Dans le précédent article sur Shambhala je précisais que l’essence de l’art
du guerrier, l’essence de la vaillance humaine, est le refus de désespérer d’une personne ou d’une situation.
Dans les temps troublés que nous vivons (pandémie depuis près de deux ans) il me semblait utile de faire référence à cette attitude intérieure, à cette posture que nous pouvons adopter de l’art du guerrier.
Bien que Shambhala soit un pays mythique, une terre pure mais elle ne peut cependant pas être située sur une carte, seuls y ont accès ceux qui ont acquis le karma convenable.
Dans le bouddhisme tibétain, sur les thangkas (peinture, dessin qui serve de support pour les méditations), le royaume de Shambhala est représenté de forme circulaire et encerclé de montagnes, avec sa capitale, Kalapa, au centre. Au sud de la capitale se trouve le parc du Bois de santal qui abrite le mandala de Kalachakra (la roue du temps, c’est l’initiation la plus élevée dans le Bouddhisme tibétain) tridimensionnel, construit en pierres précieuses par le roi Suchandra. A l’est et à l’ouest du parc se trouvent les lacs du Petit Manasa et du Lotus Blanc. Des mystiques ayant « visité » Shambhala ou l’ayant vu en vision en ont laissé des descriptions. Parmi eux, Mipham Rinpoché, maître rimé du XIXème siècle.
Le mythe de Shambhala, tout comme le Kalachakra, s’interprète selon trois niveaux : externe, interne et autre. Le premier voit le royaume comme une contrée accessible seulement à ceux qui ont acquis le karma nécessaire ; l’interprétation interne situe Shambhala dans le corps et l’esprit du pratiquant ; la dernière interprétation le place dans un mandala qui guide la méditation.
Le mythe de Shambhala s’exprime également dans d’autres croyances :
Dans le Bön (ancienne religion du Tibet) il s’agit du berceau de cette religion.
Dans l’Hindouisme où il a un rôle très secondaire, il apparaît également dans le Jaïnisme où il a fait l’objet de nombreux commentaires.
Dans la théosophie : la fondatrice de la société théosophique, Mme Blavatsky, évoque Shambhala dans son livre « la doctrine secrète »
On retrouve trace également du mythe de Shambhala dans les œuvres d’Alice Bailey, écrivaine ésotérique (1880-1949) ainsi que dans le judaïsme, la religion musulmane et la littérature chrétienne …
Il existe une lignée Shambhala, à la suite des écrits de Chogyam Trungpa Rinpoché : https://shambhala.fr/
Bibliographie à consulter pour approfondir :
- Shambhala la voie sacrée du guerrier de Chogyam Trungpa
- La voie vers Shambhala par le troisième Pan Chen Lama
- René Guénon : le roi du monde
Ida RADOGOWSKI
Ida a créé avec d’autres personnes LA LETTRE DES DEUX VOIES pour favoriser des échanges et des liens entre Francs-Maçon (nes) qui sont déjà dans une démarche bouddhiste ou qui souhaite connaître un peu mieux le bouddhisme.
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