D’ailleurs la célèbre Palme d’or serait, selon certains, une branche d’acacia, symbole du Maître Maçon…
Le Franc-Maçon Jean Zay (1904-1944) invente le Festival de Cannes
Jean Zay, avocat, fut aussi, à 32 ans, sous le gouvernement de Léon Blum, ministre de l’Éducation nationale et de la Culture – aidé par deux femmes dont Irène Joliot-Curie à la recherche scientifique. Nous lui devons, entre autres :
- De porter la scolarité obligatoire de 13 à 14 ans,
- De contribua à faire de l’école un lieu d’instruction pour tous : riches et pauvres,
- D’être à l’initiative de la médecine préventive, de la radio scolaire, du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique),
- D’avoir modifié la notion de droit d’auteur dans les domaines de l’écrit, du cinéma et de la radio,
- D’avoir réuni les théâtres lyriques nationaux et le Musée national des Arts et Traditions populaires, en sa qualité de ministre des Beaux-Arts,
- D’encourage par ailleurs le principe de bibliothèques mobiles appelées bibliobus,
- De proposer également la création du festival de Cannes, dont la première édition aurait dû se tenir en septembre 1939 si la Seconde Guerre mondiale n’avait pas débuté.
Concernant la Palme d’or, en fait, la réalité est tout autre…
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la Palme d’or n’est ni une référence à l’Antiquité – à cette période de l’histoire, une palme était remise aux vainqueurs de compétitions sportives ou des jeux du cirque – ni une référence à la Franc-Maçonnerie.
Cette palme est tout simplement empruntée au blason de la ville de Cannes où elle figure depuis le XIe siècle. À cette époque, les terres de la ville sont données à l’abbaye Saint-Honorat, située sur l’île du même nom, dans l’archipel de Lérins. Ce symbole rappelle l’épisode légendaire de la création du monastère. Au début du Ve siècle, saint Honorat, en quête de calme, décide de s’installer sur cette île, mais les lieux sont infestés de serpents.
Par la force de sa prière, il fait mourir ces indésirables et d’immenses vagues recouvrent l’île pour la nettoyer. Pour ne pas être emporté par les flots lui aussi, Honorat monte dans un palmier. C’est cet épisode que la palme symbolise.
La vie maçonnique de Jean Zay
Jean Zay reçut la lumière le 24 janvier 1926 au sein de la Loge « Étienne DOLET », à l’Orient d’Orléans, dont son père Léon Zay était aussi membre. Jean Zay était aussi affilié à la Respectable Loge « L’éducation civique » de la Grande Loge de France à l’Orient de Paris.
Rappelons que Jean Zay fut assassiné par des miliciens peu avant la Libération, et a fait son entrée au Panthéon le 27 mai 2015, avec trois autres grandes figures de « l’esprit de résistance » (Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Claude Pierre-Brossolette, Germaine Tillion).
Sources : Zinfos 974, l’info de l’ile de La Réunion ; Wikipédia
À lire, si tel est votre désir “Jean Zay, un républicain” de François Marlin, préfacé par Olivier Loubes – professeur d’histoire -, publié chez les Éditions Infimes en 2015 (un livre de poche à 13 €).
Présentation de l’éditeur :
En juin 1936, Jean Zay devient ministre de l’Education nationale et des Beaux-Arts du gouvernement de Front populaire. Il a 31 ans ; il est le plus jeune ministre de l’histoire de la IIIe République. A ce poste, pendant 39 mois et sous 5 gouvernements, ce grand ministre, humaniste, visionnaire et réformateur, accomplit une oeuvre remarquable et fondatrice de notre école moderne. L’engagement politique de Jean Zay avait débuté très tôt. Elève brillant, avocat talentueux, il avait rejoint le Parti radical dont il allait devenir une figure marquante.
Biographie de l’auteur :
Né en 1965, François Marlin a rédigé un mémoire de maîtrise consacré à l’action politique de Jean Zay dans le Loiret et une thèse de doctorat intitulée Pour la République, la Paix, la Laïcité – Le Front populaire en terre radicale : le Loiret 1934-1939.