Aujourd’hui, c’est Halloween… Découvrons l’origine, la tradition et l’histoire de la fête de la citrouille…
Comme tous les ans, à la fin octobre, la célèbre fête de la citrouille revient en force ! Quelles sont les origines historiques de la fête d’Halloween ? D’où vient l’histoire de cette célèbre fête que les enfants adorent surtout pour y manger des bonbons ? Pourquoi la tradition de se déguiser et de se faire peur existe-t-elle ?
La fête d’Halloween tire son origine d’une fête celtique
La fête celtique de Samain, dont les origines remontent à plus de 2500 ans, est considérée comme l’ancêtre d’Halloween. Cette fête célébrait la fin de l’année et l’entrée dans la nouvelle année. Les Celtes pensaient que, durant la nuit de Samain, les frontières entre le monde des morts et celui des vivants étaient ouvertes et que les esprits venaient rendre visite aux vivants.
Samain, ou Samhain, est la fête irlandaise aux origines celtes qui célèbre le passage de la saison estivale claire à la sombre saison de l’hiver.
Dans une société qui vit au rythme des moissons, on est bien loin de notre actuel Halloween passé à la moulinette de la culture pop américaine !
Samain est réputé pour être l’ancien nom celte de la fête d’Halloween. Si cette affirmation est loin d’être exacte, il est fort possible que cette dernière soit librement inspirée la célébration a priori païenne. En effet, le Samain se situe à la fin de l’année celtique qui correspond à la nuit du 31 octobre au 1er novembre de notre calendrier chrétien.
Dans la mythologie celtique, deux saisons rythment l’année : la saison claire et la saison sombre. La fête de Samhain serait un jour de transition n’appartenant à aucune de ces deux saisons. Elle annonce le passage à la saison sombre ainsi que le début d’une nouvelle année, coïncidant avec la fin de la saison des moissons. Il s’agit de l’une des quatre fêtes religieuses Celtes avec :
Beltaine : passage de la saison sombre à la saison claire ;
Imbolc : fête de purification ;
Lugnasad : fête royale pendant les récoltes célébrant l’abondance et la prospérité.
Le Samain permettrait aux morts de renouer avec les vivants quelque temps. Dans la société celtique, cette fête aurait eu un caractère obligatoire et les absents seraient soumis à la peine de mort. Pendant cette période, toutes les activités sont à l’arrêt : fin des conquêtes, des hostilités et des travaux agricoles notamment. C’est le moment de régler les conflits et de payer ses dettes.
Le rituel de la fête Samain
La fête de Samain était célébrée 3 jours avant le 31 octobre et 3 jours après, du 29 octobre au 4 novembre d’après notre calendrier grégorien. La semaine se déroulait comme suit :
Jour 1 : mémoire aux héros
Jour 2 : mémoire aux défunts
Jour 3 : cérémonie de la reconnaissance du feu. Après avoir éteint le feu dans leurs habitations, les propriétaires se rassemblaient sur la grande place du village. Les druides allumaient alors un grand feu sacré dans le but d’alimenter des feux joies aux alentours pour éloigner les mauvais esprits. Les habitants utilisaient ce nouveau feu sacré pour chauffer leurs maisons et protéger leur foyer pour l’année.
Jour 4 : grand jour de la Samain. Les morts refont surface. Les habitants ayant perdu un proche laissaient symboliquement la porte ouverte et une place à table pour l’accueillir.
Jour 5, 6 et 7 : rassemblements populaires et familiaux
Du Samhain celte à la Toussaint catholique
Lorsque que le pape Grégoire IV choisi en 835 la date du 1er novembre comme jour de célébration de tous les saints du catholicisme, il est supposé qu’il s’agisse d’une manœuvre d’influence pour détourner les rites païens des peuples celtes vers une foi commune à la chrétienté. En d’autres termes, la Toussaint devait supplanter l’ancienne fête religieuse du Samain, dans un contexte de christianisation de l’Europe. En Irlande, le Samain serait resté encore très populaire. En 998, la création d’une « fête des trépassés » au lendemain de la Toussaint, le 2 novembre, aurait tenté une nouvelle fois d’abandonner pour de bon les anciennes pratiques. Cependant, les morts restaient, encore une fois, majoritairement célébrés au 1er novembre.
Que veut dire « Samain » ?
On ne sait pas tout à fait d’où provient le nom de « Samain ». Si l’on a longtemps cru qu’il signifiait « la fin de l’été » avec sam pour « été » et fuin pour « fin », l’étymologie fait aujourd’hui débat et pourrait signifier, entre autres, la réunion ou le rassemblement.
Selon les pays, l’écriture diffère, mais il s’agit bien de la même fête : Samhain en irlandais/Samhainn ou Samhuin en écossais/Sauin en mannois.
