Dans ma jeunesse, alors que je lisais La 25ème heure de Giurgiu, mon père s’approchant de moi, remarqua l’ouvrage, me le prit des mains, le jeta et me dit : je ne veux pas de cette littérature chez moi. Victime de l’exaction du nazisme pendant la dernière guerre, on peut comprendre sa réaction, Giurgiu étant considéré comme un écrivain pro-nazi. Mais, ce geste pose le problème de la considération de l’œuvre d’un auteur dont la réputation sulfureuse entache son génie. Ne faut-il honorer que des auteurs qui sont irréprochables ? La littérature peut-elle accepter d’odieux voisinages mêlant traîtres, bourreaux et leurs victimes ? Les faits accablants de la vie des artistes condamnent-ils en même temps leurs œuvres ? [1]
Juger les livres et seulement eux, là est un problème de censure qui fait polémique. En 2012, en éditant Drieu La Rochelle dans sa collection de la Pléiade, Gallimard se défend d’être le Panthéon où Jaurès et Moulin auraient eu à le côtoyer mais contre les lanceurs d’anathèmes brandissant les pièces à charge du procès de cet auteur, l’éditeur s’explique : «Comme toutes les œuvres importantes, celle de Drieu appartient à la fois à son temps et au notre… elle ne relève pas pour nous du témoignage historique mais de la littérature vivante». À condition de ne pas ployer sous le poids du mythe romantique et vénéneux, il ne s’agit pas, comme l’invite l’éditeur, de dissocier l’esthétique de l’idéologie, ni de laisser l’une éclipser l’autre. À la fin de la guerre, Drieu la Rochelle se suicide. Il restera, cependant, présent dans l’esprit de son ami d’adolescence Aragon et Malraux, devenu ministre de la culture sous De Gaulle, continuera à faire publier ses écrits comme un pardon posthume.
De même, chez Gallimard, ce furent les cas de Louis Ferdinand Céline et de Paul Morand ; la postérité a sa part de subjectivité et d’arbitraire surtout lorsqu’il s’agit d’histoire littéraire. Le prestige de la collection étant ce qu’il est, les lecteurs la considèrent comme faisant naturellement partie du patrimoine national ; à ce titre, ils s’expriment sur ses choix au même titre qu’un bien collectif. Ils exercent deux opinions qui peuvent être contradictoires, l’une politique, l’autre littéraire. On s’en doute, l’enjeu est plus directement politique lorsqu’il est question des engagements de Pierre Drieu la Rochelle : fasciste, antisémite, antirépublicain, xénophobe, favorable à une fédération européenne sous hégémonie allemande nazie. Mais, comme l’écrit Pierre Assouline, écrivain et chroniqueur au Monde des livres : «ayant découvert Drieu à 20 ans, je n’ai jamais renié l’empreinte de «ce charme quand même» qui est avant tout, au-delà d’une biographie prétendument sulfureuse et de la dimension tragique de sa personnalité, une écriture, un ton, une manière de faire sonner la langue».
La littérature engagée, c’est l’écriture avec une encre qui est du sang quand l’artiste est aussi un militant, la parole littéraire devenant une arme capable de transgresser toutes les censures. En entendant l’engagement comme une prise de parti active, par des actes ou des paroles, à la vie sociale, politique, intellectuelle ou religieuse de son temps, la littérature engagée se définit donc comme une littérature de circonstance face aux mœurs d’un temps et d’une géopolitique donnés. La littérature engagée suscite ainsi un questionnement autant d’ordre politique que d’ordre poétique. «Je tiens Flaubert et Goncourt pour responsables de la répression qui suivit la Commune parce qu’ils n’ont pas écrit une ligne pour l’empêcher», disait Sartre.
