mer 05 février 2025 - 17:02

Géopolitique du « mal »

Les « sept tours du diable »

C’est à René Guénon que l’on doit certaines révélations, d’une grande importance dans le contexte géopolitique actuel, concernant la nature et l’emplacement de certains centres contre-initiatiques agissant contre la hiérarchie initiatique et Céleste. Comme il existe de part le monde des centres initiatiques réguliers qui sont dépositaires d’une tradition et d’un enseignement spirituel issus de la Tradition Primordiale (le « Pôle » suprême), il existe, a-contrario, des centres contre-initiatiques dont la mission est de propager à travers le monde les forces sataniques de la subversion, du chaos et des ténèbres.

C’est dans le compte-rendu du livre de W.B Seabrook intitulé Aventures en Arabie, publié par les Editions Gallimard en 1933, que René Guénon évoque les « sept tours du diable ». Voici ce que Guénon nous dit de ces mystérieuses tours dans son compte-rendu (je ne cite qu’un extrait de son texte) : […] « Ce qui est peut-être le plus digne d’intérêt, à l’insu de l’auteur (W.B Seabrook) qui, malgré ce qu’il a vu, se refuse à y croire, c’est ce qui concerne les « sept tours du diable », centres de projection des influences sataniques à travers le monde ; qu’une de ces tours soit située chez les Yézidis, cela ne prouve d’ailleurs point que ceux-ci soient eux-mêmes des « satanistes », mais seulement que, comme beaucoup de sectes hétérodoxes, ils peuvent être utilisés pour faciliter l’action de forces qu’ils ignorent. Il est significatif, à cet égard, que les prêtres réguliers yézidis s’abstiennent d’aller accomplir des rites quelconques dans cette tour, tandis que des sortes de magiciens errants viennent souvent y passer plusieurs jours ; que représentent au juste ces derniers personnages ? En tout cas, il n’est point nécessaire que la tour soit habitée d’une façon permanente, si elle n’est autre chose que le support tangible et « localisé » d’un des centres de la « contre-initiation », auxquels président les awliya esh-Shaytân (Saint de Satan dans l’Islam) ; et ceux-ci, par la constitution de ces sept centres prétendent s’opposer à l’influence des sept Aqtâb ou « Pôles » terrestres subordonnés au « Pôle » suprême, bien que cette opposition ne puisse d’ailleurs être qu’illusoire, le domaine spirituel étant nécessairement fermé à la « contre-initiation » 45. Notons que William Buehler Seabrook (1884-1945), journaliste américain, occultiste, explorateur, et spécialiste des sociétés dites « primitives », était un proche d’Aleister Crowley (1875-1947), le « mage noir » qui se faisait appeler « the Great Beast 666 » (La Bête de l’Apocalypse). C’est ce dernier qui informa Seabrook de l’existence des « sept tours du diable » et lui suggéra d’entreprendre une expédition en Irak à la recherche de l’une d’elles.

