L’équinoxe de printemps marque la fin de l’hiver, au sens astronomique du terme, et l’entrée dans ce qu’on appelle communément « la belle saison ».
Le mot équinoxe vient du latin et signifie « égalité du jour et de la nuit ». Le soleil se trouve alors directement au-dessus de l’hémisphère, ce qui signifie que les deux moitiés de la Terre sont uniformément exposées aux rayons du soleil, et que la durée du jour et de la nuit est à peu près la même.
À quelques jours près, il cohabite avec l’heure d’été et permet surtout au jour de gagner du terrain sur la nuit. Une durée d’ensoleillement qui ira croissante jusqu’au solstice d’été (20-21 juin), avant de diminuer à nouveau jusqu’au solstice d’hiver (20-21 décembre).
Quelques traditions liées à l’équinoxe
Depuis les premières observations astronomiques il y a des milliers d’années, cette période a été marquée par des rites ou des célébrations. D’autant que dans l’hémisphère nord, fin-mars est souvent marqué par l’apparition des premiers bourgeons et une « renaissance » de la nature. L’équinoxe de printemps est ainsi le premier jour du calendrier iranien traditionnel ou un jour sacré dans le zoroastrisme, ancienne religion des Perses.
En cette période, les Grecs célébraient le retour à la surface de la terre pour six mois, de Perséphone. Fille de Zeus et Déméter, elle fut enlevée par Hadès, qui la fit reine des Enfers. Hadès avait conclu un pacte avec Déméter, partageant ainsi son épouse dans le monde de la Lumière et le royaume des Ténèbres. Ce mythe exprime le mouvement de la végétation qui meurt à l’approche de l’hiver pour resurgir à nouveau avec le printemps. Dans le culte, la fête célébrant le départ de Perséphone avait lieu en automne, la belle saison étant associée à son retour.
Quant à l’Église catholique, apostolique et romaine, cette dernière a associé deux fêtes à l’équinoxe de Printemps.
La première, le 25 mars est la fête de l’annonciation à la Vierge Marie, par l’Archange Gabriel qu’elle attend un enfant, dont la naissance aura lieu 9 mois plus tard, précisément le 25 décembre, jour de Noël.
La deuxième est Pâques célébrant la victoire d’un dieu de Lumière (Jésus) sur les ténèbres (la mort). Cette fête a lieu toujours le premier dimanche qui suit la première pleine lune après l’équinoxe de Printemps
D’ailleurs, jusqu’à la Renaissance, le jour de l’an était souvent fêté le 1er mars en Europe.
Les civilisations précolombiennes avaient également remarqué ce phénomène.
Sur le site de Chichén Itzá, ancienne ville située dans la péninsule du Yucatán, au Mexique et principal centre religieux du Yucatán, les Mayas ont bâti la pyramide d’El Castillo entre le IXe et le XIIe siècle.
À chaque équinoxe, les rayons obliques du soleil frappant le soleil créent des ombres volontairement crées par les architectes : elles rappellent un serpent grimpant le long du bâtiment.
En Europe, les civilisations nordiques célébraient Dísablót au moment de l’équinoxe de printemps. Mentionnée dans les sagas Hervarar, Víga-Glúms, Egils et Heimskringla, cette fête sacrificielle servait à satisfaire les esprits féminins et favorisait la récolte à venir.
Sources : lintern@ute ; REFINERY29 ; Wikipédia