Le 27 mai 1997, le père moderne de la maçonnerie égyptienne nous quittait. Vous découvrirez ci-dessous sa dernière interview faite par Patrick Leterme, le 10 Avril 1997, quelques semaines avant son départ pour l’Orient Eternel.
Robert Ambelain, né le 2 septembre 1907 à Paris et mort dans la même ville, le 27 mai 1997, est un auteur français, spécialisé dans l’ésotérisme, l’occultisme et l’astrologie. Homme de lettres, historien et membre sociétaire des Gens de Lettres et de l’Association des écrivains de langue française « mer outre-mer », il est l’auteur de 42 ouvrages (dont certains sous le pseudonyme d’« Aurifer », son nom en tant que « Supérieur inconnu » dans l’Ordre Martiniste).
Franc-maçon, il est initié le 24 mars 1939 dans le temple de la porte d’Orléans à Paris, parrainé par le grand maître Constant Chevillon, dans la loge « La Jérusalem des vallées égyptiennes » et ensuite il est reçu compagnon et maître au cours d’une tenue clandestine au camp d’Epinal. Il dirige à son domicile les réunions de la loge « Alexandrie d’Égypte », au Rite de Memphis-Misraïm. Il reçoit de Georges Bogé de Lagrèze les hauts grades de ce rite, du 4e au 33e et les 55e, 66e, 90e et 95e. En 1942 il réveille l’Ordre des Élus Coëns, dont il est le Souverain Grand Commandeur. L’Ordre Martiniste des Élus-Cohens, lié pendant un temps à l’Ordre de Papus dirigé par Philippe Encausse au sein de l’Union des ordres martinistes, va poursuivre son activité jusqu’en 1967.
C’est en 1942 que Georges Bogé de Lagrèze et Camille Savoire, tous deux membres du Grand Prieuré des Gaules du Rite écossais rectifié, auraient donné patente à Robert Ambelain, afin de créer l’Ordre Martiniste des Élus-Cohens et d’ y intégrer les classes secrètes de Profès et Grand Profès. Cependant Un article de Pierre Noël consacrée à « La Profession », publié dans le N°168 de Renaissance traditionnelle en octobre 2012 établit documents à l’appui, y compris des textes inédits, la nature exacte de la double classe secrète du régime écossais rectifié et il précise en quoi la pseudo-grande profession composée par Robert Ambelain à partir d’un dépôt de Georges Lagrèze diffère radicalement de la grande profession telle que l’a conçue et instituée Jean-Baptiste Willermoz fondateur du rite et telle qu’elle s’est perpétuée en Suisse.
De 1960 à 1985 il est le grand maître mondial de la « Grande Loge française du Rite ancien et primitif de Memphis-Misraïm ». Il transmet sa succession à Gérard Kloppel en 1985. En 1985 il réveille le Rite écossais primitif. Il est aussi Chevalier bienfaisant de la Cité sainte dans le Rite écossais rectifié, avec le nom d’ordre d’Eques a reconciliatione.
Cette dernière interview de R. AMBELAIN est intéressante. C’est un document incontestable qui fait partie intégrante de l’histoire du réveil, entre autres, du Rite de Misraïm. Néanmoins, il convient de le situer dans le contexte de l’époque. Le F. Robert Ambelain, tel que l’on peut le constater, était très fatigué et diminué par la maladie. De ce fait, il s’était commis dans une série de transmissions/dénonciations concernant les patentes qu’il possédait. Cette attitude avait éveillé les appétits d’un certain nombre de “Frères” qui se voyaient déjà les héritiers alors qu’ils n’en avaient ni le droit ni le talent. Marchands du Temple ? Mauvais compagnons? Ce document démontre jusqu’où l’homme peut se fourvoyer pour obtenir un pseudo pouvoir. Aujourd’hui, la multitude de micro-obédiences qui pratiquent notament le rite de Memphis-Misraïm, en se référant d’une filiation Ambelain, en est la triste conséquence. Mais comme le souligne le Frère Ambelain au début de cette vidéo: rien n’est dû au hasard, ce qui doit se produire se produit.
Nous vous recommandons le dernier ouvrage sur Robert Ambelain (1907-1997).
Un livre préfacé par Michel Gaudart de Soulages, avocat, écrivain franco-canadien et ancien conseiller consulaire auprès du Consulat général de France à Québec.
Sur le plan maçonnique, notre Frère Michel Gaudart de Soulages est XII° Grand Hiérophante ad vitam et Grand Maître Mondial, Grand Cophte du Grand Ordre Souverain des Rites Egyptiens (GOSRE), Grand Pontife du Grand Collège Hermétique (GCH) et Grand Maître Emérite de l’Ordre Intérieur des Ordres Chevaleresques (OIOC).
Quant à Arnaud de l’Estoile, l’auteur, il est historien, diplômé de la Sorbonne et du Conservatoire national des arts et métiers. Il s’est spécialisé dans l’étude de l’ésotérisme et des sciences occultes.
À ce titre, ses recherches s’orientent aussi bien vers la théorie (fondements, courants et grandes figures, histoire secrète) que vers la pratique (magie, alchimie, kabbale, etc.).
Il a publié les biographies des principaux occultistes de la deuxième moitié du XIXe siècle : Stanislas de Guaita, Papus, Péladan et Éliphas Lévi. Son dernier opus, sur Robert Ambelain, personnage incontournable du milieu ésotérique français, publié chez Télètes en février dernier, est des plus remarquables.