Symbole révolutionnaire important, « La Marseillaise » est un symbole fort de la République.
Composée en avril 1792 par Claude Rouget de Lisle, officier en poste à Strasbourg, à la suite de la déclaration de guerre de la France à l’Autriche, « La Marseillaise » fut ensuite diffusée massivement par l’intermédiaire des volontaires marseillais qui entonnèrent ce chant lors de leur marche vers Paris. C’est la foule parisienne qui nomma ce chant « La Marseillaise » ! Composée au moment où fusionnent l’esprit révolutionnaire et l’amour de la nation offensée, « La Marseillaise » obtient un grand succès et prend le statut de chant national, le 14 juillet 1795.
Sous l’Empire, elle est souvent jouée aux armées, même si le Chant du Départ ou « Veillons au salut de l’Empire » lui est préféré par Napoléon. La Marseillaise est par exemple jouée par la musique de la Garde (donc en présence de Napoléon) à la bataille de la Moskova.
« La Marseillaise » reparaît ensuite lors des révolutions de 1830 et 1848, et redevient hymne national sous la IIIe République en 1879, au cours d’une séance de l’Assemblée nationale présidée par le Frère Gambetta. La Chambre des députés adopte alors « La Marseillaise », qui devient l’hymne national de la République restaurée.
Rouget de Lisle, un Frère…
Officier d’artillerie et poète à ses heures, Claude Joseph Rouget de l’Isle, ou de Lisle (1760-1836) appartint au début des années 1780 à la Loge « Les Frères discrets de Charleville ». C’est par la franc-maçonnerie qu’il connut Philippe-Frédéric de Dietrich, le maire de Strasbourg. À la demande de celui-ci, il compose plusieurs chants patriotiques dont « Le Chant de guerre pour l’armée du Rhin », le 25 avril 1792, chanté par Philippe-Frédéric de Dietrich lui-même pour la première fois en public dans son salon. Celui-ci connaît un certain succès. Quand l’Assemblée déclare la « patrie en danger », ce sont des fédérés marseillais gagnant le front qui entonnent et répandent sur leur chemin le chant de Rouget de l’Isle – qui devient donc « La Marseillaise ».
Dans le célèbre « Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie » de Daniel Ligou, nous pouvons lire : « Rouget de Lisle (Claude Joseph), 1760-1836. Le célèbre auteur de La Marseillaise a appartenu à la loge Les Frères Discrets, Orient de Charleville. Plusieurs membres de sa famille ont appartenu à la loge L’Intimité, Orient de Niort. »
Consulter le Fichier Bossu : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10000345p/f85.image
Sources : gouvernement.fr ; BnF ; Wikipédia
Illustrations :
- La Marseillaise ou Rouget de l’Isle chantant la Marseillaise en 1792 par le peintre Plauszewski Waléry et attribué à Pils Isidore Alexandre Augustin ;
- Exemplaire de « La Marseillaise » copié de la main de son auteur Claude Rouget de Lisle – photo : Manuscrit, papier, 250 x 200 mm, BnF, département des Manuscrits, NAF 4299 – © Bibliothèque nationale de France ;
- Portrait Rouget de Lisle (1792).
Retrouvez notre article du 24 octobre 2021 intitulé « LA MARSEILLAISE, au musée de Strasbourg » https://bit.ly/3HzfZPn
Proposition d’une nouvelle Marseillaise
Pour une modification des paroles de l’hymne national français
En 2005, la loi Fillon impose l’apprentissage des paroles de La Marseillaise dans toutes les écoles de France. En apprenant cela, car jugeant les paroles de la Marseillaise « belliqueuses » et « racistes », Graeme Allwright* est « choqué » que l’on puisse enseigner ces « paroles épouvantables » à de jeunes enfants à l’école.
Il propose alors de nouvelles paroles pour l’hymne national français, et en enregistre une version en compagnie de Sylvie Dien.
Il milite depuis lors pour que les paroles de La Marseillaise soient changées. Ainsi au début de chacun de ses concerts, où plusieurs générations se retrouvent avec enthousiasme, il propose au public d’entonner cet hymne connu de tous, mais avec des paroles nouvelles comprenant un message d’amour et de paix, ajoutant
Graeme wright* : né le 7 novembre 1926 à Lyall Bay (Nouvelle-Zélande) et mort le 16 février 2020 à Couilly-Pont-aux-Dames (Seine-et-Marne), est un chanteur auteur-compositeur-interprète franco-néo-zélandais.