Les maçons parlent à longueur de tenues de Fraternité. La réalité du quotidien laisse parfois apparaître sous le vernis des conventions une compétition féroce. Rivalité pour les grades, pour les charges, pour la réussite et la reconnaissance. Mais qu’en est-il réellement sur le long terme ?
Notre confrère L’Obs à interviewé Pablo Servigne qui est ingénieur agronome de Gembloux Agro-Bio Tech (Belgique) et docteur en sciences de l’université libre de Bruxelles (ULB).
Tout le monde lutte pour sa propre survie, et c’est toujours le plus fort et le plus égoïste qui s’en sort le mieux.
Cette idée reçue, inculquée dès l’école, cette loi de la jungle n’explique pas tout. Longtemps, on a présenté la compétition comme un phénomène inhérent au vivant.
Désormais, explique le biologiste Pablo Servigne, la science montre au contraire l’importance de l’entraide chez les plantes, les animaux… et les hommes.
Dans le livre qu’il a coécrit avec Gauthier Chapelle, “l’Entraide. L’autre loi de la jungle” (paru aux éditions Les Liens qui Libèrent), Pablo Servigne montre comment la biologie du XXe siècle a délibérément surévalué les comportements de compétition dans la nature, en minimisant l’importance de la coopération.
Tous égoïstes ? Non. Les découvertes de cette nouvelle sociobiologie ont des implications majeures…