jeu 03 octobre 2024 - 18:10

Projet d’attentat d’un groupuscule néonazi : ce que l’on sait des 5 individus en garde à vue

De notre confrère cnews.fr

Cinq personnes ont été placées en garde à vue en début de semaine dans le cadre d’une enquête sur le groupuscule néonazi «Honneur & Nation», qui projetait une «action violente».

Ce groupuscule ultranationaliste est soupçonné de vouloir s’en prendre au ministre de la Santé Olivier Véran, à des centres de vaccination ainsi qu’à une loge de la Franc-maçonnerie en Moselle, révèle Le Parisien.

Dans ce dossier, trois membres du groupuscule néonazi avaient déjà été mis en examen en mai dernier pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle». A l’époque, les enquêteurs avaient relevé que les suspects avaient effectué des recherches sur d’éventuels explosifs et avaient réalisé des repérages. Lors des perquisitions, les enquêteurs avaient par ailleurs retrouvé un exemplaire de «Mein Kampf » et un t-shirt à l’effigie d’Hitler.

MOUVANCES NÉONAZIE ET COMPLOTISTE

Dans le détail, les cinq personnes interpellées par la DGSI sont âgées de 23 à 58 ans et évoluent dans la mouvance néonazie ou appartiennent à la mouvance complotiste française inspirée du mouvement américain QAnon, à l’origine notamment de l’attaque contre le Capitole en janvier dernier.

Trois des cinq suspects ont été interpellés dans la Nièvre, en Charente-Maritime et dans les Hauts-de-Seine tandis que les deux derniers ont été extraites de prison.

Ces deux personnes, un pianiste parisien de 58 ans et un homme de 23 ans bénéficiaire de l’allocation adulte handicapé, étaient incarcérées et mises en examen dans le cadre de l’enquête sur l’enlèvement en avril dernier de la petite Mia, révèle le quotidien.

Sur les cinq interpellés, figurent également le fondateur du groupuscule «Honneur & Nation», Sébastien D., ancien secrétaire départemental du Front national de la jeunesse de la Corrèze. L’homme de 29 ans avait été condamné en 2018 à trois mois de prison avec sursis pour avoir posté sur Facebook une photo d’une femme violée par un migrant.

Depuis 2017, six enquêtes portant sur des projets d’attentats de l’ultra-droite ont été ouvertes par le parquet antiterroriste.

«LA MENACE EST RÉELLE»

Interrogé dans la Matinale de CNEWS mercredi, Laurent Nuñez, coordonnateur national renseignement et lutte contre le terrorisme, avait précisé que ces six cellules clandestines démantelées «avaient des intentions de passer à l’acte». «La menace est réelle, il faut vraiment la prendre au sérieux», avait-il souligné, évoquant des «groupes qui vont s’inscrire dans la clandestinité avec des velléités de s’en prendre aux institutions démocratiques représentatives». «Aux Etats-Unis, ces dix dernières années, il y a plus de victimes du terrorisme d’ultra-droite que du terrorisme islamiste sunnite», avait-il ajouté. 

Accéder à l’intégralité de l’article sur cnews.fr

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