Sources d’actualités diverses FranceInfo – Le Point – 20 Minutes
Imaginez un instant : un homme ordinaire, blond, charismatique, qui se lance dans une mission philanthropique. Pas pour construire des écoles ou distribuer des repas aux démunis, non. Pour « aider » des familles à fonder leur lignée, en semant généreusement son… héritage génétique. C’est l’histoire de Jonathan Meijer, ce Néerlandais de 44 ans qui, entre 2007 et ses mésaventures judiciaires, a potentiellement fatheré entre 500 et 3 000 enfants à travers le monde. Un record qui ferait pâlir n’importe quel roi biblique.
Mais attendez, on va la tourner à la sauce maçonnique – parce que, avouons-le, il y a un parallèle hilarant (et un peu forcé, d’accord) avec ces vénérables maçons qui, d’un coup de maillet symbolique, se retrouvent parrain de dizaines d’apprentis. Après tout, dans les deux cas, on parle d’un « père spirituel » qui multiplie les « fils » sans trop s’embêter avec les détails administratifs. Et si Meijer n’était qu’un maître non élu d’une loge tentaculaire, où les tabliers blancs cachent des secrets de consanguinité ?
Les origines d’une « initiation » mondiale : de la bonne intention au sperme en kit

Tout commence innocemment, comme une loge naissante. En 2007, Jonathan Meijer, musicien et influenceur en herbe sur YouTube, découvre le monde des dons de sperme. Des couples infertiles, des mères célibataires cherchent un « donateur bienveillant« . Aux Pays-Bas, pays pionnier en PMA (procréation médicalement assistée), la loi est claire : un donneur ne peut fatherer que 25 enfants maximum, pour éviter que les demi-frères et sœurs ne se croisent un jour au bal de fin d’année et ne recréent un scénario à la Game of Thrones. Meijer, avec son sourire Colgate et ses cheveux blonds dignes d’un publicité pour shampoing, se présente comme le sauveur idéal. Il promet :
« Je ne serai qu’un oncle de loin, et seulement pour cinq familles. »
Les parents, vulnérables, mordent à l’hameçon. Rencontres discrètes à la gare centrale de La Haye, sperme livré en flacon (parfois via la fenêtre de la voiture, pour un zeste d’aventure), et hop, une nouvelle « loge » voit le jour.
Mais voilà, comme un apprenti qui oublie son compas et se met à tracer des cercles infinis, Meijer dérape. Il contourne les règles : 11 cliniques néerlandaises, une banque danoise, des voyages au Kenya pour des « vacances de don payées » (oui, vous avez bien lu), et des inséminations artisanales privées. Résultat ? Au moins 102 enfants confirmés via cliniques en 2017, plus 80 via dons perso, et des estimations folles jusqu’à 3 000 mondialement. Un email anonyme alerte les autorités cette année-là, et boom : blackliste nationale. Mais Meijer, tel un maître maçon récalcitrant face à un Vénérable trop zélé, continue en douce. Il forme même un « duel » avec un autre donneur, Leon, en mélangeant leur sperme pour voir « qui gagne » – une compétition qui sent le mauvais rituel alchimique.
Parallèle maçonnique ?
Pensez aux parrains en loge : ces maçons expérimentés qui « initient » un nouvel apprenti, lui passent le tablier blanc, et le guident vers la lumière. C’est noble, structuré, limité à un parrain par novice. Mais imaginez un parrain qui, pris d’un excès de zèle fraternel, parraine 550 apprentis en cachette, contournant son Obédience pour multiplier les loges comme des lapins. « Frères pour la vie« , qu’il dit, mais sans prévenir que le temple risque de s’effondrer sous le poids des colonnes trop nombreuses. Drôle, non ? Meijer, en semant sa « pierre angulaire » génétique partout, crée une fraternité involontaire – sauf que, contrairement à la maçonnerie où l’on jure discrétion, ses « fils » se découvrent sur Facebook et paniquent :
« Et si mon demi-frère est dans ma classe de CP ? »
Le rituel judiciaire : du maillet du juge au tablier confisqué
L’affaire prend un tour légal en 2023, quand la fondation Donorkind (un peu comme une obédience protectrice des « enfants de la veuve » maçonnique) porte plainte. Le tribunal de La Haye, armé de son maillet symbolique, frappe : interdiction de nouveaux dons, sous 100 000 euros d’amende par infraction. Meijer plaide :
« C’est une castration légale ! Je veux juste aider les infertiles. »
Mais les juges voient clair : risques d’inceste (consanguinité), mensonges aux familles (il jurait fidélité à « seulement cinq » par couple), et un ego gonflé par ses vlogs YouTube, où il dispense des conseils parentaux absurdes – genre, « mangez du cerveau de porc cru pour booster l’immunité » ou « les femmes, soyez des épouses traditionnelles ». Les mères, outrées, le qualifient de « tyran à distance ».

