La mélancolie comme une nature infinie qui vous submerge jusqu’à la félicité.
Lorsque le soir tombe, je suis souvent prise de mélancolie devant la beauté du monde ; un bonheur d’être triste comme dirait Victor Hugo, moi qui voudrais mourir en regardant la mer. Est-ce une passion triste ? Est-ce l’attente d’une compréhension du sens de la vie qui me procurerait la sérénité de notre finitude ? J’ai trouvé, dans une gravure d’Albrecht Dürer, l’expression vertigineuse de ces mêmes questionnements, une illustration qui réenchante mes souvenirs imagés de contes de fée. J’ai donc tracé ma planche en l’articulant autour de ces deux axes : Le 1er une approche dogmatique de la mélancolie, le second une approche analytique de Mélencolia, la fameuse gravure de Dürer.
I La mélancolie
Cette disposition d’âme a occupé l’Occident en touchant au cœur des problèmes auxquels l’homme est aujourd’hui sensible, en passant de l’histoire à la philosophie, de la médecine à la psychiatrie, de la religion à la théologie, de la littérature à l’art. L’iconographie de la mélancolie est d’une infinie richesse et il n’est donc pas étonnant que ce soit l’histoire de l’art qui ait su la première fournir les bases de cette nouvelle approche de l’histoire culturelle du malaise saturnien.
La mélancolie a fait, tout d’abord, l’objet, sous son appellation de «dépression», d’une approche médico-scientifique. Les médecins de l’antiquité n’y voyaient en général qu’une maladie ; mélancolie se traduisant par bile noire. Ils considéraient la mélancolie comme l’une des quatre humeurs (sanguine, cholérique, mélancolique, lymphatique), tempéraments qui affectent tous les êtres humains. Mais si une d’entre elles domine trop, elle peut conduire au vice et même à la folie, être une passion triste.
Du grec pathos, puis du latin patior, souffrir, pâtir, les passions tristes sont des états affectifs qui sont excités dans l’âme sans le secours de la volonté nous dit Descartes. Les passions se distribuent en sentiments positifs (affection, amour…) et négatifs (haine, envie ressentiment…).
Passions tristes, cette expression est employée par Spinoza dans L’Éthique. Les passions tristes, par opposition aux passions joyeuses, diminuent le pouvoir d’agir. Ce sont toutes les passions associées à l’idée de quelque chose qui va à l’encontre du conatus, c’est-à-dire de l’effort physique, intellectuel ou moral, telle la haine, la crainte, l’envie, la colère, la honte, la pitié. Par nature mauvaises, elles diminuent la puissance d’agir et tendent à rendre les hommes ombrageux et inconséquents. Nous éprouvons de la tristesse lorsque nous rencontrons un corps qui ne convient pas avec le nôtre, tout se passe comme si la puissance de ce corps s’opposait au nôtre. Notre puissance d’agir c’est-à-dire notre conatus en est empêché. Nous éprouvons alors de la tristesse.
Cette «torpeur de l’esprit qui ne peut entreprendre le bien» n’était pas une simple paresse au sens de fainéantise, elle était considérée par les chrétiens comme un grave péché. Pour les Réformés, la mélancolie est un piège diabolique, un péché. Les passions tristes sont reprises par le christianisme sous la forme des 7 péchés capitaux identifiés par Thomas d’Aquin comme : l’acédie (l’ennui) ou paresse spirituelle, l’orgueil, la gourmandise, la luxure, l’avarice, la colère et l’envie. De l’ennui existentiel, Baudelaire poétisant le spleen, écrit : «Dans la ménagerie infâme de nos vices, Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde ! Quoiqu’il ne pousse ni grands gestes ni grands cris, Il ferait volontiers de la terre un débris Et dans un bâillement avalerait le monde ; C’est l’Ennui !»
