux dames, avant que la dernière récitation de Burns ne soit prononcée.
Pour finir la soirée : les hôtes remercient les participants, tout le monde se lève et chante « Auld Lang Syne » bras dessus bras dessous et en se donnant la main lorsque les mots « Voici ma main, mon cher ami ! » sont prononcés.
Le « Auld Lang Syne » accompagne certaines cérémonies maçonniques
C’est une chanson écossaise plus connue des francophones sous le nom de « Ce n’est qu’un au revoir », signifie en scots, dialecte Lallans, « Depuis longtemps », « Les jours passés d’il y a longtemps », « Les jours d’antan », ou aussi « l’Amitié de vieille date ». En français et en anglais, ce chant est souvent repris à la nouvelle année ou à la fin de réunions amicales ou de certaines cérémonies maçonniques. Cette chanson, dans sa version Chant des Adieux, est parfois chantée à la fin des tenues maçonniques, lors de la « chaîne d’union », c’est-à-dire juste avant que les francs-maçons ne se séparent.
On doit la transcription et la publication de cette ancienne ballade écossaise à Robert Burns à la fin du XVIIIe siècle, à partir de fragments d’une chanson écossaise plus ancienne. En 1920, c’est le Père Jacques Sevin qui en écrivit les paroles françaises.
Elle fait également partie des nombreux et variés Volkslieder, Chants populaires, ré-harmonisés par Beethoven dans son recueil Douze chants écossais, WoO 156 (1818), dans une harmonisation pour soprano, ténor et basse, avec accompagnement de violon, violoncelle et piano.
Le 1er Janvier 2022, nous avions publié « Analyse d’un chant maçonnique très connu »
Pour mémoire, Robert Burns a été initié au sein de Lodge St. David, Tarbolton le 4 juillet 1781, à l’âge de 23 ans. Affilié à Lodge St. James Burns, le 27 juillet 1784, il y est élu “Depute Master” à 25 ans.
Sources : Wikipédia, Wikimedia Commons, visitscotland.com, robertburns.org.uk, babelio.com