De notre confrère elnacional.com

Plongeons dans une exploration fascinante du respect, ce pilier intemporel célébré dans les rangs des Obreros de Hiram Abiff, une réflexion signée par Mario Múnera Muñoz, Passé Grand Maître. Cet article, publié sur El Nacional, nous invite à redécouvrir le respect non comme une simple politesse, mais comme une science vivante, une force spirituelle capable de guérir les blessures de l’humanité et de guider les francs-maçons vers une conscience supérieure. Préparez-vous à un voyage enrichissant, où philosophie, histoire et symbolisme maçonnique s’entrelacent pour illuminer nos cœurs et nos esprits !
Qu’est-ce que le Respect ? Une danse de la conscience
Imaginez une danse universelle où chaque pas, chaque geste, reflète une intention profonde. Tel est le respect selon Mario Múnera Muñoz :
« Agir et penser positivement envers les autres et envers nous-mêmes, se soucier de l’impact de nos actions, être inclusifs et accepter les différences. »

Cette définition, inspirée par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, élève le respect au rang d’une science, un art subtil qui exige confiance, empathie, compassion, intégrité et honnêteté. Dans un monde marqué par des siècles de conflits – des esclavages basés sur la couleur de peau aux génocides comme celui orchestré par Adolf Hitler contre les Juifs – le manque de respect a laissé des cicatrices profondes. Pourtant, cette réflexion nous rappelle que le respect peut être le remède, un pont vers une humanité réconciliée.
Mais le respect ne se limite pas à une attitude envers autrui. Il commence par soi-même. Comme le souligne l’auteur, un individu qui se respecte respecte naturellement l’espace d’autrui, s’exprime avec douceur et honnêteté, sans jugement ni domination. Cette idée résonne avec les enseignements des grands sages : Gandhi nous avertit que « la plus grande perte est celle du respect de soi », tandis que Dale Carnegie nous encourage à honorer les opinions d’autrui sans les dénigrer. Le respect devient ainsi une flamme intérieure qui éclaire nos relations et nos sociétés.
Une philosophie ancestrale au service de la paix

Plongeons dans l’histoire de la pensée pour comprendre cette vertu. Aristote, dans son Éthique à Nicomaque, liait le respect à la modération et à l’honneur, des vertus essentielles à la vie en communauté. Les stoïciens, comme Sénèque et Marc Aurèle, voyaient dans le respect une reconnaissance de la raison universelle qui unit tous les êtres humains. Immanuel Kant, dans sa Fondation de la mététique des mœurs, en fit le fondement de la moralité, insistant sur le fait que chaque personne doit être traitée comme une fin, jamais comme un moyen. Jean-Jacques Rousseau, quant à lui, le considérait comme le socle d’une société juste, où les libertades sont équilibrées par une solidarité active.
Ces idées trouvent un écho puissant dans la franc-maçonnerie, où le respect est un principe sacré. Le symbole de la règle de vingt-quatre pougadas, représentant les heures du jour, nous rappelle d’utiliser notre temps pour la réflexion personnelle, le respect de soi et d’autrui, et l’exigence d’être respecté en retour. Comme le disait Martin Luther King Jr. :
« Nous avons appris à voler comme les oiseaux et à nager comme les poissons, mais pas à vivre ensemble comme des frères. »
Le respect, dans ce contexte, devient une quête initiatique, un chemin vers la fraternité universelle.
Le respect dans les traditions initiatiques : un appel à la transformation

Dans les traditions maçonniques, le respect transcende les conventions sociales pour devenir un principe spirituel. Voltaire, avec son célèbre
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je défendrai jusqu’à la mort votre droit de le dire »

incarne cette ouverture d’esprit qui défie le dogmatisme. Pour les Obreros de Hiram Abiff, le respect n’est pas une simple courtoisie ; il est une attitude intérieure qui se cultive par la compassion – ce désir d’agir pour soulager la souffrance d’autrui, comme le définit l’ONU. Cette compassion, née de la reconnaissance des luttes humaines, pave la voie à la bonté, l’essence même de l’amour universel.
L’auteur nous invite à méditer sur des maximes intemporelles. Lao Tse nous enseigne que « quand tu es content d’être simplement toi, sans te comparer, le monde te respecte ». Jésus, dans l’Évangile de Matthieu (7:12), formule la règle d’or : « Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse. » Ces paroles, partagées par Confucius et Bouddha, soulignent que le respect est un miroir : sans respect de soi, il est impossible d’honorer autrui. Cette idée, ancrée dans la philosophie stoïcienne et les mystères initiatiques, nous pousse à transcender les jugements pour embrasser une dignité commune.
Les enjeux modernes : un défi pour l’humanité

Dans notre monde contemporain, le respect est un défi majeur. Les préjugés basés sur la couleur, la religion, le statut ou la nationalité persistent, souvent alimentés par une quête de pouvoir ou de domination. Mario Múnera Muñoz souligne que l’ambition démesurée, y compris le désir de contrôler les autres, est l’antithèse du respect. Pourtant, une société qui cultive ce valeur – à travers l’éducation, la prévention du harcèlement, la création d’environnements de travail harmonieux – ouvre la voie à une coexistence pacifique et à un progrès sans limites.
Le respect, comme le souligne l’auteur, est mesurable dans nos relations avec nous-mêmes, avec les autres, avec les normes sociales et avec le monde qui nous entoure. C’est une conduite morale qui reconnaît la valeur intrinsèque de chaque individu, au-delà des critères matériels ou sociaux. Dans un contexte de diversité croissante et de conflits mondiaux, cette vertu devient un phare, un appel à la paix et à la solidarité.
Une leçon maçonnique pour aujourd’hui
Pour les francs-maçons, cette réflexion est une invitation à agir. Les Obreros de Hiram Abiff nous rappellent que le respect n’est pas statique ; il se vit, se pratique, se cultive. Dans les loges, où les baldosages noirs et blancs symbolisent la dualité de la vie, le respect devient un outil d’équilibre, un moyen de transcender les oppositions pour atteindre une harmonie supérieure. En 2025, alors que les défis sociaux et technologiques redéfinissent nos sociétés, cette leçon prend une urgence nouvelle :
Respecter, c’est reconnaître l’humanité en chacun, c’est ouvrir la voie à une conscience collective éveillée.
Que cette méditation nous inspire. Le respect, tel un fil d’or tissé par les sages de l’humanité, nous guide vers une fraternité véritable. Comme Hiram Abiff, symbole de résilience et de sagesse, laissons cette vertu façonner nos actions, illuminer nos temples intérieurs et transformer le monde, pas à pas, avec humilité et amour.
Autre article sur ce thème