Dans un courrier écrit au Caire et daté du 19 mai 1936, destiné à son correspondant Roumain, Vasile Lovinescu (1905-1984), critique littéraire, Guénon nous donne des informations supplémentaires sur certains centres contre-initiatiques matérialisés par les « sept tours du diable » : « À propos de la contre-initiation, je pense que vous avez vu ce que j’ai écrit l’an dernier sur les « sept tours du diable », dans le compte rendu du livre de Seabrook où il est question de celle qui se trouverait chez les Yezidis (c’est nous qui soulignons), c’est à dire dans l’Iraq (c’est nous qui soulignons). Pour les autres, on parle de certaines régions situées vers les confins de la Sibérie et du Turkestan (c’est nous qui soulignons) ; il y a aussi la Syrie (c’est nous qui soulignons), avec les Ismaïliens de l’Agha-Khan et quelques autres sectes assez suspectes ; puis le Soudan (c’est nous qui soulignons), où il existe, dans une région montagneuse, une population « lycanthrope » d’une vingtaine de mille individus (je le sais par des témoins oculaires) ; plus au centre de l’Afrique, du côté du Niger (c’est nous qui soulignons), se trouve la région d’où venaient déjà tous les sorciers et magiciens de l’ancienne Égypte (y compris ceux qui luttèrent contre Moïse) ; il semble qu’avec tout cela on pourrait tracer une sorte de ligne continue, allant d’abord du nord au sud, puis de l’est à l’ouest, et donc le côté concave enserre le monde occidental. Naturellement, cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas d’autres centres plus ou moins importants en dehors de ces lignes ; vous parliez de Lyon (c’est nous qui soulignons), et il y a sûrement aussi quelque chose en Belgique (c’est nous qui soulignons). Quant à l’Amérique, le point le plus suspect semble bien être la Californie (c’est nous qui soulignons), où se rassemblent tant de choses hétéroclites ; il est vrai qu’il s’agit surtout d’organisations pseudo-initiatiques, mais il y a sûrement quelque chose d’autre qui les mène, même à leur insu ; l’utilisation de la pseudo-initiation par des agents de la contre-initiation, dans bien des cas, apparaît comme de moins en moins douteuse, et je me propose d’en parler prochainement dans un article, à l’occasion d’une histoire d’organisations soi-disant rosicruciennes… – À propos de l’Iraq et de la Californie (c’est nous qui soulignons), il y a une question qui m’intrigue assez, car elle relève évidemment d’un domaine qui n’est guère le mien : c’est celle des rapports qui paraissent exister entre ces localisations et celles des sources de pétrole ; malheureusement, il y a aussi de celles-ci dans votre pays, et ne serait-ce pas pour cela (bien qu’il puisse y avoir encore d’autres raisons) qu’il attire un peu trop l’attention de certaines gens ? Notez également, à cet égard, que sir Henry Deterding, le chef de la « Royal Dutch », est un personnage tout à fait comparable à Bazil Zaharoff ; on dit même qu’il serait désigné pour être son successeur… ». Le texte de cette lettre est d’une importance extrême pour comprendre les vrais enjeux de notre temps, et situer géographiquement les lieux de pouvoir du « Mal ». Guénon nous donne en effet de précieuses indications sur certains pays ou certaines régions qui abriteraient des centres contre-initiatiques liés ou non à des tours diaboliques. Les principaux lieux cités dans son texte sont : l’Irak et les Yezidis, la Sibérie et le Turkestan (l’URSS et le chamanisme dévié), la Syrie, le Soudan, le Niger et la société du Léopard, Lyon (ville où naquit le spiritisme), la Belgique, et la Californie (région où naquirent les grandes entreprises de la Silicon Valley). Notons au passage la remarque de Guénon concernant les rapports qui existent entre la localisation des centres contre-initiatiques et les « tours du diable » d’un côté, et l’exploitation des champs pétrolifères (l’« or noir ») d’un autre côté (voir à ce propos ce que j’en ai dit plus haut dans le chapitre intitulé : La « hiérarchie infernale »). Il se trouve aussi que les plus importants gisements de pétrole se situent en-dessous de sites d’anciennes civilisations (l’Irak et Babylone par exemple) dont il ne reste que des ruines et auxquelles sont attachées des « influences errantes » qui sont des résidus psychiques nocifs avec lesquels il vaut mieux ne pas interférer. Le « duo » formé par le pétrole, créé par la putréfaction des substances de la terre, et les « influences errantes » qui émanent des vestiges d’anciens centres sacrés, est des plus dangereux. Cette sorte d’alliance mortifère explique en partie pourquoi ces régions sont très instables d’un point de vue politique et génèrent des organisations vouées au terrorisme ou sont encore l’épicentre de mouvements religieux déviés. Le wahhabisme, aussi appelé salafisme, très lié à la dynastie des rois saoudiens, offre un exemple parfait du lien qui existe entre l’exploitation effrénée du pétrole (la « fièvre de l’or noir ») et les déviations contre-initiatiques de l’Islam. Il existe une véritable « exploitation occulte » et une « guerre occulte » du pétrole, avec des visées maléfiques, dont les acteurs extérieurs ne sont pas toujours conscients (dirigeants des pays exploitants, compagnies pétrolières, spéculateurs, etc.). Ce n’est pas pour rien, d’ailleurs, que le Moyen Age appelait l’« or noir », aqua infernalis. Après avoir joué un rôle que nous pouvons qualifier de « pourrissant » (conforme à son origine liée à la « putréfaction » d’organismes vivants) vis-à-vis des sociétés traditionnelles arabes et musulmanes, le pétrole et les pétrodollars sont devenus une arme terrible entre les mains des dirigeants occultes d’un Islam perverti et subverti.

