ven 29 mars 2024 - 07:03

Élections au sein de deux (grandes) loges francs-maçonnes

De notre confrère La Croix par Xavier Le Normand (avec AFP)

La Grande Loge mixte de France et la Grande Loge de France ont chacune tenu des élections samedi 18 septembre pour désigner leur grand maître respectif. Une ancienne ministre wallonne a ainsi été élue à la tête de la première tandis que la seconde a reconduit celui qui est son grand maître depuis 2018.

Journée d’élections pour les loges franc-maçonnes françaises. Samedi 18 septembre, deux d’entre elles, la Grande loge de France (GLDF) et Grande loge mixte de France (GLMF), ont choisi leur grand maître (dirigeant de l’ordre) respectif.

Le choix de la continuité à la GLDF

Revendiquant 34 000 membres, appelés « frères », ce qui en fait la seconde loge maçonnique du pays, le GLDF a fait le choix de la continuité en réélisant à sa tête Pierre-Marie Adam, élu pour un premier mandat en juin 2018. Il a réuni 84,22 % des voix des députés des 927 loges. Âgé de 75 ans, il a été initié en 1983. Sa carrière professionnelle s’est déroulée dans l’administration publique, notamment comme fonctionnaire de police aux renseignements généraux.iPourquoi lire La Croix ?

Selon un communiqué du GLDF, le grand maître réélu a, à cette occasion, évoqué la pandémie du Covid-19, temps de « confinement spirituel ». Il s’est agi d’une « période complexe pendant laquelle les portes des temples ont été fermées » mais qui aura « permis de continuer à travailler sur l’amélioration de la vie des Loges et l’avenir de la Grande Loge de France ». Ces dernières années, a-t-il également rappelé, l’ensemble des membres du GLDF ont été consultés, ce qui permet à l’obédience de se « projeter dans le monde d’après et de rendre compatible la tradition avec les légitimes exigences de la société moderne ».

Une ministre belge élue grand maître de la GLMF

Autre obédience, autre élection : samedi 18 septembre, la GLMF a également élu son grand maître. Créée en 1982 et revendiquant un peu plus de 5 000 membres en 250 loges, cette institution mixte a fait le choix d’une femme, Christiane Vienne. Initiée en 2008 au sein de la branche lilloise, âgée de 70 ans, elle avait été premier grand maître adjoint pendant deux ans, de 2018 à 2020. Unique candidate, elle succède à l’avocat Édouard Habrant.

Bien qu’elle prenne la tête d’une obédience maçonnique française, Christiane Vienne est de nationalité belge et vit outre-Quiévrain. Elle est d’ailleurs particulièrement impliquée dans la vie politique de son pays. Membre du Parti socialiste belge, elle a en particulier été ministre wallonne de la santé, de l’action sociale et de l’égalité des chances entre 2004 et 2007. Au niveau fédéral, elle a été députée de 2010 à 2014.

Préoccupée par la « radicalisation de la société »

Christiane Vienne a confié sa vision de sa nouvelle mission dans une déclaration à l’AFP. Après une période « très démotivante » en raison de la pandémie, elle veut permettre à la franc-maçonnerie de « retrouver une nouvelle dynamique dans l’après-Covid, avec des conférences, des rencontres pour recréer du lien ». Au-delà des cercles maçonniques, elle estime que la « radicalisation de la société, notamment autour de l’identité française », le « populisme politique » sont des sujets sur lesquels « la franc-maçonnerie ne peut rester aveugle ».

La France compterait environ 160 000 francs-maçons, répartis en plusieurs loges. La plus importante, le Grand Orient de France, compte un peu plus de 52 000 membres. Élu en février dernier, son grand maître est actuellement Georges Sérignac.

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