Nietzsche trouve un remède à la mélancolie en assignant à la musique, non pas la gaieté à tout prix, mais la perfection, l’achèvement des états du corps et du désir, surtout des affects, sentiments et passions, y compris par le jeu cathartique et reposant (ou apaisant) de la mélancolie. Les passions doivent ainsi se «spiritualiser» ou se «sublimer» par les rythmes, les mélodies et les harmonies de la musique et pourquoi pas par des paroles tout aussi effectives. C’est ainsi que le corps et l’âme deviennent légers, «de belle humeur», autrement dit, la musique serait le moyen du dépassement de soi, de l’accomplissement physique et moral sans négation de soi et sans négation de la vie ni du corps. Cette paix de l’accomplissement, Nietzsche l’appelle parfois aussi le bonheur. De même, Rousseau fait-il dire à l’un de ses personnages, à propos d’un autre : «La musique remplira les vides du silence, le laissera rêver, et changera par degrés sa douleur en mélancolie.»
Cependant, la mélancolie, était, tout aussi, considérée depuis l’Antiquité comme le tempérament des hommes marqués par la grandeur ; sa désignation comme «maladie sacrée» induit cette dualité. Marsile Ficin, humaniste de la Renaissance, décrivait la mélancolie comme faisant alterner, voire coexister, des états de détresse et d’ardeur enthousiaste qui métamorphosent l’individu en être inspiré, sinistre à ses heures, à la fois angélique et démoniaque. Pour le romantisme, une seule constante : on fera du culte du cœur souffrant et mélancolique l’essence même de l’artiste maudit. Gérard de Nerval parlait du «soleil noir de la mélancolie», tandis que Victor Hugo écrivait pendant son exil : «La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste». La mélancolie n’est donc pas toujours vue comme une pathologie, elle est aussi un sentiment à la fois intense et ambigu, elle est une plénitude équivoque. Ainsi, chez les romantiques, coexistent, en elle, la tristesse et la joie, exaltation que l’on retrouve en particulier avec les personnages de Dostoïevski qui pleurent et rient à la fois.
Un tel ressenti conduit à une tentative de saisir ce qui a lieu dans cette intensité et à expliquer pourquoi c’est à la fois saisissant et insaisissable, comme une expérience initiatique. Ma mélancolie serait plutôt douce mélancolie, vague mélancolie, ineffable mélancolie ; elle ne peut être dite qu’en disant : elle est un je-ne-sais-quoi. Sans cause, la mélancolie est donc un questionnement sur soi.
Durer a transcrit ce «je-ne-sais-quoi» dans sa célèbre gravure sur cuivre.
II Melencolia
La scène se situe sur un lieu en hauteur, offrant une vue… sur la mer et une petite côte urbanisée. Ce rivage m’évoque le port d’Ophalèse, ville où vécut pendant 12 ans le prophète de Kahlil Gibran ; les habitants viennent l’écouter une dernière fois avant son embarquement qui doit le ramener dans son pays d’origine.
Un personnage ailé occupe une moitié diagonale de l’espace, captant le regard par l’importance spatiale de sa représentation ; la robe, dont il est vêtu, et son visage évoquent une femme, sa silhouette massive le rende étrangement masculin, ni homme, ni femme, forcément, parce que c’est un ange. Assis devant un bâtiment sans fenêtre, le coude gauche appuyé sur son genou, l’ange tient sa tête dans une pose triste ou pensive, tête couronnée de plantes, cresson et renoncule d’eau, traditionnellement utilisées pour lutter contre l’asthénie. Walter Benjamin attire l’attention sur le poing fermé de la silhouette mélancolique de Dürer : «alors que le motif lui-même est antérieur à Dürer, ce poing, maintenant pressé contre la tête comme le siège de la pensée, se confond avec le visage pensif en une seule étendue de puissance concentrée, qui est aussi l’endroit où l’on obtient le plus fort contraste d’ombre et de lumière, absorbant toute la vie physique et mentale de la figure immobile de Dürer».
Dans sa main droite il tient un compas, l’avant-bras prenant appui sur une tablette, l’esprit ailleurs, le regard perdu dans le lointain. Le regard sérieux, la créature a dû écrire quelque chose sur cette tablette avec la pointe du compas, maintenant le regard est pensif, peut-être même triste. À l’arrière-plan, le rivage au soleil couchant est couronné d’un arc-en-ciel blanc et sur un phylactère, présenté dans le ciel par une créature ailée, genre chauve-souris ou dragon volant, on peut lire en latin : Melencolia § I.
