« Mes amis je me confie à vous, je suis franc-maçon . »
« Pas besoin de nous le dire on s’en doutait ! »
Cette phase mes sœurs et frères vous avez dû l’entendre vous aussi peut-être de la part de quelques amis proches à qui vous vous êtes confié et avec tout ce que cela entraine.
Une confidence intime, que l’on fait à une personne ami(e), de confiance, que l’on estime. Une personne proche avec qui l’on partage déjà de nombreuses idées. Alors on a envie de dire voilà mon point de vue, mes valeurs afin que tu me connaisses encore plus, mais aussi pour que tu partages avec moi ces valeurs qui me sont miennes.
Rien de plus normal. Alors pourquoi souvent ce recul de la part de l’autre que nous pouvons ressentir dans ces moments de confidence.
Je serai tenté de vous dire que nous l’avons un peu cherché en cultivant le mystère sur notre mode de réflexion en loge, qui de par notre choix de vouloir dépasser les discussions dites de club, donne parfois une image hermétique de notre confrérie. Notre comportement secret dans la vie profane voir même discret contribue à renforcer cette image.
Les temps changent me direz vous, la franc-maçonnerie évolue tout comme ses modes et ses outils de communication. Depuis fort longtemps nous connaissons les tenues blanches ouvertes qui sont autant d’ouvertures.
La communication avance et sa gestion ne s’avère pas toujours simple, tant les médias évoluent et deviennent de plus en plus complexes à déchiffrer.
D’ailleurs à travers notre journal on-line, ne sommes-nous pas si je puis dire, sous les spots du monde profane qui peut accéder à nos articles et à nos travaux de recherche.
Nous sommes dans la communication et nous n’allons pas nous plaindre de ces échanges. S’enrichir avec les autres pour en final trouver des réponses justes à nos questions.
Petit clin d’œil à notre frère Franck Fouqueray qui nous l’a rappelé lors de de son entretien video avec Robert Laffont. (« trouver des réponses justes à nos préoccupations… »)…
Ces petites préoccupations intellectuelles sont pour moi noyées dans un flot de surinformation. On connait, on veut savoir et toujours plus, une soif de connaissances s’offre à nous.
La franc-maçonnerie fait le devant de l’actualité et nous sommes de nouveau concernés: normal.
Faire dans la discrétion ne devrait pas être une prouesse car nous sommes déjà des communicants en loge, alors le prolongement de cette communication dans la vie profane doit nous interpeler.
Dans le cas de mon propos, faire part de mon appartenance maçonnique à une personne proche.
Ma première réponse : pas toujours simple, du fait de l’image communicative de la maçonnerie rendue par les médias, qui finalement perturbe celle ou celui qui va découvrir que nous sommes franc-maçon.
Je crois que toute information qui nous arrive, sur tous les types de médias confondus, agit pour moi, comme une surinformation. Les individus reçoivent la communication et n’ont pas le temps toujours nécessaire pour l’analyser, la « débiffer » car elle se trouve un peu noyée dans un flot d’éléments .
Nous sommes dans une complexité que nous avons créé et qui fait que la maçonnerie se retrouve sur le même plan que les guerres et les politiques mondiales.
Combien de fois des amis m’ont demandé: Et vous en franc-maçonnerie comment vous voyez les choses?
On nous attend un peu au tournant pourrait-ton dire.
Alors finalement, il est normal que les personnes à qui nous allons nous confier soient un peu en retrait car elles ne nous connaissent pas si bien que nous le pensons.
Nous restons encore assez souvent un mystère entretenu ou recherché.