jeu 21 novembre 2024 - 23:11

MAÇONNERIE : philosophie et liberté

La franc-maçonnerie compte parmi ses principes « la liberté des individus et des groupes humains, qu’ils soient des institutions, des races, des nations »

Pour le philosophe français René Descartes (1596-1650), la liberté « consiste uniquement à affirmer ou à nier, à exécuter ou à envoyer ce que l’entendement nous prescrit, nous agissons de manière à sentir qu’à aucun moment, aucune force extérieure ne nous contraints ». Le chroniqueur et professeur Claudio Piotto enseigne que « dans son sens négatif, la liberté signifie l’absence de restrictions ou d’interférences. Le sens positif de la liberté signifie la possession de droits, impliquant l’établissement d’un large éventail de droits civils, politiques et sociaux. La croissance de la liberté est conçue comme un accomplissement de la citoyenneté.

Compris comme la « condition de celui qui est libre ; capacité d’agir pour soi-même; autodétermination; indépendance; autonomie », la liberté doit être l’objet d’un zèle constant de la part des initiés à ce qu’on appelle « l’art véritable ». Parmi les divers aspects de la liberté, le franc-maçon doit maintenir comme non négociable pour lui-même et pour la société, en particulier la liberté de pensée, un droit prôné à l’article XVIII de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui établit à l’article XVIII que « chacun a le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion (…) ».

La liberté de pensée « est la liberté qu’ont les individus de maintenir et de défendre leur position sur un fait, un point de vue ou une idée, indépendamment de l’opinion d’autrui ». Ce droit “comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idéaux de toutes sortes, sans considération de frontières, oralement, par écrit, sous forme d’art ou par tout autre procédé de son choix“. (STF)

Selon le franc-maçon Aildo Carolino, la liberté “d’un point de vue éthique, n’est rien de plus que le droit de la personne humaine de choisir et d’agir, indépendamment de toute limitation extérieure, c’est-à-dire qu’ici l’individu ne doit respecter que ce qui lui dicte sa conscience. (…) D’un point de vue éthique, cependant, nous devons préciser que la liberté de penser est un droit de choisir et d’agir que possède tout être humain, indépendamment de toute ingérence extérieure et que son exercice signifie la victoire contre les préjugés, l’ignorance et la superstition.

La libre pensée « est la vision, philosophique ou autre, qui soutient que les phénomènes et toutes choses doivent être formés à partir de la science, de la logique et de la raison et ne doivent être influencés par aucune tradition, autorité ou aucun dogme. » La liberté de conscience est complémentaire et étroitement liée à d’autres libertés, telles que la liberté d’expression et la liberté religieuse. 

Dans un article publié en août 2021, le journaliste, écrivain et professeur Ricardo Viveiros indique que « la philosophie est essentielle à l’émergence de la pensée critique, un questionnement sain capable de générer une discussion sur différentes vérités. L’attitude philosophique fait partie de la vie de chacun d’entre nous lorsqu’il s’agit de débattre de l’existence mais aussi du monde et de l’univers. C’est penser, penser librement. Pour ceux qui s’imaginent que le philosophe est un utopiste : « La philosophie apprend à agir, pas à parler », disait il y a près de 2 000 ans Sénèque, sage stoïcien et l’un des juristes, écrivains et intellectuels les plus célèbres de l’Empire romain.

La conclusion de Viveiros, que nous adoptons ici : « Il est temps de sauver l’importance de la philosophie. Sans libre pensée, nous tombons dans l’ignorance, la médiocrité, l’obscurantisme, la violence et l’irrespect humain. Nous avons commencé à défendre des idées préconçues, discriminatoires, totalitaires et sans lumière. La philosophie est ce qui ouvre de nouvelles opportunités, encourage la réflexion et éveille la créativité. Se libérer du « plus du même » et casser le couvercle de la « petite boîte », c’est sortir de la caverne de Platon. C’est découvrir qu’il n’y a pas qu’un petit monde, mais un univers immense à explorer. Il est à toi.

Basé sur des œuvres d’Aildo Carolino, Claudio Piotto et Ricardo Viveiros. Sites Internet consultés : Ambientelegal.com.br ; gob-pr.org.br ; gob-rj.org.br ; jdv.com.br ; fr.wikipedia.org ; stf.org.br Responsable : Perseverança Masonic Lodge – Paranaguá – PR ( loja159@fgsia.com )

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