Passé à l’Orient Éternel il y a tout juste un an, plusieurs Frères des Obédiences dont il a été membre ou d’anciens élèves sont venus se recueillir, très discrètement, sur la tombe d’Antoine Faivre (1934-1921), historien de l’ésotérisme, au cimetière des Trivaux.
Ouvert en 1922, il est l’un des deux cimetières de la commune de Meudon dans les Hauts-de-Seine (92).
Antoine Faivre a été directeur d’études émérite de l’École pratique des hautes études (EPHE). Docteur ès sciences religieuses (1965) et ès études germaniques (1969), il est le premier à avoir constitué la chaire d’« Histoire de l’ésotérisme occidental » comme spécialité spécifique au sein de la discipline académique « Histoire des religions » à l’École pratique des hautes études (EPHE), la première de ce type en Europe. Deux autres chaires se sont constituées plus tard aux universités d’Amsterdam (Wouter Jacobus Hanegraaff) et d’Exeter en Angleterre (Nicholas Goodrick-Clarke).
Antoine Faivre a publié de nombreux livres depuis 1962 sur l’ésotérisme et la philosophie naturelle. Il passe pour être le chercheur de la fin du XXe siècle qui a contribué de façon décisive à l’établissement de cette branche de recherche. Il a dirigé plusieurs revues telles Les Cahiers de Saint-Martin, Les Cahiers de l’Hermétisme, Ariés (Association pour la Recherche et l’Information sur l’Ésotérisme) et une nouvelle série en anglais Aries-Journal for the Study of Western Esotericism. Il a été membre du comité scientifique de Politica Hermetica, et membre du conseil consultatif scientifique de la revue Suevica. Il a aussi été le directeur pour la France du Centre pour l’étude des nouvelles religions (CESNUR).
Martiniste et Franc-Maçon, Antoine Faivre a été vice-président en 1972, puis président en 1973 de la Société des Amis de Saint-Martin. De 2019 à son décès il a été président d’honneur de la Société d’études de Louis-Claude de Saint-Martin.
Une messe sera célébrée ce jour à 19 heures à l’église de Saint-Germain-des-Prés, une ancienne abbaye bénédictine de Paris fondée au milieu du VIe siècle par le roi mérovingien Childebert Ier et l’évêque de Paris saint Germain.