Aux pieds de l’ange, un chien, un lévrier, est allongé, semblant s’ennuyer.
À côté, traversant la gravure en diagonale, comme pour séparer le premier plan du second, une échelle repose contre le mur de la bâtisse.
Et voici un second personnage, un angelot, un putto, assis sur une roue de meunier recouverte d’un tapis qui s’appuie à cette échelle et, par opposition à la rêverie de l’ange, lui, il est concentré car il est en train d’écrire. Fait-il des devoirs donnés par l’ange ? Écrit-il parce que plus inspiré, plus savant que l’ange qui s’est arrêté dans la perplexité, faute de savoir poursuivre ? L’ange lui a-t-il confié quelque chose qu’il serait en train d’enregistrer ? Parce qu’enfantin, le putto est-il disciple de l’ange adulte ?
Et surtout, des objets posés au sol ou accrochés au bâtiment proposent un décor énigmatique. Aux pieds des personnages, oh les beaux outils éparpillés ! Un soufflet, des clous, une scie, un rabot, un marteau, une règle, une sphère, des pots en étain, une tenaille dépassant à peine de dessous des plis de la robe de l’ange, tous objets de bois et métal.
Derrière l’ange, un énorme bloc, peut-être de marbre, d’une pierre taillée à 8 faces irrégulières, dont 4 visibles, empêche l’accès à l’échelle en étant levé contre elle. Si on tente de construire physiquement ce polyèdre, on a l’impression qu’il s’agit d’un volume «impossible», qui n’existe qu’à la limite d’un rhomboèdre partiellement tronqué avec un art consommé de stéréotomie. L’importance de ce volume vient de ce qu’on ne peut dire, de prime abord, si la direction du regard interrogatif et pensif du personnage central est orientée vers le phylactère ou vers cette énorme pierre.
L’ange, pour moi, n’est pas dans un état de somnolence mais bien plutôt en état de super-éveil. Son visage sombre et son regard fixe expriment une interrogation intense. Il a suspendu son travail, non par indolence, mais parce qu’il est devenu en attente de sens. Il médite.
Dans sa Septième lettre, Marsile Ficin reprend la métaphore de Platon où il conte que «notre âme, après avoir contemplé les idées (justice, beauté, sagesse, harmonie) à l’état pur dans les cieux, se retrouve dégradée par les désirs des choses terrestres. Pour y échapper, l’âme peut s’envoler grâce à deux ailes, deux vertus : la justice qu’on obtient grâce à un comportement moral actif représentée sur le mur de la gravure par une balance à fléau, et la sagesse, comportement contemplatif. Le fait que Dürer représente sa Mélancolie avec des ailes pourrait en être un écho.
Sur le mur de la bâtisse, un sablier, une cloche, un cadran solaire et un carré magique de 4×4. Le carré magique est situé dans le coin supérieur droit de la gravure. Le carré chiffré n’est pas accroché au mur comme le sont la cloche, le sablier ou la balance, il en fait partie, construit comme une fenêtre selon les plans de l’architecte. Ce carré montre que Dürer connaissait la quadrature surfacique du cercle entourant la boule en bas à gauche de la gravure.
Selon la remarque d’un proche de Dürer, qui traduisit en latin sa Théorie de la proportion humaine : «il faut observer à la presque fenêtre la toile des araignées», ainsi les nombres, comme des araignées dont le rôle est de tisser un diagramme à l’aide d’un fil, vont de 1 à 16 structurant un gnomon carré magique[1]. Les sommes dans chacune des lignes, colonnes et diagonales, ainsi que la somme des quatre nombres du milieu, sont toutes de 34. En outre, toute paire de nombres placés de façon symétrique par rapport au centre du carré conduit à la somme 17, une propriété qui rend le carré encore plus magique. Et je vous passe toutes les combinaisons possibles donnant une somme magique. Les astrologues de la Renaissance pensaient que le carré magique, aujourd’hui des sodokus, pouvait servir de traitement contre la mélancolie perçue comme état dépressif.