Le mois de Samonios est le premier mois chez les Celtes, comme l’atteste l’un des rares documents en langue gauloise qui nous est parvenu : le calendrier de Coligny. Mais contrairement à ce que l’on peut lire ici et là sur Internet, il n’existe aucune preuve, source ou document historique permettant d’attester que le Samhain était célébré chez les Celtes Gaulois qui peuplaient notre actuel territoire.
La fête de Samhain était-elle vraiment celte ?
D’après l’archéologue Jean-Louis Bruneau, spécialiste de la civilisation proto-celte, les premières sources qui mentionnent la fête de Samain sont très tardives et apparaissent aux débuts du Moyen-Âge. S’il est probable que des célébrations similaires aient eu lieu dans le monde Celte de l’Antiquité, la célébration en tant que telle était tout à fait contemporaine au christianisme montant et « dire d’elle qu’elle était celtique n’a pas de sens ».
La fête de Samain, célébrée en Irlande et en Écosse, a progressivement été supplantée par la Toussaint introduite le 1er novembre par l’Église catholique aux environs du VIIIe siècle.
Du Samhain celte à la Toussaint catholique
Lorsque que le pape Grégoire IV choisi en 835 la date du 1er novembre comme jour de célébration de tous les saints du catholicisme, il est supposé qu’il s’agisse d’une manœuvre d’influence pour détourner les rites païens des peuples celtes vers une foi commune à la chrétienté. En d’autres termes, la Toussaint devait supplanter l’ancienne fête religieuse du Samain, dans un contexte de christianisation de l’Europe. En Irlande, le Samain serait resté encore très populaire. En 998, la création d’une « fête des trépassés » au lendemain de la Toussaint, le 2 novembre, aurait tenté une nouvelle fois d’abandonner pour de bon les anciennes pratiques. Cependant, les morts restaient, encore une fois, majoritairement célébrés au 1er novembre.
Ce n’est qu’au milieu du XIXe siècle que la fête d’Halloween devint la fête de la peur que l’on connaît aujourd’hui. À cette époque, les migrants irlandais et écossais s’installent sur le nouveau continent pour fuir la Grande famine en Irlande, et apportent avec eux leurs contes et leurs légendes. Depuis lors, Halloween est fêtée aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Irlande, et en Grande-Bretagne.
Pourquoi se déguise-ton à Halloween ?
Traditionnellement, le soir d’Halloween, les enfants portent des déguisements qui font peur comme de zombies ou de sorcières. Ils sonnent aux portes de leur quartier en demandant des bonbons avec la formule : Trick or Treat ! (en Français : Farce ou friandises). Mais à l’origine, les enfants ainsi déguisés symbolisent les âmes des morts qui venaient rendre visite aux vivants durant la nuit du Samain celtique. Le nom « Halloween » est une altération de All Hallows Eve qui signifie « le soir de tous les saints ».
La tradition d’enfiler un déguisement viendrait de nos ancêtres Celtes. Le soir d’Halloween, ils pensaient alors que les portes du monde des vivants étaient ouvertes et que toutes les âmes pouvaient venir hanter les vivants. Donc pour les éloigner, on tentait de leur faire peur en portant des costumes effrayants. Mais ce n’est pas la seule explication. Certains celtes se déguisaient pour se faire passer eux-mêmes pour de méchants monstres. Ainsi déguisés, ils évitaient les mauvaises rencontres !
Avant la citrouille, il y avait le navet !
Aujourd’hui, le symbole d’Halloween est la citrouille, mais ça n’a pas toujours été le cas. Ce légume est une référence à la légende irlandaise de Jack à la lanterne (Jack-O’-Lantern). Selon la légende, Jack, personnage ivrogne paresseux, défie le diable. À sa mort, ni le paradis ni l’enfer ne veulent l’accueillir. Jack est condamné à errer éternellement dans l’obscurité en s’éclairant d’une bougie plantée dans un navet évidé. Jack réapparaît chaque année, le jour de sa mort, à Halloween. Avec les années, le navet a progressivement été remplacé par une citrouille plus large et plus facile à sculpter. En France, la fête d’Halloween n’apparaît qu’à la fin des années 1990, mais elle ne parvient pas à s’implanter comme outre-Atlantique, notamment parce qu’elle est jugée trop commerciale par ses détracteurs.
Source : Ça m’intéresse , Bretagne.com
Pour certains, la question reste posée : un chrétien peut-il fêter Halloween – récente en France et propulsée avec grand tapage médiatique et commercial ? Est-ce une gentille célébration de la Sainte Citrouille, une fête des bonbons ou une sordide fête des morts ?
Pour les chrétiens, ce carnaval grotesque invite chacun à une fête macabre où la mort passe pour une plaisanterie… Une question toujours taboue.