Face à ce qui apparaît souvent comme une nuit noire de l’intelligence et de la morale, la légendaire «clarté française» s’était réfugiée dans la première moitié du XXe siècle dans les écrits de la droite littéraire, ouvrant ce paradoxe chez de nombreux amateurs de littérature : une admiration inentamée pour leur style, ce mordant fait d’un alliage de légèreté et de vivacité, mais qui est toujours allée de pair avec une juste aversion pour leur imprégnation fasciste que les générations futures oublieront pour ne retenir que leur plume.
Paul Morand, Louis-Ferdinand Céline, Drieu la Rochelle, Jacques Chardonne sont les écrivains qui ont collaboré pendant l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, tous publiés sur papier bible dans la collection La Pléiade. Paul Morand, misogyne et homophobe, collaborateur mais plus Maréchaliste que nazi sera pourtant élu en 1968 à l’Académie française. Jacques Chardonne fut plus engagé dans la collaboration avec l’Allemagne nazie. Il a écrit notamment «les SS usent convenablement de leur pouvoir absolu et la population ne s’en plaint pas»! C’était l’un des écrivains favoris de François Mitterand.
Un sort semblable a été fait à Sigmund Freud. Dans sa correspondance, comme le souligne Michel Onfray, on découvre un machiste, il vante les mérites des gifles données aux femmes pour asseoir l’autorité de l’homme ; un raciste, il revendique le droit de marier ses filles à des hommes dignes de ce nom ; un superstitieux, il trace des croix de conjuration du mauvais sort ; un goujat, il ne vint pas au mariage de son fils pour ne pas perdre la recette du jour ; un vaniteux, il aime qu’on lui décerne le titre de citoyen de Vienne mais , intra biliaire, il déplore que ce ne soit pas citoyen d’honneur ; un cupide, il place de l’argent dans des comptes en banque ailleurs qu’en Autriche pour échapper au fisc. Il reste peu du héros à la lecture de sa correspondance.
De même, une grande réputation littéraire a été faite à François Marie Arouet, alias Voltaire, le glorifiant aujourd’hui, particulièrement chez les francs-maçons, mais avec une amnésie générale de sa personnalité, oubliant ou ignorant sa part obscure.
Parce que les idées des encyclopédistes étaient des idées de liberté et d’égalité universelle, on a pu encenser Voltaire qui y participa. Et pourtant quel paradoxal personnage ! On peut se permettre cette épithète en la justifiant par les positions personnelles de Voltaire que l’on découvre dans ses écrits et les éléments historiques de sa vie qui ne sont pas moins irréprochables que ceux qui viennent d’être d’évoqués. Au rebours d’idées reçues, le mépris et la haine pouvaient être les ressorts de cette personnalité, très humaine au demeurant selon l’historiographie universitaire quasi-unanime. Sa vie est émaillée d’utilisations récurrentes de lettres de cachet visant de simples jeunes auteurs qui n’ont le défaut que de ne pas partager son autosatisfaction, d’intrigues pour faire condamner Rousseau à mort par la République de Genève, d’exhortation à Catherine II pour faire massacrer en grand nombre les Turcs, lui soumettant même avec insistance une arme de son imagination, d’utilisation satisfaite d’une main-d’œuvre serve pour son approvisionnement en sucre de canne (au moment où sort son Candide contenant la charge que l’on sait contre l’esclavage), de mépris des noirs, des Huguenots, des catholiques, des juifs.
Voltaire apparaît comme adepte de la pensée unique ; son intolérance est remarquée par le philosophe Gusdorf : «les invectives de Voltaire sont l’expression d’un fanatisme et d’une intolérance pires que ceux qu’il reproche à ses adversaires». Les propos blessants de Frédéric II roi de Prusse, qui fut pourtant son mécène, soulignent la personnalité de Voltaire : «Vous me demander ce que c’est que le procès de Voltaire avec un juif [Abraham Hischell] ? C’est l’affaire d’un fripon qui veut tromper un filou. Il n’en n’aura pas moins d’esprit mais son caractère en sera plus méprisé que jamais». Ce roi l’accusera et je cite : «de méchancetés et friponneries, de satires et de calomnies». L’âpreté de Voltaire au gain, l’acharnement qu’il mettait à la poursuite d’un juif pour éviter, lui si riche, la perte de quelques écus, fournissait à ses ennemis comme au roi de Prusse, les accusations déjà vieilles de lésine et d’habitudes serrées. Des libelles de 1738 le prétendent, «déshonoré dans la société civile par ses lâches impostures, par ses fourberies, par ses honteuses bassesses, par ses vols publics et particuliers».
