L’Œuvre nationale du Bleuet de France est une œuvre caritative intégrée depuis 1991 à l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) ; elle apporte son aide aux ressortissants de l’Office.
● Le Bleuet de France, notre « forget me not »* à nous
En France, le Bleuet de France est l’incontournable symbole des cérémonies du 11 novembre.
La Première Guerre mondiale, par sa violence et sa durée, est dévastatrice. Elle fait 10 millions de morts et plus de 20 millions de blessés, dont certains, lourdement handicapés, ne peuvent plus travailler. Dès lors, une mobilisation citoyenne se met en place en faveur d’une reconstruction matérielle, économique, et surtout humaine.
Depuis, des campagnes d’appel aux dons ont lieu chaque 8 mai et 11 novembre en France, en Outre-mer, et à l’étranger. En 1991, l’association du Bleuet de France devient l’Œuvre nationale du Bleuet de France. L’ONACVG la prend alors sous son aile et en assure depuis sa gestion et sa présidence. Cent ans après sa création, sa vocation perdure. Son champ d’intervention ne se limite plus aux soldats blessés lors des deux guerres mondiales mais prend en compte l’ensemble des conflits, des victimes de guerre aux pupilles de la Nation et aux victimes d’actes de terrorisme. Aujourd’hui, cette fleur incarne les valeurs de respect, de paix et de tolérance chères à l’ensemble de la communauté combattante.
● D’où vient le Bleuet de France ?
En 1925, Charlotte Malleterre, fille du commandant de l’Hôtel national des Invalides et Suzanne Lenhardt, infirmière major, créent un atelier à l’Institution nationale des Invalides (INI). Les pensionnaires y confectionnent des bleuets en tissu qu’ils vendent sur la voie publique, un moyen de leur fournir une occupation et une source de revenus.
● Pourquoi le Bleuet ?
Le bleuet est le symbole choisi pour illustrer la solidarité envers le monde combattant pour plusieurs raisons. Il rappelle l’uniforme bleu horizon que les jeunes recrues, les « Bleuets », portaient en rejoignant leurs aînés, les « Poilus », sur les champs de bataille. Le bleuet est reconnu comme la fleur française du souvenir, celle qui poussait dans la boue des tranchées, seule note colorée dans un paysage dévasté avec le coquelicot. Enfin, le bleu est également une des couleurs de la nation française, première couleur du drapeau tricolore.
♦ Le Bleuet de France a deux missions essentielles axées autour de la solidarité et de la transmission de la mémoire
● Une mission de solidarité
Le Bleuet de France soutient au plus près de leurs besoins les combattants d’hier et d’aujourd’hui, les victimes de guerre et les victimes d’actes de terrorisme.
Chaque année, plusieurs centaines de milliers d’euros sont consacrés aux aides accordées aux pupilles de la Nation, à la solidarité avec les soldats blessés en opération extérieure (OPEX), au maintien à domicile des ressortissants les plus âgés en situation de dépendance et à l’amélioration des conditions de séjour des anciens combattants dans les maisons de retraite labellisées Bleuet de France.
À titre d’exemple, il prend en charge le financement d’études supérieures pour certains pupilles de la Nation, le financement d’équipements pour les militaires blessés devenus sportifs de haut niveau, ou propose encore un accompagnement psychologique aux victimes d’actes de terrorisme et à leurs familles.
● Une mission mémorielle
Le Bleuet de France soutient des projets valorisant l’histoire et la mémoire des conflits contemporains afin de promouvoir les valeurs citoyennes françaises. Grâce aux dons, il finance de nombreux projets et de nombreuses manifestations à caractère culturel et pédagogique.
Par exemple, le Bleuet de France s’investit dans les concours scolaires de l’Office (« Bulles de mémoire » et « Petits artistes de la mémoire »), finance des expositions temporaires sur les conflits du XXe siècle et soutient des programmes d’éducation citoyenne.
Source : https://www.onac-vg.fr/
*Lors des commémorations du 11 novembre, des millions de Britanniques portent un coquelicot, le « poppy », surnommé aussi « forget me not », attaché à la boutonnière.
Cet emblème vient des champs de bataille du nord de la France, où les coquelicots proliféraient pendant la Grande guerre. C’est le médecin militaire canadien John McCrae qui a inspiré ce symbole, à travers le poème “In Flanders’ Fields” en 1915.
Retrouvez toute la symbolique des fleurs avec notre article du 12 août dernier https://bit.ly/3TrIuU4