De notre confrère expartibus.it

Je suis franc-maçon. Je suis libre. Acceptez-le. Le concept est aussi simple qu’il est, pour beaucoup, radicalement incompréhensible. Car la liberté, sur la voie franc-maçonne, est une pierre angulaire qui remet en question la logique, dissout les certitudes et ébranle les fondements de ce qui est considéré comme inébranlable. Mais c’est précisément dans cette « ébranlement » que réside le sens de l’initiation.
Dans le symbolisme maçonnique, chaque contribution individuelle, chaque geste rituel et chaque réflexion intérieure impliquent la responsabilité du libre choix.
On n’est pas franc-maçon parce que les autres le veulent ou parce qu’on recherche la gloire, mais parce qu’on accepte le miroir à l’intérieur de la pierre brute et qu’on y répond :
Que ta volonté soit faite.
Benjamin Franklin a averti :
Ceux qui renonceraient à une liberté essentielle pour acquérir un peu de sécurité temporaire ne méritent ni l’une ni l’autre.

Le Franc-maçon comprend que la liberté n’est pas une concession, mais une conquête. Parce que la « gratuité » fait peur, perturbe, déstabilise !
La société laïque affectionne les schémas, les hiérarchies et la reconnaissance. Le système maçonnique, en revanche, exige du Frère qu’il prenne du recul et devienne son propre artisan et peintre. Non plus sujet, mais citoyen conscient.
William Howard Taft a écrit :
La liberté est l’élément essentiel de la franc-maçonnerie… la liberté de pensée et d’expression… la liberté face à l’ignorance, la superstition, le vice et le sectarisme.

La liberté du Franc-maçon devient ainsi un choix : libre penseur, travailleur libre, Franc-maçon. Mais cette liberté exige de nous que nous n’obéissions pas à des dogmes extérieurs ; que nous ne nous mesurions pas à l’aune de symboles et de rituels comme s’il s’agissait d’instruments vivants ; que nous fassions entrer en nous la verdure vivante de la pierre que nous travaillons.
Le frère qui frappe, aspire et est accueilli accepte d’ériger non un monument à l’ego, mais un temple intérieur. Rien n’est prédéterminé : le compas et l’équerre sont un guide, non une contrainte.
La franc-maçonnerie n’a pas été créée pour diviser les hommes, mais pour les unir, laissant chacun libre de penser par lui-même…
La franc-maçonnerie n’a pas été créée pour diviser les hommes, mais pour les unir, laissant chacun libre de penser par lui-même…
Joseph Fort Newton
Ici, la liberté est donc la mesure de l’âme : un rythme intérieur qui ne peut être imposé de l’extérieur.
Virtus in arduis.
La vertu se mesure aux difficultés rencontrées.

Si le Franc-maçon n’exerce pas sa liberté dans les petits actes du quotidien, comment pourra-t-il le faire dans les grands moments du Temple ?
Dans un monde où de nombreuses loges s’enlisent, en quête de chiffres, de noms et de quotas, la liberté maçonnique apparaît comme une erreur, une perturbation, une déviation. Elle devrait au contraire en être le cœur vibrant.
La franc-maçonnerie… dont l’objet est de promouvoir le bonheur du genre humain.
La franc-maçonnerie… dont le but est de promouvoir le bonheur du genre humain.
George Washington

Ceux qui comprennent véritablement la franc-maçonnerie ne la poussent pas d’une obéissance à une autre, ne la cantonnent pas à un rôle prédéfini, ne l’entravent pas. Ils l’encouragent à utiliser sa propre responsabilité intérieure, sa propre liberté, comme un outil d’édification. Autrement, l’Art est trahi.
Liberté et responsabilité : les deux faces d’une même pierre :
Aimer, et non dominer ; guider, et non contraindre : telles sont les coordonnées de la véritable « liberté ».
L’initié libre n’est pas celui qui fait ou dit ce qu’il veut, mais celui qui décide en conscience de faire ce qui est juste, selon la Loi morale que rappelle la Franc-Maçonnerie.
La franc-maçonnerie… repose sur le fondement de la fraternité humaine et de la paternité de Dieu.
La franc-maçonnerie… repose sur le fondement de la fraternité humaine et de la paternité divine.
William Howard Taft
La liberté en Franc-maçonnerie est un acte de recherche, non de règlement.
Sachez ce que vous pensez !
Osez savoir !
La Franc-maçonnerie ne signifie pas « être libre de tout », mais être libre de construire des ponts, de promouvoir la fraternité, de promouvoir la lumière plutôt que la division. Je sais que cette liberté fait peur : car malheur à ceux qui craignent l’indépendance de leur Frère !
C’est pourquoi tout temple digne de ce nom n’utilise pas la force, mais la persuasion de la vérité.
Le travail maçonnique est un pur acte de passion. Celui qui cherche à en retirer une rémunération en or et en argent sera déçu.
Le travail maçonnique est un pur acte de passion. Quiconque recherche une rémunération maçonnique en or et en argent sera déçu. —
Benjamin Franklin
C’est la vérité, la fraternité et la liberté qu’ils paient.
Être franc-maçon, c’est comprendre que le chemin est un horizon en constante évolution. On ne cesse jamais de frapper à la pierre, ni de la redresser.
Et lux in tenebris lucet, et tenebrae eam non comprenderunt.
Et la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne la comprennent pas.
Jean 1:5
La liberté dont jouit aujourd’hui le Frère continuera d’être purifiée demain. Elle ne va pas de soi, elle ne s’achète pas.
Et si quelqu’un dit
Passe à autre chose.
Qu’il soit bien clair que cette raison n’est pas une limite, mais une invitation.
Une invitation à la constance. Une invitation à l’effort. Une invitation à la liberté authentique.