En 2024, Netflix en rajoute une couche avec L’Homme aux 1 000 enfants, un docu en trois épisodes qui suit des parents (Néerlandais, Australiens) dans leur enquête. Interviews larmoyantes : une mère découvre que son enfant a des demi-sœurs partout dans son réseau social. Meijer refuse de participer, accuse le film d’« anti-masculinisme » et d’exagérer (il admet 550, pas 3 000). Il contre-attaque en septembre 2024 avec un procès pour diffamation, clamant que le mélange de sperme avec Leon est une calomnie. Mais en 2025, ça dégénère : janvier, audience pour « contacts indésirables » via vidéos où il s’adresse directement aux enfants (« Choisissez des partenaires qui vous ressemblent ! »). Février : ordre de tout supprimer, 10 000 euros par jour de retard. Meijer, mutin, envisage l’exil en France ou Allemagne pour une « grande famille mennonite-style ». Les familles, unies comme une loge en tenue, respirent enfin.
Humoristiquement maçonnique : imaginez le Vénérable Maître Meijer, tablier taché de… euh, ambition, face au tribunal – une « Grande Loge Judiciaire » qui lui confisque son compas à sperme. Ses « apprentis » (les enfants) forment une chaîne d’union pour le stopper, et lui, tel un maître déchu, crie :
« C’est une conspiration contre la fraternité génétique !
Pendant ce temps, les parrains maçons véritables, eux, se contentent de guider cinq apprentis max par an, sans risquer l’excommunication pour « surproduction de frères ». Si la maçonnerie est un art royal de construction, Meijer en fait un art chaotique de démolition familiale – avec un risque d’effondrement généalogique qui ferait hurler Hiram lui-même.
Les ombres du temple : éthique, narcissisme et leçons pour les « parrains » modernes
Au-delà du grotesque, l’affaire révèle des failles béantes. Réglementairement, les Pays-Bas limitent à 25 enfants pour prévenir l’inceste, mais les dons privés et internationaux (via Cryos au Danemark) échappent au contrôle. En 2025, un scandale plus large éclate : des données montrent que beaucoup de donneurs néerlandais dépassent les quotas, menaçant une réforme du registre (projet d’internationalisation). Meijer incarne le pire : un narcissique qui passe de bienfaiteur à manipulateur, avec des relents eugénistes (inquiétudes sur le « déclin européen » et l’immigration).
Les familles, traumatisées, parlent de « délire de toute-puissance » – un homme qui voulait une armée de clones sans en assumer les conséquences.
Parallèle avec la franc-maçonnerie ?

C’est là que ça devient cocasse. Dans une loge, le parrain est un guide spirituel : il initie l’apprenti au voyage intérieur, lui enseigne la morale, la fraternité, sans jamais le « fatherer » biologiquement. Limité à un rôle symbolique, il évite la consanguinité des âmes (ou des ego surdimensionnés). Meijer, lui, est le parrain qui abuse : il multiplie les « initiations » en secret, crée une « loge mondiale » de demi-frères/sœurs, et dispense des « travaux » douteux via YouTube (conseils parentaux dignes d’un mauvais rituel). Résultat ? Une obédience en pagaille, où les « frères » se découvrent par hasard et portent plainte pour « violation du serment d’anonymat ». Si les maçons jurent sur l’équerre et le compas pour bâtir un temple intérieur, Meijer jure sur… son égo pour bâtir un arbre généalogique en forme de pyramide instable. Drôle de coïncidence : les deux cherchent l’« élévation », mais l’un finit en cour, l’autre en tenue blanche.
Éthiquement, c’est un miroir pour les sociétés secrètes modernes : que se passe-t-il quand un « maître » dépasse les bornes ? Dans la maçonnerie, l’excès d’ambition mène à l’exclusion ; pour Meijer, à un ban mondial. Les familles, comme des loges unies, montrent la voie : transparence et limites pour protéger les « nouveaux nés » de l’initié.
Un sperme trop libre, un tablier trop serré

L’histoire de Jonathan Meijer n’est pas qu’un fait divers absurde – c’est une fable contemporaine sur les dangers de la générosité dévoyée. De donneur bien intentionné à « Serial father » interdit, il a semé le chaos dans des centaines de familles, forçant une réflexion globale sur les dons de sperme. En 2025, avec ses procès en cours et ses vlogs spirituels, il reste un fantôme numérique, clamant son innocence face à un monde qui lui dit : « Stop, ton temple est trop grand. » Du côté maçonnique, c’est une leçon hilarante : parrainez avec mesure, ou risquez de finir comme le Grand Architecte d’un bordel généalogique. Après tout, dans la vie comme en loge, le vrai maître sait quand poser le maillet.
Et vous, seriez-vous prêt à devenir le parrain de 550 apprentis… ou préférez-vous un tablier discret ?
Cela peut paraître drôle et même insensé, et pourtant se glisse de ce récit un enseignement qui met en scène la mesure et la démesure ; ou plutôt la satiété et la gourmandise.
Il n’y a rien de mal ou d’illégal que de tendre la perche aux nécessiteux lorsque l’on sait disposer et maîtriser les moyens de sa politique . Il se trouve que Jonathan malgré sa bonne intention première s’est laissé flatté par le flot de vains applaudissements et a succombé à la vanité.
En conclusion, un parallèle intéressant se révèle au sein de certaines Loges maçonniques où les recrutements à foison ont lieu au détriment du critère rigoureux de la qualité, de l’excellence des membres admis à participer à leurs mystères.
La Sagesse, la Prudence et le respect de la Légalité doivent guider la générosité des Bienfaiteurs.
Très respectueusement…