La rancœur des dévots de l’époque que Voltaire combattait suffit-elle pour ne pas croire à ce portrait ?
Chateaubriand dans Génie du Christianisme conclut que : «Voltaire ayant soutenu éternellement le pour et le contre, et varié sans cesse dans ses sentiments, son opinion en morale, en philosophie et en religion, doit être comptée pour peu de chose».
Alors ? Que Voltaire n’aimât pas les religions monothéistes et qu’il en en dénonçât leurs intolérances, soit, cela convient aux libres penseurs. Mais on ne peut ignorer que Voltaire se montra antisémite, raciste et esclavagiste voire anti-maçon ; pour preuves, les quelques extraits de textes que je retiens donneront une idée de la violence et de la conviction de ses propos.
Voltaire était antisémite : il écrit dans l’article Tolérance du Dictionnaire philosophique : «C’est à regret que je parle des Juifs : cette nation est, à bien des égards, la plus détestable qui ait jamais souillé la terre. D’ailleurs sa haine de la nature humaine est nourrie de celle du christianisme dont les juifs sont les coupables précurseurs : Voltaire suggère comme «juste […] que la terre soit purgée de cette race» et fait dire à Memmius dans ses Lettres de Memmius à Cicéron que les juifs ont vocation à être «assassins et assassinés à leur tour». Des considérations du même calibre émaillent l’ouvrage par centaines. Celles qui sont livrées ici sont extraites de l’édition de 1805 (Imprimerie Didot).
Voilà ce qu’il a écrit dans son livreEssai sur les Mœurs à propos des juifs :
. (Tome 1, page 158-159): ««Si nous lisions l’histoire des Juifs écrite par un auteur d’une autre nation, nous aurions peine à croire qu’il y ait eu en effet un peuple fugitif d’Égypte qui soit venu par ordre exprès de Dieu immoler sept ou huit petites nations qu’il ne connaissait pas ; égorger sans miséricorde les femmes, les vieillards et les enfants à la mamelle, et ne réserver que les petites filles ; que ce peuple saint ait été puni de son Dieu quand il avait été assez criminel pour épargner un seul homme dévoué à l’anathème. Nous ne croirions pas qu’un peuple si abominable (les Juifs) eut pu exister sur la terre. Mais comme cette nation elle-même nous rapporte tous ses faits dans ses livres saints, il faut la croire.»
. (Tome 1, page 186) : «Toujours superstitieuse, toujours avide du bien d’autrui, toujours barbare, rampante dans le malheur, et insolente dans la prospérité, voilà ce que furent les Juifs aux yeux des Grecs et des Romains qui purent lire leurs livres».
. (Tome 1, page 226) : «N’est-il pas clair (humainement parlant, en ne considérant que les causes secondes) que si les Juifs, qui espéraient la conquête du monde, ont été presque toujours asservis, ce fut leur faute ? …». Lorsque, vers la fin du quinzième siècle, on voulut rechercher la source de la misère espagnole, on trouva que les Juifs avaient attiré à eux tout l’argent du pays par le commerce et par l’usure. On comptait en Espagne plus de cent cinquante mille hommes de cette nation étrangère si odieuse et si nécessaire. (…)
. (Tome 2, page 83) : «On ne voit au contraire, dans toutes les annales du peuple hébreu, aucune action généreuse. Ils ne connaissent ni l’hospitalité, ni la libéralité, ni la clémence. Leur souverain bonheur est d’exercer l’usure avec les étrangers ; et cet esprit d’usure, principe de toute lâcheté, est tellement enracinée dans leurs cœurs, que c’est l’objet continuel des figures qu’ils emploient dans l’espèce d’éloquence qui leur est propre… Ils sont ennemis du genre humain. Nulle politesse, nulle science, nul art perfectionné dans aucun temps, chez cette nation atroce».