Les numéros 15 et 14 apparaissent dans le milieu de la rangée du bas, indiquant la date de la gravure, 1514, mais qui peut être aussi la date de la mort de la mère de l’artiste à laquelle il était attaché. Le 5, placé la tête en bas, peut s’expliquer par le fait que les chiffres arabes, d’abords utilisés dans l’abaque, n’étaient pas encore stabilisés, mais cela ne peut s’appliquer au 9, gravé à l’envers comme vu dans un miroir, d’autant qu’il existe un second état de la même gravure plus largement diffusé, où la position du 9 a été rectifiée.
Peut-être est-ce un hommage à Léonard de Vinci qu’il a certainement rencontré lors de son séjour à Florence en 1505. Aurait-il aussi rencontré à Florence, à cette époque, son aîné, Sandro Botticelli, dont les personnages à la beauté mélancolique, comme ceux de l’ange de la Vierge à l’enfant, ou de Vénus ou du printemps, auraient pu le toucher, voire l’inspirer pour le visage de son ange ?
Cet être ailé est donc entouré d’une collection d’objets et d’instruments qu’il semble avoir délaissés. Ils ont un rapport à la géométrie (un compas, une règle, une sphère, un polyèdre), au travail artisanal ou alchimique (un rabot, un gabarit pour moulures, un marteau, des clous, des tenailles, une scie, un creuset, une échelle, une balance, un sablier avec un cadran solaire), aux nombres (un carré magique), à la littérature (un encrier, un livre fermé, une tablette) et à la musique (une cloche), collection d’objets qui donnent à penser aux arts libéraux. Symboliquement, Dürer a réuni tout cela dans une image qui donne à penser ; symboliquement je suis submergée de questions.
Mais que signifie cela ?
Selon ses propres notes accompagnant un dessin préparatoire du putto, Dürer nous apprend que, dans Melencolia I, «les accessoires sont tous chargés d’un sens emblématique». Une courte inscription en allemand[2], que l’on peut traduire par «la clef désigne le pouvoir, la bourse la fortune», est le seul commentaire qu’il fit. Cela est à déchiffrer dans la gravure avec le ruban, qui pend de la ceinture de l’ange, avec, à son bout, un trousseau de clefs et dans les replis de la robe, comme tombée, une bourse. Mais, aussi laconique qu’elle puisse paraître, cette note confère à chaque objet une signification symbolique et nous livre la formule qui commande à leur répartition. Dürer considère la richesse comme revenant de droit à l’artiste. Dans ses instructions à l’usage des peintres il affirme : «Si tu es pauvre tu peux atteindre à beaucoup de pouvoir par cet art», et : «Dieu donne un grand pouvoir aux hommes de talent».
Dürer dessine un ange qui est familier de l’esprit des mathématiques et de la géométrie ainsi que des possibilités techniques qui en découlent mais qui se fige dans la contemplation face à l’infini. Nous savons, aujourd’hui, que Dürer exprimait aussi sa propre résignation devant l’impossibilité de pouvoir trouver le secret de la beauté avec les seuls moyens de la rationalité, des mathématiques et des mesures. Dürer s’interroge sur les limites des actions et du savoir humains avec le doute d’un artiste, perpétuellement inquiet ; il écrivait : «il n’appartient qu’à Dieu de soumettre, à la mesure, la beauté absolue». Lucidité, scepticisme ou pessimisme de Dürer dans un temps qui affirme au contraire un humanisme triomphant.