Soulignons un fait important au sujet de l’ex-URSS, devenue la Fédération de Russie après l’écroulement de l’empire soviétique, qui explique la « source » du pouvoir (« source » située dans les mondes infra-humains du domaine des forces subtiles inférieures) de son dirigeant actuel, Vladimir Poutine. Ce dernier est en effet entouré de conseillers qui sont aussi des « chamans », et le plus proche de lui est sans doute Sergueï Choïgou qui l’initierait à d’étranges rites. L’ex-ministre des Situations d’urgence devenu ministre de la Défense en 2012, est le plus proche collaborateur de Vladimir Poutine et ce dernier lui voue une confiance absolue. Très influent, Sergueï Choïgou n’appartient pas au cercle des anciens du KGB qui formaient le cercle des intimes de Poutine lorsque ce dernier était le numéro deux de la mairie de Saint-Pétersbourg, mais il n’en est pas moins l’un des hommes clés du régime. De source sûr, nous savons que Choïgou ne perd jamais une occasion d’initier Poutine à quelques mystérieux cérémonials de type chamaniques (un chamanisme dévié et « satanique ») lorsqu’ils partent en vacances, au moins une fois par an, dans la région reculée de Touva, aux frontières de la Mongolie.

Une anecdote mérite d’être mentionnée, parce qu’elle illustre parfaitement le lien qui existe entre les anciennes civilisations aujourd’hui réduites à l’état de ruines et peuplées d’« influences errantes », et la contre-initiation moderne qui se manifeste à travers le cinéma notamment. Dans le film d’horreur, L’Exorciste, réalisé par William Friedkin et sorti en 1973, l’histoire commence par des fouilles menées en Irak par un vieux prêtre. Ce dernier découvre une statuette du démon Pazuzu qui le pousse à s’interroger sur la nature du Mal en ce monde. A la fin de la séquence qui se situe en Irak, le prêtre contemple une grande statue du démon Pazuzu (le Mal) et il a la prémonition qu’il aura à le combattre dans un avenir proche. Cette prémonition se réalisera. Le démon Pazuzu est un être hybride comme cela était courant pour les divinités démoniaques de la Mésopotamie antique. Son corps, de forme généralement humaine mais avec un tronc semblable à celui d’un chien, est généralement recouvert d’écailles. Ses mains ressemblent à des pattes d’un animal terminées par des griffes, et ses pieds sont des serres de rapace. Il est souvent représenté avec un pénis en érection qui se termine par une tête de serpent, et sa queue est celle d’un scorpion. Pazuzu apparaît également sur des amulettes visant à éviter des mauvais rêves, et plus largement dans des rituels d’exorcisme. Ce n’est pas un hasard si le film commence par une scène qui se situe en Irak, plus exactement sur le territoire de l’ancien empire Assyrien, et qu’une statue du « roi des démons » (Pazuzu) soit découverte à cette endroit qui est aussi la zone où résident les Yezidis, qualifiés vulgairement d’« adorateurs du diable », et où se situe l’une des « tours du diable ». On peut dire qu’en effectuant ses fouilles, le prête/archéologue a dérangé et réactivé des « influences errantes », c’est-à-dire des « résidus psychiques », qui hantaient les ruines de l’ancien Assyrie. Comme toujours dans ce genre de situation qui concerne les vestiges des anciennes civilisations, les « résidus psychiques » qui y sont attachés sont néfastes et mortifères non seulement pour ceux qui les « réveillent », mais aussi pour l’ensemble de l’humanité. Ce genre de dangers est totalement ignoré des archéologues modernes, et ce n’est pas pour rien que d’étranges histoires, comme la fameuse « malédiction des Pharaons », accompagnent les fouilles et la découvertes de vestiges (statues de divinités, corps embaumés, tombeaux, objets rituels, amulettes, etc.) ayant appartenus à d’anciennes civilisations. Légendes ou faits réels, il est notoire que lors du tournage de L’Exorciste, des faits étranges se produisirent et que neuf personnes sont décédées au sein de l’équipe de tournage ou des proches de cette équipe. La plus connue étant l’acteur Jack MacGowran, qui jouait Burke Dennings, décédé peu de temps après la fin du montage du film. La jeune fille possédée, se blessa grièvement au dos à la suite d’une mauvaise chute lors de la scène de mutilation au crucifix. Selon la légende, elle serait tombée après que le réalisateur ait tiré de véritables coups de feu pour rendre plus authentique la peur de ses acteurs. D’autre part, le fils de Jason Miller, l’interprète du Père Damien Karras, fut percuté par une moto sur une plage. Enfin, un incendie se déclara mystérieusement sur le plateau et retarda le tournage de six semaines, la sortie du film dut ainsi être décalée.