L’obsession antisémite de Voltaire ne s’endort jamais. Dans son Dictionnaire philosophique (1769), il revient régulièrement sur la question des Juifs, même quand il n’existe aucun lien avec la philosophie ou avec le titre de l’article.
Article Anthropophage : «Pourquoi les Juifs n’auraient-ils pas été anthropophages ? C’eût été la seule chose qui eût manqué au peuple de Dieu pour être le plus abominable peuple de la terre».
Article Job : «Leur profession fut le brigandage et le courtage ; ils ne furent écrivains que par hasard».
Article Tolérance :«Le peuple juif était, je l’avoue, un peuple bien barbare. Il égorgeait sans pitié tous les habitants d’un malheureux petit pays sur lequel il n’avait pas plus de droit qu’il n’en a sur Paris et sur Londres». Et de rajouter, heureusement, «Il ne faut pourtant pas les brûler» !
Voltaire était ouvertement raciste. On peut lire dans son ouvrage Des différentes races d’hommes : (Tome 1, pages 6 à 8) : «Ce qui est plus intéressant pour nous, c’est la différence sensible des espèces d’hommes qui peuplent les quatre parties connues de notre monde. Il n’est permis qu’à un aveugle de douter que les blancs, les nègres, les Albinos, les Hottentots, les Lapons, les Chinois, les Américains soient des races entièrement différentes».
Parlant desnoirs : leurs yeux ronds, leur nez épaté, leurs lèvres toujours grosses, leurs oreilles différemment figurées, la laine de leur tête, la mesure même de leur intelligence, mettent entre eux et les autres espèces d’hommes des différences prodigieuses. Et ce qui démontre qu’ils ne doivent point cette différence à leur climat, c’est que des nègres et des négresses transportés dans les pays les plus froids y produisent toujours des animaux de leur espèce, et que les mulâtres ne sont qu’une race bâtarde d’un noir et d’une blanche, ou d’un blanc et d’une noire.
Pour Voltaire, les Albinos «sont, à la vérité, une nation très petite et très rare ; ils habitent au milieu de l’Afrique : leur faiblesse ne leur permet guère de s’écarter des cavernes où ils demeurent ; Cependant les Nègres en attrapent quelquefois, et nous les achetons d’eux par curiosité. Prétendre que ce sont des Nègres nains, dont une espèce de lèpre a blanchi la peau, c’est comme si l’on disait que les noirs eux-mêmes sont des blancs que la lèpre a noircis. Un Albinos ne ressemble pas plus à un Nègre de Guinée qu’à un Anglais ou à un Espagnol. Leur blancheur n’est pas la nôtre : rien d’incarnat, nul mélange de blanc et de brun ; c’est une couleur de linge ou plutôt de cire blanchie ; leurs cheveux, leurs sourcils, sont de la plus belle et de la plus douce soie ; leurs yeux ne ressemblent en rien à ceux des autres hommes, mais ils approchent beaucoup des yeux de perdrix. Ils ressemblent aux Lapons par la taille, à aucune nation par la tête, puisqu’ils ont une autre chevelure, d’autres yeux, d’autres oreilles; et ils n’ont d’homme que la stature du corps, avec la faculté de la parole et de la pensée dans un degré très éloigné du nôtre. Tels sont ceux que j’ai vus et examinés».
