Dans la voie des moines de la forêt, on retrouve l’étude, la réflexion et la méditation mais c’est surtout ce dernier point qui est le plus important : la pratique de la méditation.
Je n’oserais dire que je médite dans le Temple, mais il y a une certaine attitude intérieure qui me permet de mieux entrer dans le rituel, de quitter les métaux et d’être au plus près de ce qui est vécu, des phrases du rituel, de nos déambulations, de nos travaux, de notre chaîne d’union. C’est une attitude intérieure d’ouverture vers l’autre bien souvent différent de moi. C’est une attitude intérieure vers le fait de me relier, de ne plus rester sur un plan horizontal mais d’aspirer à la verticalité, de tendre vers le haut.
Les deux traditions (maçonnique et bouddhiste) me permettent de toucher quelques qualités intérieures non encore vraiment potentialisées et d’y revenir lors d’une autre Tenue ou d’une autre méditation.
J’ai pris « Refuge » avec un Maître, très tardivement, dans mon cheminement bouddhiste, peut-être attendais-je la bonne personne… J’ai également suivi des enseignements d’un certain nombre de nonnes et de moines qui m’ont aidé à approfondir ma pratique, à mieux comprendre les enseignements et à avoir une réflexion collective et personnelle afin de « changer » mes comportements, « changer » ma façon de voir le monde.
Par changement, j’entends affiner, m’approprier ma propre pensée, ne pas entrer dans un dogme.
Etant en recherche d’authenticité (vérité me semble un mot un peu trop fort, car existe-t-elle vraiment ?) et de partage de celle-ci avec d’autres, la Franç-Maçonnerie me semble bien adaptée à cette recherche qui passe par la tolérance, le partage, l’acceptation des différentes croyances, et la liberté dans cette recherche. Quant au bouddhisme il me semble aussi répondre à cette recherche d’authenticité car il y a un vrai travail intérieur de nettoyage et d’appropriation des symboles.
Dans les deux traditions, le chemin est balisé par une transmission ancienne, pour beaucoup orale et ensuite retransmise par l’écriture. Des générations d’hommes et de femmes ont suivi ces 2 traditions et nous les ont transmis parfois au risque de leur vie.
Dans les deux traditions, il nous est proposé plusieurs vertus, comportements de vie, j’ai retenu personnellement depuis plusieurs années, l’une d’entre elles sur laquelle je travaille et dont il me semble que les autres découlent, il s’agit de LA BIENVEILLANCE.
Vaste chantier car elle requiert de grandes facultés d’ouverture, d’écoute et de compréhension de l’autre.
Et puis dernier point qui est aussi un vaste chantier et que l’on retrouve dans les deux voies : l’ETHIQUE ou ensemble des règles de conduite. Dans l’une comme dans l’autre tradition, c’est un point important qu’il nous faut sans cesse améliorer, reprendre et rectifier.
S’améliorer est un véritable travail qui nous occupe beaucoup….
J’entremêle ces deux voies depuis plusieurs années et elles se complètent bien malgré quelques différences.
Ida a créé avec d’autres personnes LA LETTRE DES DEUX VOIES pour favoriser des échanges et des liens entre Francs-Maçon (nes) qui sont déjà dans une démarche bouddhiste ou qui souhaite connaître un peu mieux le bouddhisme.
La lettre est trimestrielle et gratuite, on peut s’y inscrire en précisant son Ob., sa L. et la Ville de résidence à ce mail : lesdeuxvoies@orange.fr