En ce qui concerne l’Irak, des traditions provenant de cercles fermés d’origine islamique, indiquent, que l’Antéchrist (qui ne sera pas musulman) viendra de ce pays et plus précisément de la cité de Babylone. Rappelons que le nom « Babylone » provient du grec, lui-même dérivé de l’akkadien bāb-ili(m) qui signifie « Porte du Dieu ». « Babylone » se trouve également dans les textes sous la forme bāb-ilāni, « Porte des Dieux », qui peut aussi vouloir dire la « Porte du Ciel » (Bab-Ilu). Par la suite, Babylone devint synonyme de « confusion » (Babel) quand les données traditionnelles originelles furent perdues, et aujourd’hui, ce qui était la « Porte du Ciel » est devenue la « Porte des Enfers », c’est-à-dire que la Janua Inferni (la « Porte des Hommes ») a pris la place de la Juana Coeli (la « Porte des Dieux »). L’ancienne tour de Babel qui montait jusqu’au Ciel, s’est métamorphosée, sous l’effet de l’inexorable « chute » cyclique, en « tour du diable ». Notons encore que toute cette zone du Nord de l’Irak fut, en 2015, contrôlée par l’organisation « État islamique », ou Daech (également orthographié Daesh), salafiste et djihadiste, désignée par son acronyme anglais « ISIS » (Islamic State of Iraq and Sham). Le 29 juin 2014, « ISIS » annonce le « rétablissement du califat » dans les territoires sous son contrôle. Mais il ne peut s’agir dans ce cas que d’un califat inversé (« satanique »), c’est-à-dire une caricature grotesque d’un véritable califat.

Ci-contre : Le démon Pazuzu devient une figure particulièrement populaire du panthéon assyrien à partir du Ier millénaire av. J.C. Il se présente sous une forme hybride mi-homme mi-animal. Au dos de la statuette est inscrit : « Je suis Pazuzu, fils de Hanbu. Le roi des mauvais esprits de l’air qui sort violemment des montagnes en faisant rage, c’est moi ! ». Lié aux vents maléfiques porteurs de maladies, il peut protéger des autres démons puisqu’il est leur roi. Longtemps reconnue pour être la plus aboutie des représentations de ce démon, cette statuette est devenue une célébrité depuis son rôle clef dans « L’Exorciste », le film sorti en 1973 (Assyrie, nord de l’Irak actuel. Paris, musée du Louvre. Reproduction en bronze d’après l’original. Hauteur : 15 cm).

En ce qui concerne les résidus psychiques, ou « influences errantes », notons que si les influences spirituelles attachées à un lieu dans le passé se retirent pour une raison quelconque, leurs anciens « supports » corporels, lieux ou objets (et, quand il s’agit de lieux, leur situation est naturellement en rapport avec la « géographie sacrée »), n’en demeureront pas moins chargés d’éléments psychiques qui seront d’autant plus puissants et persistants qu’ils auront servi d’intermédiaires et d’instruments aux forces spirituelles qui « habitaient » ces lieux autrefois. Il faut bien prendre conscience que les centres traditionnels et initiatiques importants qui ont été détruits depuis un temps plus ou moins long, sont ceux qui présentent les plus grands dangers en réalité, soit parce que de simples imprudents ignorants des dangers peuvent provoquer des réactions violentes des « conglomérats psychiques » (résidus psychiques) qui y subsistent, soit surtout en raison des « magiciens noirs » qui peuvent s’emparer de ces « résidus » pour les manipuler à leur gré et obtenir des effets conformes à leurs noirs desseins. Et c’est le cas pour les « tours du diable ».