«Dans le dédale de ces interprétations», comme le dit si bien Hartmut Böhme, aucun commentateur n’a encore réussi à donner une explication qui fasse l’unanimité. Pourtant cette réponse existe. Elle correspond au génie plus géométrique que mathématique de Dürer dont le dessin suit toujours un plan précis. Ceci est vrai non seulement pour Melencolia §I mais aussi pour trois autres de ses gravures : Adam et Ève ; Le Chevalier, la Mort et le Diable et Saint Jérôme dans sa cellule. Ensembles, elles constituent une tétralogie fondée sur l’ancienne théorie des quatre humeurs comme l’atteste le titre inscrit par son auteur sur les ailes déployées du petit dragon volant : Melencolia §I, attribuée à Saturne parce que cet astre était alors considéré comme la première et la plus haute des planètes. L’anagramme de Melencolia, limen caelo, ou «porte vers le ciel», est l’image que l’on retrouve sur le blason familial de Dürer.[3]
Alors j’ai tiré des traits, une échelle s’est dressée sur le corps du personnage principal, parallèle à celle contre le mur ; l’ange, qui est bien en train de lire le phylactère, a son regard pointant sur le O de Melencolia ; j’ai trouvé des contours de cercles de rayon identique à celui de la sphère, délimitant ainsi des régions d’importance, le visage de l’ange, sa main qui tient le compas, le visage du putto, le cœur de la pierre, le soleil, quadrature surfacique du carré magique ; j’ai articulé le carré pour qu’il devienne carrés longs. Pour moi, dans une mélancolie imaginative, l’ensemble des symboles, ceux de la pierre, des outils, les références aux nombres, la présence d’un astre, les mystères, font de cette gravure une hypostase d’un tableau de loge maçonnique.
Cela a enchanté ma rêverie, ma recherche m’a donné un peu plus d’intimité avec l’ange avec qui je me suis mise à dialoguer, il me dit alors :- Tu vois le dragon là-bas, il ricane dans la lumière, il croit que ma mélancolie est de n’avoir pu réaliser plus de beauté, de n’être que ce dont je suis capable, de n’être pas un ravissant et studieux putto, de n’être qu’un rêveur qui ne sait même pas guérir. – Mais non, lui dis-je, le dragon n’est qu’une chauve-souris, il nomme seulement ce que tu ressens, ce n’est qu’un élément de langage. Il ne sait pas ce qu’il en est d’être inconsolable à la vue de ses propres imperfections ; et cependant, de se tenir face à face avec elles ; sans les flatter ni les tolérer, cherchant à se corriger sans devenir irritable, en désirant ce qui est bon en soi. – C’est vrai, poursuivit l’ange, dans le fond, pourquoi écouter le ciel, ici tout peut être sagesse, force et beauté.
J’étais avec l’ange qui avait fait une pause dans son travail. Le regard trop plein regardait au loin sans voir, il n’était pas dans la vacuité, il vivait charnellement le temps présent qu’il avait saisi, se demandant comment s’accomplir, et quoi offrir à cette quête dans la chambre nuptiale de la matière et de la lumière. Peu à peu, je devenais lui, mon âme-double, dans son regard qui ne cherche pas à posséder, ni à être possédé. J’en fus vivifiée comme une abeille future de son miel, j’ai quitté le pays d’Ophalèse, le temps s’est arrêté et j’ai vu l’innombrable sourire de l’onde de la mer.
MELENCOLIA a probablement inspiré le tableau de Lucas Cranach l’Ancien (1532)
[1] Pour comprendre les carrés magiques The magic, myth and math of magic squares par Michael Daniels
[2] Schlüssel beteut Gewalt, Beutel beteut Reichtum
[3] Compléter par le texte d’Yvo Jacquier La composition de Melencolia
Tout allant par cinq comme l’Etoile flamboyante 1+2+3+4+5 = 15 = 3, comme le grade d’Apprenti 3, le grade de Compagnon 5, le grade de Maître 7 = 3+5+7 = 15 = 3 de l’heure du soir et du matin, j’en termine avec la Marianne que certains initiés nous ont laissée avec ce beau bonnet phrygien lunaire avec ce double prénom de la mère et de la fille biblique pour y cacher que Marie, cette belle Vierge que certaines loges laïques aiment y avoir. Beaucoup se marient à la mairie sans passer par l’église sans savoir que ce mariage civil se déroule sous les auspices de la Vierge Marie. Tout cela pour en revenir au 144 précédemment dévoilé. On dénomme souvent Marie sous la dénomination Notre Dame.
