De notre confrère radioclassique.fr
Catholique d’adoption et franc-maçon de cœur, opposé aux valeurs aristocratiques de son temps, Mozart apparaît comme un homme des Lumières attaché à l’idée d’un Dieu d’amour.
On a souvent retenu de Mozart l’image d’un jeune prodige, d’un enfant exceptionnellement doué, mais il est surtout extrêmement sensible. Enfant, le jeune Wolfgang a coutume de demander dix fois par jour à son père s’il l’aime. En l’absence de réponse positive, il fond en larmes. Si son besoin d’affection se traduit d’une manière différente à mesure qu’il grandit, il restera toujours proche des personnes qui l’entourent, d’où qu’elles viennent.
Sa sensibilité fait de lui un garçon rebelle, qui rejette le carcan des valeurs aristocratiques de son milieu, notamment les privilèges liés à la naissance. Il n’aime pas voir son père s’humilier devant les puissants et refuse de se couler dans le moule de l’aristocratie salzbourgeoise. Cynique et doté d’un important sens de l’humour, le jeune musicien porte sur le monde un regard décalé.
La Flûte enchantée est imprégnée de rites maçonniques
Quand Mozart s’installe à Vienne en 1781, la musique, et surtout les musiciens, s’invitent dans les salons mondains. Dans une société marquée par les Lumières, les échos de la Révolution française et l’esprit libéral souhaité par l’empereur Joseph II, il se fait un grand nombre d’amis, sans faire de distinction entre les rangs sociaux.
Catholique fervent, il intègre également la Franc-maçonnerie, qui compte parmi les moteurs de cette ouverture de la pensée de l’époque, et y montera rapidement en grade. Ses œuvres les plus célèbres, comme La Flûte enchantée, sont d’ailleurs imprégnées de pensée et de rites maçonniques.
Franck Ferrand vous raconte la suite :