Dans son livre « Aventures en Arabie », W.B Seabrook relate sa visite chez les Yezidis qui résidaient près des ruines de l’ancienne Ninive (aujourd’hui Mossoul en Irak), dans deux chapitres intitulés : « Dans la montagne des Adorateurs du Diable » et « Dans la cour du Serpent ». Pris pour un anglais (à l’époque les anglais étaient les protecteurs des Yezidis), Seabrook et son guide, un vieux professeur passionné par le culte que les Yezidis semblent vouer au « diable », sont bien accueillis par le chef de la communauté qui les conduira au sanctuaire de « Cheik-Adi » où se trouvait un temple dressé à flanc de montagne. Cette dernière était parcourue de vastes réseaux de souterrains que Seabrook et son guide érudit seront autorisés à visiter. Un peu plus loin, nos voyageurs arrivent à la mystérieuse tour dont Seabrook fait la description suivante : « Derrière le temple surmontant une autre éminence plus élevée, se trouvait une tour blanche qui était semblable à la pointe finement taillée d’un crayon, et d’où partaient des rayons d’une éblouissante lumière qui venaient frapper nos yeux. Cette tour s’élevait du toit plat d’une voûte en maçonnerie, blanchie à la chaux, et le sommet brillant, d’où partaient dans toutes les directions des rayons de lumière, en était constitué par une boule de cuivre soigneusement polie ». Essayant de savoir à quoi pouvait servir cette étrange tour, il fut répondu à Seabrook et au vieil érudit que les « prêtres » réguliers Yézidis s’abstenaient de toute pratique rituelle dans la tour et que seuls certains magiciens errants – sans doute des « magiciens noirs » ou des awliya esh-Shaytân (Saint de Satan) – s’y réunissaient régulièrement pendant plusieurs jours. Comme le souligne René Guénon dans son compte-rendu du livre de Seabrook, le fait qu’une de ces « tours du diable » soit située en territoire Yézidis ne signifie pas que ces derniers soient eux-mêmes des « satanistes ». Il est plus probable que, comme beaucoup de sectes hétérodoxes éloignées de leur tradition originelle et donc déviées, les Yézidis soient utilisés comme « supports » humains par des forces maléfiques dont ils ne soupçonnent la nature réelle.

Selon Guénon, les lieux qu’il cite dans son compte-rendu semblent former « une sorte de ligne continue, allant d’abord du nord au sud, puis de l’est à l’ouest, et donc le côté concave enserre le monde occidental ». Sur une carte, si nous positionnons l’emplacement des « sept tours du diable », nous avons une représentation de la constellation de la Grande Ourse. Cette représentation terrestre de la Grande Ourse, en lien direct avec les centres contre-initiatiques mentionnés par René Guénon, est bien évidemment une représentation terrestre maléfique qui s’oppose à l’aspect céleste et bénéfique de la Grande Ourse du Ciel, assimilée au sept étoiles de l’Apocalypse. Cette Grande Ourse terrestre est donc comme le reflet inversé et satanique de la Grande Ourse céleste.