En voilà la raison , les deux premières lettres de chacun de ces mots donnent N = 14 et D = 4 selon l’ordre alphabétique = au minimum 144.
Au cas où vous auriez un doute, les Templiers, dont peu furent initiés, et dont l’histoire en a laissé ce qu’ils souhaitaient qu’il en reste en accord avec le roi de France, le Pape et Molay mort de sa belle mort. La croix Templière a à chacune de ses branches deux pointes rappelant la couronne christique et formant au total un 8. Ce 8 est à lire par la gauche, sens lunaire, et par la droite, sens solaire = 88. Il y a donc deux croix en une, celle sur laquelle ils crachaient, celle des douleurs, et l’autre celle du bonheur qu’ils aimaient. Leur fameux ” BAPHOMET ” dont le total numérique de chacune des lettres donne 88 ( B= 2, A=1, P= 16, etc.. .) comme la houppe dentelés de nos Loges Ce BAPHOMET est traduire par : bas faux mets. Le bas étant la nouvelle lune, la faux à couper l’herbe, elle a une lame en forme de lune, pour en arriver symboliquement à : ” coupe la nouvelle lune, celle des ténèbres pour aller vers la lumière “.
Tout allant par trois en un aux quatre vents, ce troisième message en rapport avec le chiffre 8. La houppe dentelée de la Loge maçonnique est composée de noeuds dits en 8. Ces lacs d’amour ne font qu’un en deux, celui du lac des signes et attouchements de l’Ange biblique en Dieu en dualité constante avec le diable, l’éternel combat de l’ombre et de la lumière gagné par l’initié sur l’esprit et la matière.
Un peu plus de révélations qui vous éclaireront sur la quadrature du cercle comme l’indique l’homme de Vitruve de Léonard de Vinci. Le cercla a une circonférence de 360°, le carré a quatre angles de quatre vingt dix degrés = 90 x 4 = 360. La pierre à 8 faces de Dürer est à manipuler de différentes façons et dit l’envers et l’endroit du 88. Ce 88 est à découvrir dans le mot AL-chimie si mal traduit par beaucoup : comme dit dans le précédent commentaire AL = 100 et 12 à décoder au minimum par 100 – 12 = 88. La lettre G est la septième lettre de l’alphabet à décoder au minimum par 1+2+3+4+5+6+7 = 28 = 88 puisque nous avons le 20 du soir, donc 8, et le 8 du matin. Si on me permet de révéler tout cela, c’est que le monde court à sa perte, et que le monde arrivera à sa fin, celui de l’homme, dans un temps où le temps qu’il ne pense pas à lui venir.
Chère Solange, la mélancolie exprimée dans cette oeuvre au noir et au blanc est la représentation des épreuves et déceptions auxquelles devra se soumettre tout cherchant en AL-chimie. Il faut se souvenir qu’à l’époque de Dürer l’Europe des instruits parlaient tous le latin. Donc, les ailes de cet homme androgyne en pleine mélancolie de tristesse symbolisent non seulement l’air et plus, mais aussi la lettre ” L ” douzième lettre de l’alphabet pour chaque aile. Ces ailes donnent le code caché dans un passage biblique de l’Apocalypse de Jean verset 21/17 … il mesura la muraille, et trouva 144 coudées, mesure d’homme, qui était celle de l’Ange… ” Donc deux ” L ” donnent 12 X 12 = 144 comme l’indique ce petit ange au dessus de ce mélancolique qui voudrait bien voler de ses propres ailes. Le poing fermé laissant apparaître le chiffre 4 des ‘doigts visibles comme les 4 quartiers d’une nouvelle lune et d’une pleine lune. L’ échelle doit être montée et descendue au rythme de la lune. Pour rappel, toutes les antiques religions sont basées sur le cycle lunaire. Le carré magique de 4 par 4 = 16 comme le 4 de la seizième heure dit bien qu’il se lit à l’endroit comme à l’envers. Etc.. . de ce qu’il y a à y découvrir dans cette oeuvre résumant un cycle initiatique, le vrai. G dit comme God et Graal