Du site officiel de la ugle.org.uk

La Grande Loge Unie d’Angleterre (GLUA) a récemment fait face à de vives critiques publiées dans The Spectator, sous la plume de Melanie McDonagh. Cet épisode a soulevé un débat d’ampleur autour de la représentation publique de la franc-maçonnerie, et la manière dont l’UGLE répond, défend ses valeurs et rectifie les idées fausses, éclaire le positionnement actuel de la maçonnerie britannique.
Origine de la polémique

Dans l’article intitulé « Il y a quelque chose de vulgaire chez les Francs-Maçons », The Spectator questionne non seulement le style du Freemasons’ Hall – qualifié de « vulgaire » – mais égraine aussi une série de clichés anciens : l’opacité du fonctionnement interne, le supposé interdit fait aux catholiques de rejoindre l’ordre, et les allégations d’intérêts personnels au sein de la fraternité.
Réponse ferme de la franc-maçonnerie britannique

La GLUA (et d’autres grandes obédiences britanniques), a réagi par un communiqué officiel dénonçant les « inexactitudes et injustices » de l’article. D’entrée de jeu, la critique sur le Freemasons’ Hall – bâtiment situé sur Great Queen Street entre Holborn et Covent Garden – est réfutée. Ce bâtiment construit entre 1927 et 1933 dans le style art déco selon les plans des architectes Henry Victor Ashley et F. Winton Newman, est avant tout un mémorial pour les 3225 francs-maçons morts en service actif lors de la Première Guerre mondiale. La GLUA rappelle que son architecture et sa décoration sont des hommages légitimes à la mémoire des morts, et assume fièrement ce patrimoine.
Ouverture religieuse et diversité

Contrairement à ce qu’affirme The Spectator, la GLUA souligne que la franc-maçonnerie britannique est ouverte à tous, quelles que soient leurs convictions religieuses – y compris les catholiques. Elle vante même sa diversité, réunissant dans les loges des membres issus du christianisme, de l’islam, du judaïsme, de l’hindouisme, du sikhisme et d’autres confessions. Cette mixité est présentée comme une force et un gage de modernité.
Intégrité et discipline interne

L’article du Spectator laissait entendre que la franc-maçonnerie pouvait servir d’outil pour obtenir des avantages financiers ou professionnels. La GLUA dément catégoriquement cette idée : tout profit indu résultant de l’appartenance maçonnique entraîne des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’à l’exclusion de l’organisation. La rigueur des règles internes est ainsi mise en avant comme un rempart contre toute forme de dérive.
Impact caritatif et action sociale

La dimension philanthropique, souvent occultée dans les représentations populaires, est au cœur de la réponse de la GLUA. En 2023-2024, la franc-maçonnerie britannique a consacré plus de 26 millions de livres sterling, soit 29 833 570 €, à des actions de solidarité, et ses membres ont effectué plus de 18 millions d’heures de bénévolat en une seule année. Leur rôle a notamment été crucial durant la pandémie, illustrant une mobilisation au bénéfice de la société tout entière.

Transparence, fierté et respect de la vie privée
La GLUA encourage ses membres à partager leur appartenance maçonnique avec fierté, mais refuse toute obligation de divulgation. Elle défend le droit à la vie privée et la liberté d’association, affirmant que la transparence peut aller de pair avec le respect individuel.
Conclusion : une institution en mutation mais fidèle à ses principes
Malgré les attaques, la franc-maçonnerie britannique continue d’offrir à ses membres un espace de fraternité et de tradition, tout en s’adaptant à la société contemporaine. Son engagement envers l’intégrité, l’amitié et le service demeure inchangé – une posture affirmée face aux critiques et à la désinformation.
Le système de « reconnaissance » des Grandes Loges Maçonniques dans le monde de la UGLE est à revoir, en particulier pour déclarer laquelle est vraiment Franc-Maçonne. Les « Landmarks » doivent être aussi clairement définis, depuis le temps qu’on en parle. Le flou qui existe et la politique qui entre en jeu font que la Franc-Maçonnerie est divisée et épars au lieu d’être unie.
Votre commentaire ne semble pas approprié car il n’est pas question de reconnaissance dans l’article, ni de près, ni de loin.
Pourriez-vous expliciter vos propos.
En quoi les critères de reconnaissance de la GLUA manquent-ils de clarté ?
De quel flou parlez-vous ?
Il y a plus d’une centaine d’obédiences de toutes tailles en France, issues de scissions d’à peu près toutes les obédiences historiques. En quoi la GLUA en est-elle responsable ?
Merci pour vos réponses.