Les « tours du diable » servent à projeter des influences d’ordre satanique. Ce sont des sortes de « portes » ou d’ouvertures donnant directement sur les niveaux infra-terrestres de notre réalité à partir desquels des entités démoniaques (infra-humaines) se répandent dans le monde des hommes. Le but de ces entités démoniaques est de maintenir les hommes enfermés dans le domaine de l’illusion et de les entraîner vers des états d’être infra-humains. En ce sens, les « tours du diable », qui ont été activées par des « magiciens noirs », représentent des « fissures » dans ce que René Guénon appelle la « Grande Muraille » qui entoure notre monde terrestre et le protège des influences psychiques inférieures. Du moins le « protégeait », car nous voyons ces « fissures » s’agrandir chaque jour davantage, et à travers elles, s’engouffrer les hordes sauvages de « Gog et Magog ». Dans l’œuvre de J. R. R. Tolkien (1892-1973), intitulée « Le Seigneur des anneaux », qui repose sur un « fond doctrinal » conforme aux données traditionnelles, ces hordes sauvages sont appelées Orques ou Gobelins. Ces créatures maléfiques immondes issues des strates inférieures de la terre n’ont qu’un seul objectif : anéantir le monde hommes et instaurer l’ère des Orques. C’est exactement ce à quoi nous assistons aujourd’hui. Nous citerons encore René Guénon qui a écrit un chapitre entier (« Chapitre XXV, Les fissures de la Grande Muraille ») sur cette question des « fissures » de notre monde, dans son étude magistrale sur « le règne de la quantité et les signes des temps » : « Dans la tradition islamique, ces « fissures » sont celles par lesquelles pénétreront (ces lignes ont été écrites dans les années 40), aux approches de la fin du cycle, les hordes dévastatrices de Gog et Magog, qui font d’ailleurs des efforts incessants pour envahir notre monde ; ces « entités », qui représentent les influences inférieures dont il s’agit, et qui sont considérées comme menant actuellement une existence « souterraine », sont décrites à la fois comme des géants et comme des nains, ce qui, suivant ce que nous avons vu plus haut, les identifie, tout au moins sous un certain rapport, aux « gardiens des trésors cachés » et aux forgerons du « feu souterrain », qui ont aussi, rappelons-le, un aspect extrêmement maléfique ; au fond, c’est bien toujours du même ordre d’influences subtiles « infra-corporelles » qu’il s’agit en tout cela ». Et en note, Guénon apporte cette précision importante concernant les mondes souterrains : « Le symbolisme du « monde souterrain » est double, lui aussi, et il a également un sens supérieur, comme le montrent notamment certaines des considérations que nous avons exposées dans Le Roi du Monde ; mais ici il ne s’agit naturellement que de son sens inférieur, et même, peut-on dire, littéralement « infernal ».

Ci-dessus : Affiches montrant la fameuse « tour sombre » (Barad-dûr) du Seigneur des Anneaux. Dans l’œuvre de J. R. R. Tolkien, la tour mesurait environ 1400 mètres de hauteur et se trouvait dans le Nord du Mordor, le « pays noir ». À l’Est de la Montagne du Destin, sur une crête de l’Ered Lithui, Sauron, le « Seigneur des Ténèbres » a construit sa forteresse, Barad-dûr, et sa « tour sombre ». La « Tour sombre » de Tolkien et les « tours du diable » de René Guénon offrent d’étonnantes similitudes. Avec son « œil qui voit tout » à son sommet, la « tour sombre » projète les « forces du mal » dans toutes les régions de la « Terre du Milieu ». Nous retrouvons dans le Seigneur des Anneaux de nombreuses références aux données traditionnelles.

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Daniel Robin - Vertical Project
Daniel Robin - Vertical Projecthttps://vertical-project.com
Co-fondateur de Vertical Project, il prône un rapprochement entre science et spiritualité qui déboucherait sur une « troisième voie de connaissance », qui pourrait conduire, dans un futur proche, vers une compréhension plus profonde de l’Univers et une attitude plus respectueuse vis-à-vis de la nature. Il a fait des recherches approfondies dans les domaines de la spiritualité et de l’ésotérisme. Passionné d’astronomie et d’exobiologie, il a toujours été fasciné par la question de savoir s’il existait d’autres civilisations évoluées dans l’Univers. D’où son engagement dans l’étude des ovnis qui n’est pas seulement livresque. Il est aujourd’hui président de l’association Ovni Investigation basée à Lyon et anime un Réseau d’enquêteurs au niveau national. Ses recherches l’ont amené a effectué des enquêtes sur le terrain auprès de témoins directs du phénomène ovni. Daniel Robin a publié de nombreux articles et dossiers sur la question de l’existence des civilisations extraterrestres dans des magazines spécialisés et sur différentes sites Internet. Il organise à Lyon les « Rencontres des Sciences et de l’Inexpliqué » qui sont des cycles de conférences dont l’objectif principal est de rapprocher la science et les phénomènes inexpliqués (ovnis, expériences de mort imminente, parapsychologie, phénomènes en lien la spiritualité au sens large).

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