À propos des tziganes, il écrit : (Tome 5, page 83-84) : «Il y avait alors une petite nation, aussi vagabonde, aussi méprisée que les Juifs, adonnée à une autre espèce de rapine ; c’était un ramas de gens inconnus, qu’on nommait Bohèmes en France, et ailleurs Égyptiens, Giptes ou Gipsis, ou Syriens (…). Cette race a commencé à disparaître de la face de la terre depuis que, dans nos derniers temps, les hommes ont été désinfatués des sortilèges, des talismans, des prédictions et des possessions».
Voltaire était esclavagiste : Trop de naïfs sont persuadés que Voltaire était anti-esclavagiste parce qu’on fait lire aux lycéens sa compassion pour l’esclave du Surinam. Notre philosophe est un bel hypocrite : il a en effet spéculé, en association avec les armateurs nantais et avec la compagnie des Indes, dans les opérations de traite des esclaves (par exemple dans l’armement du bateau négrier Le Congo). Dans la citation ci-après, plus sincère, il défend ses intérêts (tome 8, page 187) : «Nous n’achetons des esclaves domestiques que chez les Nègres ; on nous reproche ce commerce. Un peuple qui trafique de ses enfants est encore plus condamnable que l’acheteur. Ce négoce démontre notre supériorité ; celui qui se donne un maître était né pour en avoir».
Pour résumer le portrait de Voltaire en voici un jugement du journaliste Sabatier de Castres, son contemporain : «de grands talents et l’abus de ces talents portés aux derniers excès ; des traits dignes d’admiration, une licence monstrueuse ; des lumières capables d’honorer son siècle, des travers qui en sont la honte ; des sentiments qui ennoblissent l’humanité, des faiblesses qui la dégradent ; tous les charmes de l’esprit, et toutes les petitesses des passions ; l’imagination la plus brillante, le langage le plus cynique et le plus révoltant ; de la philosophie et de l’absurdité ; la variété de l’érudition et les bévues de l’ignorance ; une poésie riche et des plagiats manifestes ; de beaux ouvrages et des productions odieuses ; de la hardiesse et une basse adulation ; des hommages à la religion et des blasphèmes ; des leçons de vertu et l’apologie du vice ; des anathèmes contre l’envie et l’envie avec ses accès ; des protestations de zèle pour la vérité et tous les artifices de la mauvaise foi ; l’enthousiasme de la tolérance et les emportements de la persécution : telles sont les étonnantes contrariétés qui décideront du rang que cet homme unique doit occuper dans l’ordre des talents et dans celui de la société».
Ajoutons cette opinion du franc-maçon, l’abbé Fréron qui vécut à l’époque de Voltaire : «sublime dans quelques-uns de ses écrits, rampant dans toutes ses actions». Pour se venger de cette critique Voltaire le poursuivra de sa vindicte en y incluant la Franc-maçonnerie dont il moqua l’ostentation et le goût du secret.
Il serait injuste de ne pas citer, à décharge, l’apologie dressée par Goethe sur ce personnage si controversé : «Génie, imagination, profondeur, étendue, raison, goût, philosophie, élévation, originalité, naturel, esprit et bel esprit et bon esprit, variété, justesse, finesse, chaleur, charme, grâce, force, instruction, vivacité, correction, clarté, élégance, éloquence, gaieté, moquerie, pathétique et vérité voilà Voltaire. C’est le plus grand homme en littérature de tous les temps; c’est la création la plus étonnante de l’Auteur de la nature.»
Est-ce c’est cette dernière appréciation qui fait reconnaître, très souvent, Voltaire comme une référence en Franc-maçonnerie ? Admettons tout de même qu’il y ait un paradoxe !
[1]Le 20ème siècle s’est résolument tourné vers l’histoire et les histoires de l’auteur, l’œuvre n’est même plus un prétexte et on oublie de la lire. Sartre montre que l’on ne peut plus séparer un homme d’une œuvre car il s’établit la singularisation de l’œuvre par l’homme et l’universalisation de l’homme par l’œuvre qui fonde le rapport d’un lecteur à un livre.