mar 25 novembre 2025 - 21:11

6/11/25 – 19h30 à la GLDF : Conférence publique « Célébrons les 80 ans de la GLFF »

6 novembre 2025, 19 h 30
Grand Temple Pierre Bossolette de la GLDF
8 rue Louis Puteaux Paris 17e

Célébrons les 80 ans de la Grande Loge Féminine de France (21 octobre 1945)

conférence publique ouverte à toutes et tous, maçon(ne)s ou non.

Le 21 octobre 1945, au sortir des années noires de l’occupation et du régime de Vichy, un noyau de quelques loges de femmes se constituait en obédience féminine maçonnique, prenant le nom d’Union Féminine Maçonnique de France, puis, en 1952, celui de Grande Loge Féminine de France.

Ainsi, il y a 80 ans se créait la première obédience féminine « mono-genre » qui célèbre cette année ses 80 ans.

Logo GLFF

Si la Grande Loge de France, obédience masculine « mono-genre » célèbre aussi cet anniversaire, c’est que ce noyau de loges fondatrices provient de la Grande Loge de France. Ainsi, la GLFF est-elle soeur -aujourd’hui- mais aussi fille de la GLDF.

Les Loges féminines appelées « d’adoption » existent depuis le XVIII° siècle. A la fin de celui-ci, Louise-Marie d’Orléans, duchesse de Bourbon est-elle désignée comme « grande maîtresse des loges d’adoption du royaume de France » tandis que Marie Thérèse de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe est déclarée « grande maîtresse des loges d’adoption régulières écossaises« .

Sous l’empire, Joséphine de Beauharnais est à la tête de ces loges d’adoption qui s’étiolent pendant le XIX° siècle.

A la fin de celui-ci, la question de l’initiation des femmes se pose de nouveau et se réalise au sein de petites obédiences issues de la scission en 1880 de la Grande Loge de France (« Grande Loge centrale » à l’époque) donnant naissance à la Grande Loge Symbolique Ecossaise.

Alors qu’en 1899, le Grand Orient affirme que les femmes ne sont pas initiables, en 1901, à l’initiative de son Grand Maître Gustave Mesureur, la Grande Loge de France réactive en son sein des loges féminines.

Ce sont ces loges qui, avec le plein accord et le soutien de la Grande Loge de France, prendront leur indépendance et deviendront la Grande Loge féminine de France que nous connaissons aujourd’hui.

Programme de la soirée

Jean Pierre Thomas : Les Loges d'adoption aux XVIII° et XIX° siècles
Françoise Moreillon : 1901-1945, la marche vers l'indépendance de la GLFF
Liliane Mirville, Grande Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France
Jean-Raphaël Notton, Grand Maître de la Grande Loge de France
avec la participation chantée de l'ensemble vocal "Vox Hominis"

Lien d’inscription :
https://my.weezevent.com/80-anniversaire-de-la-glff-conference-publique-commune-gldf-glff

3 Commentaires

  1. Entre 1946 et 1948, Anne-Marie Gentily, première Grande Maîtresse de l’Union maçonnique féminine de France (UMFF), tient une ligne de dignité lucide : gratitude pour l’indépendance accordée par la GLDF, mais conscience aiguë de la fragilité du nouvel ensemble et des chantiers à ouvrir – conditions matérielles honorables, consolidation institutionnelle, mise en forme des rituels et des constitutions, projection nationale et internationale.
    De 1948 à 1950, Gisèle Faivre prolonge et structure : premières constitutions (« Des loges d’adoption aux loges féminines indépendantes »), organisation démocratique des instances, prudence financière, souci d’un développement réellement autonome. Le ton public demeure mesuré, volontaire, fédérateur.
    C’est précisément cette retenue qui, aujourd’hui, nourrit un débat. Beaucoup de Sœurs rappellent que la décision de septembre 1945 de la GLDF d’abroger les règlements d’Adoption fut vécue, non comme une simple émancipation, mais comme une mise à l’écart : « se débrouiller seules », assumer d’un coup locaux, finances, administration.
    Dans cette lecture, l’indépendance aurait été accélérée moins par un projet émancipateur que par la volonté masculine de clarifier sa position vis-à-vis des critères internationaux de reconnaissance – critères alors incompatibles avec la mixité ou l’Adoption -, au risque de transférer, sans réelle préparation, la charge complète aux Sœurs.
    Que la GLDF ait ensuite apporté un appui logistique et moral n’efface pas ce sentiment d’une autonomie « imposée par la conjoncture » plus que mûrie en commun.
    Reste un point essentiel : loin d’un roman d’édification, l’UMFF – future GLFF – s’est construite dans l’épreuve, par un travail patient et souverain, transformant une rupture en responsabilité partagée : éthique collective, affirmation spirituelle, diplomatie maçonnique, et, surtout, capacité à faire institution.
    C’est ce renversement – de la dépendance à l’autorité à la maîtrise de son propre rite et de son destin – qui donne à l’histoire sa portée initiatique : les Sœurs ont fait de la contrainte un acte fondateur, et de l’incertitude une œuvre durable.

  2. A quand une vraie fusion qui permettrait à la moitié de l’humanité (les femmes), d’être enfin sœurs ( avec nos frères fondateurs), sur les bancs des Loges ?

    • De mémoire, sur un blog fm, jean-raphaêl notton gm de la gldf déclarait  » Sur la mixité : Fermeté sur les tenues non mixtes (critère de régularité), mais ouverture totale sur d’autres plans (conférences, cérémonies communes) avec la Grande Loge Féminine de France (GLFF)… »
      Dont acte.
      ma tcs mariz, tu as ta réponse.

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